Marc Surer fut peut-être l'un des meilleurs pilotes de sa génération, mais n'a jamais pu bénéficier des meilleures voitures.
Après de belles performances en karting (il remporte le championnat Helvétique en 1972), Marc passe à la monoplace en 1976 en s'engageant en F3. Il termine le championnat d'Europe de F3 à la cinquième place et monte en F2 l'année suivante avec une treizième place au championnat. En 1978, toujours en F2 et au volant d'une March-BMW, il termine deuxième du championnat derrière Bruno Giacomelli en montant à neuf reprises sur le podium mais sans remporter de victoire.
En 1979, il remporte le titre européen de F2 au volant de sa March-BMW, ce qui lui vaut d'être engagé par Ensign pour les trois derniers Grand Prix de F1 de la saison. Après deux non-qualifications, Marc se qualifie pour le Grand Prix des Etats-Unis mais abandonne lors de la course.
Pour la saison suivante, il est engagé par ATS. Après avoir terminé à la porte des points lors du Grand Prix du Brésil, Marc est victime d'un gros accident lors des essais su Grand Prix d'Afrique du Sud dont il ressort avec les deux jambes touchées. De retour à la mi-saison, il montre de belles capacités, se qualifiant à plusieurs reprises en milieu de grille. Malgré tout, il ne marque aucun point.
Mo Nunn reçoit le Suisse dans l'équipe Ensign, en 1981. Il réalise l'exploit de signer la quatrième place dans le grand prix du Brésil, se payant même le luxe de signer le meilleur tour en course, sous une pluie battante. Avant de partir chez Théodore, Marc marque un nouveau point, en terminant sixième à Monaco. La suite de la saison, chez Théodore, sera moins satisfaisante.
Transféré chez Arrows en 1982, il est victime d'un nouvel accident en essais privés. Parfaitement rétabli, il revient à Zolder, puis signe la cinquième place à Montréal et la sixième un peu plus tard à Hockenheim. La saison 1983 est du même tonneau, puisqu'il termine là encore plusieurs fois dans les points (cinquième à Long-Beach, sixième à Rio et Imola) et impressionne pas mal de monde. Par ailleurs, en 1982,il est approché par un des managers de Ferrari pour remplacer Gilles Villeneuve après son accident mortel, l'affaire ne pourra se conclure tant en raison de son contrat en cours chez Arrows que des prétentions financières proposées au pilote
Sa troisième et dernière saison au sein du team Arrows est décevante, sa monoplace ne lui permettant d'inscrire qu'un point, en Autriche. Parallèlement, il court quelques rallyes nationaux au volant d'une R5 Turbo.
Sa saison 1985 ne débute d'abord pas en F1, puisqu'il ne trouve aucun volant libre. Mais suite au départ de François Hesnault de l'équipe Brabham, il prend le volant d'une des monoplaces de Bernie Ecclestone. Et c'est à ce moment que l'on se rend compte de la vraie valeur du pilote Helvétique : sixième à Silverstone et Zeltweg, il égale son meilleur résultat en F1 en terminant quatrième du grand prix d'Italie, et manque à deux reprises le podium en fin d'année (il abandonne à Brands Hatch alors qu'il était deuxième, et son moteur le lâche à Adélaïde alors qu'il occupait la troisième place).
D'autre part, il remporte deux épreuves majeures en sport prototypes : les 1000km de Monza et les 24h de Spa-Francorchamps, au volant d'une Porsche 962.
De retour chez Arrows l'année suivante, il débute timidement sa saison, mais est victime d'un terrible accident lors du Rallye de Heisse, au cours duquel son équipier décède. Lui-même, terriblement brûlé, doit mettre un terme à sa carrière.
Mais Marc Surer reste dans le milieu du sport automobile puisqu'il devient l'un des directeurs du programme BMW en DTM puis STW dans les années 90. Ensuite, devient gérant d'une école de pilotage, et commentateur pour la télévision Suisse.
Baptiste