Ce citoyen monégasque est pourtant né en France, à Lyon plus précisément, le 13 avril 1926. On l'apercevra à quelques reprises au volant de Formule Junior avant qu'il ne se tourne vers les courses d'Endurance et de Formule 1.
Ainsi, en 1957, il prend part au 1er GP du Venezuela d'Endurance au volant d'une Osca MT4 du team Monte Carlo Sport. Sur le circuit de Caracas, il fera équipe avec Umberto Masetti, anonyme pilote transalpin. Ils parviendront, malgré leur inexpérience, à rallier l'arrivée en 11è position, à 16 tours des vainqueurs, G.Hill et P.Collins.
L'année suivante marquera ses débuts en Formule 1. A l'occasion du GP de Syracuse, il s'aligne au volant d'une Maserati 250F. Las, il sera contraint à l'abandon au 51è tour, sur un problème de moteur. Un mois après sa première tentative, relativement concluante, André s'aligne à son GP national, sur le rocher de Monaco. Toujours sur sa Maserati 250F, il signe un temps correct (1'51"4) qui lui permet d'obtenir la 23è position. Mais cela est bien insuffisant pour lui permettre d'accéder à la grille de départ, puisque seuls les 16 premiers ont cette chance. Il échoue à 6 secondes de la dernière place qualificative, celle de Jo Bonnier.
Quelques temps après, il sera victime d'un immense carambolage au départ des 1000 kms du Nürburgring. Faisant équipe avec Jean Sibile sur une Porsche 356A, les deux compères ne franchiront pas une seule fois la ligne d'arrivée...
Il faudra attendre près d'un an pour qu'André Testut refasse parler de lui. C'est à l'occasion, une fois de plus, du Grand Prix de Monaco qu'il va aligner sa vieillissante 250F. Si l'année précédente il avait pu s'en sortir sans honte, cette tentative de 1959 marquera un coup d'arrêt dans la petite réputation du pilote monégasque. Avec une voiture désormais désuète il sera le dernier classé des qualifications, à 19,5 secondes de la pole et à plus de 14 secondes de la dernière place qualificative. Se rendant compte de l'inaptitude de sa voiture à concourir en F1, André prend la décision de se tourner vers l'Endurance.
Ainsi, peu après sa dernière apparition en F1, Testut se lance dans la grande aventure des 24 Heures du Mans. Il débutera dans cette épreuve avec le statut privilégié de pilote officiel. En effet, il est recruté par l'écurie Osca. Aux côtés de Jean Laroche, pilote historique d'Osca aux 24H, ils tenteront de parfaitement seconder les pilotes de pointes de l'écurie, les frères Rodriguez. Malheureusement pour l'équipe, aucune des voitures ne verra l'arrivée. Les Rodriguez abandonneront au bout de 32 petits tours sur un problème moteur. Testut et Laroche tiendront certes plus longtemps, mais au 88ème tour, leur boîte de vitesses cède et c'est pour eux aussi l'abandon.
A la suite de ce nouvel échec, André prendra la décision de déposer le volant et de stopper sa carrière de pilote automobile.
Alex Mondin