Daniel RICCIARDO
 D.RICCIARDO
Red Bull TAG Heuer
Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Sergio PEREZ
 S.PEREZ
Force India Mercedes

941o Grande Prémio

LXXIV Grand Prix Automobile de Monaco
Muito variável
Monaco
domingo, 29 de maio de 2016
78 voltas x 3.337 km - 260.286 km
Largada dada sob safety car devido à forte chuva.
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F1
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Les Bianchi attaquent la FIA

La FIA autorise désormais les pilotes à modifier le graphisme de leurs casques une fois par an. Romain Grosjean en profite à Monte Carlo pour rendre hommage à Jules Bianchi dont le visage et le numéro 17 apparaissent à l'arrière de son couvre-chef.

 

Dans le même temps, la famille Bianchi porte plainte contre la FIA, Formula One Group et l'ex-écurie Marussia, aujourd'hui Manor. Son objectif est de faire la lumière sur les circonstances de l'accident mortel du jeune Niçois à Suzuka en 2014. Son père Philippe Bianchi estime que l'enquête diligentée par la fédération n'a pas permis de désigner clairement des responsabilités. En outre, il n'apprécie pas du tout que le pilotage de son fils ait été mis en cause. La FIA considère en effet que Bianchi, en roulant trop vite sous régime de drapeaux jaunes, est en partie responsable de son accident. Si l'on doit comprendre et respecter la douleur de cette famille, on peut aussi se questionner sur l'opportunité de ce recours à la justice. La fatalité existe bel et bien, et nulle loi humaine ne peut y remédier. « Tous les pilotes savent qu'il y a des risques, déclare Sir Jackie Stewart. La Formule 1, ce n'est pas du ping-pong. Il y a toujours des chances pour qu'un accident bizarre survienne et cela doit aussi être accepté. »

 

Présentation de l'épreuve

La collision survenue entre les deux pilotes Mercedes à Barcelone est encore dans toutes les mémoires, mais ni Lewis Hamilton ni Nico Rosberg n'y prêtent une réelle attention. A vrai dire, cette affaire est un non-événement. Les deux coéquipiers ne s'adressent plus la parole depuis un an et demi et cet incident n'exacerbe en rien leur rivalité déjà brûlante. Mais cela aura au moins permis à leurs fanatiques respectifs de s'écharper joyeusement sur les réseaux sociaux. Quoiqu'il en soit, Nico Rosberg attend beaucoup de ce rendez-vous monégasque puisqu'il court à domicile et a gagné les trois dernières éditions.

 

Il faut surveiller de plus près ce qui se passe chez Red Bull. Daniel Ricciardo reproche à son équipe de lui avoir ôté la victoire en Espagne au profit de son brillant nouveau collègue Max Verstappen. La victoire de ce dernier a offert un formidable coup publicitaire à la marque de boissons énergétiques, mais elle laisse certains puristes sceptiques, car sans la mauvaise stratégie qui lui a été imposée, Ricciardo l'aurait très certainement emporté. La tension est donc déjà palpable entre l'Australien et le jeune prodige Hollandais, et on peut faire confiance au Dr. Marko pour l'attiser.

 

Enfin, la Scuderia Ferrari arrive sur le Rocher dans un esprit de reconquête. Le double abandon des Mercedes en Catalogne aurait dû lui permettre d'enfin triompher, et elle s'est faite souffler la victoire par Red Bull et ce diable de Verstappen. Sergio Marchionne s'impatiente. Un beau challenge s'offre à Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen: offrir à Ferrari sa première victoire à Monaco depuis quinze ans.

 

L'écurie McLaren fête ce week-end ses cinquante années d'existence. C'est en effet lors du Grand Prix de Monaco 1966 que Bruce McLaren pilota pour la première fois en compétition officielle une Formule 1 de sa propre conception. Ce tracé a souvent porté bonheur à cette équipe qui y a triomphé à quinze reprises grâce à Alain Prost, Ayrton Senna, Mika Häkkinen, David Coulthard, Kimi Räikkönen, Fernando Alonso et Lewis Hamilton.

 

Conséquence de la mort de Bianchi, la FIA choisit finalement d'instaurer à compter de la saison prochaine un halo de sûreté au-dessus des cockpits. Le « pare-brise » de Red Bull n'est pas retenu. Ces structures hideuses devraient être testées à nouveau au moins de juin avant une décision définitive le 1er juillet. L'esthétique des Formules 1 va en prendre un coup...

 

La réconciliation entre Red Bull et Renault est désormais pleine et entière puisque les deux parties annoncent le renouvellement de leur collaboration pour les saisons 2017 et 2018. Par ailleurs, Renault redeviendra le motoriste de Toro Rosso à partir de l'année prochaine. A Monaco, Daniel Ricciardo et Kevin Magnussen reçoivent la nouvelle version du groupe propulseur Renault. Celui-ci a donné entière satisfaction lors des essais privés de Barcelone, et le motoriste français a donc décidé d'anticiper ses débuts qui étaient programmés pour le Canada. Selon le magazine Autosport, le gain attendu serait de deux dixièmes par tour à Monaco, de cinq dixièmes à Montréal.

 

Essais et qualifications

Hamilton domine la première séance d'essais du jeudi matin. Mais l'après-midi, c'est un Ricciardo revanchard qui se montre le plus rapide. Massa et Haryanto heurtent le rail au cours de cette journée, le premier à Sainte-Dévote, le second à la sortie du tunnel. Vettel signe le meilleur chrono des essais du samedi matin. Au cours de ces entraînements, les pilotes étrennent les nouveaux pneus Pirelli violets ultra-tendres, prévus pour tenir quinze tours au maximum... sur le papier, puisque Rosberg parvient jeudi à boucler vingt-huit tours avec cette gomme inédite. Néanmoins les Mercedes semblent avoir du mal à la faire monter en température.

 

Verstappen démolit en Q1 sa Red Bull contre le rail du second S de la Piscine. Il avait déjà tâté l'acier à Massenet le matin même. C'est le métier qui rentre... En revanche, Ricciardo réalise un authentique exploit en décrochant sa première pole position devant les Mercedes de Rosberg et de Hamilton. L'Australien est aux anges: son excellent châssis Red Bull exploite à merveille les pneus ultra-tendres et le nouveau moteur Renault paraît au point. C'est la première pole de la firme au losange depuis l'introduction des V6 hybrides en 2014. Toutefois, cette performance doit être relativisée car les Mercedes ont été frappées d'un problème de pression d'essence dû à une surchauffe. Les Ferrari sont en retrait: Vettel se classe quatrième tandis que Räikkönen, pénalisé par un changement de boîte de vitesses, partira depuis le onzième rang.

 

Les outsiders seront les Force India (Hülkenberg 5ème, Pérez 7ème) et les Toro Rosso (Sainz 6ème, Kvyat 8ème). Alonso (9ème) a placé sa McLaren en Q3 au contraire de Button (13ème). Les Williams (Bottas 10ème, Massa 14ème) sont toujours aussi peu performantes en Principauté. Surprise chez Haas-Ferrari: Gutiérrez (12ème) précède pour la première fois Grosjean (15ème). Les pilotes Renault Magnussen (16ème) et Palmer (18ème) sont mécontents car ils n'enregistrent cette fois aucun progrès. Ericsson place sa Sauber au 17ème rang tandis que Nasr est tombé en panne de moteur dès le début de la Q1. Enfin, chez Manor, Haryanto (19ème) parvient à devancer Wehrlein (20ème).

 

Le Grand Prix

Dimanche matin, une forte averse s'abat sur le Rocher. Après une accalmie, la pluie fait son retour vers 13h30 et l'asphalte est complétement détrempé au moment de la pré-grille. Par mesure de précaution, Charlie Whiting décide de donner le départ sous le régime de la voiture de sécurité. Tous les pilotes s'élancent avec des pneus pluie. Verstappen, qui a changé de châssis, et Nasr partent depuis la voie des stands.

 

Départ: Les pilotes démarrent aux ordres de la voiture de sécurité dans l'ordre de la grille.

 

1er tour: Malgré leur faible allure, les monoplaces soulèvent d'épaisses gerbes d'eau. Ricciardo devance Rosberg, Hamilton, Vettel, Hülkenberg, Sainz, Pérez, Alonso, Bottas et Räikkönen. Kvyat est en difficulté car son moteur est bloqué à 60 km/h !

 

2e: Kvyat s'arrête chez Toro Rosso pour changer son volant et repart avec deux boucles de retard.

 

4e: La pluie a cessé et, si la piste demeure très humide, les spectateurs commencent à se lasser de cette procession. Kvyat observe un deuxième passage aux stands. Son problème paraît avoir disparu.

 

5e: Magnussen demande par radio à ce que la course soit lancée. Enfin un pilote se souvenant quel est son métier...

 

7e: Avec l'aval de Ricciardo, Whiting décide de lancer la course... après que Kvyat aura recollé au peloton. Magnussen regagne les stands pour chausser les pneus intermédiaires.

 

8e: La voiture de sécurité s'efface et lâche la meute. Ricciardo est premier devant les Mercedes. Gutiérrez déborde Räikkönen. En franchissant la ligne de chronométrage, Palmer part en glissade, se met à l'équerre et heurte très violemment le rail externe. Il rebondit contre la barrière avant de s'échouer dans les protections à Sainte-Dévote. Le jeune Anglais est secoué mais indemne. Sa Renault a perdu ses roues avant. Des débris jonchent le sol. La procédure de voiture de sécurité virtuelle est activée.

 

9e: Les pilotes ralentissent pendant que les commissaires balaient la piste dans la ligne droite principale. Button, Nasr et Kvyat stoppent aux stands pour mettre les Pirelli intermédiaires.

 

11e: La course reprend avec Ricciardo au commandement devant Rosberg, Hamilton et Vettel. Räikkönen glisse à l'épingle du Loews et brise son aileron avant contre le rail. Il redémarre au niveau de Grosjean qu'il coince contre les glissières dans le droit qui précède le Portier. Massa heurte légèrement l'arrière de la Ferrari. Grosjean parvient à se sortir de ce mauvais pas tandis que Räikkönen parcourt encore quelques centaines de mètres avec son aileron coincé sous son museau. Il s'immobilise finalement dans l'échappatoire du port. Verstappen troque ses pneus pluie contre les intermédiaires.

 

12e: Ricciardo s'envole en tête et compte sept secondes d'avance sur Rosberg, en proie à des problèmes de freins. Arrêts pneus pour Ericsson, Nasr et Haryanto. Comme la météo ne prévoit plus d'averse, tout le monde passe en gommes intermédiaires.

 

13e: Ricciardo creuse encore l'écart sur ses poursuivants. Il possède dix secondes de marge sur les deux Mercedes roues dans roues. Vettel chausse des pneus intermédiaires en trois secondes et chute au onzième rang.

 

14e: La piste commence à s'assécher. Changement de pneus pour Alonso.

 

15e: Hülkenberg, Bottas et Grosjean font une halte aux stands pour mettre les intermédiaires.

 

16e: Rosberg rencontre toujours des problèmes de freins et laisse sportivement passer Hamilton dans la montée vers le Casino. L'Anglais concède treize secondes à Ricciardo. Gutiérrez passe par les stands.

 

17e: Ricciardo est premier devant Hamilton (13s.), Rosberg (18s.), Sainz (18.8s.), Pérez (19.7s.), Massa (35.5s.), Vettel (36.5s.), Hülkenberg (37s.), Alonso (40s.) et Gutiérrez (52s.). Les six premiers sont encore en pneus rainurés.

 

19e: L'intervalle ne bouge pas entre Ricciardo et Hamilton. Toujours en pneus pluie, Wehrlein retient un gros peloton. Bottas le double en traversant la chicane, et doit donc le laisser repasser... ce dont profite Verstappen pour « avaler » la Manor et la Williams !

 

20e: Rosberg s'arrête chez Mercedes pour mettre les Pirelli intermédiaires. Il ressort en piste entre Pérez et Vettel. Massa et Wehrlein changent aussi leurs gommes.

 

21e: Sainz change ses enveloppes. Magnussen prend un tour à Kvyat à la Piscine mais celui-ci ne se laisse pas faire. Leurs roues s'entrechoquent. Inexplicablement, Kvyat tente de faire l'intérieur à la Renault à la Rascasse mais se jette à l'eau beaucoup trop tardivement. Résultat, les deux pilotes se retrouvent coincés face au rail ! Magnussen enclenche la marche arrière et repart tandis que Kvyat regagne péniblement les stands avec une suspension avant gauche pliée.

 

22e: Le soleil fait son apparition. Pérez s'arrête chez Force India, change ses pneus et reprend la piste entre Rosberg et Vettel. Kvyat met pied à terre.

 

23e: Arrivée de Ricciardo au stand Red Bull pour mettre les gommes intermédiaires (3.6s.). Verstappen double Button à la chicane du port. La direction de course autorise l'utilisation de l'aileron arrière mobile.

 

24e: Hamilton mène devant Ricciardo (8.4s.), Rosberg (30.3s.), Pérez (31.1s.), Vettel (32s.), Hülkenberg (33s.), Sainz (34.1s.), Alonso (36.9s.), Gutiérrez (39.2s.), Verstappen (39.7s.), Button (44.4s.) et Massa (54s.).

 

26e: La trajectoire s'assèche et Riccardo remonte prestement sur Hamilton. Celui-ci fait le pari de retarder le plus possible son arrêt afin de passer directement des pneus pluie aux slicks.

 

27e: Ricciardo est revenu à une seconde de Hamilton.

 

28e: Ricciardo est dans les échappements de Hamilton. Rosberg est relégué à trente-six secondes. Verstappen double Gutiérrez.

 

29e: Ericsson s'arrête chez Sauber et chausse le premier des pneus slicks.

 

30e: Arrêts de Pérez, Button, Magnussen, Bottas et Grosjean. Tous mettent des slicks. Le Mexicain de Force India choisit des pneus tendres, les plus endurants proposés pour cette épreuve.

 

31e: Hamilton s'arrête aux stands et chausse les pneus ultra-tendres en quatre secondes. Ricciardo récupère le commandement. C'est la ruée dans les garages. Tout le monde prend des slicks: Rosberg (ultra-tendres), Vettel (tendres), Hülkenberg (tendres), Sainz (super-tendres) et Verstappen (tendres). L'arrêt de Rosberg se passe mal et l'Allemand repart derrière Vettel.

 

32e: Hamilton est surpris par ses pneus froids et effectue un « tout-droit » au second S de la Piscine, sans gravité. Ricciardo s'arrête chez Red Bull pour chausser les pneus super-tendres... mais les mécaniciens chargés de fixer les nouvelles roues ne sont pas prêts ! Toutes les enveloppes ne sont pas sorties du garage ! L'opération dure treize secondes et Ricciardo repart juste derrière Hamilton. Il vient de perdre la course. Alonso, Massa et Gutiérrez changent aussi leurs pneus. L'Espagnol sort sous le nez de Rosberg qui a perdu gros lors de son deuxième arrêt.

 

33e: Magnussen heurte la glissière à Mirabeau. Il repart sans aileron avant et regagne son stand pour réparer.

 

34e: Hamilton précède Ricciardo (0.4s.), Pérez (13.1s.), Vettel (14.8s.), Alonso (23.6s.), Rosberg (25.3s.), Hülkenberg (26s.), Sainz (26.9s.), Verstappen (27.4s.) et Button (29s.).

 

35e: Verstappen bloque sa roue avant-droite au virage de Massenet et s'écrase contre le rail. La procédure de voiture de sécurité virtuelle est enclenchée, le temps pour les commissaires d'évacuer la Red Bull accidentée.

 

36e: Magnussen abandonne. Sa Renault étant trop endommagée suite à ses diverses touchettes.

 

37e: La course reprend. Ricciardo attaque Hamilton à la sortie du tunnel. L'Anglais part en glissade et coupe la chicane du port. Il retrouve le circuit juste devant l'Australien qui perçoit une ouverture à droite. Hamilton ferme la porte, obligeant son adversaire à freiner en catastrophe. Ricciardo rattrape un début d'embardée et lève le poing en signe de colère. L'incident est examiné par les commissaires sportifs mais sera classé sans suite.

 

39e: Hamilton devance Ricciardo (1.4s.), Pérez (9.5s.), Vettel (12.4s.), Alonso (20.6s.), Rosberg (23.4s.), Hülkenberg (24.3s.), Sainz (27.9s.), Button (29.4s.), Gutiérrez (40.3s.), Massa (41.8s.) et Bottas (1m. 18s.).

 

41e: Ricciardo rend deux secondes à Hamilton. Il espère que celui-ci, muni de pneus ultra-tendres, s'arrêtera une seconde fois aux stands. Massa dépasse Gutiérrez.

 

42e: Ricciardo repasse à l'attaque et reprend une seconde à Hamilton. Plus loin, Vettel demeure dans le sillage de Pérez tandis que se forme un train Alonso - Rosberg - Hülkenberg. Button menace Sainz.

 

44e: Hamilton est leader devant Ricciardo (0.6s.), Pérez (11.2s.), Vettel (12.8s.), Alonso (31.3s.), Rosberg (32.1s.), Hülkenberg (33s.), Sainz (37.1s.), Button (37.2s.), Massa (53s.) et Gutiérrez (58.8s.).

 

45e: Un beau ciel bleu surplombe désormais le Rocher. Wehrlein reçoit une pénalité de dix secondes pour ne pas avoir respecté suffisamment longtemps la procédure de voiture de sécurité virtuelle.

 

47e: Huit dixièmes séparent Hamilton et Ricciardo.

 

48e: Pérez est actuellement le pilote le plus rapide en piste et maintient Vettel à une distance respectable. Beat Zehnder, le directeur sportif de Sauber, demande à Nasr (15ème) de laisser passer son équipier Ericsson (16ème), actuellement plus rapide.

 

50e: Nasr refuse de céder le passage à son équipier. Ericsson s'impatiente et fait l'intérieur au Brésilien à la Rascasse. Mais il rate complétement sa manœuvre, harponne son équipier et l'envoie en tête-à-queue avant de rouler sur son aileron avant.

 

51e: La neutralisation virtuelle est réactivée. Ericsson est reparti tandis que Nasr stoppe au stand Sauber pour faire remplacer son aileron avant. Bottas change ses pneus.

 

52e: Les drapeaux jaunes s'effacent. Ricciardo se montre dans les rétroviseurs de Hamilton à la sortie du tunnel. Nasr rentre à son garage pour abandonner.

 

54e: Hamilton a désormais deux secondes d'avance sur Ricciardo. Il est désormais certain que le pilote Mercedes ira au bout avec ses gommes ultra-tendres.

 

55e: Rosberg menace Alonso pour le gain de la cinquième place. Ericsson met à son tour pied à terre. Il va pouvoir s'expliquer avec Nasr... Wehrlein reçoit une nouvelle sanction de dix secondes pour avoir ignoré des drapeaux bleus.

 

58e: Une seconde sépare les deux leaders, actuellement aux prises avec du trafic. Gutiérrez manque son freinage à la Rascasse et se retrouve coincé contre le rail. Il passe la marche arrière et parvient à reprendre la piste sans perdre de position.

 

59e: Rosberg déborde Alonso à la sortie du tunnel mais manque son freinage et emprunte le dégagement de la chicane. Il doit rendre sa position à l'Espagnol.

 

60e: Hamilton mène devant Ricciardo (1.3s.), Pérez (9.2s.), Vettel (12.4s.), Alonso (56.8s.), Rosberg (58s.), Hülkenberg (58.9s.), Sainz (59.7s.), Button (1m. 02s.) et Massa (1m. 14s.).

 

62e: Vettel enchaîne les meilleurs chronos et se rapproche de Pérez.

 

64e: Ricciardo lâche prise et concède désormais trois secondes à Hamilton. Alonso, Rosberg et Hülkenberg se tiennent toujours dans un mouchoir.

 

65e: Les nuages cachent de nouveau le soleil. Vettel commet une petite erreur à Massenet et perd de précieux dixièmes sur Pérez.

 

67e: Ricciardo tente une ultime offensive et revient à moins de deux secondes de Hamilton.

 

68e: La McLaren de Button soulève un gros sac en plastique peu avant Sainte-Dévote. La direction de course remet en place la « Virtual Safety Car », le temps pour les commissaires d'évacuer l'objet...

 

70e: Le Grand Prix reprend. Hamilton conserve une marge d'une seconde et demie sur Ricciardo et s'envole vers la victoire.

 

71e: Hamilton réalise le meilleur tour de la course: 1'17''939'''.

 

73e: Hamilton devance Ricciardo (3.2s.), Pérez (11s.), Vettel (12s.), Alonso (1m. 06s.), Rosberg (1m. 08s.), Hülkenberg (1m. 09s.), Sainz (1m. 11s.), Button (1m. 14s.), Massa (-1t.), Gutiérrez (-1t.) et Bottas (-1t.).

 

75e: Hamilton précède Ricciardo de quatre secondes.

 

76e: Il bruine sur le Rocher. Pas de quoi ralentir le rythme de la plupart des pilotes. Toutefois Rosberg, dont les pneus ultra-tendres sont détruits, roule sur du verglas et devient la cible des assauts d'Hülkenberg.

 

78ème et dernier tour: Rosberg glisse aux S de la Piscine. Hülkenberg se place dans son sillage dans le dernier virage et le dépasse sur la ligne de chronométrage ! Un peu plus tard, Bottas tente une attaque hardie sur Gutiérrez à la Rascasse... et percute la Haas.

 

Lewis Hamilton remporte le Grand Prix de Monaco devant Ricciardo. Pérez termine troisième et offre à Force India son premier podium en 2016. Vettel conclut un week-end décevant pour Ferrari à la quatrième place. Alonso termine cinquième devant Hülkenberg, Rosberg et Sainz. Button est neuvième, Massa dixième. Bottas coupe la ligne devant Gutiérrez, Wehrlein, Grosjean et Haryanto.

 

Bottas reçoit une pénalité de dix secondes et recule d'un rang pour s'être frotté à Gutiérrez dans le dernier tour. Après l'addition de ses deux pénalités, Wehrlein est classé quatorzième.

 

Après la course

Lewis Hamilton embrasse avec effusion ses mécaniciens au pied du podium. Il n'avait plus gagné depuis le mois d'octobre 2015. C'est sa seconde victoire à Monte-Carlo après celle obtenue en 2008, déjà dans des conditions climatiques difficiles. Il attache beaucoup de prix à cette 44ème victoire, le même chiffre que son numéro de pilote. C'est un homme comblé qui reçoit les félicitations du couple princier et du président Boeri.

 

En revanche, toute trace de sourire a disparu du visage de Daniel Ricciardo qui perd à nouveau la victoire suite à une erreur de son écurie. « Je déteste être dépité. J'ai décroché un podium à Monaco. Je devrais être extrêmement heureux et reconnaissant. Je suis un peu déçu d'être rapide et de ne pas avoir de vraie récompense... » maugrée le jeune Australien. Au moins a-t-il donné une sévère leçon à Max Verstappen qui, responsable de trois accidents en deux jours, montre qu'il a encore beaucoup à apprendre.

 

On a pu constater qu'il n'existe pas de véritables différences entre les différentes gommes proposées par Pirelli. Le fameux pneu « ultra-tendre » est ainsi une aimable plaisanterie. Selon le descriptif officiel fourni par Pirelli sur son site internet, « ce pneu permet une montée rapide en température et un haut pic de performance, mais perd en longévité. » Or, outre que ces « violets » ont parfois mis deux tours à chauffer, Lewis Hamilton a couvert avec eux 47 boucles ! Par ailleurs, l'écart de performance entre les pneus « pluie » (« full wet » dans le sabir journalistique) et les « intermédiaires » est extrêmement faible, comme le prouvent les bons chronos de Hamilton sur une piste presque asséchée, au tiers de l'épreuve.

 

Après Mercedes en Espagne, c'est au tour de Sauber de déplorer une collision entre ses deux pilotes. Après avoir été sermonnés par leurs patrons, Marcus Ericsson et Felipe Nasr se demandent mutuellement pardon devant les caméras. Mais ils se détestent cordialement depuis longtemps (eux aussi...) et pourraient bien encore en découdre à la première occasion.

 

Le championnat du monde des pilotes est relancé puisque Rosberg (106 pts) voit revenir Hamilton (82 pts). Suivent Ricciardo (66 pts), Räikkönen (61 pts) et Vettel (60 pts).

 

Enfin, preuve qu'il existe bien une vie après la F1, le jeune Américain Alexander Rossi, pilote chez Manor en 2015, remporte ce même 29 mai la centième édition des 500 Miles d'Indianapolis pour le compte de l'écurie de Michael Andretti.

Tony