Jackie Lewis était doté d'un talent naturel mais sans doute lui manquait-il l'esprit de compétitivité qu'il faut pour se hisser parmi les meilleurs.

En 1958 il rachète la Cooper F3 d'Ivor Bueb avec laquelle il remporte trois courses lors de sa première saison, ce qui le mène naturellement vers la Formule 2 en 1959 avec une Cooper. Malgré le meilleur chrono aux essais du Grand prix de Pau (devant Brabham et Trintignant) et une troisième place au « Aintree 200 », il est amer face à la réticence des organisateurs à le voir prendre le départ et revient en 1960 avec la ferme intention de montrer tout son talent, ce qu'il fera en remportant le championnat Anglais « F2 autocar », ainsi que des courses à Chimay et Montlhéry.

Pour la saison 1961, il reprend le volant d'une Cooper, établissant douze fois le meilleur temps aux essais de son premier Grand Prix de la saison à Spa et se bat avec Tony Brook pour la quatrième place du Grand prix d'Italie. Obtenant le statut de pilote de Classe A, il fait acquisition en 1962 d'une BRM 48/57 avec laquelle il se classe troisième au Grand prix de Pau, mais ne parvient pas à se qualifier à Monaco. Déçu des performances de la voiture il va la renvoyer au constructeur.

De retour au volant de sa Cooper, Lewis n'est plus aussi combatif et a le sentiment que sa réputation a été entachée par l'épisode BRM, c'est donc un homme découragé qui prend sa retraite à tout juste 27 ans.