Cooper inscrivit son nom au grand palmarès de la F1 grâce à ses moteurs arrière et au pilote Jack Brabham.
Charles Cooper était mécanicien avant la guerre. En 1948, il décide de faire une voiture pour son fils John en la dotant d'un moteur de moto. Cette voiture fera son apparition avec un moteur JAP lors du GP de Monaco, avec au volant Harry Schell. Ce dernier n'a pas eu le temps de démontrer ses capacités. Ne réalisant pas de temps aux qualifications, il sera contraint l'abandon à la suite d'une énorme carambolage provoqué par Giuseppe Farina. Il faudra attendre 1952 pour voir de nouveau des Cooper en F1. Le britannique Mike Hawthorn réussit à se classer 3ème chez lui avec une T20 équipée d'un moteur Bristol. La saison suivante est créée la Cooper Car Company. Hormis Stirling Moss, aucun n'arrivera à se classer au championnat. De 1954 à 1957, les Cooper ne feront que de brèves apparitions en F1.
1958 marque un tournant pour l'écurie Cooper. L'écurie récupère le moteur Coventry-Climax, qui sera parmi les plus performants des années 60, et le pilote Stirling Moss. Grâce à un coup de bluff orchestré par l'écurie, Moss réussit à battre les Ferrari en Argentine, qui durent s'arrêter ravitailler, tandis que la Cooper courut la course sans s'arrêter. C'est la première victoire d'un moteur arrière. Moss parti ensuite pour Vanwall, mais à Monaco, Trintignant remporta une nouvelle victoire. Cooper est donc en situation de force pour le championnat du monde constructeurs. Mais la suite de la saison, verra les Vanwall revenir devant et remporter le titre.
Mais l'idée des moteurs arrière était bonne. En 1959, Brabham revient chez Cooper, tandis que Vanwall part de la F1. En y ajoutant la compétitivité des moteurs Climax, et le talent de l'australien Jack Brabham, l'écurie Cooper remporta 5 victoires, dont 2 pour Brabham, qui obtiendra à la fin de la saison le titre mondial lors de la dernière épreuve, que Bruce McLaren remporta avec la T51, devenant le plus jeune vainqueur de la F1 (sans compter Troy Ruttman), tandis que Brabham, victime d'une panne d'essence, poussera sa voiture jusqu'à la ligne d'arrivée en 4ème position. La saison 1960 sera encore meilleure pour l'écurie. Après un bon début de saison de McLaren, Jack Brabham va remporter 5 victoires consécutives, du jamais vu depuis Ascari ! A la fin de la saison, les Cooper et Brabham ont écrasé la concurrence.
Mais la période faste est passée. En 1961, changement de réglementation, auquel Ferrari s'était préparé depuis longtemps, les Cooper ne peuvent pas lutter. En 1962, Bruce McLaren redonne la victoire à Cooper lors du GP de Monaco, mais sera dépassé par Hill et Clark sur les Lotus. Petit à petit, la marque va s'enfoncer, jouant de moins en moins les trouble-fêtes, face aux Lotus, Ferrari, BRM. Après quelques années dures, Cooper va revenir au premier plan en 1966 avec un châssis monocoque. Avec cette voiture, équipée d'un moteur Maserati, John Surtees va remporter le GP du Mexique, Cooper se replacera en 3ème position. L'année suivante, Pedro Rodriguez apporte la victoire en début de saison, mais face aux Brabham-Repco, Cooper n'est pas compétitif. L'écurie terminera cependant 3ème du championnat. Puis en 1968, c'est à nouveau la chute, marquée par l'accident de John Cooper, alors que ce dernier testait une voiture.
La dernière apparition en course d'une Cooper aura lieu à Monaco en 1969. il terminera 7ème à 6 tours du vainqueur.
Julien