Francisco "Paco" Godia-Sales courut en Formule 1 avec l'équipe Maserati, grâce au système des pilotes payants.
Francisco qui a servi en tant qu'officier durant la guerre civile alors qu'il n'avait que dix-sept ans, devient un homme d'affaires et un "gentleman driver" à partir de 1946. Il participe à sa première course de Formule 1 en 1948 à Albi sur une Maserati engagée à titre privé, et il termine sixième. L'année suivante, il participe aux 24 heures du Mans avec une Delage et termine au pied du podium avec le français Louis Gérard. En 1950, il court brièvement en F2 et dispute le Grand Prix de Penya Rhin sur Maserati.
En 1951, à l'occasion du Grand Prix d'Espagne, il dispose d'une Maserati de la Scuderia Milano pour sa première course de F1 en championnat du monde, et termine dixième. On le retrouve en F1 trois années plus tard où il dispute de nouveau son Grand Prix national. Il améliore sa position, se classant sixième, mais avec quatre tours de retard.
C'est à partir de 1956 que Paco va courir de façon régulière, faisant partie plus intégrante de l'équipe Maserati officielle. Au volant de la 250F, c'est en Allemagne qu'il va marquer ses premiers points en terminant quatrième d'une course marquée par de nombreux abandons. Lors de la course suivante, en Italie, il termine de nouveau à la quatrième place.
En 1957, toujours au volant d'une Maserati 250F, il participe à des Grand Prix hors championnat à titre privé. Il est de nouveau dans l'écurie officielle pour les trois dernières épreuves du championnat du monde, mais ne parvient pas rentrer dans les points. Il court également brièvement en voitures de sport, terminant sur le podium en Suède. La saison 1958 démarre bien pour le pilote espagnol, qui termine troisième lors de deux épreuves hors-championnat à Buenos Aires et à Syracuse. En championnat, il termine huitième en Argentine, rate la qualification à Monaco, puis abandonne lors de deux autres courses.
Il ne reviendra plus en Formule 1, il va alors occasionnellement piloter des F2 en 1966 et 1967, puis des voitures de sport en 1968. C'est au volant d'une Ford GT40 qu'il remporte ainsi les 6 heures de Barcelone. Puis en 1969, il gagne les 12 heures de Barcelone et termine deuxième des 6 heures de Jarama, cette fois au volant d'une Porsche 908 Spyder. A la fin de l'année, il raccroche définitivement.
Ce grand amateur d'arts va alors fonder un musée à Barcelone, qui contient à la fois des œuvres d'art et des souvenirs de course.
Julien