Mark Blundell avait du talent, mais jamais il ne put jamais l'exprimer clairement en Formule 1.
Mark commence par des courses de motocross dans sa jeunesse pour passer aux quatre roues dès l'âge de 17 ans. Il court dans le championnat de Formule Ford 1600, puis passe deux années dans le championnat de Formule Ford 2000 et réalise de magnifiques prestations devant ses compatriotes Damon Hill et Johnny Herbert. En 1987, plutôt que de passer en Formule 3, il décide de piloter directement des F3000. Il est engagé sur une Lola. Lors de sa première saison, il réussit à terminer deuxième en Belgique, mais c'est sa seule véritable performance de la saison. En 1988, la victoire lui échappe encore, il monte toutefois sur le podium à trois reprises, dont une fois en Belgique.
En 1989, il délaisse Lola pour les Raynard de Middlebridge Racing. Cette saison sera encore plus décevante, et c'est dans les voitures de sport qu'il parvient à sauver sa saison. Avec la firme Nissan, il parvient à se classer sur le podium à deux reprises, à Donington et à Spa-Francorchamps. L'année suivante, il abandonne la F3000 et conserve sa place de pilote de voiture de sport, chez Nissan. Il ne remporte aucune victoire, mais termine troisième à Dijon, deuxième à Montréal et à Mexico. Cette même année, il signe un contrat de pilote essayeur avec l'écurie de Formule 1 Williams. Et l'année suivante, Mark fait ses premiers pas en F1.
Mais pas au volant d'une Williams, il choisit de commencer dans une petite écurie, en l'occurrence Brabham. Cette écurie, qui connut ses heures de gloire dans le passé est cependant sur le déclin. Mark ne réalise pas d'exploit au volant de cette monoplace, si ce n'est de marquer son premier point sur un circuit qui semble lui porter chance depuis le début de sa carrière, Spa-Francorchamps. A la fin de la saison, Brabham ne veut plus de lui, il passe donc la saison 1992 comme pilote essayeur pour McLaren. Il dispute également une course avec Peugeot en voiture de sport, et quelle course : les 24 Heures du Mans, que Mark remporte, en compagnie de Derek Warwick et Yannick Dalmas.
En 1993, il est de retour en F1, avec l'écurie française Ligier. Pour sa première course avec une voiture bleue, il termine la course en troisième position, son premier podium en F1. Il réitère cette performance lors du Grand Prix d'Allemagne, mais avec une cinquième place au Brésil ce seront les seules courses où il marque des points, ce qui représente tout de même un début confiant. En 1994, il rejoint Tyrrell et se hisse à nouveau à la troisième place à Barcelone. Mais faute de sponsors, Tyrrell ne renouvelle pas son contrat pour 1995.
Il est cependant choisi par McLaren pour remplacer Nigel Mansell lors des deux premiers Grands Prix de la saison car la MP4/10 n'est pas "adaptée" à l'ancien Champion du monde. Cependant, Mansell est remercié après deux courses et Mark retrouve le volant de la McLaren pour le reste de la saison. C'est une saison plutôt régulière, il termine six fois dans les points avec deux quatrièmes place comme meilleur résultat. Pour les 24 Heures du Mans, toujours au volant d'une McLaren, il termine à la troisième place.
En 1996, n'ayant pas réussi à obtenir un volant chez Sauber, Mark quitte la Formule 1. Il poursuit sa carrière automobile dans le championnat de CART avec l'écurie PacWest et ses premiers tours sont très mouvementés. Lors de sa deuxième course sur le circuit de Rio, il est victime d'un accident spectaculaire, il s'en sort avec seulement une blessure au pied. En 1997, Mark va connaître une saison magnifique en CART. Après un début difficile, il remporte sa première victoire à Portland, suivi de deux autres succès à Toronto, et en clôture de saison à Fontana. Il va rester en CART jusqu'à la fin de la saison 2000, sans revenir sur la plus haute marche du podium.
En 2000, il est de retour en endurance. En 2003, au volant de la Bentley Speed 8, il termine troisième lors des 12 Heures de Sebring, puis deuxième aux 24 Heures du Mans avec David Brabham et Johnny Herbert.
En 2004 avec son compatriote Martin Brundle, il crée une société de management en sport automobile nommé 2MB et participe occasionnellement à quelques courses d'endurance.
Julien