Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda
Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes

1023o Grande Prémio

70th Anniversary Grand Prix
Ligeiramente nebulosos
Silverstone
domingo, 9 de agosto de 2020
52 voltas x 5.891 km - 306.198 km
(Offset: 134 m)
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F1
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Affaire Racing Point : premier verdict

 

Accords Concorde 2021: le nein de Mercedes

Les tractations autour des Accords Concorde doivent s'achever le 12 août prochain, date butoir fixée par la FIA. Comme l'avait révélé Mattia Binotto trois semaines plus tôt, Mercedes est la seule équipe qui ne signera pas lesdits accords en l'état. On sait que Chase Carey, représentant de Liberty Media, pousse en faveur d'une redistribution plus équitable des droits commerciaux afin d'assurer la pérennité des plus petites équipes et d'éventuellement resserrer la hiérarchie. Dans un premier temps, cette politique généreuse s'est heurtée aux intérêts des trois mastodontes que sont Ferrari, Red Bull et Mercedes, mais la plupart des difficultés ont été aplanies. Ferrari est ainsi parvenue à conserver deux privilèges majeurs: un droit de veto sur la réforme des règlements et un important bonus financier qu'elle justifie par son ancienneté dans la discipline. Le président de la FIA Jean Todt est toujours là pour veiller sur les intérêts de son ancien employeur... Red Bull Racing finit également par opiner car elle pourra compenser ses pertes par la hausse des revenus dont bénéficiera mécaniquement son écurie-sœur AlphaTauri.

 

Si Ferrari et Red Bull se rallient donc à ces nouveaux Accords Concorde, Mercedes y demeure hostile car elle apparaît comme la grande perdante de ce traité. Début août, Toto Wolff annonce qu'il retient pour l'heure sa signature. Tout en se proclamant partisan d'une redistribution plus généreuse des revenus de la F1, il estime que sa firme mérite un meilleur traitement. « Mercedes a contribué au rayonnement de la discipline au cours des dernières années », énonce-t-il. « Non seulement nous avons été compétitifs sur la piste, mais avec Lewis Hamilton nous avons le pilote qui a clairement le plus d'attrait au niveau mondial. Nous n'avons pas été traités comme nous aurions dû l'être. Il y a un tas de sujets qui restent ouverts sur les plans juridique, commercial et sportif. Je ne me sens pas prêt à signer. » En fait, Mercedes souhaite bénéficier, comme Ferrari, d'un statut d'« écurie historique » qui lui donnerait quelques avantages financiers, ainsi qu'un droit de regard sur les évolutions réglementaires. En effet, la firme à l'Étoile s'inquiète de la réforme de la gouvernance de la F1 actuellement à l'étude: Jean Todt et Chase Carey projetteraient de supprimer la règle de l'unanimité concernant les réformes à court terme. Inadmissible pour Mercedes qui voudrait jouir du même droit de veto que Ferrari. Or, il est douteux que la Scuderia accepte de partager un tel privilège politique. Cela pourrait expliquer les frictions entre les deux marques ces dernières semaines.

 

Présentation de l'épreuve

Entre les 2 et 9 août, le paddock demeure à Silverstone afin de préparer ce « Grand Prix de Grande-Bretagne bis » pompeusement baptisé « Grand Prix du 70ème anniversaire ». Le championnat du monde de Formule 1 célèbre en effet en 2020 ses soixante-dix années d'existence. Tout a commencé ici-même, à Silverstone, le 13 mai 1950... Les autorités sportives et le promoteur Liberty Media auraient aimé fêter cet événement avec force exhibitions, shows, concerts etc. Des réjouissances hélas interdites par la « crise sanitaire » actuelle. Le fameux coronavirus a beau être, de toute évidence, beaucoup moins agressif en cette période estivale et les hôpitaux presque vides, la psychose d'une « deuxième vague » épidémique hante l'Europe et les mesures de « distanciation sociale » sont renforcées par les gouvernements. Les rassemblements populaires, sportifs, musicaux etc. sont très limités, voire totalement interdits, et il n'est pas du tout certain qu'un Grand Prix puisse se dérouler devant des spectateurs d'ici la fin de la saison.

 

Un petit hommage est néanmoins rendu à Stirling Moss, disparu le 12 avril dernier à l'âge de 90 ans: les Mercedes W11 affichent sur leur museau un fer à cheval, symbole que le « champion sans couronne », qui a fait les grandes heures de la marque allemande dans les années 50, arborait régulièrement sur ses bolides en guise de porte-bonheur.

 

Le 7 août, Mercedes annonce la prolongation du contrat de Valtteri Bottas pour une année supplémentaire, jusqu'à fin 2021. La reconduction de l'équipier-modèle de Lewis Hamilton n'étonne personne, tant « Niceman » fait l'unanimité autour de lui: capable de titiller son sextuple champion du monde de coéquipier cinq ou six fois par an, il est le reste du temps son parfait écuyer, assurant des doublés réguliers. Néanmoins, Bottas n'a pas négligé le marché des transferts: son agent Didier Coton a noué des liens au printemps avec Renault qui recherchait une « pointure » pour remplacer Daniel Ricciardo, avant de rappeler finalement Fernando Alonso. Certains ont même susurré que Toto Wolff était prêt à « donner » le Finlandais à la marque française afin de faire une place à Sebastian Vettel, ce qui semble pure fantaisie de journalistes. En tout cas, Bottas roulera encore pour Mercedes en 2021, mais rien n'est sûr pour 2022: son successeur désigné (à moins que ce ne soit celui de Hamilton ?), George Russell, arrivera alors en fin de contrat avec Williams, et tout porte à croire que Wolff souhaite à terme propulser ce jeune espoir chez Mercedes-AMG. Reste à savoir quand...

 

Contrôlé positif au Covid-19 le 30 juillet, Sergio Pérez avait peu d'espoirs de pouvoir prendre le volant le 7 août, premier jour des essais du Grand Prix du 70ème anniversaire, en raison des dix jours de quarantaine imposés par les autorités sportives. Et en effet, jeudi 6 août, le Mexicain subit un nouveau test confirmant qu'il est toujours contaminé, bien qu'il se sente en pleine forme. Dura lex sed lex: Nico Hülkenberg le remplace de nouveau au volant de la Racing Point-BWT, en espérant cette fois pouvoir prendre le départ de la course...

 

Red Bull monte sur ses deux monoplaces de nouvelles unités de puissance Honda. Un simple changement de pièces puisque, afin de réduire les coûts en ces temps de crise économique, les constructeurs ont convenu de geler le développement de leurs moteurs cette saison. Cela embête Red Bull et Honda qui ne pourront certainement pas combler leur retard avec Mercedes avant la fin de la saison. « Nous ne pouvons pas nous battre contre eux pour le moment », reconnaît Masashi Yamamoto, le responsable de Honda en F1. À noter que chez Renault, Ricciardo bénéficie également d'un moteur neuf.

 

Pirelli a fait l'objet de critiques au soir du GP de Grande-Bretagne à cause des crevaisons ayant frappé dans les derniers tours les deux Mercedes, ainsi que la McLaren de Carlos Sainz Jr.. Le manufacturier italien a répliqué en accusant les écuries d'avoir fait parcourir à leurs pilotes de trop longs relais en pneus durs. Néanmoins, Pirelli maintient sa décision initiale de proposer un composé plus tendre pour ce GP du 70ème anniversaire. Les pilotes pourront ainsi sélectionner les produits C2 - C3 - C4, contre C1 - C2 - C3 huit jours plus tôt. Enfin, l'enquête sur le terrifiant accident dont a été victime Daniil Kvyat à Maggots disculpe également le fournisseur: c'est une surchauffe de la jante intérieure qui a provoqué l'explosion du pneu arrière-droit de l'AlphaTauri.

 

Essais et qualifications

Les essais libres du vendredi sont dominés par les Mercedes: Bottas réalise le meilleur chrono le matin, Hamilton l'après-midi. La concurrence est reléguée à près d'une seconde. La bonne surprise provient de Ricciardo qui hisse sa Renault au troisième rang de la session de l'après-midi. Samedi matin, alors la chaleur étouffe l'Angleterre, les Mercedes confirment leur hégémonie et Hamilton s'empare du meilleur temps. L'intervalle entre Mercedes et ses poursuivants immédiats (Red Bull, Racing Point, Ferrari, McLaren) tourne autour d'une seconde. Néanmoins, la firme allemande commet l'erreur de ne pas éprouver les pneus durs lors de ces essais, ce qui aura des conséquences en course...

 

Samedi après-midi, le mercure franchit les 30°C et le vent souffle en rafales, ce qui soumet les pilotes à rude épreuve. La lutte pour la pole demeure cependant circonscrite aux Mercedes. Cette fois, Bottas conquiert la position de pointe aux dépens de Hamilton (1'25''154''' contre 1'25''217'''). Mais la vedette du jour est Hülkenberg qui se hisse au troisième rang, une performance exceptionnelle pour un pilote qui a jusqu'ici fort peu roulé avec la Racing Point-BWT. Stroll (6ème) concède trois dixièmes à son équipier. Verstappen (4ème) est déçu de se qualifier derrière Hülkenberg, mais il mise tout sur sa stratégie de course, puisqu'il s'élancera muni d'une monte dure. Sur l'autre Red Bull-Honda, Albon (9ème) rend une demi-seconde à son équipier. Ricciardo réalise une très belle performance en plaçant sa Renault en cinquième position. Ocon, sorti dès la Q2 à cause d'un sur-virage, recule de trois positions pour avoir gêné Russell. Il partira 14ème. Les Ferrari sont une fois de plus lentes et instables. Leclerc (8ème) concède une seconde et demie à Bottas. Stoppé vendredi par une panne de moteur, Vettel (11ème) ne franchit pas la seconde étape des qualifications.

 

Les McLaren-Renault déçoivent: Norris (10ème) déplore une grande instabilité et Sainz (12ème) passe à la trappe suite à une panne de refroidissement. Grosjean (13ème) est satisfait du comportement de sa Haas-Ferrari puisqu'il atteint la Q2 avec deux trains de pneus médiums éprouvés. Magnussen (17ème) est en revanche très mécontent et réclame même un nouveau châssis. Comme cela devient la norme, Gasly (7ème) tire un excellent parti d'une AlphaTauri-Honda indocile tandis que le décevant Kvyat (16ème) est éliminé dès la Q1. Chez Williams, Russell (15ème) parvient de nouveau à atteindre la Q2 et Latifi (18ème) reste cette fois sur la piste. Enfin, après un mieux sensible la semaine précédente, les Alfa Romeo (Giovinazzi 19ème, Räikkönen 20ème) sont de nouveau reléguées en dernière ligne. « Nous sommes justes trop lents, b*rdel ! » s'exclame un Räikkönen dépité.

 

Le Grand Prix

Ce dimanche 9 août, il fait plus chaud à Silverstone que huit jours plus tôt: le thermomètre s'affole et dépasse nettement les 30°C. D'autre part, le vent est toujours assez violent. Les pneumatiques vont certainement souffrir, et cette fois la plupart des équipes table sur deux arrêts aux stands. La majorité des coureurs s'élance en pneus médiums. Seul parmi les favoris, Verstappen sélectionne les pneus durs. Vettel, Sainz, Russell, Kvyat et Räikkönen font de même.

 

Départ: Bottas conserve l'ascendant sur Hamilton pendant que Verstappen dépasse immédiatement Hülkenberg. Surpris par un brusque survirage, Vettel part en tête-à-queue au premier freinage et manque de peu d'entraîner Sainz avec lui. L'Allemand se relance bon dernier.

 

1er tour: Hamilton tente en vain de faire l'extérieur à Bottas avant la courbe de Brooklands. Stroll prend la cinquième place à Ricciardo. En fin de tour, Bottas devance Hamilton, Verstappen, Hülkenberg, Stroll, Ricciardo, Gasly, Norris, Albon et Leclerc.

 

2e: Neuf dixièmes séparent les deux pilotes Mercedes. Verstappen roule à trois secondes de Bottas.

 

3e: Verstappen ne se laisse pas semer par les Mercedes. Norris, Albon et Leclerc luttent pour la huitième place. Vettel a doublé Latifi et Räikkönen.

 

5e: Bottas mène devant Hamilton (1.5s.), Verstappen (3.8s.), Hülkenberg (7.1s.), Stroll (8.7s.), Ricciardo (10.6s.), Gasly (11.6s.), Norris (13s.), Albon (14s.), Leclerc (15s.), Sainz (16.4s.) et Ocon (18s.).

 

6e: Les Mercedes semblent souffrir avec leurs pneus médiums: Bottas doit déjà surveiller une surchauffe à l'arrière. Verstappen revient à trois secondes du leader. Albon troque ses pneus médiums contre des durs et repart dernier.

 

7e: Verstappen fait la jonction avec Hamilton. Gasly et Giovinazzi chaussent les gommes dures.

 

8e: Bottas précède Hamilton d'une seconde, Verstappen d'une seconde et demie. Hülkenberg roule à dix secondes du leader. Changement de pneus pour Russell.

 

10e: Bottas est premier devant Hamilton (1.2s.), Verstappen (2.2s.), Hülkenberg (10.4s.), Stroll (12.8s.), Ricciardo (14.7s.), Norris (17.8s.), Leclerc (18.5s.), Sainz (22.7s.), Ocon (26.7s.), Kvyat (28.4s.) et Grosjean (32.2s.). Arrêts de Magnussen et de Latifi.

 

12e: L'intervalle entre Hamilton et Verstappen fluctue entre cinq dixièmes et une seconde. Le champion du monde estime que ses pneus arrière sont détruits. Norris stoppe chez McLaren pour mettre les gommes dures.

 

13e: Verstappen se signale dans les rétroviseurs de Hamilton. Mais la puissance du moteur Mercedes fait la différence dans les lignes droites. Bottas entre aux stands en fin de tour.

 

14e: Nouveau leader, Hamilton est pourchassé par Verstappen. Bottas s'empare d'enveloppes dures (2.7s.) et retrouve la piste en sixième position, entre Ricciardo et Leclerc.

 

15e: Hamilton passe chez Mercedes pour chausser les Pirelli blancs (2.5s.) et reprend la course derrière Leclerc, dont il se défera facilement. Ricciardo reprend pour sa part des pneus jaunes. Albon prend la 15ème position à Räikkönen en lui faisant l'extérieur à Copse.

 

16e: Verstappen est en tête, onze secondes devant Stroll. Hülkenberg passe en pneus durs et se réinsère entre Sainz et Ocon.

 

17e: Verstappen devance Stroll (11.4s.), Bottas (13.1s.), Hamilton (16.7s.), Leclerc (19.2s.), Sainz (25s.), Hülkenberg (28s.), Ocon (31.6s.), Kvyat (32.6s.) et Ricciardo (34.4s.). Vettel prend la onzième place à Grosjean.

 

18e: Grosjean opte pour les enveloppes dures et tombe au vingtième rang. Menacé par Latifi, Magnussen se rabat dangereusement devant le Canadien à la sortie de Stowe. Les deux bolides se frôlent et évitent de peu la collision.

 

19e: Stroll fait halte chez Racing Point pour mettre des enveloppes blanches et repart sixième. Leclerc s'empare lui aussi de gommes dures (3.3s.) puis repart douzième, entre Norris et Gasly.

 

20e: Verstappen se montre toujours plus rapide que Bottas et Hamilton dont les pneus arrière se couvrent de cloques. Kvyat effectue un premier arrêt et reste en pneus durs. Leclerc dépasse Norris à Brooklands. Deuxième arrêt de Magnussen.

 

21e: Bottas concède maintenant quinze secondes à Verstappen. Albon dépasse Gasly et grimpe au douzième rang.

 

22e: Verstappen devance Bottas (16s.), Hamilton (17.8s.), Sainz (30.7s.), Hülkenberg (31.1s.), Stroll (32.8s.), Ocon (36.8s.), Ricciardo (38.2s.), Vettel (41s.) et Leclerc (42.7s.).

 

23e: Sainz stoppe chez McLaren pour prendre des pneus médiums. Hélas, son arrêt s'éternise à cause d'une roue récalcitrante. Dans le même temps, Ocon et Vettel chaussent des pneus durs. Le Français ne prévoit pas de nouvel arrêt.

 

24e: Gasly s'arrête chez AlphaTauri pour mettre des enveloppes dures. Le Normand se retrouve seulement 19ème.

 

25e: Verstappen précède Bottas (17.5s.), Hamilton (21.8s.), Hülkenberg (33.6s.), Stroll (35.6s.), Ricciardo (40s.), Leclerc (43s.), Norris (48.4s.), Albon (50.2s.), Ocon (58s.), Kvyat (59s.) et Sainz (1m. 01s.). Second arrêt pour Russell qui se traîne dans le peloton: les pneus arrière des Williams s'usent trop rapidement.

 

27e: Verstappen entre aux stands pour s'emparer de gommes médiums (3.2s.) puis retrouve le circuit quelques mètres derrière Bottas. Il prend l'aspiration du Finlandais et se décale à l'intérieur dans la courbe de Brooklands. Manquant d'élan pour dépasse immédiatement, il change de trajectoire pour aborder le droit de Luffield par l'extérieur. Il déborde alors la Mercedes et récupère ainsi la première position. Ricciardo chausse pour la première fois les pneus durs. Räikkönen exécute ce qui doit être son unique changement de pneus. Latifi est aussi aperçu aux stands.

 

28e: Verstappen repousse Bottas à deux secondes. Jugé responsable de la friction avec Latifi, Magnussen reçoit cinq secondes de pénalité. Le Scandinave est de toute façon déjà lanterne rouge...

 

29e: Albon s'empare de la septième place aux dépens de Norris, de nouveau dans la courbe de Copse. L'Anglais de McLaren rejoint les stands dans la foulée pour remettre des pneus durs. Huitième, Ocon emmène un train comprenant Kvyat, Ricciardo, Sainz et Vettel.

 

30e: Hülkenberg chausse son deuxième train de gommes dures (2.4s.). Albon fait de même (2.2s.) et ressort devant Norris.

 

31e: Verstappen améliore le record du tour (1'30''361'''). Kvyat dépasse Ocon. Attaqué par Sainz dans l'enchaînement de Vale, Ricciardo exécute un tête-à-queue. L'Australien retrouve le bitume en douzième position. Stroll change de gommes à la fin de ce tour.

 

32e: Verstappen mène devant Bottas (2.3s.), Hamilton (8.8s.), Leclerc (23.4s.), Hülkenberg (36.7s.), Stroll (38.5s.), Kvyat (49.7s.), Ocon (51.2s.), Sainz (51.7s.), Vettel (52.1s.) et Albon (54s.).

 

33e: Verstappen et Bottas entrent aux stands. Tous deux reprennent des gommes dures et cèdent le commandement provisoire à Hamilton. Vettel passe chez Ferrari afin de prendre les pneus médiums. Arrêt aussi pour Giovinazzi.

 

34e: Hamilton demeure en piste bien que ses gommes arrière soient couvertes de cloques. Il compte onze secondes d'avance sur Verstappen, treize secondes sur Bottas. Gêné par Ocon, qui ne s'arrêtera plus, Sainz fait halte chez McLaren pour remettre des pneus durs. Il fait une mauvaise opération puisqu'il glisse derrière Vettel.

 

35e: Leclerc roule isolé au quatrième rang et n'a pas prévu de nouveau changement de pneus. Albon déborde Ocon à Stowe et grimpe au huitième rang. Kvyat chausse un jeu de gommes médiums et fait une excellente affaire puisqu'il repart dixième, entre Norris et Gasly. Ricciardo est pour sa part contraint à un troisième pit-stop qui le relègue au 17ème rang. Il perd ainsi tout espoir d'inscrire des points.

 

36e: Hamilton précède Verstappen (11.2s.), Bottas (13.5s.), Leclerc (14.4s.), Hülkenberg (27s.), Stroll (29s.), Albon (47s.), Ocon (49s.), Norris (56s.), Kvyat (1m. 03s.), Gasly (1m. 04s.), Vettel (1m. 05s.) et Sainz (1m. 06s.).

 

38e: Verstappen reprend quelques dixièmes à Hamilton. On ne comprend guère pourquoi Mercedes maintient celui-ci en piste avec des enveloppes endommagées. Gasly, Vettel et Sainz se bagarrent pour la onzième place. Second arrêt de Grosjean.

 

40e: Verstappen est revenu à neuf secondes de Hamilton. Bottas évolue à douze secondes de son leader. Troisième arrêt pour Russell.

 

42e: Hamilton pénètre dans la pit-lane pour s'emparer d'enveloppes dures (2.7s.). Le Britannique tombe au quatrième rang.

 

43e: Verstappen a retrouvé le commandement, quatre secondes devant Bottas. Hamilton se lance aux trousses de Leclerc et réalise le meilleur tour définitif de l'après-midi (1'28''451'''). Il empochera ainsi un point supplémentaire.

 

44e: Verstappen est leader devant Bottas (5s.), Leclerc (8.5s.), Hamilton (9s.), Hülkenberg (25s.), Stroll (27s.), Albon (35s.), Ocon (51s.), Norris (52s.), Kvyat (58s.), Gasly (1m. 01s.), Vettel (1m. 02s.), Sainz (1m. 03s.) et Ricciardo (1m. 14s.).

 

45e: Hamilton est dans le sillage de Leclerc. Il lui fait l'intérieur à Stowe et remonte au troisième rang. Les pneus de Hülkenberg sont détruits. L'Allemand doit repasser par son stand où il chausse des gommes tendres, puis redémarre septième. Bon dernier, Magnussen souffre de fortes vibrations mais Haas n'a plus de gommes en stock à lui fournir ! Le Danois renonce donc avant d'avoir un accident.

 

46e: Alors que la victoire semble promise à Verstappen, Hamilton poursuit maintenant son équipier Bottas. Quatre secondes les séparent.

 

47e: Hamilton remonte facilement sur Bottas qui doit composer avec un pneu arrière-gauche cloqué. Troisième arrêt de Latifi.

 

48e: Hamilton fait la jonction avec Bottas. Albon poursuit Stroll pour le gain de la cinquième place.

 

49e: Verstappen devance Bottas (8s.), Hamilton (8.3s.), Leclerc (19s.), Stroll (35s.), Albon (36s.), Hülkenberg (52s.), Ocon (1m.), Norris (1m. 02s.), Kvyat (1m. 05s.), Gasly (1m. 09s.), Vettel (1m. 10s.) et Sainz (1m. 11s.).

 

50e: Hamilton utilise son aileron arrière mobile pour déborder Bottas avant Brooklands. Le Finlandais n'a esquissé aucune résistance. Albon dépasse Stroll et se saisit de la cinquième position.

 

51e: Verstappen conclut la course avec neuf secondes de marge sur Hamilton.

 

52ème et dernier tour: Max Verstappen donne à Red Bull-Honda sa première victoire en 2020. Les Mercedes de Hamilton et Bottas l'encadrent sur le podium. Leclerc finit quatrième grâce à une stratégie à un seul arrêt. Albon se classe cinquième devant les Racing Point de Stroll et de Hülkenberg. Ocon finit huitième avec sa Renault: il tire comme Leclerc les fruits d'une course à deux relais. Norris termine neuvième, Kvyat dixième. Viennent ensuite Gasly, Vettel, Sainz, Ricciardo, Räikkönen, Grosjean, Giovinazzi, Russell et Latifi.

 

Après la course

Par cette victoire, Max Verstappen démontre que les Mercedes ne sont pas invincibles en 2020. Certes, ce succès doit beaucoup à la stratégie astucieuse adoptée par Red Bull-Honda, mais comme à son habitude, le jeune Batave a mené une course remarquable, cajolant ses pneumatiques tout en en retirant la substantifique moelle lorsqu'il fallait creuser l'écart avec les Mercedes. « C'est avant tout une victoire que je n'ai pas vue venir », raconte-t-il. « Mon premier relais en pneus durs s'est super bien passé, les gommes étaient en bon état. Ensuite, cela a été un peu plus difficile avec les médiums, mais rien de grave. Et en fin de course, j'avais un rythme excellent. J'étais si tranquille que j'ai pris le temps de rappeler à mes ingénieurs par radio l'importance de se désinfecter les mains avant de se congratuler ! »

 

Cette victoire prouve aussi que la Red Bull RB16, comme la plupart de ses devancières, conserve merveilleusement les Pirelli par forte chaleur. Le Grand Prix d'Espagne, qui doit se dérouler huit jours plus tard à Barcelone, en plein mois d'août, pourrait se montrer favorable à l'équipe au taureau. Mais Verstappen tempère tout optimisme: « Nous avons saisi ici une bonne occasion. Mais nous manquons encore de vitesse en qualifications et, pour l'Espagne, Pirelli a sélectionné les composés les plus durs. Les Mercedes vont pouvoir pousser plus fort. Il n'y aura pas de miracle. » Au championnat, avec 77 points, Verstappen ne concède au final « que » trente longueurs à Hamilton (107 pts) mais, là encore, ne rêve pas. « Le titre mondial ne sera pas pour cette année », professe-t-il.

 

Pour le deuxième dimanche consécutif, Mercedes a rencontré de graves problèmes avec les pneumatiques Pirelli. Si cette fois Lewis Hamilton et Valtteri Bottas n'ont pas crevé, ils ont dû concéder la victoire à Max Verstappen. Toto Wolff explique que la W11 disposant de forts appuis, ses gommes sont par nature très sollicitées dans les courbes rapides de Silverstone. En outre, les fortes chaleurs ont durement éprouvé les enveloppes, surtout celles du train arrière qui se sont couvertes de cloques en quelques tours. Lors du premier tiers de l'épreuve, Hamilton et Bottas pouvaient penser que ce problème n'affecterait que les pneus médiums. Las, les gommes dures, qu'ils avaient omis de tester vendredi, se sont effondrées de la même manière !

 

Pour ne rien arranger, Valtteri Bottas, d'ordinaire très placide, est mécontent d'avoir dû laisser filer Hamilton en fin d'épreuve. Ce dernier a en effet exécuté son dernier pit-stop dix tours après lui, bénéficiant ainsi d'une meilleure monte pour la fin du Grand Prix. « Nous n'avons pas voulu pénaliser Valtteri », se défend Toto Wolff. « Nous avons seulement couvert la stratégie de Verstappen et nous avons alors découvert que les pneus de Bottas n'étaient pas si abîmés que cela. C'est pourquoi nous avons laissé Hamilton en piste. » Bottas n'est pas convaincu: « L'équipe s'est endormie aujourd'hui... », grommelle-t-il. Quant à Hamilton, cette seconde position ne le satisfait pas mais elle lui permet néanmoins d'égaler le record du nombre de podiums détenu par Michael Schumacher (155).

 

Charles Leclerc a réalisé un bel exploit: avec Esteban Ocon et Kimi Räikkönen, il est le seul pilote à n'avoir changé qu'une seule fois ses gommes. Une stratégie payante puisqu'il devance à l'arrivée la Red Bull d'Alexander Albon et les deux Racing Point. Mieux: entre ses mains, la Ferrari SF-1000 paraît retrouver des couleurs. « Nous avions un très bon rythme en course... Il faut maintenant comprendre pourquoi ! » ironise-t-il. Son collègue Sebastian Vettel a en revanche sombré, une fois encore. Après un tête-à-queue au démarrage, celui qui fut jadis quatre fois champion du monde a rallié l'arrivée à une anonyme douzième place. L'Allemand se plaint d'un châssis catastrophique. Pis encore, il n'adresse plus la parole à Mattia Binotto et ses relations avec son ingénieur Riccardo Adami semblent pour le moins altérées, puisqu'il ne prend même plus la peine de répondre à ses messages radio ! La presse italienne commence à se demander si Vettel ne claquera pas la porte de la Scuderia avant même la fin de la saison...

Tony