Daniel RICCIARDO
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Daniel Joseph Ricciardo
Nato 1 Luglio 1989 - Perth (Australie-Occidentale) - 35 anni
Nazione : Australia
Primo Gran Premio :
Gran Bretagna 2011
Ultimo Gran Premio :
Italia 2024
Miglior piazzamento :
1o
Migliore posizione di partenza :
1o
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#3
Migliore posizione nel campionato del mondo : 3o nel  2014, 2016
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Posizione all'arrivo
Media: 8,71

Daniel Ricciardo commence le karting à l'âge de 9 ans, et passe en monoplaces à 16 ans dans le championnat ouest-australien de Formule Ford. En 2006, il se retrouve dans le championnat asiatique de Formule BMW, finissant troisième du championnat avec deux victoires sur le circuit Thaïlandais de Bira.

 

En 2007, l'Australien participe au championnat italien de Formule Renault, finissant sixième du classement général avec un podium. Il passe aux championnats ouest-européen et européen en 2008, et c'est la consécration pour Daniel : il remporte le championnat ouest, et termine deuxième de l'Eurocup derrière le Finlandais Valtteri Bottas.

 

En 2009, Daniel confirme dans le célèbre championnat britannique de F3; il le remporte avec sept victoires au total.

En 2010, il se retrouve en Formule Renault 3.5 avec l'écurie Tech 1. S'il domine son coéquipier Brendon Hartley, lui aussi issu de la filière Red Bull, il se battra jusqu'à la dernière course de la dernière épreuve à Barcelone pour finalement être battu de peu par son rival Russe Mikhail Aleshin. Il est également confronté en fin de saison au remplaçant de Hartley, l'espoir français Jean-Éric Vergne. Il remporte au total quatre victoires, dont une à Monaco.

 

En décembre, il est convoqué par Red Bull aux tests de jeunes à Abu Dhabi, où il signe des temps plus que prometteurs. Il est alors officialisé troisième pilote chez Toro Rosso, servant de signal d'alarme aux titulaires Buemi et Alguersuari, qui pourraient se faire remplacer en cours de saison en cas de trop nombreuses contreperformances.

 

Début en F1

C'est donc en 2011 que Daniel commence à piloter une F1, comme troisième pilote chez Toro Rosso. Il roule tous les vendredis pour les essais libres jusqu'à fin juin. A partir du Grand Prix de Grande Bretagne, il est engagé par HRT à la place de Narain Karthikeyan. Pour ses grands débuts, il termine dix-neuvième et dernier, derrière son expérimenté équipier Vitantonio Liuzzi. Ses meilleurs résultats dans cette seconde partie de saison sont deux dix-huitièmes places, obtenues en Hongrie et en Inde. Il n'abandonne que deux fois sur onze courses (en Belgique et à Abu Dhabi), deux fois sur problème mécanique.

 

Logiquement, Daniel est engagé par Toro Rosso pour la saison 2012, et est associé au français Jean-Éric Vergne, qui dispute sa première saison. La Toro Rosso étant bien meilleure que la HRT, il décroche dès la première course à Melbourne une place en Q3 et termine neuvième après une fin de course dantesque, rapportant ainsi ses premiers points, qui plus est à domicile. La première partie de saison est moins réjouissante pour lui car, à part une sixième place sur la grille à Bahreïn, l'Australien ne parvient plus à inscrire le moindre point. "JEV" n'a lui aussi que quatre points, obtenus à Sepang. Mais à partir de la Belgique, le toujours souriant Daniel va terminer cinq fois dans les points, et termine finalement cette saison 2012 à la dix-huitième place. Il a inscrit dix points contre seize pour Vergne, mais ses performances ont convaincu Toro Rosso pour le conserver en 2013.

 

2013 sera l'année du changement pour lui : la STR8 est meilleure que la STR7 et Daniel a pris ses marques par rapport à Vergne. Son début de saison est néanmoins mitigé, puisque qu'il abandonne en Australie et en Malaisie, deux fois sur problème d'échappement. Vergne marque quant à lui son premier point de la saison, toujours en Malaisie. En Chine, Daniel s'élance depuis une belle septième place et finit à cette même position, son meilleur résultat jusqu'à là. Mais un événement va changer sa saison : pendant ce week-end chinois, Mark Webber, 36 ans, annonce son départ à la retraite. Trois candidats se positionnent pour prendre son volant : les deux pilotes Toro Rosso, et Kimi Räikkönen. La décision sera prise à la fin de l'été.

Il se fait bêtement accrocher par Grosjean à Monaco, pendant que Vergne signe une huitième place, ce qui le rapproche de lui au championnat. Le français est pour l'instant le mieux placé pour filer chez Red Bull. La seconde partie de saison est meilleure pour l'Australien, il rentre quatre fois dans les points et Vergne aucune fois. Motivé par l'idée de signer avec Red Bull, il termine sa saison à la quatorzième place du championnat, et devance JEV. Séduite par ce pilote, Red Bull Racing décide de faire confiance à l'Australien et l'engage pour 2014, afin de remplacer son compatriote Webber. La tâche ne sera pas la plus facile, il fera équipe avec le quadruple champion du monde en titre Sebastian Vettel.

 

Premiers succès avec Red Bull

Les essais hivernaux ne sont pas convaincants pour Red Bull : le passage du V8 au V6 Turbo n'est pas une franche réussite pour Renault et tous les observateurs pensent qu'aucune des deux voitures ne verra l'arrivée à Melbourne, et surtout que Vettel ne fera qu'une bouchée de Daniel. Mais il n'en est rien : si les Mercedes sont la première force du plateau, Red Bull s'avère finalement en forme. Il réalise une très belle course à domicile, profitant de l'abandon d'Hamilton, et se classe deuxième. Mais cette immense joie est malheureusement de courte durée : il est disqualifié quelques heures après l'arrivée pour un débit massique de carburant trop élevé. La malchance l'accable de nouveau en Malaisie, puisque son deuxième arrêt se passe de la pire des manières et une de ses roues est mal fixée. Il perd énormément de temps et l'écurie autrichienne le rappelle aux stands pour préserver la mécanique, fragile en ce début de saison. Après seulement deux courses, on peut se demander si Webber ne lui a pas "refilé" son chat noir...

Heureusement pour lui, ses courses suivantes sont beaucoup plus réjouissantes. Quatrième à Bahreïn et en Chine, il devance Vettel qui a du mal à s'adapter aux nouvelles réglementations. Il obtient finalement son premier vrai podium en Espagne, puis réédite cette performance à Monaco. A Montréal, il profite de l'abandon d'Hamilton et des ennuis techniques de Rosberg pour prendre la tête de la course à trois tours du drapeau à damiers, et s'imposer pour la première fois dans sa jeune carrière ! Sur un nuage, il n'est malheureusement que huitième en Autriche, mais se rattrape avec un autre podium à Silverstone. En Hongrie, sous la pluie, il connait l'une de ses plus belles courses. Quatrième sur la grille, il profite d'une Safety Car au huitième tour pour prendre la tête de la course et mener une trentaine de tours. Il est troisième dans les derniers tours, et va dépasser Hamilton et Alonso successivement, et s'emparer de la tête, à nouveau en toute fin de course, pour signer sa deuxième victoire. Avant la pause estivale, il est troisième du championnat. Il est certes loin des Mercedes, mais devant Vettel, qui n'est que sixième. Il est surtout le seul pilote à avoir contesté la victoire aux Flèches d'argent. Avec son désormais célèbre sourire, Daniel Ricciardo est une valeur montante du plateau, jamais en train de râler, et apprécié par de plus en plus de spectateurs.

La lancée du pilote australien continue en Belgique, où il profite de l'accrochage entre les Mercedes pour remporter sa troisième course de la saison. Il obtient deux nouveaux podiums à Singapour puis aux États-Unis, et réalise d'autres beaux résultats entre temps. Au Brésil, il abandonne pour la deuxième fois de la saison après une casse de sa suspension. A Abu Dhabi, lui et Vettel sont disqualifiés en raison d'un aileron avant trop flexible et les deux Red Bull s'élancent depuis les stands. Daniel réalise une course parfaite et termine quatrième, Vettel huitième. Sa première saison avec Red Bull est une énorme réussite : avec ses trois victoires, c'est le seul pilote non-Mercedes à s'être imposé. Il termine assez logiquement à la troisième place au classement des pilotes et avec le départ de Vettel vers Ferrari, il devient déjà le leader de l'écurie autrichienne pour 2015, avec Daniil Kvyat comme nouvel équipier.

 

Daniel a de grands espoirs de victoire pour 2015, voire plus. Il fait figure d'un des favoris et sa popularité ne cesse de grandir. Malheureusement, la nouvelle Red Bull est moins performante que sa devancière et le moteur Renault n'arrange rien. Son début de saison est poussif, où il lutte la plupart du temps pour les derniers points. A Monaco, après une belle quatrième place en qualifications, il doit se contenter de la cinquième place après avoir rendu la position à son équipier Kvyat. Suivent trois courses difficiles, avec une treizième place au Canada, une dixième place en Autriche (parti dix-huitième) et un abandon en Grande-Bretagne. Son premier podium de la saison arrive en Hongrie, puis il réédite cette performance avec une deuxième place à Singapour. Au Texas, alors qu'il menait la course sur piste humide, il dégringole dans le classement avec les pneus slicks et ne se contente que d'un point. La saison 2015 n'a rien à voir avec 2014 et Daniel est même devancé au championnat par Kvyat, de quelques points. Il n'en perd pas pour autant son grand sourire et attend 2016 avec impatience.

 

Cette nouvelle saison 2016 commence très bien, avec trois quatrièmes places consécutives et une première ligne en Chine, où il menait avant une crevaison. Son Grand Prix de Russie et catastrophique pour lui et son écurie, puisque Kvyat percute Vettel au départ et Daniel est une victime collatérale de la collision et ne termine que onzième. Il accueille un nouveau co-équipier pour le Grand Prix d'Espagne car Kvyat est remplacé par Max Verstappen. Il prend la tête de la course après l'accrochage entre les Mercedes mais doit se contenter d'une décevante quatrième place à cause d'une mauvaise stratégie, alors que Verstappen remporte la course ! A Monaco, il décroche sa première pole position. Le lendemain, sur une piste mouillée, il fait les frais d'une énorme erreur de ses mécaniciens qui n'étaient pas prêts lors d'un changement de pneus et termine deuxième derrière Hamilton. Visiblement très agacé, Daniel perd son légendaire sourire lors de la remise des trophées.

Certainement affecté, s'en suivront quatre courses en demi-teinte, dominé par Verstappen en Autriche et en Grande-Bretagne. Mais la suite de la saison est somptueuse pour l'australien avec cinq podiums en six courses, dont la victoire en Malaisie, profitant de l'abandon d'Hamilton et à l'issue d'une belle lutte en piste face à son coéquipier. Il se détache clairement au classement comme l'homme fort derrière les Mercedes toujours intouchables. Après deux nouveaux podiums lors de la tournée USA-Mexique, Daniel termine troisième du championnat, comme en 2014, et a surtout renoué avec la victoire après la difficile saison passée. Son sourire est de retour, même s'il n'échappe à personne le gap énorme avec les Mercedes.

 

En 2017, Red Bull est toujours dépassé par Mercedes en rythme mais aussi par Ferrari revenu très fort. Peu verni à domicile, il abandonne en ouverture de saison, moteur cassé, fait deux top-cinq en Chine et à Bahreïn puis doit encore abandonner en Russie faute de freins. Sa saison se lance réellement avec le retour en Espagne lorsqu'il enchaine trois solides troisièmes places. Encore mieux à Bakou, il profite parfaitement des faits de course et des ennuis des leaders Vettel et Hamilton pour s'imposer au terme d'une course folle. C'est la cinquième victoire de sa carrière, totalement inattendue, mais l'australien fait encore une fois montre de son opportunisme.

Après ce succès le reste de la saison est solide, avec sept top-cinq en huit courses, dont cinq podiums. Son seul abandon de l'été est provoqué par son coéquipier au départ en Hongrie, suscitant la colère de Daniel qui gardera tout de même de bonne relation avec son jeune collègue. Après un nouveau podium au Japon, sa saison s'assombrit lorsque le sort s'acharne sur lui : trois abandons techniques lors des quatre dernières courses. Longtemps quatrième au championnat, il se fait dépasser par Räikkönen à la dernière course et termine donc cinquième. Paradoxalement il réalise son plus grand nombre de podiums, neuf, mais termine avec moins de points que la saison précédente, témoin de l'irrégularité de sa saison et de sa monture.

 

Pour la saison 2018, les ambitions sont élevées, Red Bull ayant fait forte impression en essais. Mais les leaders en piste restent Mercedes et Ferrari, l'équipe du taureau est à nouveau cantonnée au rôle d'opportuniste, dans sa propre ligue : derrière les ténors mais loin devant le reste du plateau. Daniel débute timidement avec la quatrième place en Australie puis un abandon technique à Bahreïn dès le premier tour. Mais il se refait parfaitement en Chine en profitant à la fois d'une voiture de sécurité en fin de course, et des excès de son coéquipier qui percute Vettel en tête. Il s'impose avec autorité tandis que Verstappen est montré du doigt pour son pilotage excessif. C'est d'ailleurs Daniel lui-même qui en fait les frais à Bakou pour le rendez-vous suivant lorsque les deux pilotes Red Bull s'accrochent et abandonnent... Cette saison ressemble encore à des montagnes russes car après il brille à nouveau à Monaco avec une nouvelle pole, comme en 2016. Et comme alors, il a une nouvelle frayeur quand son moteur donne des signes de faiblesse, mais il tient bon et ne perd pas la course cette fois : il l'emporte et prend ainsi sa revanche sur l'épreuve deux ans plus tôt ! A ce stade, Daniel est troisième du championnat, derrière Vettel et Hamilton, les trois hommes ayant chacun remporté deux courses sur les six premières épreuves.

Hélas il ne trouvera plus le chemin des podiums de toute la saison. Pire, très malchanceux, la fiabilité aléatoire de sa monture le fera abandonner encore six fois. Lassé, dominé par son coéquipier, en quête de nouveau défi, Daniel provoque un coup de tonnerre médiatique début août lorsqu'il annonce qu'il quitte Red Bull pour rejoindre Renault en 2019 ! C'est une énorme surprise, même pour Red Bull, et pour tous les observateurs, quand l'équipe française, certes en gros progrès, plafonne en milieu de peloton. Il tente en quelques sortes un pari à la Hamilton en 2012 et il se murmure aussi qu'une raison de ce choix pourrait être la perspective de Red Bull d'être équipée du moteur Honda l'an prochain. Il s'en défend pourtant : « Il n'y a pas eu d'unique facteur clé, à part mon envie de changer de paysage, c'est sûrement ce qui a été le plus gros facteur, ça n'a pas forcément été la motorisation ou les finances. J'en suis à ma cinquième année avec Red Bull Racing, la dixième au sein de l'entreprise. C'était génial, mais il est temps de relever un nouveau défi. ». Daniel termine l'année en roue libre, alternant deux abandons et trois quatrièmes places et se classe finalement sixième au championnat, dernier pilote des top-teams. A deux podiums (pourtant deux victoires !) c'est sa pire saison avec 2015 dans sa carrière avec Red Bull, au moment de clore ce chapitre et de rejoindre Renault.

 

Avec Renault

Renault, quatrième du précédent championnat, compte sur son expérience pour progresser encore sur la grille. Mais le début de saison est bien compliqué : après deux abandons en début de saison, il marque enfin ses premiers points avec la septième place en Chine. Peu habitué à se battre dans le peloton, l'australien sur conduit parfois et fait des erreurs surprenantes comme à Bakou où il provoque la sortie de piste de Kvyat en tentant de le dépasser, et l'accroche en marche arrière en souhaitant repartir en course ! Le retour en Europe n'est pas meilleur avec une treizième place à Barcelone ; il pointe à une lointaine douzième place au championnat. Il partage toutefois le même nombre de points que son coéquipier Hülkenberg, tous deux au volant d'une Renault difficile, qui semble avoir fortement progressé en puissance moteur mais avec des soucis aéros. Daniel l'illustre bien avec deux points glanés sur le toboggan de Monaco et une belle sixième au Canada, devant son coéquipier.

La suite de la saison est compliquée : à part une septième place à Silverstone, il enchaine six courses hors des points mais garde toute sa motivation dans son nouveau défi. Monza est la récompense de sa saison puisqu'une course sans faute lui offre une belle quatrième place. Il accrochera encore deux top-six en fin de saison pour terminer finalement le championnat à la neuvième position. C'est la première fois depuis 2013 qu'il ne fait aucun podium mais il aura surtout obtenu une nouvelle dimension, celle du leader que Renault attendait, statut qui faisait défaut à l'australien chez Red Bull face à l'étoile Verstappen. Sa capacité à réunir et motiver aura indirectement poussé Hülkenberg vers la sortie, remplacé par Ocon de retour en F1, dont l'objectif est aussi de pousser encore plus Daniel dans ses retranchements.

 

Renault a de fortes ambitions en 2020 : retrouver la quatrième place de 2018 voir mieux. La voiture a en effet gardé sa puissance moteur et semble générer plus d'appuis, le talon d'Achille de l'an passé. Le début de saison, retardé à cause de la pandémie de coronavirus, es très actif en coulisse avec un grand jeu de chaises musicales dans les transferts. Dans la foulée de Sainz annoncé chez Ferrari, Daniel annonce à son tour qu'il prendra sa place et rejoindra McLaren en 2021 ! McLaren a en effet terminé l'année précédente devant Renault, avec le même moteur, et sera propulsé en 2021 par Mercedes. Il garde toute sa motivation et tout le soutien de son équipe. Lors du premier Grand-Prix en Autriche, les Renault sont à la traîne, Daniel qualifié dixième doit abandonner en course ; il fera mieux à la seconde course avec la huitième position. La machine est lancée et Daniel, véritable fer de lance du Losange, enchaîne les points avec comme point d'orgue la quatrième position à Silverstone. Il domine complètement Ocon de retour en compétition, et malgré son départ à venir, mobilise toute l'équipe derrière lui et son sourire légendaire.

La concrétisation des efforts du binôme Renault-Ricciardo intervient au Nürburgring quand Daniel rallie l'arrivée en troisième position, profitant de l'abandon de Bottas. C'est le premier podium de Renault depuis son retour en 2016 et le premier de l'australien depuis plus de deux ans ! Il est si ému qu'il en oublie son « shoey » traditionnel sur le podium ! Il s'impose clairement comme le leader du peloton et récidive à Imola avec une nouvelle troisième place. Il termine les onze dernières courses consécutivement dans les points et se classe finalement à une excellente cinquième position au championnat, seulement devancé par les inaccessibles Mercedes, Verstappen et Perez auteur d'une victoire en fin de saison. Daniel a pris en cette saison une nouvelle dimension de leader et quitte donc Renault en étant lui-même surpris par leur réussite commune, mais projette de grands espoirs sur sa prochaine collaboration avec McLaren, désormais équipé du V6 Mercedes.

 

Le défi McLaren

Daniel semble avoir fait une bonne pioche pour 2021 en choisissant de rejoindre McLaren aux côtés de Lando Norris. L'équipe anglaise en pleine reconstruction progresse vite, en lutte face à Ferrari pour la troisième meilleure monoplace, loin encore derrière les Mercedes et Red Bull.

Si l'australien donne le change à Norris sur les premières qualifications de la saison, son rythme en course est bien inférieur et il est très clairement dominé par le jeune anglais en première partie de saison. Selon lui, son changement d'équipe lors d'une inter-saison avec un minimum de test et de développement serait la cause principale, couplée à un mal du pays n'ayant pu rentrer en Australie, covid oblige. A mi-saison, Daniel compte ainsi moins de la moitié des points de Norris avec une cinquième place comme meilleur résultat, lorsque son coéquipier a déjà signé trois podiums et figure en troisième position au championnat.

La pause estivale marque un cap dans sa saison: après une belle quatrième position lors de la mascarade de Spa, il surprend l'ensemble du paddock à Monza. Qualifié deuxième, Daniel dépasse Verstappen au départ et s'envole vers une splendide victoire, sans jamais être inquiété jusqu'à l'arrivée ! Il signe ainsi son huitième succès en F1 et ramène McLaren à la victoire, près de neuf ans après le lointain Grand Prix du Brésil 2012. La suite de la saison confirme ce léger mieux, bien que cela corresponde aussi hélas à la prise de pouvoir de Ferrari qui creuse l'écart en piste.

Daniel connaitra son seul abandon au Brésil en fin de saison sur une casse moteur, c'est la fin d'une belle série de trente-quatre courses consécutives à l'arrivée. Après trois autres top 5 en fin de saison, il se classe huitième du championnat, avec 115 points au compteur, soit l'équivalent de l'année passée chez Renault, mais avec cinq courses de moins ! McLaren a beaucoup d'ambition pour le défi technique de 2022 et compte sur un Ricciardo désormais familier avec l'équipe pour continuer sa marche en avant

Lucas / Paolo / Vincent