Lando NORRIS
 L.NORRIS
McLaren Mercedes
Oscar PIASTRI
 O.PIASTRI
McLaren Mercedes
Charles LECLERC
 C.LECLERC
Ferrari

1134o Grande Prémio

LXVII Gran Premio de España
Ensolarado
Barcelona
domingo, 1 de junho de 2025
66 voltas x 4.657 km - 307.236 km
(Offset: 126 m)
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Ailerons flexibles: nouveau serrage de vis

C'est ce week-end qu'entrent en vigueur les nouvelles directives de la FIA visant à réduire la flexibilité des ailerons avant, un phénomène aperçu sur bon nombre de monoplaces, et notamment les McLaren, depuis 2024. Déjà en début de saison, le pouvoir sportif avait renforcé les contrôles de souplesse des ailes arrière, sans que cela ne change quoi que ce soit la hiérarchie. Rigidifier les ailerons avant pourrait avoir plus de conséquences. Concrètement, le déplacement autorisé sous une charge de 1000 newtons passe de 15 mm à 10 mm lorsque la force est appliquée des deux côtés, et de 20 mm à 15 mm lorsqu'elle est exercée d'un seul côté. Un autre test, appliqué au volet de l'aileron avant, voit la limite de déformation passer de 5 mm à 3 mm avec une charge de 60 N. Si une voiture ne remplit pas ces conditions, elle sera déclarée illégale. Bien sûr, les écuries ont corrigé leurs ailerons tout en espérant garder le même niveau de performance. Les solutions diffèrent selon les marques. Ferrari et Red Bull ont ainsi modifié la répartition des charges sur leurs ailes tout en modifiant les géométries de suspension. D'autres, comme Aston Martin, ont simplement renforcé la structure des éléments sans modifier leur disposition.


Tout le monde scrutera les performances de McLaren, accusée d'avoir poussé au maximum la souplesse de l'aile avant. La MCL39 sera-t-elle moins rapide avec ces restrictions ? Bien entendu, l'équipe soutient que non. Andrea Stella confie que la voiture a évidemment déjà roulé avec la nouvelle configuration. « Il y aura seulement quelques ajustements ici ou là, mais rien de décisif », ajoute Lando Norris. « Je n'ai aucune inquiétude à ce sujet, renchérit Oscar Piastri. Peut-être que cela affectera certaines équipes, peut-être toutes, mais cela ne va pas changer du tout au tout. » Aussi, nombreux sont ceux qui ne croient pas à un bouleversement, tel Carlos Sainz Jr: « Cela n'affectera pas les équipes et les pilotes autant que ce que certains avancent. Il s'agit toujours d'un aileron avant. Évidemment, il sera un peu plus rigide et ne fléchira pas autant qu'avant. Je ne m'attends pas à une variation de plus d'un dixième de seconde dans le peloton. » Un dixième de seconde, cela peut toutefois faire une sacrée différence, notamment dans le milieu du paquet, mais là aussi Sainz assure que le changement sera minime: « Nous disposons aujourd'hui de nombreux outils, tant mécaniques qu'aérodynamiques, pour régler ces voitures et contrer ce type de changement. Vous imaginez bien que les équipes du simulateur ont enchaîné les tours avec les nouveaux ailerons. Et puis, nous disposons tout de même de trois séances d'essais libres pour peaufiner les réglages. »


Toutefois, cet avis ne fait pas l'unanimité. Frédéric Vasseur affirme que ces nouvelles normes « peuvent changer la donne ». Bradley Lord, porte-parole de Mercedes, partage ce sentiment: « D'un point de vue extérieur, les modifications apportées aux tests de flexion semblent minimes, le durcissement des règles par la FIA ne représentant qu'une différence de 5 mm. Des marges aussi faibles, cependant, peuvent avoir une incidence considérable sur les voitures: plus la flexion est importante, plus la traînée est réduite en ligne droite et l'appui aérodynamique augmente en virage. La voiture sera un peu plus délicate à régler, entre un équilibre optimal à basse vitesse pour aborder les virages lents et une nervosité modérée dans les virages rapides. Mais ce ne sera pas tant une question de performance absolue que de performance relative. L'inconnu n'est pas l'effet que cela aura sur notre voiture, que nous pouvons simuler et pensons bien comprendre, mais son impact relatif sur le plateau. Quelle sera la hiérarchie ? » De son côté, Lewis Hamilton, qui n'aime pas cette génération de monoplaces à effet de sol, pense que ces modifications sont un cautère sur une jambe de bois: « Les ailerons flexibles sont un pansement sur une réglementation technique mal conçue. Jusqu'à présent, tout le monde s'en sortait plutôt bien, certains mieux que d'autres. Ce week-end s'annonce intéressant: avec l'aileron avant moins flexible, l'avant sera davantage sollicité à haute vitesse et moins à basse vitesse. Il sera intéressant de voir le résultat. Mais je ne sais pas pourquoi ces restrictions ont été mises en place. Les ailerons flexibles ont été un atout à leur arrivée. Ils ont rigidifié ces voitures et les ont rendues beaucoup plus agréables à conduire. Donc, nous allons dans le mauvais sens. »


Présentation de l'épreuve

Le Grand Prix d'Espagne se tient pour la dernière fois à Montmeló, puisqu'il déménagera en 2026 à Madrid, sur le « Madring », un tout nouveau circuit semi-urbain qui sera bâti autour de centre d'exposition IFEMA. La F1 devrait toutefois revenir au moins une fois sur le circuit de Catalunya, puisque le contrat de celui-ci court jusqu'à fin 2026. Reste à savoir sous quel nom sera connue la prochaine épreuve: Grand Prix de Catalogne (comme en Moto GP), de Barcelone, d'Europe ?... Toujours est-il que de nombreux pilotes plaident pour le maintien au calendrier de ce circuit qu'ils connaissent par cœur, en raison de la multitude d'essais privés qui s'y sont tenus par le passé. Fernando Alonso milite en ce sens: « Cela fait des décennies que l'on fait des essais ici. Les équipes choisissent Barcelone pour les tests car c'est le circuit de F1 par excellence. Et des améliorations ont été réalisées ces dernières années pour l'adapter aux standards actuels. Barcelone est au calendrier depuis trois décennies et sera encore là dans 10, 20, 30, 40 ans. Certains circuits seront là momentanément et disparaîtront. » Les autorités catalanes envisagent de négocier un nouveau contrat qui permettrait à Barcelone de rester au calendrier une année sur deux, en alternance, peut-être avec Imola qui se trouve peu ou prou dans la même situation.


Les deux pilotes espagnols n'abordent pas leur épreuve nationale dans une posture très confortable. Carlos Sainz peine toujours à s'accoutumer au pilotage de la Williams et est pour l'instant dominé par son équipier Alexander Albon au championnat (41 points contre 12). Quant à Fernando Alonso, il est, avec le néophyte Gabriel Bortoleto, le seul pilote ayant disputé l'ensemble des huit premiers Grands Prix à afficher un score vierge ! L'Asturien vit son pire début d'année depuis 2015, la première saison catastrophique de l'association McLaren-Honda. Et, comme souvent, il ne dissimule guère sa mauvaise humeur. À Monaco, la septième place lui tendait les bras lorsqu'il a été trahi par son moteur. « Une météorite ne lui est pas tombée dessus ! » grogne-t-il, avant de mettre en cause l'entretien des groupes propulseurs Mercedes par son équipe. Celle-ci encaisse la remontrance sans broncher. Ici, à Montmeló, Alonso accentue la pression en annonçant que le niveau de l'Aston Martin-Honda de 2026 décidera de son avenir en F1. La récente confirmation par Adrian Newey des erreurs de corrélation du nouveau simulateur de Silverstone n'ont certes pas dû le rasséréner...


Il faut traverser l'Atlantique pour voir briller un pilote espagnol. Álex Palou vient de remporter pour la première fois les 500 Miles d'Indianapolis avec Chip Ganassi, Triple champion d'IndyCar, le Catalan a aussi remporté cinq des six premières manches de la saison 2025, un exploit inédit depuis un certain A.J. Foyt en 1979... Bref, Palou est le roi de la monoplace outre-Atlantique. Hélas, il ne semble plus tenté comme jadis par la Formule 1. Il est vrai aussi que ses déboires judiciaires avec McLaren, toujours pas résolus, l'ont sans doute quelque peu refroidi. Au soir de sa victoire à l'Indy 500, Palou déclare viser davantage un second succès dans l'Indiana qu'un volant en F1 ! Toutefois, ses avocats ont été aperçus à Long Beach en compagnie de Dan Towriss, le grand patron de la future écurie Cadillac F1...


Christian Horner est au centre de plusieurs rumeurs en cette fin de printemps. Peu avant Imola, certains l'annonçaient sur un siège éjectable, sur le point d'être licencié par Red Bull suite au piètre début de saison de l'écurie. Peu après Monaco, les correspondants du tabloïd allemand Bild, Michel Milewski et Matthias Marburg, affirment que le manager britannique aurait reçu une offre de Ferrari, autre écurie en plein doute. En Espagne, Horner refuse de confirmer ou de nier ces contacts, mais affirme qu'il ne compte absolument pas quitter RBR: « Je suis pleinement engagé envers cette équipe que j'ai bâtie d'A à Z, les 2 000 personnes qui travaillent pour nous et les actionnaires, et je ressens leur soutien total, clame-t-il. Je ne me vois nulle part ailleurs. Au fil du temps, j'ai reçu une ou plusieurs demandes de la part de presque toutes les écuries, ce qui est flatteur, mais Red Bull est ma maison. » Il est bien difficile de savoir ce qu'il en est réellement, mais l'émergence de cette rumeur est bien sûr un « coup de pression » envers Frédéric Vasseur, dont la position à la tête de Ferrari est fragilisée après un début de saison raté.


On ne sait si Christian Horner restera encore longtemps le dirigeant de Red Bull, mais il s'est apparemment réconcilié avec Jos Verstappen. Les deux hommes reviennent de loin. Voilà un an et demi, alors que Horner était empêtré dans l'affaire de mœurs qui a failli lui coûter sa place, le père du quadruple champion du monde avait réclamé sa tête au nom de l'intérêt supérieur de Red Bull Racing. Depuis lors, Verstappen Sr. n'a pas cessé de tacler les errements techniques de l'écurie, qu'il mettait évidemment au passif d'Horner. La brouille semblait irrémédiable, à telle enseigne que le Néerlandais n'était plus le bienvenu dans le motorhome RBR. Mais tout ceci appartient au passé. À Monaco, Jos Verstappen est réapparu sous l'auvent flanqué du taureau rouge, et il confirme en Espagne que la hache de guerre est enterrée: « J'ai dit certaines choses, mais c'est du passé. On ne partira pas en vacances ensemble, mais Horner et moi nous respectons mutuellement. » C'est déjà ça. Par contre, que l'on ne compte pas sur lui pour dissimuler ses pensées: « Je suis franc et direct, c'est ma nature. Il faut en tenir compte. Je ne changerai jamais, pour personne. » On avait cru le comprendre...


Deux « rookies » sont conviés à disputer les premiers essais libres. Haas confie le volant d'Esteban Ocon à son réserviste Ryo Hirakawa, lequel va ensuite se diriger vers Le Mans pour disputer les 24 heures avec Toyota. Chez Williams, Alexander Albon prête son baquet à Victor Martins qui effectue sa première apparition en Formule 1. Le Francilien de 24 ans vient tout juste de quitter l'académie Alpine pour celle de Williams et espère au moins s'imposer comme troisième pilote de cette dernière équipe. À noter que Martins sera le premier Français à rouler pour Williams depuis Alain Prost en 1993.


Le circuit de Catalogne est le terrain idéal pour éprouver de nouvelles évolutions. Presque toutes les écuries ont retouché leurs ailes avant et arrière. Ferrari et Mercedes présentent par exemple des ailerons arrière inédits visant à renforcer l'appui. Chez Racing Bulls, l'arrivée d'un nouvel aileron avant s'accompagne d'un changement de dessin du museau. Alpine a révisé son fond plat. Williams apporte quelques modifications d'ordre aérodynamique, notamment des ouïes de refroidissement. Enfin, Sauber présente une vaste évolution à sa C45, avec un plancher inédit couplé à une révision de ses pontons. Par ailleurs, les F1 testent ce week-end de nouveaux patins en acier inoxydable. La FIA soupçonne en effet les étincelles créées par les patins en titane d'être à l'origine des incendies en bord de piste qui ont émaillé les essais du GP du Japon, et organise donc ces essais comparatifs. Ceux-ci s'avèrent non concluants. En conséquence, les patins en titane demeureront la norme au moins jusqu'à la fin du championnat. Enfin, du fait de la forte abrasivité de la piste catalane, Pirelli apporte ce week-end sa gamme la plus dure (les pneus C1 à C3).


Essais et qualifications

Les essais du vendredi se déroulent sous un soleil de plomb. La première séance, en début d'après-midi, est très studieuse. Norris signe le meilleur chrono (1'13''718''') devant Verstappen et Hamilton. Plus tard, Piastri est le plus rapide (1'12''760''') lors de la seconde séance, disputée sur un asphalte frôlant les 50°C. Samedi, les McLaren sont toujours aux avant-postes. Piastri effectue le meilleur temps (1'12''387''') des derniers essais.


Les qualifications se tiennent sous une forte chaleur. Les McLaren-Mercedes confirment leur suprématie en monopolisant la première ligne. Piastri obtient la pole position (1'11'546''') avec deux dixièmes d'avance sur Norris (1'11''755'''). Verstappen place sa Red Bull en troisième position, à trois dixièmes de la pole, mais pense que celle-ci était inatteignable. Tsunoda sombre complètement. Égaré dans ses réglages, il ne trouve aucune adhérence et partira bon dernier. Chez Mercedes, Russell réalise exactement le même chrono que Verstappen (1'11''848'''), mais après le Néerlandais, ce qui explique sa quatrième place. Antonelli (6e) concède trois dixièmes à son équipier. Les Ferrari semblent en progrès. Cependant Hamilton (5e) a dû modifier son fond plat lors des essais libres, et Leclerc (7e) grille un train de pneus tendres en Q1. Gasly est heureux de place son Alpine-Renault au 8e rang. Colapinto (18e) est en revanche éliminé d'emblée par une panne de boîte de vitesses.


Hadjar (9e) place comme souvent sa Racing Bulls en Q3 et devance une fois encore Lawson (13e). Alonso obtient une satisfaisante 10e place avec son Aston Martin. Stroll est éliminé en Q2 suite à des soucis d'équilibre. Du côté de Williams, Albon (11e) est très déçu de manquer la Q3 et accuse Bearman de l'avoir gêné. Sainz (17e) est éliminé dès la Q1, parce qu'il s'est trouvé selon lui dans l'air sale du peloton. Chez Sauber, Bortoleto réalise sa meilleure qualification de la saison en se hissant au 12e rang. Hülkenberg (15e) rate la Q2 à cause d'une petite erreur. Enfin, les Haas sont cette fois très en retrait. Bearman (14e) use beaucoup de pneus pour passer la Q1, étape qui n'est pas franchie par Ocon (16e).


Forfait de Lance Stroll

Samedi soir, tout le monde s'attend à la disqualification de Lance Stroll qui s'est soustrait au contrôle de pesée de sa monoplace. Or, coup de théâtre, Aston Martin annonce que le pilote canadien déclare forfait pour le Grand Prix et sera absent pour une durée indéterminée en raison de douleurs incessantes au poignet. Celles-ci seraient des séquelles de son accident de vélo de début 2023. « Lors des six dernières semaines, Lance a ressenti des douleurs dans sa main et son poignet, et son médecin pense que c'est en relation avec l'opération qu'il avait subie en 2023, déclare le communiqué officiel. En conséquence, son équipe médicale a confirmé qu'il ne courra pas demain et qu'il subira une procédure pour rectifier ces problèmes avant de se concentrer sur sa convalescence. » Stroll est opéré dans la foulée à Barcelone par le Pr. Mir qui avait notamment soigné Daniel Ricciardo en 2023.


Cependant, une autre version des faits ne tarde pas à circuler: après son élimination en Q2, le Montréalais, furieux, s'en serait violemment pris à plusieurs membres de l'équipe, puis aurait soulagé ses nerfs contre du matériel... et se serait blessé ainsi ! Rien ne vient toutefois confirmer ce bruit. « C'est un pur ragot du paddock ! » lâche Mike Krack, responsable des opérations piste d'Aston Martin.


Le Grand Prix

La course se déroule à nouveau sous une forte chaleur et la dégradation des pneumatiques sera cruciale. Tout le monde prévoit au minimum deux arrêts aux stands. McLaren part encore favorite puisque la gestion des gommes est justement son grand point fort. L'ensemble du peloton s'élance avec les gommes tendres (C3), excepté Tsunoda, muni de médiums (C2). Celui-ci démarre depuis la pit-lane car sa Red Bull a été retouchée sous parc fermé.


Départ: Piastri démarre bien, contrairement à Norris qui est immédiatement attaqué par Verstappen qui le dépasse par l'extérieur du premier tournant. Après s'être presque porté à la hauteur de Norris, à droite, Russell est surpris par Hamilton. Antonelli coupe le premier virage et emprunte l'échappatoire, de même que Hülkenberg qui s'est frotté avec Albon.


1er tour: Reparti devant Leclerc, Antonelli rétrocède la position à celui-ci. Le Monégasque double ensuite Russell à la courbe Repsol. En fin de boucle, Piastri mène devant Verstappen, Norris, Hamilton, Leclerc, Russell, Antonelli, Gasly, Hadjar et Alonso.


2e: Le DRS est activé. Verstappen n'est qu'à six dixièmes de Piastri, alors que Norris est repoussé à deux secondes et demie. Hülkenberg double Alonso au premier virage, puis repousse une contre-attaque de celui-ci dans la courbe n°3.


3e: Verstappen ne parvient pas à attaquer Piastri, lequel finit par prendre une seconde d'avance à l'issue de ce tour.


4e: Piastri devance Verstappen (2s.), Norris (3.7s.), Hamilton (4.7s.), Leclerc (5.7s.), Russell (7.2s.), Antonelli (9.2s.), Gasly (10.6s.), Hadjar (11.2s.), Hülkenberg (11.8s.), Alonso (12.6s.) et Bortoleto (13.1s.).


6e: Piastri creuse un écart de trois secondes avec Verstappen, mécontent de ses pneus. Leclerc se rapproche d'Hamilton. Albon passe chez Williams pour changer ses pneus et son museau, endommagé lors du départ.


8e: Piastri mène devant Verstappen (3s.), Norris (4.4s.), Hamilton (8s.), Leclerc (8.6s.), Russel (10.2s.), Antonelli (12.6s.), Gasly (15s.), Hadjar (16s.) et Hülkenberg (16.7s.).


9e: Leclerc tente d'attaquer Hamilton. Bearman chausse des pneus médiums et Tsunoda des pneus tendres.


10e: Hamilton s'efface devant Leclerc sur ordre du stand Ferrari. Hülkenberg passe aux stands pour chausser les gommes jaunes, tandis que Sainz reprend des gommes tendres et perd dix secondes dans un réglage du train avant.


11e: Piastri compte quatre secondes d'avance sur Verstappen. Norris revient à une seconde ce dernier. Gasly se saisit de pneus tendres et repart juste devant Hülkenberg.


12e: Si Piastri est content de ses pneus, Verstappen se plaint d'un manque total de grip. Norris se montre dans les rétroviseurs du Hollandais.


13e: Norris double facilement Verstappen avant le premier virage. Lawson prend la neuvième place à Bortoleto. Alonso effectue une excursion dans les graviers au virage n°5.


14e: Quatre secondes séparent Piastri de Norris. Verstappen passe chez Red Bull pour remettre des pneus tendres (2.5s.) et se relance en huitième position, derrière Hadjar, dont il se défait au tour suivant.


15e: Piastri précède Norris (4.1s.), Leclerc (11.5s.), Hamilton (15.2s.), Russell (16.8s.), Antonelli (19.4s.), Verstappen (24s.), Hadjar (25.3s.), Lawson (31s.) et Bortoleto (33.7s.). Colapinto puis Alonso changent d'enveloppes.


17e: Hamilton chausse les pneus jaunes (2.2s.) et repart en neuvième position. Verstappen efface Antonelli.


18e: Leclerc se saisit de gommes médiums (2.1s.) et se retrouve septième. Dans le peloton, Alonso déborde successivement Colapinto et Sainz.


19e: Verstappen déborde Russell au virage n°7. Lawson prend des gommes médiums. Hadjar et Bortoleto font de même au passage suivant.


21e: Piastri a cinq secondes et demie de marge sur Norris. Verstappen n'est qu'à dix-neuf secondes du leader. Russell s'empare de pneus médiums et glisse derrière les Ferrari. Arrêt aussi pour Ocon.


22e: Norris s'empare de pneus médiums (3s.) et repart en troisième position, loin de Verstappen. Antonelli se saisit de pneus médiums et repart derrière Gasly.


23e: Piastri arrive chez McLaren pour prendre les gommes jaunes (2.2s.) et quitte les stands derrière Verstappen, nouveau leader. Mais ce dernier est sur une stratégie à trois arrêts, contre deux pour les pilotes orange.


24e: Antonelli double Gasly au premier virage tandis que Hadjar déborde Hülkenberg. Deuxième arrêt de Tsunoda qui chausse les pneus tendres. Lawson assaille Albon par l'intérieur du premier virage. Ce dernier résiste, emprunte l'échappatoire et revient en piste devant le Néo-Zélandais.


25e: Hadjar dépasse Gasly par l'extérieur dans la courbe Repsol. Lawson déborde Albon par l'extérieur dans la première courbe. Les deux bolides se touchent et Albon casse la dérive gauche de son aileron avant contre la Racing Bulls.


26e: Verstappen devance Piastri (5.1s.), Norris (9.4s.), Leclerc (13.8s.), Hamilton (22.8s.), Russell (24.3s.), Antonelli (37.8s.), Hadjar (41.4s.), Gasly (43s.), Hülkenberg (44.2s.), Bearman (50s.) et Lawson (52s.).


27e: Albon exécute une pénalité de 10 secondes pour avoir tiré un avantage de son passage hors piste, lors de la première attaque de Lawson.


28e: Piastri revient à trois secondes et demie de Verstappen. Hülkenberg dépasse Gasly avant le virage n°1. Albon abandonne suite aux dégâts subis sur son aileron avant.


29e: Verstappen effectue son deuxième pit-stop et s'empare de pneus médiums (2.3s.). Il repart quatrième, juste devant Hamilton.


31e: Piastri mène devant Norris (4.8s.), Leclerc (9.6s.), Verstappen (17.6s.), Hamilton (20.8s.), Russell (21.8s.), Antonelli (34.5s.), Hadjar (39.6s.), Hülkenberg (43.8s.) et Gasly (48s.).


32e: Gasly passe chez Alpine pour prendre des pneus médiums et ressort en 17e position.


34e: Quatre secondes et demie séparent les McLaren en tête de la course. Verstappen remonte très facilement sur Leclerc.


35e: Lawson prend la 10e position à Bearman. Second changement de pneus pour Sainz.


36e: Verstappen dépasse Leclerc dans la très longue ligne droite. Bearman chausse des gommes jaunes.


37e: Piastri précède Norris (2.8s.), Verstappen (8s.), Leclerc (11.5s.), Hamilton (22.2s.), Russell (24.2s.), Antonelli (39s.), Hadjar (46s.), Hülkenberg (53s.), Lawson (1m. 04s.), Alonso (1m. 07s.) et Bortoleto (1m. 12s.).


39e: Verstappen est un peu plus rapide que les McLaren et revient à moins de cinq secondes de Norris. Il a toutefois peu de chances de pouvoir l'attaquer.


41e: Leclerc est chez Ferrari pour mettre les pneus médiums (2.3s.) et se relance en sixième position. Second arrêt pour Colapinto.


42e: Piastri devance Norris de deux secondes et demie. Verstappen roule à moins de quatre secondes de l'Anglais. Russell chausse des pneus tendres (2.3s.).


43e: Piastri devance Norris (2.8s.), Verstappen (6s.), Hamilton (26s.), Leclerc (36s.), Antonelli (42s.), Russell (44s.), Hadjar (51s.), Hülkenberg (1m. 01s.) et Lawson (1m. 11s.). Alonso prend des pneus médiums et ressort derrière Bearman.


45e: Piastri a repoussé Norris à quatre secondes et demie. Russell double Antonelli. Ocon, Lawson et Tsunoda prennent des pneus tendres.


46e: Hülkenberg effectue un second arrêt, chausse les pneus rouges et réussit à conserver sa précieuse neuvième place.


47e: Hamilton prend des pneus tendres lors d'un arrêt un peu long (5s.) à cause d'un souci à l'avant-droit. Le Britannique repart derrière les Mercedes.


48e: Verstappen stoppe pour la troisième fois et prend des pneus tendres (2.4s.). Il reste troisième et compte en fin de tour vingt-six secondes de retard sur Norris. Le Néerlandais réalise le record du tour (1'17''411''').


49e: Norris passe chez McLaren, chausse les gommes tendres (2.3s.) et reprend la piste une seconde devant Verstappen. Hadjar prend des gommes tendres et reste huitième.


50e: Piastri subit son second arrêt, se saisit de pneus rouges (2.2s.) et garde le commandement, trois secondes devant Norris et Verstappen. Antonelli chausse les pneus tendres et glisse derrière Hamilton. Bortoleto change aussi de pneus.


51e: Les leaders sont dans le trafic. Piastri mène devant Norris (2.4s.), Verstappen (4s.), Leclerc (16.3s.), Russell (21.7s.), Hamilton (24.2s.), Antonelli (45.3s.), Hadjar (53s.), Hülkenberg (1m. 15s.) et Gasly (1m. 19s.).


52e: Lawson attaque Bearman pour la 11e place au virage n°1. Ce dernier traverse l'échappatoire pour rester devant le Néo-Zélandais, mais ce faisant tous deux gênent Norris et Verstappen qui les suivent de près et les doublent avec peine.


53e: Lawson déborde Bearman au premier tournant. Alonso efface ensuite le jeune Anglais dans la courbe Repsol.


54e: Suite à une chute de pression d'huile, le moteur d'Antonelli cale subitement à La Caixa. Le jeune Italien gare sa Mercedes dans le bac à graviers.


55e: La voiture de sécurité intervient tandis que Antonelli quitte sa Mercedes fumante. On se prépare à une ruée aux stands.


56e: Piastri (3.3s.) et Norris (4s.) se succèdent chez McLaren pour reprendre les enveloppes tendres. Verstappen est rappelé par Red Bull qui n'a d'autre choix que de lui donner le composé dur (2.4s.) ! Leclerc, Russell, Hamilton, Gasly et Bearman prennent des gommes tendres.


57e: Une grue retire la Mercedes d'Antonelli. Hülkenberg et Sainz s'emparent de gommes rouges.


59e: Les attardés sont autorisés à rattraper leur tour de retard. Derrière la Safety Car, Piastri devance Norris, Verstappen, Leclerc, Russell, Hamilton, Hadjar, Hülkenberg, Gasly, Lawson, Ocon, Bortoleto, Alonso, Bearman, Tsunoda, Sainz et Colapinto.


60e: La voiture de sécurité s'efface à l'issue de ce tour. Les McLaren mènent la danse. En sortant du dernier tournant, Verstappen escalade le vibreur, survire et rattrape de justesse un début d'embardée. Leclerc se porte à sa hauteur à l'accélération.


61e: Leclerc déborde Verstappen par la droite dans la longue pleine charge. Lorsque le Monégasque se rabat, les deux bolides se frôlent à 300 km/h. Russell prend l'aspiration de Leclerc et plonge à l'intérieur au freinage pour doubler Verstappen, mais ce dernier choisit d'emprunter l'échappatoire et revient en piste devant la Mercedes. Grâce à ses pneus neufs, Hülkenberg déborde Hadjar. Bortoleto et Alonso doublent Ocon. Piastri réalise le meilleur tour de la course (1'15''743''').


62e: Une seconde sépare Piastri et Norris. Verstappen tente de rester au contact de Leclerc, mais les commissaires examinent sa résistance face à Russell et une pénalité le menace. Hülkenberg chasse Hamilton qui n'a pu chausser qu'un train de pneus usés.


63e: Piastri précède Norris (1.4s.), Leclerc (4.8s.), Verstappen (6s.), Russell (6.7s.), Hamilton (8s.), Hülkenberg (9s.), Hadjar (10s.), Gasly (11s.), Lawson (14.5s.), Bortoleto (15s.) et Alonso (15.5s.).


64e: Tandis que Verstappen se plaint du contact avec Leclerc, Gianpiero Lambiase lui ordonne de laisser passer Russell pour éviter une pénalité. Le Néerlandais crie sa réprobation dans sa radio. Il lève le pied dans la descente vers le virage Seat. Russell contourne la Red Bull par l'extérieur, mais soudain Verstappen lâche les freins, se jette sur son adversaire, lui donne un coup de roue et reprend l'ascendant ! Russell ne se laisse pas impressionner par cette manœuvre indigne, et parvient à déborder Verstappen par l'intérieur de la courbe n°12. Alonso prend la 11e place à Bortoleto.


65e: Piastri finit la course avec deux secondes d'avance sur Norris. L'étonnant Hülkenberg prend la sixième place à Hamilton au premier virage. Alonso arrache la 10e position à Lawson.


66e et dernier tour: Oscar Piastri remporte sa cinquième victoire de la saison devant son équipier Norris. Leclerc (3e) place de nouveau sa Ferrari sur le podium. Russell finit quatrième. Verstappen est un cinquième tout provisoire. Hülkenberg décroche la sixième place, le meilleur résultat d'une Sauber depuis trois ans. Hamilton est seulement septième. Hadjar finit huitième, Gasly neuvième. Alonso (10e) ouvre enfin son compteur en 2025. Lawson, Bortoleto, Bearman , Tsunoda, Sainz, Colapinto et Ocon et rallient aussi l'arrivée.


Sans surprise, Verstappen écope d'une pénalité de 10 secondes pour son agression sur Russell et recule au 10e rang. Bearman est aussi sanctionné de 10 secondes pour avoir emprunté l'échappatoire pour résister à Lawson.


Après la course

Le moins que l'on puisse dire est que les directives visant à rigidifier les ailerons avant n'ont guère affecté des McLaren souveraines. L'équipe de Woking a survolé ce week-end et décroche son troisième doublé de la saison. Seule la stratégie à trois arrêts de Max Verstappen a pu un temps faire douter les Papayes, mais ceux-ci ont toujours eu la situation en main. Parti en pole, Oscar Piastri a encore une fois été parfait et repousse son équipier Lando Norris à dix points au championnat. « Il me serait très difficile de me plaindre ! » sourit l'Australien. « Je vis une super saison, et c'était un week-end parfait. La stratégie était excellente, fut correctement exécutée et j'ai pris beaucoup de plaisir au volant ! » En revanche, Lando Norris a encore manqué son départ et a dû se défaire de Max Verstappen pour revenir derrière son équipier, qui était alors devenu inatteignable. « J'ai été un peu surpris par l'extinction des feux, concède-t-il, puis je n'ai pas bénéficié de l'aspiration d'Oscar. De ce fait, le premier virage était difficile. Je n'ai pas voulu prendre de risques. Max m'a doublé, je l'ai repassé, et ensuite j'avais un excellent rythme, mais pas assez pour rejoindre Oscar. Les qualifications ont bien sûr été cruciales. C'est très serré entre nous, cela se joue à quelques centièmes, quelques millièmes. » Des poussières de seconde qui font pourtant une sacrée différence, puisque Piastri compte déjà cinq victoires en 2025 contre deux seulement pour Norris.


Ferrari quitte la Catalogne avec des sentiments mitigés. Certes, Charles Leclerc a conquis la troisième place au prix d'un dépassement audacieux sur Max Verstappen. Certes, l'équipe italienne a engrangé beaucoup de points lors de ces trois derniers week-ends, et figure désormais à la seconde place du championnat des constructeurs devant Mercedes et Red Bull. Mais la SF-25 demeure loin, très loin des McLaren, en dépit des évolutions. Leclerc est conscient d'avoir surtout saisi de belles opportunités et est pessimiste pour la suite de la saison: « Sans la voiture de sécurité, j'aurais terminé quatrième. Le second relais fut très difficile. Je ne suis pas très confiant quant à nos capacités de nous battre régulièrement à l'avant. On commence à mieux comprendre la voiture, mais elle n'est pas agréable à piloter dans certaines conditions. Sans améliorations techniques rapides, viser régulièrement les podiums restera compliqué. » Qualifié devant son équipier, Lewis Hamilton termine une fois encore loin derrière celui-ci. Il a même dû capituler devant la modeste Sauber de Nico Hülkenberg car l'équipe n'avait plus en stock qu'un jeu de pneus tendres usagés. Visiblement abattu, le Britannique dit de nouveau ressentir un « problème » avec sa voiture, sans en dévoiler la nature.


Mercedes ne ramène que 12 points d'Espagne et glisse à la troisième place du championnat des constructeurs derrière Ferrari. Toto Wolff tonne contre la fiabilité défaillante de la W16: depuis trois week-ends, les pannes se succèdent sur les deux monoplaces, et Andrea Kimi Antonelli a encore une fois été contraint à l'abandon. Quant à George Russell, peu content de son rythme en course, il revient bien évidemment sur l'incident qui l'a opposé à Max Verstappen. Il accable son meilleur ennemi: « Il m'a foncé dedans, tout simplement ! Mais au final, je m'en suis sorti sans trop de dégâts tandis qu'il est pénalisé. Il s'est auto-puni. J'ai déjà vu ce genre de manœuvres dans des jeux vidéo et en karting, mais jamais en F1. Ce n'est vraiment pas un exemple pour les jeunes !... »


L'exploit du jour est signé Nico Hülkenberg qui, parti seulement quinzième, apporte à Stake-Sauber une splendide cinquième place, le meilleur résultat du team helvétique depuis plus de trois ans. Les excellentes prestations du vétéran allemand et de son jeune équipier Gabriel Bortoleto soulignent la qualité des évolutions apportées à la C45. Hülkenberg a en outre été servi par une bonne stratégie qui lui a permis de déborder rien de moins que la Ferrari de Lewis Hamilton dans les derniers kilomètres ! « Hier, j'étais fou de rage d'avoir raté mes qualifications ! raconte-t-il. Je voulais me rattraper aujourd'hui. J'ai fait un très bon premier tour, et j'ai eu un bon rythme sur toute la course. Les évolutions ont vraiment bien fonctionné. Nous ne sommes plus cantonnés aux derniers rangs, nous pouvons à nouveau nous battre dans le peloton. » Jonathan Wheatley détaille la course de son pilote: « Notre stratégie tendres - médiums - tendres a payé. Nico a réalisé un excellent premier tour, et nous avons opté pour un premier arrêt anticipé pour couvrir Bearman. Puis nous sommes rentrés sous la voiture de sécurité pour chausser de nouveaux tendres, ce qui a permis de réaliser un superbe dépassement sur Hamilton. L'équipe a vraiment fourni un travail exceptionnel. » Voilà un résultat fort bienvenu à quelques mois de la transformation de Sauber en écurie d'usine Audi.


Verstappen à un cheveu de la suspension

Mais ce dimanche soir, il est surtout question du très vilain geste de Max Verstappen qui a donné un coup de roue à George Russell après avoir fait mine de lui rendre une position. Le Néerlandais peut s'estimer heureux. Il n'écope que de 10 secondes de pénalité, qui lui font certes perdre beaucoup de positions, mais l'essentiel est qu'il échappe de peu à une course de suspension. Trois points lui sont en effet ôtés sur son « permis », ce qui le place à seulement une unité de la mise hors combat. Il devra se tenir à carreaux pendant les deux Grands Prix suivants, après quoi son permis se remplira de nouveau. Quant à la friction avec Charles Leclerc, elle est classée sans suite. Aussitôt après l'arrivée, Verstappen fait preuve d'une profonde mauvaise foi: « Dans la ligne droite, j'ai été percuté par Leclerc, puis par Russell au premier virage. Ensuite, le stand m'a demandé de rendre sa place à celui-ci. Honnêtement, je pense que le plus gros problème est le règlement qui n'est ni clair, ni très naturel. On ne sait pas très bien ce qui est autorisé ou non... » Lorsqu'on lui rapporte que Russell a déclaré qu'il donnait un mauvais exemple aux jeunes, Verstappen réplique avec ironie: « Je lui apporterai des mouchoirs la prochaine fois... Dans la vie, il ne faut pas avoir trop de regrets. Surtout pas en F1. » Christian Horner a de son côté beaucoup de mal à défendre son pilote. Un peu plus tard, il affirme que ce dernier a présenté ses excuses à son équipe pour son mauvais comportement. Puis Verstappen fera amende honorable sur ses réseaux sociaux, admettant avoir commis une erreur de jugement.


L'énervement de Verstappen était de prime abord assez compréhensible. Sa stratégie à trois arrêts, la seule qui pouvait lui permettre d'espérer battre les McLaren, a échoué. La dernière neutralisation l'a en outre contraint de chausser des pneus durs, ce qui l'a mis dans une situation fort périlleuse au redémarrage, face à Leclerc et Russell dotés de pneus tendres. Reste que le « pétage de plombs » qui a suivi est inacceptable. Max Verstappen a hélas le même travers que Michael Schumacher jadis: une profonde incapacité à admettre la défaite et à contenir de méchants réflexes. Il fait évidemment l'objet de très vives critiques. Toto Wolff défend Russell et dénonce le comportement de Verstappen: « Si c'était de la rage, alors c'est inacceptable. Max agit comme certains chauffeurs de taxi à Rome ou à Naples qui deviennent fous dans les embouteillages ! » Alexander Wurz, président du GDPA, évoque une agression « à la voiture-bélier » . Nico Rosberg estime pour sa part que cette manœuvre aurait justifié un drapeau noir. « Il est dangereux à approcher, comme une bête blessée. Excessif, comme d'habitude ! » renchérit Damon Hill. Lando Norris dédramatise quelque peu en évoquant « une action que l'on ne voit que dans Mario Kart » ! Le geste de Verstappen ne surprend hélas personne, puisqu'il se comporte ainsi derrière le volant depuis plus de dix ans. Nul doute que l'épée de Damoclès de la suspension lui inspirera davantage de prudence et de clairvoyance lors des prochains Grands Prix. Mais, pour paraphraser un homme illustre évoquant un certain empereur, quel dommage qu'un si grand pilote soit si mal élevé...


Sources :

Nextgen-auto.com

Tony