Team Principal :
• Gianpaolo Dallara
(1988-1992)
Beppe Lucchini et Giampaolo Dallara étaient deux grands passionnés de Formule 1 et leur but premier était de prendre du bon temps et de le faire partager au tifosi. L'écurie avait tout pour réussir sur le papier, mais...
C'est en 1988 que l'écurie choisit le moment de rentrer en Formule 1. La F188, dessinée par Sergio Rinland est équipée du fameux Ford Cosworth, faute de mieux et c'est Alex Caffi qui sera à ses commandes.
Pour le premier Grand Prix de la saison au Brésil, la voiture n'est pas prête mais l'écurie décide d'aligner une F3000 mise en conformité afin de participer à la course tout de même. Mais Caffi ne se pré qualifiera pas...
La voiture arrive lors du Grand Prix d'Imola. C'est une voiture qui a du potentiel et qui s'améliorera de course en course.
Malheureusement le V8 Ford Cosworth est un frein à sa progression...
L'écurie ne marque pas de point en 1988 mais les prestations sont encourageantes, la voiture étant fiable et assez rapide.
Lucchini décide alors de lancer un projet un peu plus conséquent pour la nouvelle saison 1989. C'est Gianpaolo Dallara qui décide de dessiner la future F189.
Quand la voiture est présentée, elle se montre plus belle, avec un degré de finition plus poussé.
C'est encore le moteur Ford Cosworth qui les propulsera.
Alex Caffi et Andrea de Cesaris, venu de Rial, vont montrer de quoi l'écurie est capable.
En effet, la voiture est compétitive et ils n'ont aucun mal à se qualifier en milieu de grille.
A Monaco, Caffi marque les premiers points de l'équipe en terminant 4ème, juste derrière la Brabham de Modena.
Puis De Cesaris offre un podium à l'équipe au Canada. Caffi se qualifie troisième en Hongrie...Mais pour le reste de la saison les performances décroisent, faute à un V8 trop poussif...
Bref, tout irait pour le mieux si Dallara pourrait avoir un moteur plus compétitif, et à la hauteur de la voiture...
En 1990, Christian Vanderpleyn rejoint l'équipe pour dessiner la Dallara 190 (il était chez Coloni auparavant). La voiture est une évolution de la 189 et le Ford Cosworth est toujours installé dedans. On présage le pire pour Dallara...
Mais De Cesaris arrive à décrocher une troisième place sur la grille de départ du Grand Prix d'ouverture à Phoenix ! Tandis que Gianni Morbidelli, le remplaçant de Emanuele Pirro (souffrant d'une hépatite), lui même remplaçant de Alex Caffi (parti chez Arrows), n'arrive pas à se qualifier.
Malheureusement en course, un embrayage défectueux viendra gâcher la course d'Andrea alors qu'il occuper la 5ème place.
Le reste de la saison n'est fait que de désillusions et le retour de Pirro ne changera pas la donne. L'écurie n'arrivant plus à s'extirper des fonds de grille.
De plus, un manque de fiabilité alarmant vient s'ajouter à cela et l'écurie ne marque pas un seul point en 1990.
S'en est trop pour Bepper Lucchini ! Il décide de faire le tri dans son équipe et de prendre le taureau par les cornes.
D'abord le problème n°1, c'est le moteur. Il réussit à décrocher un moteur Judd, ça n'est pas le plus puissant mais c'est déjà bien mieux qu'un Ford Cosworth...
Ensuite il remercie Andrea de Cesaris pour mettre à la place JJ Letho. Enfin, il concocte une 191 très belle et bien finie.
Les choses vont tout de suite mieux. L'écurie retrouve un meilleur rythme et se qualifie autour des 11 et 12ème places fréquemment.
JJ Letho se paye même le luxe de finir troisième à Imola et au Grand Prix suivant, à Monaco, c'est Pirro qui fini en sixième position.
Pour la deuxième partie de la saison, l'écurie finie souvent aux portes des points...
La saison 1991 n'est pas mauvaise, mais le bilan est le même qu'en 1989, à savoir: il va falloir conserver le même niveau la saison prochaine.
Tout semble de bon augure pour Dallara en 1992. Avec un moteur Ferrari dans le dos, l'écurie peut se mettre à enfin rêver. JJ Letho conserve son baquet mais pas Pirro qui est remplacé par le talentueux Pierluigi Martini.
Cependant il est bon de rappeler que Minardi, qui disposer du moteur Ferrari en 1991 connût des difficultés techniques importante à cause de celui-ci...
Côté châssis, la 192 n'est pas une réussite mais les problèmes sont identifiés, ils viennent de l'aileron arrière.
Le premier Grand Prix de la saison va ramener tout le monde sur terre très rapidement. Les deux pilotes se qualifient en 24ème et 25ème position ! De plus ils abandonnent tout deux en course sur casse mécanique...
Heureusement, les résultats vont aller en s'améliorant et l'arrivée du nouveau moteur Ferrari en Espagne va faire progresser un peu l'écurie. Un point en Espagne signé Martini, un autre le Grand Prix suivant, et c'est tout ! La voiture commence à s'enfoncer à nouveaux dans les profondeurs de la grille de départ...
La séparation entre Dallara et Lucchini arrive fin 1992. Lucchini continu seul et collabore avec Lola. La Lola T93/30 n'est pas une bonne voiture et avec en plus un moteur Ferrari qui relève du casse tête tellement il est complexe à régler, Alboreto et Badoer vont voir les non qualifications arrivée et quand elles n'arrivent pas, les places en dernière ligne les remplacent.
L'écurie arrêta la compétition après le Grand Prix du Portugal.
Le moins que l'on puisse dire c'est que les problèmes de l'écurie Dallara reposaient seulement sur le choix des moteurs, c'est cela qui a gâchés ce qui aurait pu être "la deuxième équipe Ferrari"...
Alicia