Dan Gurney fut un très bon pilote des années 60, il compte parmi les meilleurs pilotes américains.
Né à Port Jefferson, Daniel est dans l'armée au moment de la guerre de Corée. A son retour, il s'achète une Triumph TR2 et commence sa carrière automobile. Après quelques années ponctuées de bons résultats, Dan commence à courir en Europe sur Ferrari lors des 24 heures du Mans 1958. L'année suivante, il remporte les 12 heures de Sebring et termine cinquième aux 1000 km du Nürburgring. Puis Enzo Ferrari lui propose de courir le Grand Prix de France de F1 avec l'une de ses monoplaces.
Lors de sa première course, Dan remonte de la douzième à la sixième place avant de devoir abandonner. Il prendra sa revanche sur le Nürburgring en terminant deuxième de la course après avoir mené huit tours. Il décroche un autre podium au Portugal. De belles performances, mais Dan préfère quitter Ferrari pour aller chez BRM. Mais la P48 n'est pas une voiture fiable, Dan ne termine pas les courses ou lors très loin du vainqueur. Seul le Grand Prix de Buenos Aires, hors championnat, lui apporte satisfaction avec une deuxième place. Cette année-là, il remporte en voiture de sport les 1000 km du Nürburgring.
En 1961, Dan décide de passer chez Porsche. Il va réaliser à lui seul tout le palmarès ou presque de Porsche en F1 en tant que constructeur. Après un début difficile, Dan va approcher la victoire au Grand Prix de France, se battant dans les derniers tours face à un impressionnant Baghetti qui rafle la victoire pour seulement 0"1. Il termine également deuxième en Italie et aux USA, se classant troisième au championnat. La saison suivante, Dan prendra sa revanche en remportant l'unique victoire de Porsche, lors du Grand Prix de France, avec un tour d'avance sur le second, Maggs. La semaine suivante, il remporte une autre course, hors-championnat. Il terminera troisième sur le Nürburgring après avoir décroché la pole-position.
En 1963, Dan passe chez Brabham. Il ne remporte pas de victoires en F1, car il se retrouve souvent derrière le grand Jim Clark, auteur de sept victoires cette saison, et qui considérait Gurney comme son meilleur adversaire. Il termine ainsi deuxième aux Pays-Bas et en Afrique du Sud. La saison 1964 verra Dan offrir à l'écurie Brabham ses deux premières victoires, sur le circuit de Rouen comme deux années auparavant, et au Mexique. Mais la voiture l'empêche de marquer davantage de points. A Monaco il abandonne alors qu'il était deuxième, en Belgique, une panne d'essence l'oblige à laisser passer un podium. La saison 1965 est identique à celle de 1963 : plus de points, mais sans victoire, toujours derrière Jim Clark. En fin de saison, il enchaîne cinq podiums consécutifs.
En 1966, Dan Gurney prend l'initiative de fonder sa propre écurie et de construire sa propre voiture, la Eagle T1F, qui sera suivie par la T1G. C'est une bonne voiture, performante, mais souffrant d'un manque de fiabilité. Tandis qu'en F1, il ne fera mieux que cinquième, il commence le championnat de Can-Am et remporte la victoire lors de sa deuxième participation. La saison 1967 est meilleure, Dan remporte la première victoire de l'Eagle lors de la Race of Champions, une épreuve hors-championnat disputée à Brands Hatch. Le 10 juin, avec son compatriote, le grand AJ Foyt, il remporte les 24 heures du Mans et la semaine suivante, il gagne le Grand Prix de Belgique. Le reste de la saison sera plus décevant, hormis un podium au Canada et une victoire en USAC.
En 1968, il commence son retrait de la F1, il abandonne l'Eagle pour un Grand Prix avec Brabham et termine la saison avec McLaren, avec qui il poursuit sa saison de Can-Am, décrochant un podium. Dan prend alors l'initiative d'arrêter la F1. Cette même année, il termine deuxième à Indianapolis et remporte trois victoires dans le championnat USAC. La saison suivante, il termine à nouveau deuxième de l'Indy500, remporte deux courses dans le championnat américain et termine troisième dans une épreuve de Can-Am dans le Michigan. En 1970, la mort de Bruce McLaren amène Dan à un éphémère retour en F1, terminant sixième en France, avant d'arrêter la F1 définitivement.
Julien