Pierre Levegh était déjà pilote automobile avant la seconde guerre mondiale, et sa carrière s'acheva d'une bien triste façon.
Né à Paris, Pierre Bouillin est le neveu d'Alfred Velghe, pilote dans les années 1900. Il reprend le nom de ce dernier, et crée un pseudonyme à partir de son anagramme. Il fait ses débuts en 1937 dans des courses de voitures de sport avec la firme Bugatti. Il ne dispute qu'un Grand Prix de ce qui deviendra la F1, et termine à la troisième place. En 1938, il passe chez Talbot Lago et décroche une troisième place en 1939 avant que la guerre ne vienne interrompre sa carrière. Il reprend la F1 en 1946 et réalise de bons résultats, notamment une seconde place au Mans. Il court chez Delage, puis chez Maserati, avant de revenir chez Talbot, avec qui il décroche un autre podium en 1948.
En 1950, Pierre aurait dû courir sa première course, dans le cadre du championnat du monde, en principauté, mais c'est en Belgique qu'il commence avec une septième place, ce qui sera son meilleur résultats en championnat faute d'avoir un matériel assez performant. Il réussit cependant à se classer dans les points mais sur des courses qui ne comptent pas pour le championnat: Albi et à Syracuse. Durant la saison 1951, Pierre court trois courses, mais ne réussit jamais à entrer dans les points. Les Talbot Lago ne font pas le poids face aux Alfa Romeo et aux Ferrari. A la fin de la saison, son écurie jette l'éponge. Pierre ne courra plus en championnat et ne réalisera que quelques apparitions, terminant cinquième à Rouen en 1953 et à Albi en 1955.
Cette même année, la firme allemande Mercedes-Benz le fait participer aux 24 heures du Mans, avec comme coéquipier l'américain John Fitch. Mais lors du 35e tour, Pierre Levegh est victime d'un des plus terribles accidents de l'histoire automobile. Il se tue et plus de 80 spectateurs périssent sur le champ ou dans les jours qui suivent.
Julien