Luca BADOER
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Nascido el 25 Janeiro 1971 - Montebelluna (Vénétie) - 54 anos
Nação : Itália
Primeiro Grande Prémio :
África do Sul 1993
Último Grande Prémio :
Bélgica 2009
Melhor classificação :
7o
Melhor posição da grelha :
12o
 
Melhor classificação em Campeonato do Mundo : 25o em  2009
1993
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2009
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Posição sobre a grelha de partida
Média: 20,19
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Posição à chegada
Média: 11,6
• Champion de Formule 3000 International en 1992

Mine de rien, Luca Badoer, tout comme son ancien chef de file chez Ferrari, Michael Schumacher, a accumulé quelques records. Il détient notamment le record du plus grand nombre de Grands Prix disputés sans marquer le moindre point. Et celui du plus grand nombre de kilomètres parcourus en essais privés.


La monoplace

Luca commence sa carrière en monoplace à la fin des années 1980, entrant en Formule 3 italienne en 1989, après avoir remporté plusieurs titres de karting. En 1990, il remporte une victoire lors de la dernière course à Vallelunga et termine 10^e du championnat. La saison suivante, il domine en enchaînant quatre victoires consécutives, mais il est disqualifié à la dernière course pour une irrégularité technique concernant les pneus, et termine finalement quatrième du championnat.


En 1992, il part en F3000 au sein de l'équipe Crypton Engineering et s'impose immédiatement comme l'un des meilleurs pilotes de la discipline. Il s'impose à Enna-Pergusa, à Hockenheim, au Nürburgring et à Nogaro, éclipsant son coéquipier Michael Bartels. Il remporte finalement le titre devant son compatriote Andrea Montermini. Il apparaît alors comme un futur grand et vise naturellement l'étage supérieur : la Formule 1.


En F1 avec Lola

C'est ainsi qu'il fait ses grands débuts dans la catégorie reine en 1993, au volant d'une Lola à moteur Ferrari de l'écurie Scuderia Italia. Il fait équipe avec le vétéran Michele Alboreto, qu'il domine d'ailleurs souvent durant la saison. Mais la voiture est désespérément lente et poussive. Luca doit donc se contenter le plus souvent des dernières places sur la grille. Il parvient toutefois à décrocher une superbe septième place à Imola, lors de son troisième Grand Prix seulement. Après le Grand Prix du Portugal, l'équipe met la clé sous la porte et il se retrouve au chômage. Il est toutefois convoité par plusieurs équipes.


Minardi

Benetton souhaite l'engager pour la saison 1994 aux côtés de Michael Schumacher et lui propose de passer un test durant l'hiver. Malheureusement, le jeune Italien détruit sa monoplace lors de cette séance d'essai et c'est JJ Lehto qui est choisi. Il se contente donc d'un poste d'essayeur chez Minardi, qui a fusionné avec son ancienne équipe, la Scuderia Italia.


En 1995, il devient titulaire chez Minardi, aux côtés de l'expérimenté Pierluigi Martini. Malheureusement, Luca est dominé par Martini, au volant d'une monoplace très lente mais relativement fiable, pendant une bonne partie de l'année. À la fin de la saison, il est rejoint par le jeune Portugais Pedro Lamy, qui aura le suprême honneur de marquer le seul point de l'équipe cette saison. Luca est quant à lui prié de plier bagage après la dernière course. Il n'a pu faire mieux que deux huitièmes places, à Montréal et à Budapest.


Forti

Beaucoup d'observateurs considèrent alors que le chant du cygne a sonné pour lui, mais il persiste et signe pour 1996 avec l'écurie Forti, qui est au bord de la faillite dès le début de la saison. Il va évidemment connaître une saison difficile, ponctuée de non-qualifications et d'abandons. Il ne franchit la ligne d'arrivée qu'une seule fois, lors du Grand Prix de Saint-Marin. Au Grand Prix d'Argentine, il a une grosse frayeur lorsqu'il est envoyé en tonneaux par Diniz, sans gravité heureusement. Luca est contraint de mettre un terme à sa saison lorsque son écurie, déjà en difficulté financière, met la clé sous la porte après le Grand Prix de Grande-Bretagne.


Pilote essayeur chez Ferrari

Sans volant pour 1997, il s'essaie un temps aux voitures de tourisme et participe à quelques épreuves de FIA GT sur une Lotus Elise du team GBF, sans grand succès puisqu'il ne marque aucun point. Minardi l'invite également à participer à quelques essais, mais il ne parvient pas à obtenir de volant, devant s'incliner face à des pilotes payants comme Nakano ou Tuero.

C'est à ce moment-là qu'il est recruté comme pilote essayeur à plein temps chez Ferrari. Une place de choix, car il n'est pas étranger à la belle progression de Ferrari à partir de 1998.


Retour chez Minardi

Il fait une nouvelle apparition en 1999 pour Minardi, mais l'équipe de Faenza n'a guère progressé en quatre ans et Luca se retrouve à nouveau en fond de grille, luttant contre les Arrows. Il se montre toutefois solide et parvient souvent à ramener la voiture à l'arrivée. Lorsque Michael Schumacher est contraint d'écourter sa saison à la suite de son accident à Silverstone, Luca espère hériter du baquet laissé vacant par l'Allemand. Mais la Scuderia préfère faire appel à Mika Salo. Luca accepte la décision sans broncher et termine la saison avec la « petite Scuderia ». Au Nürburgring, il réalise le coup de sa carrière : une quatrième place en course, à quelques tours de la fin d'un Grand Prix qui a tourné au carnage. Malheureusement, la transmission se brise et il perd toute chance de marquer des points. L'image de l'Italien pleurant de déception sur le bas-côté est sans doute la plus touchante de cette saison 1999.


L'après F1

À la fin de l'année, il retrouve son poste d'essayeur chez Ferrari. Depuis, les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 400 jours d'essais et 100 000 km parcourus en une dizaine d'années ! Lors des titres acquis par Ferrari entre 2000 et 2004, il a toujours été convié à la fête et a toujours reçu les félicitations chaleureuses de Jean Todt, Michael Schumacher ou Rubens Barrichello. Luca est l'homme qui a permis à Schumacher de « se concentrer à 100 % sur son pilotage ». En 2007, Kimi Räikkönen et Felipe Massa sont les titulaires chez Ferrari et, à l'approche de la quarantaine, Luca est toujours à son poste d'essayeur, semblant indéboulonnable.


En 2009, la suppression des essais privés en cours de saison réduit considérablement son rôle. Mais le destin va le sortir de son inactivité. Lors du Grand Prix de Hongrie, Felipe Massa est victime d'un terrible accident qui le contraint à déclarer forfait pour plusieurs courses. Ferrari annonce dans un premier temps le remplacement de Massa par Michael Schumacher, sorti de sa retraite. Mais le septuple champion du monde doit renoncer à son retour en raison de douleurs à la nuque. C'est donc finalement lui qui est choisi pour disputer le Grand Prix d'Europe à Valence. Il effectue ainsi son retour en Grand Prix, dix ans après sa dernière course, et prend sa revanche sur le camouflet de 1999.


Titulaire avec Ferrari

Malheureusement, le retour de Luca tourne à la catastrophe. A Valence, sur un circuit qu'il ne connaît pas (en raison de la suppression des essais privés), l'Italien se traîne lamentablement en fond de peloton. Il se qualifie bon dernier, à trois secondes de son coéquipier Räikkönen et à une seconde et demie de l'avant-dernier ! Il parvient tant bien que mal à terminer à la dernière place, à un tour du vainqueur, après deux tête-à-queue. La Scuderia s'active déjà en coulisse pour lui trouver un remplaçant, mais en attendant, Luca dispute le Grand Prix de Belgique à Spa. Il tente de mieux se qualifier, mais ne réussit qu'à taper le mur et part de nouveau dernier. Après une course anonyme qu'il termine une nouvelle fois à la dernière place, il est remercié et remplacé par Giancarlo Fisichella, qui ne parviendra pas non plus à marquer de points. Ainsi, Luca Badoer a tardivement réalisé son rêve de piloter une Ferrari en Grand Prix, mais il a surtout perdu toute crédibilité dans cette aventure. En 2010, Fisichella devient le troisième pilote de Ferrari, marquant ainsi le début de la mise au placard de Luca. Fin 2010, à l'aube de ses 40 ans, après avoir parcouru 130 000 km en quatorze ans d'essais, il quitte Ferrari.


L'après Ferrari

Après Ferrari, sa vie professionnelle se caractérise surtout par une discrétion médiatique et des apparitions occasionnelles lors d'événements liés à Ferrari ou de rassemblements d'anciennes gloires du sport automobile.


A partir de 2017, il s'implique dans la carrière de son fils Brando, notamment en endossant le rôle de mentor et d'accompagnateur sur les circuits de karting et dans les catégories de promotion.

Tony et Axlex