Lola n'a jamais connu officiellement la victoire en Formule 1, mais elle demeure l'un des plus grands constructeurs de tous les temps.
La première Lola apparaît en 1957, réalisée par Eric Broadley. Après quelques courses de voitures de sport entre 1959 et 1961, l'écurie Lola arrive en F1, avec comme pilotes John Surtees et Roy Salvadori. Dès sa première participation, sur le circuit de Zandvoort, la Lola de John Surtees décroche la pole-position. En Grande-Bretagne, John Surtees termine deuxième de la course derrière un intraitable Jim Clark. Surtees sera à nouveau second, en Allemagne, manquant la victoire de peu face à Graham Hill. Les débuts de Lola sont encourageants. La saison suivante, le directeur d'écurie Reg Parnell fiat courir ses pilotes sur des Lola, mais aucun d'entre eux ne rentreront dans les points.
En 1967, Lola fabrique le châssis RA300 pour l'écurie nippone Honda. Triste coup du sort, en Italie, John Surtees remporte la victoire, qui sera créditée à Honda, et non à Lola. Cette même année, BMW engage une Lola au Grand Prix d'Allemagne avec pour pilote Hubert Hahne, qui court également l'année suivante. Dans le championnat de F2, John Surtees remporte deux victoires pour Lola en l'espace d'une semaine. La saison suivante, c'est Chris Irwin qui va donner une victoire à la firme, lors de l'Eifelrennen F2.
En 1974, Graham Hill fait appel à la société Lola pour construire les châssis de l'écurie Embassy Hill. La voiture termine souvent loin, mais Hill réussit tout de même à marquer un point, grâce à une sixième place sur le circuit d'Anderstorp. La saison suivante, après trois courses, Hill engage ses propres voitures. En 1979, Lola dispute le championnat de CART. Elle court trois saisons, sans remporter de victoires. En 1983, Mario Andretti remporte sur le circuit de l'Elkhart Lake la première victoire de Lola dans ce championnat. La saison suivante, Andretti et Sullivan remportent neuf victoires, Andretti sera champion.
Il faut attendre 1985 pour revoir des Lola courir en Formule 1, Alan Jones pilote les THL1 du Team Haas. La saison suivante, Patrick Tambay rejoint le pilote australien, et à eux deux marquent 6 points, Jones terminant quatrième en Autriche. En 1987, Lola fabrique les châssis de l'écurie Larrousse & Calmels. Philippe Alliot marque un point en Allemagne, Yannick Dalmas, malgré sa cinquième place en Australie, ne marque pas de points, car une seule voiture avait été inscrite pour la saison. Cette année-là, Bobby Rahal remporte le championnat de CART avec une Lola-Ford.
En F1, la saison 1988 est moins bonne, aucun des pilotes de l'écurie Larrousse ne rentre dans les points. La saison 1989 est presque du même calibre, Alliot sauvera l'honneur en terminant sixième en Espagne. La saison suivante voit apparaître un certain mieux au sein de l'équipe, Eric Bernard termine quatrième en Grande-Bretagne et au Japon, le japonais Aguri Suzuki profite de l'accrochage entre Senna et Prost et termine à la troisième place. La première Lola sur un podium de F1 depuis vingt-huit ans ! En F3000 Eric Comas remporte le championnat et Al Unser, Jr. le championnat de CART.
La saison 1991 est la dernière année du partenariat entre Larrousse et Lola. Suzuki et Bernard marquent un point chacun, mais ne termine aucune autre course. Cette année-là, Michael Andretti devient champion de CART avec sa Lola-Ford. En 1992, c'est au tour de Bobby Rahal, puis de Nigel Mansell en 1993. Cette même année, en F1, Lola équipe la Scuderia Italia. Au Grand Prix de Saint-Marin, Luca Badoer termine aux portes des points. Lola devient également l'unique fournisseur du championnat Indy Lights.
Fin 1996, Eric Broadley décide de faire courir les Lola sous leur vrai nom. C'est un véritable désastre. Broadley ne peut concevoir les voitures qu'à partir de novembre 1996. En tout, les Lola T97/30 ont été construites en seulement trois mois, sans aucun essai en soufflerie. Aussi, lors du Grand Prix d'Australie 1997, Riccardo Rosset et Vincenzo Sospiri ne parviennent pas à se qualifier. Pire qu'inutile, l'aventure F1 était coûteuse. Pour ne rien arrangé, le championnat IndyCar est attribué à Reynard. Heureusement, le championnat de F3000 est monotype, et c'est Lola qui est chargé de fournir les châssis. Le championnat d'IndyLight Series s'arrête à la fin de la saison 2001. Mais en 2002, Lola renoue avec la gloire, grâce à Cristiano Da Matta champion de Champ Car en 2002, Paul Tracy, champion 2003 et Sébastien Bourdais, champion 2004.
En 2005, le remplacement de la F3000 par le GP2 Series, équipé par des Dallara, fait perdre à Lola une partie non négligeable de ses commandes. Mais dans le même temps, Lola a fourni 50 monoplaces pour le championnat de A1GP, qui doit voir le jour en 2006.
Julien