La carrière de Bertrand Gachot en F1 fut décevante, mais il n'a jamais disposé d'un bon matériel.
Bertrand commence sa carrière dans le karting, où il apprend à ne jamais céder sa place en course. Il dispute le championnat de Formule Ford britannique au milieu des années 80. En 1987, il termine vice-champion de F3 britannique, derrière Johnny Herbert. En 1988, il court dans le championnat du monde de F3000 avec l'écurie Spirit. Il termine cinq fois dans les points, dont deux fois à la deuxième place, à Rome et Silverstone. A la fin de la saison il termine cinquième au championnat. Et l'année suivante, il rejoint la petite écurie Onyx en F1.
Malheureusement, Bertrand se heurte maintes fois à la barrière des qualifications et des préqualifications. Avec onyx, il ne participera qu'à cinq Grand Prix sur les quatorze qu'il dispute avec l'écurie. Pour les deux dernières épreuves, il s'engage avec l'écurie Rial, mais ne parvient pas à se qualifier. La saison 1990 est bien pire. Avec la Coloni, d'abord équipée d'un moteur Subaru, puis Ford Cosworth, il ne prend pas un seul un départ de toute la saison. Il échoue dix fois aux préqualifications et six fois aux qualifications.
Malgré ses mauvais résultats, il est engagé en 1991 avec la nouvelle écurie Jordan. La voiture est bien meilleure, et au Canada, profitant de six abandons dans la seconde moitié de course, dont celui du malheureux Nigel Mansell dans le dernier tour, il s'empare de la cinquième place. Trois semaines plus tard, Bertrand Gachot s'adjuge l'épreuve mythique des 24 heures du Mans avec Volker Weidler et Johnny Herbert. Il termine également sixième en Grande-Bretagne et en Allemagne. Puis, Bertrand se fait arrêter après avoir pulvériser du lacrymogène à un taxi londonien ! Son incarcération permet les débuts en course de Michael Schumacher. Remercié par Jordan, Bertrand tente de revenir lors de la dernière course avec Lola, sans succès.
En 1992, il est engagé par l'écurie Venturi, avec laquelle il ne réalise comme coup d'éclat qu'une sixième place sur le difficile circuit de Monaco. A la fin de la saison, Venturi met la clé sous la porte, Bertrand n'a plus de volant pour 1993. Il fait son retour en 1994, avec la nouvelle écurie Pacific, venant de la F3000. La PR01 est une voiture aux performances très minces et il ne franchi les qualifs qu'à cinq reprises en seize Grand Prix, pour se retrouver en bas de grille. La saison 1995 n'est guère meilleure, si la voiture permet à Bertrand de réaliser une saison complète, elle ne lui permet pas de s'affirmer. Il décide finalement de quitter la F1.
Julien