Masten Gregory fait partie des premiers américains à courir le championnat du monde de F1 en Europe, avec quelques belles performances.
Masten hérite d'une grande fortune quand sa mère décide de vendre la compagnie d'assurance familiale. Somme qu'il va investir dans des voitures de sport, et dès 1953, il commence à courir dans de grandes compétitions comme les 12 heures de Sebring.
L'année suivante, réalisant une belle course à Buenos Aires, il a le privilège de piloter une Ferrari 750 en Europe, terminant quatrième aux 12 heures de Reims, puis troisième au Portugal. Il se classe deuxième de sa classe dans le Tourist Trophy, et remporte le trophée de Nassau. Il court encore quelques épreuves de voitures de sport, s'octroyant la victoire lors des 1000 km de Buenos Aires. Il participe cette même année à sa première course de F1, à Buenos Aires, et termine troisième. Engagé par la Scuderia Centro Sud, il dispute deux autres épreuves hors-championnat, avant d'aborder l'élite avec sa Maserati 250F.
Dès sa première course, Masten réussit à terminer sur le podium, bien qu'étant très loin de Fangio. Il termine en quatrième position des deux épreuves italiennes, à Monza et à Pescara. La saison suivante est moins bonne, les heures de gloire de la 250F sont passées. Masten termine cependant quatrième à Monza, mais ne marque aucun point, car il a partagé sa voiture, ce qui n'était plus permis. En F2, il dispute deux courses, terminant à chaque fois sur le podium.
En 1959, il devient le troisième pilote de l'écurie Cooper, mais ce titre ne l'empêche nullement de briller, notamment avec une troisième place sur le circuit de Zandvoort, après avoir mené la course durant dix tours, puis il mène en Allemagne avant que son moteur n'explose, et enfin au Portugal, il termine deuxième derrière son coéquipier Stirling Moss. Mais à la fin de la saison, il est victime d'un accident pendant une course de F2 au volant d'une Tojeiro-Jaguar, il s'en sort avec une blessure à l'épaule. En 1960, l'écurie Cooper officielle ne prolonge pas son contrat, Masten revient au sein de la Scuderia Centro Sud où il dispose d'une Cooper à moteur Maserati, et les résultats ne sont plus les mêmes.
En 1961, il court avec l'écurie Camoradi, sur des Cooper en Formule 1 et sur une Maserati en voitures de sport. Si en F1, les résultats restent très moyens, Masten réussit à s'imposer lors des 1000 km du Nürburgring. Vers la fin de la saison, il part en F1 avec l'écurie UDT Laystall, sur Lotus, mais toujours sans résultat. En 1962, il reprend espoir grâce à sa victoire lors de l'épreuve hors-championnat du Kanonloppet, et il réussit à rentrer dans les points lors de son Grand Prix national.
A partir de 1963, il commence à se retirer petit à petit de la Formule 1, pilotant pour Reg Parnell en 1963, puis pour la Scuderia Centro-Sud en 1965, année où il remporte avec Jochen Rindt, les 24 heures du Mans sur une Ferrari du NART. C'est désormais vers les voitures de sport qu'il va poursuivre sa carrière, terminant deuxième à Monza en 1966. Il dispute également une saison de Can-Am, terminant au mieux cinquième en course. En 1970, avec l'écurie Autodelta, il termine troisième à Sebring. Il participe à sa dernière course lors des 24 heures du Mans en 1972.
Julien