David Hobbs fut un de ces pilotes touche-à-tout, courant en Formule 1, Formule 2, Formule Junior, Formule 5000, voitures de sport, le tout avec des résultats hétérogènes.
David démarre sa carrière de pilote automobile au début des années 60 sur une Lotus Elite et une Jaguar XK-E, dans la catégorie des voitures de sport, mais n'arrive pas à percer dans cette discipline au cours des différentes courses comptant pour le championnat du monde auxquelles il participe. Il commence à courir en monoplaces à partir de 1963, d'abord en Formule Junior (une formule hybride entre F2 et F3) où il se classe sixième à Reims, puis en Formule 2 pour la saison 1964 avec Merlyn racing, au volant d'un Mk7 de niveau très moyen. Sa meilleure performance intervient en fin de saison au Grand Prix de Limbourg, disputé à Zolder, où sa régularité au cours des deux manches lui permet de se hisser en quatrième position au classement final. L'année suivante, il se fait moins présent en monoplaces, et commence à s'améliorer en voitures de sport, il termine second du Tourist Trophy sur une Lola T70. En 1966, il participe en début d'année à sa première course de Formule 1, le Grand Prix de Syracuse hors championnat. Une course qui se termine magnifiquement pour le novice britannique qui termine sur la dernière marche du podium.
Bernard White décide de le sponsoriser, et David participe à deux courses du championnat du monde de F1, sur une BRM P261, vieille de trois ans déjà. Il court en Grande-Bretagne et au Canada, où il termine respectivement huitième et neuvième. Dans le même temps, David court également pour l'ancien champion John Surtees, dans son équipe de Formule 2, mais tout à fait épisodiquement. Il court le Grand Prix d'Allemagne, disputé conjointement avec les F1, mais cette fois chez Lola, et se classe troisième dans sa catégorie. Le pilote britannique signe pour 1968 chez John Wyer en voitures de sport. Il dispose d'un très bon matériel, une Ford GT40, et remporte sa première grande victoire lors des 1000 km de Monza, en compagnie de son compère Paul Hawkins, puis termine deuxième à Watkins Glen. En ce qui concerne la F1, David prend part à des courses nationales hors championnat, toujours sur sa vieille BRM, et court le Grand Prix d'Italie sur une Honda. Pour l'année 1969, David court encore pour John Surtees, mais cette fois dans le cadre du championnat de Formule 5000. Le bilan est très positif, en quatre courses, il termine deux fois deuxième, et remporte la course de Mondello Park.
En 1970, il court toujours en F5000, mais aux Etats-Unis, et remporte deux courses supplémentaires, à Brainerd et à Lime Rock. Il fait également ses débuts dans le championnat Can-Am, mais sa McLaren-Chevrolet manque de fiabilité et il ne termine aucune course. L'année suivante, David court pour la première fois les 500 Miles d'Indianapolis, mais doit abandonner. Dans le même temps, il survole le championnat américain de F5000 en remportant quatre courses et termine champion. Côté Can-Am, toujours aucune amélioration. Enfin, il participe à une nouvelle course de Formule 1, le Grand Prix des Etats-Unis sur une McLaren de Roger Penske, et se classe dixième. L'année suivante, il signe chez Carl Haas pour toute une saison de Can-Am, et disposant d'un meilleur matériel, il accumule les places d'honneur, avec au mieux une quatrième place acquise à Watkins Glen. L'année suivante, il commence par quelques épreuves hors championnat de F1 sur Lola, puis une nouvelle saison de Can-Am chez Roy Woods sur McLaren. Encore une fois c'est à Watkins Glen qu'il s'en sort le mieux, il termine deuxième derrière Donohue. Enfin, David tâte aussi du championnat USAC avec trois courses chez Carlings.
L'année 1974 démarre en trombe avec une cinquième place lors des 500 Miles d'Indianapolis à quatre tours de Rutherford. Plus tard dans l'année, il est appelé chez McLaren pour remplacer temporairement Mike Hailwood dans le championnat du monde de F1. David court deux courses, terminant neuvième en Italie et aux portes des points en Autriche. Ce seront là ses derniers pas en Formule 1, de même qu'en monoplace (excepté les 500 Miles d'Indianapolis en 1976). A partir de là, il court le championnat du monde de voitures de sport en priorité, en y ajoutant deux courses de NASCAR en 1976, les 500 Miles de Daytona, où il est victime d'un accident après avoir mené deux tours durant, et au Michigan International Speedway, il termine dix-septième. En 1979, nouvelle victoire en voitures de sport aux 500 Miles d'Elkhart Lake sur une BMW de l'équipe McLaren.
A son palmarès, il ajoute enfin un titre de Trans-Am en voitures de tourisme en 1983 après avoir triomphé quarte fois dans l'année au volant d'une Chevrolet Camaro. Après un long partenariat avec l'équipe de John Fitzgerald en voitures de sport, David décide de raccrocher son casque au milieu des années 90.
Julien