Cet Italien est né à Monza, ce qui l'obligeait à s'intéresser de près au sport automobile.
Après une carrière relativement anonyme en karting, il parvient à forcer les portes d'une écurie de F3 pour participer au championnat italien de 1983 à 1985. Mais là aussi, s'il a réussi à obtenir quelques bons résultats, l'ensemble n'est pas à la hauteur des ambitions du jeune Fabrizio. Il fait alors le choix de s'exiler aux Etats-Unis pour participer au championnat Indy-Light 1986.
C'est à ce moment-là que se produit le véritable départ de sa carrière. Il remporte ce championnat d'emblée et se retrouve propulsé dans le championnat IndyCar dès l'année suivante. Il y signe un exploit retentissant là bas en décrochant la troisième place aux 500 Miles d'Indianapolis. Il finit le championnat avec le titre de « Rookie of the year », mais ne parvenant pas à trouver un volant compétitif pour la saison suivante il décide de s'exiler au Japon pour participer au championnat F3000 local.
Dans le même temps, il va s'intéresser au championnat international de F3000 ainsi qu'à de nombreuses courses de voitures de tourisme. Ses résultats sont souvent irréguliers (quatrième à Jerez en F3000 notamment) mais ils lui permettent d'intéresser un industriel italien qui vient de racheter l'écurie française de F1 AGS.
C'est ainsi que Fabrizio débarque en F1 pour le Grand Prix de Saint-Marin en 1991. Malheureusement pour lui, cette saison sera catastrophique. Après six Grands Prix et autant de non-qualifications, AGS. tombe en pré-qualification. Fabrizio ne franchira jamais cet écueil et ne pourra conduire la nouvelle JH27 qu'à partir du Grand Prix du Portugal, ce qui ne changera rien à sa situation. Désargentée, AGS sera forfait pour les deux derniers Grands Prix et Fabrizio se retrouvera sans volant pour l'année 1992.
Durant douze mois, Fabrizio va ronger son frein... Un temps approché par Andrea Moda et Fondmetal, il va finalement se retrouver à faire quelques essais ponctuels de la Minardi. Ces essais s'avérant concluants, Minardi décide de l'embaucher pour la saison 1993. Mais alors que tout le monde s'attendait à voir Fabrizio écumait les non-qualifications, il va réussir à faire jeu égal avec son coéquipier, le prometteur Christian Fittipaldi, réussissant à glaner deux points au cours des Grands Prix d'Europe (sous le déluge de Donington) et de Saint-Marin. Malheureusement pour lui, Minardi étant (déjà) dans une situation financière difficile, il devra céder sa place après le Grand Prix de France à Pierluigi Martini.
Ensuite, malgré quelques séances d'essais pour le compte de Benetton, on ne reverra plus Fabrizio sur les grilles de départ d'un Grand Prix de F1. On le verra se balader en bohème sur les circuits du monde entier dans de très nombreuses disciplines.
En 1995, il est victime d'un grave accident lors d'une manche du championnat d'Endurance IMSA à Atlanta. Il préfère dés lors mettre un terme à sa carrière.
Alex Mondin