Jackie Stewart ne restera pas seulement dans l'histoire comme un triple champion du monde. Si les F1 sont aussi sûres aujourd'hui, c'est un peu grâce à cet Ecossais qui a révolutionné son sport.

D'abord tireur d'élite, Jackie échoue aux qualifications pour les Jeux Olympiques de 1960 et abandonne cette voie. Il débute sa carrière de pilote dans l'écurie Ecosse, dans des GT, et se révèle tout de suite très doué. Après des victoires pour Lotus en F3 et F2, il atterrit en F1 chez BRM en 1965. Il devient bien vite la révélation de la saison en remportant sa première victoire à Monza et en terminant troisième du championnat du monde. Malgré une autre victoire à Monaco, l'année 1966 fut moins bonne et Jackie ne marque que quatorze points. Il reste encore un an chez BRM, sans succès, avant de partir dans l'équipe de son ancien patron Ken Tyrrell, qui utilise alors des châssis Matra.

En 1968 donc, Jackie bénéficie des progrès de Matra pour remporter trois victoires et finir vice-champion du monde, derrière son ancien équipier chez BRM, Graham Hill. En 1969, Tyrrell refuse d'installer dans ses monoplaces le nouveau moteur Matra et décide de se rabattre sur un Ford-Cosworth. Au volant de cette Matra-Ford, Jackie fait des étincelles et décroche six victoires, ce qui lui permet de remporter aisément son premier titre de champion du monde.

En 1970, Tyrrell décide d'utiliser des châssis March, ce qui se révèle désastreux, puisque que Jackie ne peut décrocher qu'une victoire chanceuse en Espagne. Ken Tyrrell décide donc de créer ses propres voitures pour la saison suivante. Excellente idée puisque cette nouvelle monoplace se révèle être excellente et Jackie en tire tout le parti puisqu'il est sacré pour la deuxième fois, encore une fois sans réels adversaires.

La saison 1972 est plus délicate et malgré une belle fin de saison, Jackie ne peut combler le retard accumulé par rapport à Fittipaldi et sa Lotus.

En 1973, le brésilien domine encore le début de saison, mais Jackie se ressaisit et va finalement remporter sa troisième couronne. Ce sera la dernière, car depuis longtemps il avait décidé de prendre sa retraite à la fin de l'année. Il ne dispute pas son centième et dernier grand prix à Watkins-Glen, la mort de son équipier et ami François Cevert aux essais l'ayant traumatisé.

Il travaille ensuite comme commentateur à la TV, puis comme conseiller chez Ford. C'est d'ailleurs avec l'aide du géant américain qu'il créera avec son fils Paul, sa propre écurie, Stewart GP, en 1997. Après trois saisons de bons résultats, l'écurie est vendue à Jaguar.

Véritable chef de file de la communauté des pilotes au début des années 70, il aura beaucoup œuvré pour la sécurité sur les circuits avant et après sa carrière.