Gérard Larrousse fut bien plus souvent derrière le volant d'une voiture de sport que celui d'une Formule 1.
Gérard fait ses études à l'école supérieure de commerce à Paris, avant d'être pris par le virus du sport automobile. Au volant d'une Renault Dauphine, il va donc sillonner les rallyes français au début des années 60, avec succès. Mais il doit renoncer, dans un premier temps, à la compétition pour se consacrer à ses études, et par un accident de parachute durant son service militaire où il se casse les chevilles. Peu importe, il décide de reprendre le volant et de s'y mettre à fond.
En 1966, il devient ainsi pilote professionnel. Il fait ses premiers pas dans la cour des grands d'abord sur des Alpine, avant d'être engagé au sein de l'équipe Porsche en voiture de sports en 1969, terminant deuxième aux 24 heures du Mans avec Hans Herrmann, dans le même tour que les vainqueurs Ickx et Oliver. En 1970, il passe chez Martini Racing, tout en courant toujours sur Porsche avec qui il termine de nouveau à la deuxième place des 24 heures du Mans. Après un succès en-dehors du championnat, il remporte ses premières victoires importantes en 1971 aux 12 heures de Sebring et sur le Nürburgring, en compagnie du britannique Vic Elford.
En 1971, il est engagé par Surtees pour le Grand Prix de France, mais ne peut prendre le volant car sa voiture n'est pas prête à temps.
Après une saison 1972 en voitures de tourisme au sein de l'équipe Ford, il est engagé par Matra-Simca en 1973 et réalise un parcours fantastique en voitures de sport avec Henri Pescarolo, triomphant à Vallelunga, Dijon, au Mans sur l'Osterreichring et à Watkins Glen, offrant ainsi à la firme française la consécration mondiale.
En 1974, Gérard réitère ces belles performances, toujours avec Pescarolo, toujours avec Matra-Simca, toujours en offrant à son équipe le titre mondial. Cette même année, il fait une brève apparition en Formule 1. Cette fois, il est engagé sur une Brabham de la Scuderia Finotto. Mais cette équipe est l'une des moins fiable de toutes, beaucoup de pilotes sont engagés au sein de l'équipe. Après avoir raté la qualification en France, Gérard prend le départ du Grand Prix de Belgique depuis la 28e position pour ce qui sera son unique course en F1 et doit abandonner à la suite de problèmes de pneus.
En 1975, à la suite du retrait de Matra, il court sur Alpine et triomphe au Mugello avec Jean-Pierre Jabouille. Toujours avec Jabouille, il court en F2, remportant le trophée Jim Clark à Hockenheim.
Il met un terme à sa carrière de pilote pour devenir directeur sportif de la toute nouvelle écurie Renault en Formule 1 et en voitures de sport. Développant d'un côté le moteur turbo pour l'entrée en F1 en 1977, il 'occupe aussi des voitures de sport avec les Alpine-Renault, et comme point d'orgue une victoire lors des 24 heures du Mans en 1978, avec au volant Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud.
En 1979, première victoire de Renault en F1, l'équipe française manque le titre mondial en 1983, et décide de se retirer à la fin de la saison 1985. Après un an passé chez Ligier, Gérard va fonder sa propre équipe de Formule 1 en 1987 avec Didier Calmels. L'équipe utilisera des Lola jusqu'en 1990 où des problèmes financiers mettent l'équipe Larrousse-Calmels en redressement judiciaire. Larrousse renaîtra de ses cendres grâce au rachat par Venturi en 1992, puis Venturi abandonne, Larrousse fabriquera ses propres voitures pour les saisons 1993 et 1994, sans grand succès, avant finalement de mettre la clé sous la porte.
Gérard reprendra le volant dans les années 2000, en catégorie GT, d'abord le championnat de France, puis le championnat FIA en 2001.
Julien