Les automobiles Veritas auraient pu hériter de meilleures performances en Formule 1, à l'époque de la réglementation F2.
Ernst Loof et Lorenz Dietrich étaient ingénieurs chez BMW avant la guerre de 39-45. Une fois la paix revenue, les deux hommes décident de fonder leur propre société et de faire courir leurs propres voitures, les Veritas. A partir d'une BMW 328, Loof prendra bientôt la décision de créer son propre moteur, un six-cylindres de 2 litres construit par Heinkel. Monté sur les châssis dessinés par Loof, le succès ne se fait pas attendre, en 1948, George Meier remporte les 3 premières courses du championnat ouest-allemand de Formule 2/Formule Libre. L'année suivante sera tout aussi fructueuse grâce au talent de Toni Ulmen qui s'impose deux fois sur trois en championnat, en y ajoutant 4 succès supplémentaires hors-championnat. Mais en 1950, le moteur qui a perdu de sa performance, est abandonné.
A la place, Ernst Loof va concevoir la Veritas Meteor et retrouve le chemin de la victoire la même année grâce à Karl Kling et Toni Ulmen. En 1951, Paul Pietsche remporte l'une des courses les plus importantes en Allemagne, l'Eifelrennen courue sur le Nürburgring, ainsi qu'une course de côtes du côté de Fribourg et remporte de justesse le championnat devant Riess et Stuck sur AFM. Cette même année, le suisse Peter Hirt inscrit une Veritas lors de son GP national en F1. En 1952, la réglementation change pour laisser place à celle des Formule 2, et du coup, la pression exercée sur Veritas est plus grande. 7 monoplaces seront sur la grille de départ du GP d'Allemagne, mais la mieux classée, celle de Riess, accuse tout de même 2 tours de 22 km de retard sur Ascari ! Dans le championnat national, Ulmen remportera l'épreuve du Grenzlandrin, c'est la dernière victoire d'une Veritas. En 1953, c'est la même désillusion lors de la course nationale au sein des participants au championnat du monde.
Ernst Loof sera contraint de mettre la clé sous la porte en 1954 et de retourner chez BMW avant de décéder d'un cancer deux ans plus tard.
Julien