Piers Courage aurait pu remporter une victoire en Formule 1, mais ce ne sera jamais le cas.
Piers est le fils du propriétaire d'une florissante brasserie, mais c'est dans la course automobile qu'il va se lancer quand son père lui offre une Lotus 7 pour ses premières courses. En 1964, il fait la connaissance d'un autre pilote, Jonathan Williams, avec qui il participe à plusieurs courses en Europe sur une Lotus 22. Piers termine à deux reprises sur le podium, une troisième place à Reims, puis manque la victoire à Zandvoort. L'année suivante, il court une saison entière de Formule 3, sur Brabham. Une année satisfaisante, car ponctuée par quatre importants succès. L'année suivante, il court toujours en F3, mais avec une Lotus.
C'est au volant d'une Lotus de F2 que Piers participe à sa première épreuve du championnat de F1, lors du Grand Prix d'Allemagne 1966 où F1 et F2 courent simultanément. Même s'il termine la course par un accident, Reg Parnell l'engage en 1967. Piers participe à trois Grand Prix mais sans en terminer un seul. Cependant, en F2, il se classe deuxième à Zandvoort.
En 1968, il dispute une saison entière en Formule 1, marque un point en France et termine quatrième sur le circuit de Monza. De plus, il termine troisième des Tasman Series, après une série de belles places d'honneur, il finit par remporter une victoire à la fin du championnat, sur le circuit de Langhorne, devant des adversaires plus coriaces, tels que Clark, Hill, Amon et McLaren ! Enfin, il court en Formule 2 pour Frank Williams et termine troisième lors du Deutschland Trophäe.
En 1969, Franck Williams le fait courir en Formule 1 sur des Brabham-Ford Cosworth. Lors de sa deuxième course, Piers impressionne en terminant deuxième sur le tortueux circuit de Monaco. Lors du Grand Prix d'Italie, il se retrouve en tête à deux reprises, mais lâché par un groupe de voitures qui termineront par des écarts très serrés, il finit la course en cinquième position, avant de terminer deuxième à Watkins Glen. Il court également en Formule 2 et remporte sa seule victoire lors du Grand Prix de Méditerranée, sur le circuit d'Enna-Pergusa.
En 1970, Frank Williams signe un partenariat commercial avec De Tomaso. Cependant, la 505 est un peu trop lourde et manque de fiabilité. Piers décroche néanmoins la troisième place lors du BRDC International Trophy, mais il s'agit de la seule véritable performance de cette monoplace.
Lors du Grand Prix des Pays-Bas, Piers parvient à se qualifier à la neuvième place. Au 23e tour, sa monoplace tire tout droit à la suite d'un problème mécanique. Lors de l'impact, la voiture se brise, et s'enflamme et l'une des roues avant de la voiture se détache et heurte la tête du pilote, le tuant sur le coup. Il avait 28 ans.
Julien