Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Kimi RAIKKONEN
 K.RAIKKONEN
Ferrari

988o Grande Prémio

XXXIV Magyar Nagydij
Ensolarado
Hungaroring
domingo, 29 de julho de 2018
70 voltas x 4.381 km - 306.630 km
(Offset: 40 m)
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F1
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Décès de Sergio Marchionne

La nouvelle redoutée depuis quelques jours tombe le 25 juillet 2018: Sergio Marchionne s'éteint ce jour-là à l'hôpital de Zurich, à l'âge de 66 ans. Il souffrait depuis environ un an d'un cancer des poumons. Les mondes de la finance et de l'automobile saluent la mémoire d'un des plus grands capitaines d'industrie de ces deux dernières décennies. Marchionne restera en effet comme l'homme qui a sauvé l'empire Fiat de la faillite, même si l'avenir du groupe est forcément quelque peu incertain après une telle disparition.

 

Bien évidemment, la Formule 1 rend hommage à l'une de ses figures marquantes. Ferrari peint ainsi un bandeau noir devant le cockpit de ses monoplaces. Les personnels des écuries clientes de Maranello, Haas et Sauber, portent pour leur part un crêpe noir. Chase Carey salue la mémoire « d'un véritable ami ». « Il a mené son entreprise avec beaucoup de passion, d'énergie et de perspicacité. Ses contributions à la Formule 1 sont incommensurables », ajoute le délégué de Liberty Media. Son homologue de Mercedes, Dieter Zetsche, estime pour sa part que « l'industrie automobile a perdu un véritable géant, et beaucoup d'entre nous un ami cher. »

 

Greffe de poumon pour Niki Lauda

Niki Lauda, président du team Mercedes, n'est aperçu ni à Hockenheim, ni à Mogyoród, ce qui suscite une certaine inquiétude. Début août, on apprend que le triple champion du monde autrichien a contracté une grippe alors qu'il était en vacances dans sa demeure d'Ibiza, infection qui a dégénéré au point de nécessiter son rapatriement en Autriche, son hospitalisation, et au final une transplantation pulmonaire, opération délicate s'il en est. Par bonheur, celle-ci est réalisée avec succès le 2 août par l'Hôpital général de Vienne. Coïncidence: cette greffe survient quarante-deux ans, presque jour pour jour, après le terrible accident qui a failli lui coûter la vie sur le Nürburgring. Depuis, la santé de Lauda a toujours été précaire, et il a également subi deux transplantations rénales. Pour Niki, cette dernière opération était une question de vie ou de mort: lors de son arrivée à Vienne, son état était très critique. Suite à quelques rumeurs alarmistes, l'hôpital de Vienne annonce le 3 août que son illustre patient est sorti des soins intensifs et devrait être sur pied d'ici quelques semaines.

 

Force India en redressement judiciaire

La situation financière de Force India franchit le seuil d'alerte. L'écurie de Silverstone est placée sous administration judiciaire le 27 juillet. C'est la société de conseil FRP Advisory LLP, qui par le passé s'est occupée de Caterham et de Manor, qui prend en charge le dossier et doit trouver des repreneurs de toute urgence. Cette procédure est initiée par Julian Jakobi, le manager de Sergio Pérez, qui ne perçoit plus son salaire. S'y joignent Mercedes, dont les factures ne sont également plus réglées, et BWT, le principal sponsor du team, qui a accordé un prêt non remboursé. Pérez précise que lui et Jakobi ont agi à la demande de l'équipe pour éviter une liquidation réclamée par un autre créancier. « C'est extrêmement dur, émotionnellement et mentalement. Je ne peux pas me concentrer sur mon pilotage », explique le Mexicain. « Soit nous faisions ça, soit l'équipe allait faire faillite. Le team n'était plus viable, alors si j'étais celui qui pouvait faire quelque chose, je devais le faire. »

 

Vijay Mallya n'a donc plus la maîtrise de son écurie et va être contraint de vendre pour les dettes soient épongées. Contrairement à Caterham et Manor, Force India a l'avantage d'être très attractive puisqu'elle a fini les deux derniers championnats du monde des constructeurs au quatrième rang. Plusieurs acheteurs potentiels se manifestent: on cite les noms de Michael Andretti, de Lawrence Stroll, de l'homme d'affaires russe Dmitry Mazepin, dont le fils Nikita est pilote de développement de Force India, et du promoteur américain Tavo Hellmund, le créateur du GP d'Austin, qui avait déjà voulu reprendre Manor en 2016. Quant à l'offre du fabricant de boissons énergisantes Rich Energy, estimée à 30 millions de livres, elle a été jugée insuffisante. La situation doit se débloquer durant la trêve estivale du mois d'août, sinon le team fermera probablement ses portes.

 

Toutefois le processus de rachat est compromis par trois teams, Williams, McLaren et Renault, qui s'opposent à ce que la future entité conserve les droits commerciaux de l'actuelle Force India. Celles-ci craignent que l'équipe de Silverstone devienne la « structure B » de Mercedes et mettent ainsi en garde Liberty Media contre l'emprise des deux plus grands constructeurs, Mercedes-AMG et Ferrari, sur la discipline. Aussi, si Force India n'est pas assurée de toucher ses droits TV, sa valeur va baisser, ce qui compromet la conclusion d'un accord de vente avant le GP de Belgique fin août.

 

Transferts: un frémissement ?

L'éventuelle reprise de Force India va mettre en branle le marché des transferts. Cette équipe devrait en effet perdre Esteban Ocon qui pourrait retourner chez Renault F1, bien qu'il soit parrainé par Mercedes. Comme la firme de Stuttgart ne peut pas lui offrir de place dans son équipe d'usine à court terme, rien ne s'oppose à ce qu'il rejoigne Enstone. Selon toute vraisemblance, Ocon prendra la place de Carlos Sainz Jr. qui n'a pas été libéré de son contrat par Red Bull, alors que Renault aurait souhaité se l'attacher sur une longue période. Le jeune Madrilène a des chances de rejoindre McLaren. Zak Brown et Helmut Marko abordent ce sujet à Budapest - en vain pour le moment. Sainz prendrait en tout cas la place de Stoffel Vandoorne. En effet, Brown ne cache plus son irritation à l'égard du Flamand qui enchaîne les contre-performances au volant de la rétive MCL33 et n'existe plus face à un Fernando Alonso pourtant peu motivé. Son baquet est en danger. Néanmoins, Vandoorne pourrait rebondir l'an prochain chez Sauber puisqu'il serait courtisé par Frédéric Vasseur qui fut son patron chez ART l'année de son succès en GP2, en 2015.

 

Sergio Pérez pourrait lui aussi quitter Force India pour migrer vers Haas. Lance Stroll serait son remplaçant, ce qui libérerait chez Williams un baquet que se disputent Robert Kubica et l'espoir anglais George Russell.

 

Présentation de l'épreuve

Williams connaît peut-être la pire saison de sa longue histoire. Jamais en effet l'écurie de Grove n'avait occupé la lanterne rouge du classement général. Claire Williams reconnaît que cette situation est « un crève-cœur » et qu'elle a songé à démissionner. Mais elle n'entend finalement pas déserter et s'appuie sur son père, qu'une santé chancelante tient éloigné des circuits, mais qui garde un œil très attentif sur l'œuvre de sa vie. « Il se montre philosophe. Il m'a dit : « On a déjà traversé des moments atroces, et on les a surmontés. Il faut que tu continues à te battre » », raconte-t-elle. Néanmoins, Williams semble ne pas pouvoir sortir seule de l'ornière, si bien qu'elle utilisera en 2019 la boîte de vitesses de Mercedes. Tout le train arrière de la future FW42 (moteur, boîte, suspensions) sera donc fourni par le constructeur allemand, afin que le staff de Paddy Lowe puisse se concentrer sur l'aérodynamisme. Certains voient là le signe d'une possible vassalisation de Williams, ce que rejette absolument sa directrice: « Nous ne serons jamais l'équipe B d'un grand constructeur, mais nous sommes prêts à explorer des pistes pour nous en sortir », réplique Claire Williams. « Williams a déjà été un géant. Nous ne voulons pas devenir un dinosaure qui refuse de changer et de s'adapter. »

 

Entre les GP d'Allemagne et de Hongrie, McLaren claironne le recrutement de James Key, le très réputé directeur technique de Toro Rosso. Certains y voient le signe que, malgré la crise qu'elle traverse, l'écurie de Woking est encore capable d'attirer des ingénieurs de renom. Mais la situation n'est pas si simple. Red Bull et Toro Rosso signalent en effet que Key a un contrat avec eux courant jusqu'en 2020. Pour qu'il soit libéré plus tôt, McLaren devra y mettre le prix. Selon certaines rumeurs, Franz Tost aimerait procéder à un échange: Key contre Lando Norris, le jeune espoir britannique couvé par McLaren, qui pourrait ainsi remplacer le décevant Brendon Hartley chez Toro Rosso. Mais évidemment, l'autre partie se montre imperturbable. Gil de Ferran déclare ainsi que McLaren possède assez de jeunes techniciens de talent pour patienter avant l'arrivée de Key. Bref, les tractations auront lieu dans la coulisse.

 

Chez Renault, Bob Bell prend du recul: l'ingénieur anglais quitte son poste de directeur de la technologie pour prendre celui de conseiller technique du « Renault Sport Racing ». Âgé de 60 ans, Bell n'interviendra plus qu'à temps partiel et prend le chemin de la pré-retraite. Il imite ainsi Adrian Newey qui a lui aussi pris du champ chez Red Bull en abandonnant la direction effective du staff technique au Français Pierre Waché.

 

Sauber introduit ici un nouvel ensemble aérodynamique qui touche principalement aux pontons de la C36. L'ensemble est censé améliorer l'écoulement de l'air et aussi assurer un meilleur refroidissement du groupe propulseur Ferrari. Red Bull présente une nouvelle prise d'air au niveau des pontons, ainsi qu'un aileron avant retouché arborant un nombre considérable de volets et de fentes.

 

Essais et qualifications

Ce circuit tortueux de Budapest est favorable aux Red Bull et aux Ferrari. Vendredi, sous un forte chaleur, ces machines dominent les essais et se tiennent en seulement quelques centièmes. Samedi matin, Vettel bat le record du circuit (1'16''170'''). Les Mercedes sont en retrait vendredi car elles usent facilement leurs gommes. Le lendemain, elles se réveillent car Bottas réalise le deuxième chrono. Cependant Hamilton, moins à l'aise, est victime d'une sortie de route.

 

L'après-midi, une averse d'orage s'invite sur l'Hungaroring avant les qualifications. La piste est encore humide lorsque commence la première session, mais s'assèche peu à peu. Les pilotes effectuent leurs premières boucles en pneus intermédiaires, avant de prendre des slicks. Mais la pluie revient ensuite pour la Q2 et la Q3. Cette fois, il faudra repartir en pneus rainurés « full wet ».

 

Ces conditions difficiles bénéficient aux Mercedes qui, à rebours de leurs performances en essais, monopolisent la première ligne. Hamilton s'empare de la pole position avec deux dixièmes d'avance sur Bottas. Les Ferrari (Räikkönen 3ème, Vettel 4ème) occupent la deuxième ligne. Les Red Bull ne sont pas du tout performantes sur le mouillé: Verstappen est septième et Ricciardo, éliminé dès la Q2, douzième. A contrario, les petites sœurs de Toro Rosso-Honda sont très en verve: Gasly se classe sixième, Hartley huitième. C'est la première fois de la saison que le Néo-Zélandais atteint la Q3. Sainz (5ème) tire un excellent parti de sa Renault. Hülkenberg joue en revanche de malchance: vendredi, il souffre d'une panne de batterie puis occasionne une amende de 30 000 dollars à son écurie pour un choix erroné de pneumatiques. Samedi après-midi, il subit un problème d'alimentation et ne réalise que le 13ème chrono.

 

Les Haas-Ferrari rejoignent toutes deux la Q3. Magnussen (9ème) précède Grosjean (10ème) qui a été quelque peu gêné par Verstappen. Ericsson (14ème) atteint la deuxième manche avec sa Sauber tandis que Leclerc (16ème) est victime de l'évolution de la piste à la fin de la Q1. Les McLaren-Renault ne sont pas très performantes et, comme à l'ordinaire, Alonso (11ème) fait mieux que Vandoorne (15ème). Désastre chez Force India: Ocon (17ème) rencontre un problème de freins et Pérez (18ème) signe son meilleur chrono au début de la Q1, alors que la piste est encore un peu mouillée. Chez Williams, Stroll, qui atteint la Q2, heurte une glissière et s'élancera depuis les stands après avoir remplacé son aileron avant durant le Parc Fermé. Sirotkin (19ème) prend la route trop tôt en Q1.

 

Le Grand Prix

Le soleil revient sur Budapest en ce 29 juillet, et il fait très chaud (33°C). Cette atmosphère semble favorable aux Ferrari réputées pour mieux préserver leurs pneus que les Mercedes. Du reste, Inaki Rueda, le stratège des Rouges, ne met pas tous ses œufs dans le même panier: si Räikkönen part avec des pneus ultra-tendres, Vettel aura lui des tendres, afin d'exécuter un long premier relais et peut-être doubler ainsi les Mercedes qui ne vont pas manquer de faire bouchon. Les stratégies sont diverses mais la plupart tendent vers un seul arrêt. Hamilton, Bottas, Gasly, Magnussen, Grosjean, Hartley, Pérez et Ericsson sont en pneus ultra-tendres ; Sainz, Hülkenberg, Alonso, Vandoorne, Leclerc, Ocon et Sirotkin en gommes tendres. Seul Stroll opte pour les médiums.

 

Départ: Hamilton conserve l'avantage de sa pole et précède Bottas, Räikkönen et Vettel. Verstappen déborde Sainz au premier freinage. Ricciardo touche la roue arrière-droite d'Ericsson. Leclerc se retrouve enfermé entre les Force India et se frotte à Pérez. Cette touchette endommage la suspension du Monégasque.

 

1er tour: Vettel fait l'extérieur à Räikkönen au virage n°2. Pérez double Ricciardo en court-circuitant la chicane. L'Australien se retrouve seizième. Hamilton est premier devant Bottas, Vettel, Räikkönen, Verstappen, Gasly, Magnussen, Sainz, Hartley et Hülkenberg. Leclerc rejoint son garage avec une suspension pliée pour renoncer.

 

2e: Hamilton compte une seconde et demie de marge sur son équipier, lequel maintient les Ferrari à distance.

 

3e: Ricciardo entame sa remontée et dépasse Pérez qui de toute façon aurait dû rendre sa position.

 

4e: Hamilton porte son avantage sur Bottas à trois secondes. Pour l'heure, les Ferrari ne cherchent pas à attaquer les Mercedes. Ricciardo déborde Ocon.

 

5e: Hamilton devance Bottas (3.4s.), Vettel (5s.), Räikkönen (6.5s.), Verstappen (8.6s.), Gasly (12.7s.), Magnussen (15.7s.), Sainz (18.3s.), Hartley (20s.) et Hülkenberg (20.7s.).

 

6e: Ricciardo prend l'ascendant sur Vandoorne. Verstappen perd toute puissance suite à une défaillance de son MGU-K. Il se gare dans l'herbe avant la chicane, pestant contre son « moteur de m**** » ! Bien que la Red Bull ainsi rangée ne représente aucun danger, la direction de course croit utile de déclencher la « voiture de sécurité virtuelle ».

 

7e: Les coureurs ralentissent une trentaine de secondes avant que le drapeau vert ne soit agité. Grosjean surprend Alonso au redémarrage. Ericsson prend des pneus médiums. Il poursuit l'épreuve bien que sa direction ait été quelque peu faussée lors du choc avec Ricciardo.

 

8e: L'intervalle entre Hamilton et Bottas monte à quatre secondes. Vettel évolue une seconde et cinq dixièmes derrière le Finlandais. Ricciardo attaque sans succès Alonso aux virages n°1 et 2.

 

9e: Ricciardo dépasse Alonso au premier freinage. Räikkönen est en colère car la pipette le reliant à la bouteille servant à l'hydrater n'a pas été attachée. Le Finlandais ne pourra donc pas boire jusqu'à la fin de la course.

 

10e: Hamilton mène devant Bottas (4.5s.), Vettel (6.4s.), Räikkönen (7.8s.), Gasly (16.3s.), Magnussen (23s.), Sainz (23.6s.), Hartley (28s.), Hülkenberg (30s.), Grosjean (32.2s.), Ricciardo (32.7s.) et Alonso (37.4s.).

 

11e: Ricciardo se défait de Grosjean au premier virage et pointe au dixième rang.

 

12e: Hamilton accroît régulièrement son avance sur son équipier qui remplir parfaitement son rôle de bouclier. Ricciardo prend en chasse Hülkenberg.

 

13e: Ricciardo prend la neuvième position à Hülkenberg. Hartley est sa prochaine proie.

 

14e: Bottas concède déjà six secondes à Hamilton, Vettel huit secondes. Ricciardo efface Hartley sans peine.

 

15e: Räikkönen est rappelé aux stands pour prendre des Pirelli jaunes. L'opération dure cinq longues secondes à cause d'un écrou capricieux. Kimi repart derrière Magnussen.

 

16e: Malgré un léger sous-virage sur sa Mercedes, Hamilton tourne en 1'22''102''' et creuse l'écart sur Vettel. Bottas prend les pneus tendres (2.5s.) et revient sur la piste en quatrième position. Ricciardo double Sainz avant le premier tournant. L'Espagnol ne peut opposer la moindre résistance car la Renault « dévore » ses gommes par cette forte chaleur.

 

17e: Räikkönen déborde facilement Magnussen.

 

18e: Bottas s'empare de la troisième place aux dépens de Gasly qui ne prévoit pas de s'arrêter avant longtemps.

 

20e: Hamilton précède Vettel (8.4s.), Bottas (26.7s.), Gasly (31.3s.), Räikkönen (32s.), Magnussen (41s.), Ricciardo (41.4s.), Sainz (48.8s.), Hartley (51.3s.), Hülkenberg (52.9s.) et Grosjean (54s.).

 

21e: Ricciardo est satisfait de l'état de ses pneus tendres. Il actionne son aileron arrière mobile dans la ligne droite principale pour surprendre Magnussen par l'intérieur, mais le Danois lui barre la route au freinage. L'Australien s'impose finalement par l'extérieur du second virage.

 

22e: Vettel est maintenant plus rapide qu'Hamilton et revient à six secondes. Räikkönen passe à son tour devant Gasly. Arrêt de Pérez.

 

23e: Hülkenberg fait halte chez Renault pour prendre les pneus médiums. L'Allemand déplore un manque d'adhérence sur sa machine.

 

24e: Hartley s'empare de gommes médiums pour aller au bout de l'épreuve.

 

25e: Hamilton stoppe chez Mercedes et chausse les pneus jaunes (2.7s.). Il reprend la piste sept secondes devant Bottas. Ricciardo fond sur Gasly.

 

26e: Vettel possède treize secondes sur Hamilton, vingt secondes sur Bottas. Son objectif est de repartir devant le Finlandais après son arrêt, mais celui-ci sera tardif puisqu'il roule avec les pneus jaunes. Sainz s'empare de Pirelli médiums.

 

27e: Hamilton abaisse le record du tour et passe sous la barre d'1'22''. Ricciardo déborde Gasly par l'intérieur du premier virage et se retrouve cinquième.

 

29e: Vettel parvient à augmenter son avance sur Hamilton et Bottas. Grosjean prend des pneus médiums puis s'intercale entre Sainz et Hartley.

 

30e: Vettel est premier devant Hamilton (14.3s.), Bottas (23s.), Räikkönen (25s.), Ricciardo (31.1s.), Gasly (38.4s.), Magnussen (48s.), Alonso (1m. 01s.), Vandoorne (1m. 05s.), et Ocon (1m. 14s.).

 

31e: Changement de gommes pour Sirotkin.

 

32e: Magnussen fait halte chez Haas pour fixer des pneus tendres. Il se retrouve derrière les McLaren d'Alonso et de Vandoorne qui suivent une stratégie quelque peu décalée.

 

33e: L'intervalle entre Vettel et Hamilton est stable. Räikkönen recolle à Bottas. Au tour de Gasly de mettre les pneus jaunes. Le jeune Français retrouve le circuit sans avoir cédé sa sixième place.

 

35e: Vettel précède Hamilton (12.1s.), Bottas (24.5s.), Räikkönen (25.5s.), Ricciardo (30.7s.) et Gasly (1m. 01s.).

 

36e: Ocon, dixième avec son premier train de pneus, retient Sainz et Grosjean qui se sont déjà arrêtés. Vettel joue de malchance puisqu'il tombe sur ce trio. Il perd notamment du temps derrière Sainz qui ne s'écarte pas tout de suite au drapeau bleu.

 

37e: Vettel n'a plus que dix secondes de marge sur Hamilton, vingt secondes sur Bottas. Selon toute vraisemblance, il ressortira donc des stands derrière les deux Mercedes.

 

38e: Räikkönen trépigne en suivant Bottas et choisit de mettre des pneus tendres usagers. Il se retrouve derrière Ricciardo.

 

39e: Alonso et Ocon remplacent leurs pneus. Le premier prend les médiums, le second les ultra-tendres.

 

40e: Vettel s'arrête au stand Ferrari pour s'emparer des pneus violets. A cause d'un petit accroc au niveau de la roue avant-gauche, il perd quatre secondes dans cette opération. L'Allemand repart juste derrière Bottas qui venait justement de signer son meilleur chrono.

 

41e: Bottas n'a plus qu'à retenir Vettel pour assurer la victoire à son équipier. Vandoorne prend les pneus médiums. La tactique de McLaren est excellente car ses deux pilotes sont repartis devant le trio Sainz - Grosjean - Hartley.

 

42e: Hamilton devance Bottas (7.5s.), Vettel (8.5s.), Räikkönen (19s.), Ricciardo (28.3s.), Gasly (51.6s.), Magnussen (1m. 02s.), Alonso (1m. 17s.), Vandoorne (1m. 19s.), Sainz (-1t.), Grosjean (-1t.) et Hartley (-1t.).

 

43e: Vettel est aux trousses de Bottas mais n'a pas d'ouverture pour passer. Räikkönen abaisse le record à chaque passage et remonte sur Ricciardo.

 

45e: Vettel relâche la pression sur Bottas pour ne pas endommager ses pneus avant. Ricciardo chausse des enveloppes ultra-tendres et tombe au cinquième rang.

 

46e: Dix secondes séparent Hamilton et Bottas. Vettel est repoussé à douze secondes. Ricciardo fixe le meilleur tour en course à 1'20''012'''.

 

48e: Vettel concède maintenant trois secondes à Bottas. Il protège ses gommes souples en prévision d'une offensive en fin de parcours. Stroll observe son unique arrêt pour effectuer un second relais en pneus ultra-tendres. Il n'a rien à perdre puisqu'il erre en seizième position...

 

49e: Hamilton roule douze secondes devant son équipier. Celui-ci voit Vettel revenir à une seconde.

 

50e: Vandoorne tombe en panne de boîte de vitesses. Bien que le Belge s'immobilise en toute sécurité devant une échappatoire, Charlie Whiting ne peut résister à l'attrait de son joujou favori: la Virtual Safety Car. La course est neutralisée.

 

51e: Hülkenberg prend des pneus ultra-tendres. La McLaren de Vandoorne est poussée derrière une glissière. Les drapeaux verts sont agités en cette fin de boucle.

 

52e: Hamilton précède Bottas (12.2s.), Vettel (14s.), Räikkönen (23.3s.), Ricciardo (37.4s.), Gasly (1m. 04s.), Magnussen (1m. 12s.), Alonso (-1t.), Sainz (-1t.), Grosjean (-1t.), Hartley (-1t.) et Ocon (-1t.).

 

54e: Vettel est sur les talons de Bottas mais ne peut pas encore se servir de l'aileron arrière mobile.

 

55e: Vettel est maintenant dans la zone DRS de Bottas. L'Allemand se rapproche du Finlandais dans la ligne droite principale sans pouvoir se porter à sa hauteur. Bottas n'est pas à la fête car des cloques se forment sur ses pneus avant.

 

57e: Hamilton s'envole et jouit de quinze secondes de marge sur la paire Bottas - Vettel. Räikkönen n'est plus qu'à trois secondes de ceux-ci.

 

59e: Bottas, Vettel et Räikkönen se tiennent désormais en deux secondes. Les Ferrari vont-elles faire sauter le bouchon scandinave ?

 

60e: Hamilton est en tête devant Bottas (17.9s.), Vettel (18.7s.), Räikkönen (19.5s.), Ricciardo (37.7s.), Gasly (1m. 10s.), Magnussen (1m. 17s.), Alonso (-1t.), Sainz (-1t.) et Grosjean (-1t.).

 

62e: En dépit de ses pneus altérés, Bottas contient toujours Vettel et Räikkönen. Le doublé est à la portée de Mercedes.

 

63e: Hamilton achève son meilleur tour de la journée (1'21''107'''). Son équipier évolue à vingt secondes. Sainz, neuvième, se bat avec ses pneus surchauffés pour résister à Grosjean.

 

65e: Dans la ligne droite principale, Vettel actionne son DRS pour faire l'extérieur à Bottas, sans réussite. Mais l'Allemand change de trajectoire, pique vers la droite entre les virages n°1 et 2 et parvient à déborder son adversaire avant le second tournant. Bottas, resté sur la gauche, retarde son freinage et touche la Ferrari à l'arrière-gauche, arrachant ainsi un morceau de son aileron. Il emprunte ensuite l'échappatoire, ce qui permet à Räikkönen de passer aussi. Par chance, Vettel peut poursuivre sans crevaison.

 

66e: Hamilton se dirige vers la victoire avec vingt-cinq secondes d'avance sur les Ferrari de Vettel et Räikkönen. L'aileron avant de Bottas a perdu plusieurs volets sur le côté droit. Mais le Finlandais ne reviendra pas aux stands. Ricciardo le rattrape au rythme de trois secondes au tour.

 

67e: Ricciardo revient sur Bottas qui conduit très prudemment. Il l'attaque par l'extérieur de l'avant-dernier virage, sans succès. Grâce à ses pneus violets, Hülkenberg s'est défait des Force India et pointe au douzième rang, hors des points.

 

68e: Ricciardo fait l'extérieur à Bottas sur la ligne de chronométrage et parvient à prendre un léger ascendant. Mais alors que l'Australien prend la corde pour aborder le premier virage, Bottas perd l'avant de sa Mercedes à la décélération et percute le ponton de la Red Bull. Projeté vers l'échappatoire, Ricciardo peut repartir sans trop de dommages.

 

69e: Ricciardo recolle à Bottas qui achève l'épreuve à faible allure.

 

70ème et dernier tour: Mercedes ordonne à Bottas de laisser passer Ricciardo, sans doute afin d'éviter une pénalité. Le Finlandais s'exécute au premier virage.

 

Lewis Hamilton remporte pour la sixième fois le GP de Hongrie devant les Ferrari de Vettel et de Räikkönen. Ricciardo se classe quatrième, Bottas cinquième. Gasly obtient une très belle sixième place avec sa Toro Rosso-Honda. Magnussen termine septième et apporte six points supplémentaires à Haas. Alonso célèbre son 37ème anniversaire avec une huitième place. Sainz finit neuvième, Grosjean dixième. Suivent Hartley, Hülkenberg, Ocon, Pérez, Ericsson, Sirotkin et Stroll.

 

Bottas reçoit une pénalité de dix secondes, qui ne modifie en rien son classement final. Sa collision avec Ricciardo est sanctionnée, bien que sa responsabilité soit faible puisque, suite à la précédente touchette avec Vettel, il était privé de la plupart de ses appuis.

 

Après la course

C'est la première fois en 2018 que Lewis Hamilton enchaîne deux succès d'affilée. L'Anglais relève à quel point ce championnat est disputé: « Il y a vraiment des hauts et des bas dans ce championnat, ce sont de vraies montages russes, mais l'équipe demeure forte. Nous sommes bien placés maintenant, mais il ne faut pas se relâcher. Les deux derniers week-ends ont été bénis avec la pluie, je suis très reconnaissant. Les mecs ont énormément travaillé cette année, ils méritent vraiment un bon résultat. » L'Anglais considère que la Ferrari est toujours supérieure à la Mercedes, mais pourtant la compétition tourne en faveur des Gris. Hamilton (213 points) a maintenant presque une victoire d'avance sur Vettel (189 pts). Chez les constructeurs, Mercedes (345 pts) garde la main devant Ferrari (335 pts).

 

Sebastian Vettel s'estime pour sa part heureux d'être sorti indemne de sa collision avec Bottas et préfère louer le bon comportement de sa monture. « Nous avons la voiture pour devenir champions », assure-t-il. « Elle est bien meilleure que celle de l'an dernier. En France, Mercedes était devant nous. Puis nous avons su inverser la tendance. J'ai confiance. » Certes. Mais cela fait deux victoires perdues en l'espace d'une semaine...

 

Petite tension chez Mercedes: Toto Wolff, interrogé par Martin Brundle, commente ainsi la course de Valtteri Bottas: « Je ressors de cette course avec un sentiment doux-amer car Valtteri méritait certainement un podium, c'est franchement un formidable lieutenant. » Sous-entendu: un formidable lieutenant pour Hamilton. Bien qu'il ait effectivement joué ce rôle ce dimanche, en verrouillant le passage aux Ferrari durant presque toute l'épreuve, le Finlandais n'apprécie pas ce qualificatif. Il est après tout censé être l'égal de quadruple champion du monde. « C'est un terme qui fait mal, il va falloir que j'en parle avec l'équipe », déclare-t-il. Wolff s'empresse cependant de préciser son propos: « Valtteri n'est en aucun cas deuxième pilote. Il n'y a ni numéro un, ni numéro deux. Ce sont les circonstances qui gouvernent. » Plus tard, Bottas admet s'être emporté sous le coup d'une fin de course très pénible. Fin de l'incident.

 

Pour la seconde fois en huit jours, Red Bull a perdu une voiture suite à une défaillance de groupe propulseur. Loin d'atténuer les propos virulents et grossiers de Max Verstappen à l'encontre de Renault, Christian Horner en « rajoute une couche »: « Nous payons des millions de livres pour ces moteurs, pour un produit de première classe, un produit de pointe, et on voit qu'il est bien en deçà. C'est donc frustrant. C'est comme ça. Je vais laisser Abiteboul trouver des excuses... » Mais maintenant que les deux parties savent qu'elles vont se séparer à l'issue de ce championnat, l'Autrichien trouve à qui parler. Cyril Abiteboul lui réplique que si Red Bull utilisait le nouveau récupérateur d'énergie cinétique introduit depuis quelques courses, Verstappen n'aurait pas abandonné. Puis il libère l'artillerie: « Nous avons arrêté de lire ce que dit Horner depuis 2015. Il est très clair que nous ne voulons plus avoir affaire à lui. C'est fini. Red Bull aura l'an prochain un autre motoriste [NDLA: Honda] qui va payer une tonne d'argent pour placer son produit, et je leur souhaite bonne chance. Je n'ai rien d'autre à dire. » Les derniers mois avant le divorce seront sans doute pénibles...

 

Après un marathon de cinq Grands Prix en six semaines, la Formule 1 s'offre un mois de repos avant le prochain Grand Prix en Belgique. Mais avant de partir, les écuries disputent comme l'an passé quelques essais sur l'Hungaroring, pour la plupart en compagnie de jeunes pilotes, afin de tester de nouvelles pièces.

Tony