Ignazio Giunti a essentiellement couru en voitures de sport, une passion qui lui a coûté la vie. Il aurait pu faire une belle carrière en Formule 1.
Ignazio se fait un nom dès son adolescence en pilotant des Alfa Romeo lors de courses de côte. Les choses sérieuses commencent pour lui en 1966, lorsqu'il décroche un contrat avec l'équipe AutoDelta, qui utilise justement des Alfa Romeo. Cette même année, il justifie son engagement en remportant le titre européen de courses de côtes dans la catégorie des voitures de tourisme. En 1968, il devient membre titulaire de l'équipe et réalise quelques faits d'armes : il termine deuxième de la Targa Florio, à moins de trois minutes du vainqueur, puis, avec Nanni Galli, il finit quatrième au classement général des 24 Heures du Mans, mais remporte la victoire dans la catégorie 2 litres. Il décroche une nouvelle victoire en 1969 lors du Critérium des Cévennes.
En 1970, il signe avec la Scuderia Ferrari et le succès ne se fait pas attendre : victoire aux 12 Heures de Sebring, deuxième aux 1 000 km de Monza, troisième à la Targa Florio et aux 6 Heures de Watkins Glen, puis une autre victoire aux 9 Heures de Rand en Afrique du Sud.
Le pilote italien court également quelques courses en Formule 1 et commence en trombe avec une quatrième place sur le circuit de Spa-Francorchamps. Le second volant en Formule 1 ayant été confié à Clay Regazzoni pour la saison 1971, Ignazio reste dans les voitures de sport. Mais la saison se termine beaucoup plus tôt que prévu pour lui.
En effet, lors des 1 000 km de Buenos Aires, Ignazio Giunti heurte la Matra 660 que Jean-Pierre Beltoise est en train de pousser ; la Ferrari s'embrase et son pilote reste prisonnier. Deux heures plus tard, il succombe à ses blessures ; il avait 29 ans.
Julien