Hideki Noda est un pilote un japonais comme il y en eut plusieurs dans les années 1990 : victorieux dans son pays puis s'effondrant petit à petit en Europe... mais doté d'une valise de yen salvatrice pour les petites équipes.

Comme tous les pilotes modernes, Hideki commence par le karting. Il devient champion en 1982 dans la catégorie « Kansai Kart Land J-class ». L'année suivante, il passe en catégorie A1 et remporte le championnat en 1985. Il devient ensuite champion de la catégorie A2 l'année suivante.

En 1987, il fait ses débuts en monoplace en Formule Junior 1600 au Japon, où il remporte quatre victoires et est consacré meilleur rookie. En 1988, il passe à la Formule 3 Japon avec l'écurie JAX Racing Team et se classe dixième du championnat. La même année, Hideki court à Macao et décide de partir pour l'Europe en 1989. Il participe conjointement à deux championnats : le British Vauxhall Lotus Championship, où il termine cinquième avec une victoire à Donington et deux troisièmes places, et les GM Opel Lotus Euroseries, où il a terminé neuvième.

Ces belles performances lui valent une place en F3 britannique pour 1990 avec l'écurie « Alan Docking Racing ». Il se classe douzième avec huit points. La saison suivante, avec la même équipe, il améliore son classement en finissant septième, avec une victoire à Silverstone. C'est la première fois qu'un pilote japonais gagne une course de F3 hors du Japon.

En 1992, passé en F3000, Hideki connaît une saison décevante avec au mieux une huitième place à Magny-Cours et même une non-qualification en Allemagne. Sa saison 1993 est similaire avec une neuvième place à Pau comme meilleur résultat. Heureusement, la saison 1994 de F3000 est meilleure, avec de bonnes qualifications et six points marqués.

Ces résultats ainsi que ses Yens lui permettent d'obtenir le poste de second pilote dans l'équipe Larousse pour les trois derniers Grands Prix de la saison 1994 de Formule 1. Qualifié en fond de grille, il abandonne lors de ses trois courses. En 1995, il signe avec Simtek pour une demi-saison, apportant ainsi de l'argent frais, mais ne prendra jamais le volant à cause du dépôt de bilan de l'écurie après Monaco. Hideki quitte la Formule 1 après que la FIA lui a refusé sa super-licence pour courir avec Forti lors du Grand Prix du Pacifique en 1996.

Cette année-là, il traverse l'Atlantique pour courir en Indy Lights. Il s'adapte assez rapidement et termine troisième à Toronto. En 1997, il termine neuvième dans la même série, avec une victoire à Portland lorsque la course a été stoppée avant son terme. Malgré cela, il retourne au Japon en 1998 pour courir en GT et en Formula Nippon.

En 2002, il retourne aux États-Unis pour participer à quelques courses en IRL. En 2005 et 2006, il représente le Japon dans l'A1 GP, puis participe à des courses d'endurance jusqu'en 2010.