André Pilette eut une carrière assez longue, mais courut relativement peu de courses en Formule 1.
André est le fils de Théodore Pilette, pilote automobile dans les années 10 avec comme principaux faits d'armes une cinquième place aux 500 Miles d'Indianapolis en 1913, et une troisième place au Grand Prix de l'ACF la même année. Bien que Theodore soit décédé quand André avait trois ans, il n'en fallait pas moins pour qu'il se lance aussi dans la course automobile. C'est chose faite à la fin des années 40 dans des épreuves mineures au volant de ses propres voitures, notamment une BMW 328 qu'il utilise en Formule 2. Il finit par entrer en 1951 au sein de l'écurie Belgique, et court son Grand Prix national au volant d'une Talbot Lago à la sixième place. Mais début juillet, lors du Grand Prix des Pays-Bas (hors-championnat), il est grièvement blessé suite à un accident. Onze mois plus tard, il effectue son retour à Albi, mais là encore, le destin s'acharne, puisqu'il est victime d'un autre accident où il est éjecté de sa voiture.
En 1953, il court de nouveau le Grand Prix de Belgique au volant de la Connaught de son compatriote Johnny Claes. Mais il termine avec onzième et dernier avec sept tours de retard. En 1954, il court chez Gordini et se classe cinquième de la course belge, marquant ses deux seuls points en F1. En-dehors du championnat, il court énormément d'épreuves, et termine deuxième à Chimay et à Cadours. En 1955, il retourne chez ses compatriotes et participe à la formation de l'Ecurie nationale belge. La saison 1956 débute plutôt bien, il partage sa voiture avec Bayol pour terminer sixième à Monaco, et se classe en même position en Belgique. Mais en Allemagne, c'est la catastrophe. Durant les essais, André est victime encore une fois d'un violent accident, plus violent que les autres car il va rester absent des circuits pendant plus de deux années.
Il est de retour dans des épreuves de voitures de sport en 1959, et réussit à se classer quatrième des 24 heures du Mans avec l'américain George Arents sur une Ferrari du NART. Il s'améliore l'année suivante, en terminant deuxième avec le jeune Ricardo Rodriguez, à quatre tours du duo Frère-Gendebien. L'année suivante, il est de retour au championnat du monde de F1, tentant de qualifier l'Emeryson 61 de l'ENB à Monza. En 1963, il quitte l'écurie pour celle de Tim Parnell, lors du Grand Prix d'Allemagne, puis pilote sa propre Lotus-Climax 18/21à Monza, mais encore une fois il ne parvient pas à se qualifier, la faute d'une voiture trop vieille. Il passe chez Scirocco Belgique pour l'année 1964, mais en quatre tentatives de qualification, il n'y parvient qu'une seule fois en Belgique, où il court sa première course en championnat du monde de F1 depuis presque huit ans ! Une casse moteur stoppe prématurément la course d'André qui met fin à sa carrière automobile pour s'occuper d'une école de pilotage sur le circuit de Zolder, jusqu'à la fin des années 80.
Julien