Les Talbot Lago furent les seules voitures françaises présentes lors de la première course du championnat du monde, à Silverstone en 1950.
Les Automobiles Talbot ont débuté dans la compétition automobile en 1921, dans la catégorie des voiturettes. Cette année-là, les voitures ne participent qu'à deux course, mais à chaque fois les Talbot occupent entièrement le podium. Parmi ses pilotes, René Thomas (qui a remporté l'Indy500 en 1914), Henry Segrave et Albert Divo. De 1922 à 1925, les voitures bleues vont s'imposer à 14 reprises, sur 18 courses seulement. Les Talbot vont également participer aux courses de Formule Libre, qui deviendra après la guerre l'équivalent de la F1. En 1927, Albert Divo s'impose lors de la course de l'ACF. Les Talbot courront jusqu'en 1929. Elles reprennent la compétition à partir de 1936, mais dans la catégorie des voitures de sport. Et l'année suivante, Raymond Sommer gagne deux courses, Louis Chiron remporte une victoire. Les voitures disputeront également le Grand Prix de l'ACF en 1938 et 1939. Le 6 août 1939, René Le bègue remporte le GP de Comminges. Et dès septembre, l'Europe est en guerre.
La guerre terminée, les Talbot reviennent en course dès 1946, en pré-Formule 1. Avec leurs pilotes Louis Chiron et pierre Levegh, les voiture bleues ne remporteront aucune course, mais termineront sur le podium à 5 reprises. Puis en 1947 et 1948, les Automobiles Talbot-Darracq ne courent plus, jusqu'à son retour en 1949, avec comme pilotes supplémentaires Yves Giraud-Cabantous et Philippe Etancelin, qui malgré ses 52 ans, se hisse à la première place du GP de Paris. Mais surtout, Louis Chiron remportera cette année le Grand Prix de l'Automobile Club de France. A la fin de l'année, Raymond Sommer remporte la Coupe du Salon. L'année suivante apparaît le championnat du monde de F1.
5 monoplaces bleues sont au départ de la course de Silverstone. Giraud-Cabantous et Louis Rosier terminent respectivement 4ème et 5ème. Puis louis Rosier va également réaliser de belles performance, en se classant à la 3ème place en Suisse et sur le circuit de Spa-Francorchamps, où Raymond Sommer profite des ravitaillements des Alfa Romeo pour pointer sa Talbot Lago en tête de la course. Enfin, Rosier remportera la victoire aux Pays-Bas, mais la course ne comptait pas pour le championnat. La saison suivante, les Talbot ne connaîtront pas la même réussite. Rosier se classera au mieux 4ème en Belgique. En 1952, les voitures ne courent plus pour le championnat, Giraud-Cabantous se classe 3ème à Albi.
Les Talbot Lago participeront aux 24 heures du Mans en 1953, 1956 et 1957, avant de disparaître de la compétition automobile.
Julien