Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Lando NORRIS
 L.NORRIS
McLaren Mercedes
George RUSSELL
 G.RUSSELL
Mercedes

1126o Gran Premio

LXXXVIII Australian Grand Prix
Variabile
Melbourne
domenica 16 marzo 2025
57 giri x 5.278 km - 300.846 km
Gara prevista per 58 giri, ridotta a 57 in seguito all'annullamento della procedura di partenza.
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Présentation de la saison 2025


Lewis Hamilton, la vie en rouge


LIberty Media: Cinq ans de plus avec Domenicali

Le 12 mars 2025, Liberty Media annonce que Stefano Domenicali restera à la tête de la Formule 1 jusqu'à fin 2029. L'Italien de 60 ans, ex-directeur de la Scuderia Ferrari, est arrivé à la tête de la discipline en 2021 et peut se targuer de bons résultats économiques et financiers, dopés par le succès de la série Netflix « Drive to Survive ». « Stefano a accéléré le taux de croissance de la F1, tant sur le plan commercial que sur celui de l'engagement des fans. Son énergie et son enthousiasme se traduisent par une stratégie et des résultats très efficaces », commente Derek Chang, nouveau PDG de Liberty Media. Les pilotes saluent unanimement la reconduction d'un président très apprécié: « C'est une excellente nouvelle, car c'est une personne formidable avec laquelle je m'entends très bien », déclare Max Verstappen. Même son de cloche chez Lewis Hamilton: « C'est absolument phénoménal de voir la Formule 1 grandir, le public s'élargir et le sport évoluer dans la bonne direction. Stefano reste, Dieu merci, car c'est important d'avoir un leader neutre et compétent à la tête de la discipline. » Hélas, pilotes et écuries n'en diraient pas autant du président de la FIA Mohammed Ben Sulayem dont le mandat expire à la fin de l'année. Depuis quelques semaines, une rumeur prétend que l'ex-pilote Susie Wolff, l'épouse du patron de Mercedes F1, se présentera contre lui à l'élection présidentielle. Nul doute qu'elle bénéficiera de nombreux soutiens dans le paddock.


La jeune garde sur le pavé

La Formule 1 connaît en ce début 2025 une formidable injection de sang neuf: cinq pilotes, soit le quart du peloton, sont néophytes ou assimilés tels. En vérité, si Andrea Kimi Antonelli, Isack Hadjar et Gabriel Bortoleto sont de purs débutants, Jack Doohan et Oliver Bearman ont déjà disputé respectivement un et trois Grands Prix en 2024. Reste que cette irruption de jeunots (Doohan est le « doyen » à seulement 22 ans) démontre que les directeurs d'équipes sont moins frileux que par le passé à puiser directement dans le vivier des formules de promotion. Peut-être aussi parce que certains « anciens » n'étaient plus les valeurs sûres que l'on imaginait: les trentenaires Sergio Pérez, Daniel Ricciardo et Valtteri Bottas ont tous trois disparu de la grille après des saisons médiocres. Néanmoins, les cinq « rookies » ne débutent pas sur un pied d'égalité. Au regard de la médiocrité de leur matériel et de leur inexpérience quasi-totale de la Formule 1, l'indulgence sera de mise pour Gabriel Bortoleto (Stake-Sauber) et Isack Hadjar (Racing Bulls). Jack Doohan (Alpine) sait en revanche d'emblée qu'il n'aura droit à aucune mansuétude de la part de son patron Flavio Briatore. Quant à Oliver Bearman, après ses trois « piges » très réussies avec Ferrari et Haas l'an passé, on attend beaucoup de lui au sein de cette dernière équipe qui l'a promu aux côtés d'un pilote aussi rapide qu'expérimenté, Esteban Ocon.


Mais les regards se concentrent surtout vers le stand Mercedes. Toto Wolff va bientôt savoir s'il a eu raison de remplacer Lewis Hamilton, septuple champion du monde, par le tout jeune Andrea Kimi Antonelli (18 ans). Certes, le post-adolescent a presque tout gagné en karting, raflé les titres en Formule 4 et Formule Régionale, et subi depuis un an une intense préparation à la Formule 1, entouré des soins et des conseils des meilleurs ingénieurs de Mercedes. Reste que son unique saison de F2 en 2024 fut en demi-teinte, qu'il n'a disputé que quelques séances d'essais sur des F1 récentes... et que succéder à Hamilton le place au pied d'un Everest. C'est pourquoi le jeune Bolonais, cornaqué par son père Marco, s'applique à évacuer la pression en dédramatisant l'enjeu: « Je ne trouve pas normal de dire que je suis le remplaçant d'Hamilton. Je suis simplement le nouveau pilote Mercedes, et je veux écrire ma propre histoire. Il est certain que courir pour Mercedes est une grande responsabilité, parce que c'est une équipe de premier plan, mais c'est davantage une grande opportunité, un privilège. J'essaierai simplement d'en tirer le meilleur parti. » Antonelli sait qu'il peut compter sur la bienveillance de son équipier George Russell et de toute l'équipe, à commencer par Toto Wolff. Sa pointe de vitesse n'est du reste contestée par personne. Et son inexpérience fait qu'on lui pardonnera beaucoup. « Je veux commencer avec un bon rythme et progresser régulièrement, énonce-t-il. Et ce que je ne veux pas faire, c'est commettre une grosse erreur, car dans ce cas-là, on prend un coup sur le crâne et cela prend un peu de temps pour s'en remettre. »


Bien sûr, la promotion d'Antonelli suscite de nombreux doutes parmi les commentateurs. Certains estiment que son ascension est trop précoce et pourrait mettre Mercedes dans l'embarras. C'est par exemple l'avis d'Eddie Jordan: « Ce choix reste une surprise pour moi. Je pense que Mercedes aurait dû plutôt choisir Carlos Sainz. S'ils veulent gagner le championnat des constructeurs, ils ont besoin de quelqu'un d'autre aux côtés de Russell. Parce qu'avec tout le respect que je dois à Antonelli, on ne peut pas réussir à performer dès la première année. S'il y parvient, je serai le premier à le féliciter. Mais pour l'instant, cela ne me semble pas encore évident... » Juan Pablo Montoya estime pour sa part que le jeune homme va devoir s'armer contre le battage médiatique: « Antonelli est très mature, mais il est dans une situation terrible parce que Mercedes l'a construit comme la prochaine grande star après Hamilton. Les médias ne lui feront aucun cadeau. Soit il sera excellent et porté aux nues, soit... ce sera gênant. » En somme, Antonelli fait face à un scepticisme assez similaire à celui qui entourait voici vingt-cinq ans Kimi Räikkönen, auquel il doit son deuxième prénom: passé en quelques mois du karting à la F1, hissé chez McLaren dès sa deuxième saison dans la discipline, le Finlandais avait étonné tout le monde par son ascension fulgurante. À Antonelli de suivre ses traces.


Présentation de l'épreuve

Si l'on excepte la palinodie du Grand Prix d'Australie de mars 2020, annulé à la dernière minute en raison de la Covid-19, c'est la première fois depuis six ans que la Formule 1 commence sa saison à Melbourne. Un « retour à la normal » assez bienvenu pour les fans qui préfèrent largement le tortueux tracé semi-urbain de l'Albert Park au fade ruban de Bahreïn qui accueillait la manche d'ouverture depuis 2021. Cette nouvelle programmation correspond aussi au souhait de la FIA et de Liberty Media d'établir un calendrier plus rationnel, moins coûteux en frais de déplacement et moins fatiguant pour les organismes. Ainsi, une semaine après l'Australie, la F1 se rendra en Chine, avant l'étape japonaise deux semaines plus tard. Ce n'est qu'en avril qu'elle retrouvera la péninsule arabique pour les GP de Bahreïn et d'Arabie saoudite qui démarraient la saison depuis 2022.


La McLaren-Mercedes MCL39 a assez nettement dominé les essais de pré-saison à Bahreïn et sera donc la référence de ce premier rendez-vous. Les pronostics convergent vers un duel pour la victoire entre les deux équipiers Lando Norris et Oscar Piastri, chacun ayant à cœur de prendre d'emblée l'avantage sur l'autre dans l'optique de la couronne mondiale. « Melbourne est un circuit spécial pour moi, car c'est ici que j'ai fait mes débuts avec McLaren en 2019, déclare Norris. Ce tracé nous a souvent réussi par le passé, et j'espère que nous avons conservé notre dynamique de 2024. Nous avons effectué des essais productifs, mais nous ne saurons où nous nous situons réellement qu'après les qualifications de samedi. » L'Anglais refuse d'endosser le statut de favori. Il a signalé à son team une certaine instabilité sur le train arrière de la MCL39, et refuse de prendre pour argent comptant les résultats de Sakhir: « Je sais qu'il y a beaucoup d'attentes. À Bahreïn, mon seul relais de simulation de course a convaincu tout le monde de ce net avantage. C'était une bonne simulation, mais dans des conditions idéales. Piastri a effectué la même chose le lendemain, mais c'était beaucoup plus lent, parce que les conditions étaient nettement moins favorables. Je suis donc assez surpris de voir autant de gens faire preuve d'une telle myopie et tirer autant de conclusions avant même le début de la saison. Pour moi, nous sommes sur le même plan que Ferrari, Mercedes et Red Bull. »


Oscar Piastri compte lui sur le chaleureux soutien de ses compatriotes, excités à l'idée qu'un de leurs compatriotes puisse devenir champion du monde de F1, quarante-cinq ans après Alan Jones. Né à Melbourne, il est acclamé par la foule de la capitale de l'État de Victoria, et son portait géant est brandi par de nombreux fans en tribune. « Descendre le Melbourne Walk et recevoir autant d'énergie positive est un moment qui me donne toujours des frissons, confie-t-il. Le soutien que je reçois ici est phénoménal, et il me semble encore irréel d'entendre tant de fans crier mon nom. Cela signifie énormément pour moi, alors un grand merci à tous ceux qui m'encourageront ce week-end. » Piastri peut entamer sereinement cette nouvelle saison puisqu'il vient de signer un nouveau contrat pluriannuel avec McLaren. Qui plus est, il a la satisfaction de bénéficier désormais du même salaire que son équipier Lando Norris: 23 millions d'euros par an (41 millions de dollars australiens), selon le Daily Mail. Ainsi, au-delà de l'aspect financier, McLaren signifie implicitement que ses deux pilotes sont placés sur un strict plan d'égalité. « C'est formidable de savoir que je fais partie de la vision à long terme de McLaren, commente Piastri. L'équipe a cru en moi lorsque nous avons signé en 2022, et le chemin que nous avons parcouru au cours des deux dernières saisons pour revenir au sommet de ce sport a été incroyable. »


N'en déplaise à Lando Norris, les autres écuries s'accordent pour donner à McLaren le rang de favorite. Ainsi, chez Red Bull, on ne pèche pas par optimisme. Max Verstappen a déjà annoncé qu'il ne viserait pas la victoire à Melbourne et ne préfère pas s'étendre sur sa nouvelle RB21. Toujours mesuré, Helmut Marko prédit même une bérézina: « Vous pouvez parler de catastrophe ! Après des analyses approfondies ces derniers jours, nous avons constaté que McLaren était largement devant nous. L'écart est bien plus grand que les deux à trois dixièmes que nous avions initialement envisagés. » Marko accuse par ailleurs McLaren d'avoir caché son jeu à Bahreïn au moyen d'une tactique subtile: « Ils ont joué intelligemment: meilleur premier secteur, meilleur deuxième secteur, puis ils rentraient aux stands. Nous avons analysé tout cela et l'écart réel est au minimum d'une demi-seconde au tour. S'ils n'ont pas encore tout montré, alors le Grand Prix d'Australie sera une formalité pour eux. Ils termineront premier et deuxième, sans contestation possible. »


Ferrari a pris le risque de concevoir une SF-25 largement inédite, destinée à menacer d'emblée les McLaren. Sans évoquer une possible victoire à Melbourne, le directeur technique Loïc Serra fait part de sa confiance après les essais de Bahreïn: « Malgré les conditions météorologiques plus fraîches que prévues, les essais ont été très utiles pour nous et nous avons réalisé tout le programme prévu. La voiture fonctionne de manière fiable, sans problème majeur. Il y a une bonne corrélation entre les données obtenues sur le circuit de Sakhir et ce que nous avions vu dans le simulateur. » Toutefois, plusieurs observateurs ont remarqué le comportement capricieux de la Ferrari, et même la réapparition du rebond à haute vitesse. Sa mise au point s'annonce donc assez délicate. Une autre question est aussi de savoir si Lewis Hamilton fera tout de suite jeu égal avec Charles Leclerc, ou s'il lui faudra un temps d'adaptation. À Sakhir, le septuple champion du monde a paru perturbé par le comportement de la Ferrari qui alternait trop vivement entre survirage et sous-virage.


Enfin, le quatrième « top team » Mercedes joue pour le moment profil bas. « Nous savons que Ferrari, Red Bull et McLaren auront l'avantage sur nous pour commencer », lance Toto Wolff qui prévoit cependant de rapides évolutions. En Australie, le manager autrichien est en fait surtout interrogé sur ses intentions concernant Max Verstappen qu'il a courtisé durant une bonne partie de l'année 2024. Mais, assez logiquement, Wolff fait remarquer qu'avec un Russell solidement établi et un Antonelli plein d'avenir, son équipe n'a plus guère de place pour le Néerlandais: « Nous devons nous concentrer sur notre propre line-up. Et puis, je ne vais pas flirter ailleurs si je suis dans une bonne relation ! »


Si Piastri est acclamé par le public australien, l'autre régional de l'étape est beaucoup moins à la fête. Jack Doohan se trouve en effet sur un siège éjectable depuis que Flavio Briatore a réussi à attirer Franco Colapinto chez Alpine. Le jeune Australien sait qu'il doit absolument briller sous peine d'être évincé au profit de l'Argentin. Or, une bonne partie de la presse l'enterre d'ores et déjà en se fondant sur la minceur de son palmarès et sa prestation anonyme l'an passé à Abou Dhabi pour ses débuts en Grand Prix. Il n'est guère plus soutenu dans le paddock. Helmut Marko, toujours bienveillant, le qualifie ainsi de « pilote de troisième zone » Pis, Doohan doit faire face sur les réseaux sociaux à une vague de commentaires haineux de la part de « Colapintistes » fanatiques qui lui reprochent d'occuper le baquet de leur idole !... Exécuté sans procès, le natif de Gold Coast tente de prendre les choses avec philosophie: « Je ne pense pas aux spéculations, parce que cela ne sert à rien. J'ai un contrat au moins pour cette année, voire plus. Donc, je ne m'inquiète pas, je dois juste être performant chaque fois que je suis dans la voiture. » Et quand on lui parle de Colapinto, Doohan répond avec malice qu'après tout celui-ci pourrait se faire griller la politesse par Paul Aron, Ryo Hirakawa ou Kush Maini, les autres réservistes d'Alpine. « Il y a quatre gars qui veulent ma peau, c'est fou ! » ironise-t-il.


Carlos Sainz a récemment été élu directeur du GPDA en replacement de Sebastian Vettel, retraité depuis maintenant plus de deux ans. L'Espagnol codirigera le syndicat des pilotes avec le président Alexander Wurz et les autres directeurs George Russell et Anastasia Fowle (spécialiste des questions juridiques). Ce quatuor souhaite reprendre des négociations avec la FIA au sujet de la répression des jurons et insultes lancée l'an passé le président Mohammed Ben Sulayem. Ce dossier a connu un énième développement lors des tests hivernaux de Bahreïn: pour une raison inconnue, Max Verstappen a adressé depuis le cockpit de sa RB21 un doigt d'honneur au stand Williams. Redoutant les foudres de la fédération, Red Bull a aussitôt expliqué qu'il s'agissait d'une simple « private joke ». Mais la plupart des pilotes estiment ne pas avoir à se justifier au moindre débordement verbal ou gestuel. Voilà pourquoi le GPDA aimerait débattre de cette question avec Ben Sulayem. À Melbourne, la fédération édicte un nouveau règlement en ce domaine. Les jurons sont désormais autorisés dans les cockpits, à condition de ne pas viser les officiels...


Valtteri Bottas, l'homme à la coupe mulet, a retrouvé Mercedes pour endosser le costume peu enviable de réserviste. Une position de repli pour le Finlandais qui garde ainsi le contact avec la F1, dans l'espérance d'être retenu par la nouvelle équipe Cadillac en 2026. Bottas affirme d'ailleurs que ses négociations avec le constructeur américain sont bien avancées. Pour le moment, il s'apprête à tester la McLaren MCL60 de 2023 en essais privés, et fait le show à l'Albert Park au volant d'une monoplace qui a plus marqué l'histoire par sa livrée baroque que par ses performances : la BAR 001 de 1999. Ce fut en effet avec ce bolide qu'a commencé l'histoire de l'écurie de Brackley, née BAR et connue aujourd'hui sous le nom de Mercedes.


Enfin, Alpine rend hommage ce week-end à Matthieu Guitou, un ingénieur de l'usine Renault de Viry-Châtillon, brutalement décédé le 5 février dernier à seulement 46 ans. Son nom figure sur les ailerons arrière des deux A525, et l'écurie publie un message sur les réseaux sociaux pour saluer la mémoire de ce technicien sympathique et dévoué qui travaillait pour Renault Sport depuis près de vingt-trois ans.


Essais et qualifications

Les premiers essais libres de la saison 2025 se tiennent sous une forte chaleur (25°C). Norris réalise le meilleur chrono de la première séance (1'17''252'''), et ce bien qu'il ne soit pas entièrement satisfait de l'équilibre de sa McLaren. Il devance l'étonnante Williams de Sainz et la Ferrari de Leclerc. Bearman fracasse sa Haas à la sortie du virage de Waite et devient le premier accidenté de la saison. Un peu plus tard, Leclerc se montre le plus rapide lors de la seconde session (1'16''439''') devant Piastri et Norris. Comme attendu, les Red Bull ne sont pas dans le coup. Verstappen pointe un grave déficit de grip. Samedi, Piastri réalise le meilleur chrono (1'15''921''') des derniers essais devant Russell et Verstappen. Bearman s'évanouit en tête-à-queue et Lawson reste bloqué au garage Red Bull suite à une panne de moteur.


L'après-midi, les McLaren-Mercedes dominent les qualifications. Norris signe la dixième pole position de sa carrière (1'15''096''') avec une courte avance sur Piastri (1'15'180'''). Les Papayes repoussent la concurrence à environ 4/10es. Verstappen est très heureux de sa troisième place au volant d'une Red Bull toujours rétive. Son nouvel équipier Lawson (18e) paie son manque de roulage. Russell (4e) est déçu du retard (une demi-seconde) que sa Mercedes concède aux McLaren. Première sortie décevante pour Antonelli (16e) qui abîme sa voiture dans une escapade dans l'herbe et ne franchit pas la Q1. Les Racing Bulls surprennent: Tsunoda décroche une exceptionnelle cinquième place et le néophyte Hadjar (11e) échoue aux portes de la Q3. Les Williams sont aussi en bonne forme, et Albon (6e) précède Sainz (10e) qui a commis quelques petites erreurs.


Ferrari déçoit en revanche beaucoup: des réglages inadéquats font surchauffer les gommes. Leclerc (7e) devance Hamilton (8e) de deux dixièmes. Le Britannique s'est distingué par un tête-à-queue en Q2. Gasly (9e) est heureux de placer son Alpine-Renault en Q3. Son collègue Doohan (14e) ne se fait remarquer ni en bien ni en mal. Les Aston Martin d'Alonso (12e) et Stroll (13e) sont en retrait. L'Espagnol aurait pu toutefois faire mieux sans des dégâts sur son fond plat. Les Sauber sont plus rapides que prévu, et le jeune Bortoleto (15e) s'illustre en atteignant la Q2, tandis que Hülkenberg (17e) regrette un manque d'équilibre. Les Haas-Ferrari ferment la marche, à plus d'une demi-seconde des Sauber. Ocon (19e) déplore un manque d'appui dans les courbes rapides et Bearman (20e) ne roule pas une fois de plus en raison d'un problème mécanique.


Le Grand Prix

La météo change du tout au tout entre samedi et dimanche. La pluie s'invite sur Melbourne. Le mercure s'effondre à 15°C et la température en piste n'excède pas les 20°C, contre 45°C la veille ! Une averse tombe sur l'Albert Park environ une heure avant le départ. La piste est donc humide et les pilotes vont s'élancer en pneus intermédiaires, l'occasion pour eux de tester un nouveau composé conçu par Pirelli. Lawson et Bearman partent depuis les stands après que leurs bolides ont été retouchés sous parc fermé.


Tour de formation: Hadjar accélère trop brutalement à la sortie du premier tournant, glisse, part en tête-à-queue et heurte le muret par l'arrière. C'est déjà fini pour le malheureux Francilien. La procédure de départ est annulée pour permettre aux commissaires d'évacuer sa Racing Bulls. La course est amputée d'un tour. Les bolides reprennent place sur la grille et leurs mécaniciens interviennent. Le départ sera donné à 15h15. Pendant ce temps-là, le pauvre Isack Hadjar, désemparé, revient piteusement aux stands, mais il est chaudement consolé par Anthony Hamilton.


Après un second tour de formation, le départ est donné sur une piste encore passablement humide.


Départ: Norris et Piastri s'élancent convenablement. Verstappen tente en vain de se faufiler par la gauche. Mais à la sortie du premier enchaînement, le Hollandais contourne magistralement un Piastri hésitant et conquiert la deuxième place.


1er tour: Doohan glisse sur une ligne blanche en sortant de la courbe Lauda. Il perd le train arrière de son Alpine et se fracasse contre le mur. En fin de parcours, Sainz part en aquaplanage à la sortie de la dernière courbe, pirouette et finit lui aussi contre les glissières.


2e: La voiture de sécurité apparaît pour évacuer les deux bolides accidentés, notamment celui de Doohan, plantée en pleine piste. Norris devance Verstappen, Piastri, Russell, Leclerc, Tsunoda, Albon, Hamilton, Gasly et Alonso.


4e: Deux dépanneuses sont sur le circuit pour retirer l'Alpine de Doohan et la Williams de Sainz. Les trajectoires commencent à s'assécher.


5e: Ocon et Lawson passent aux stands pour remettre des pneus intermédiaires. Visiblement, leurs équipes misent sur une course entièrement sur le mouillé.


7e: Les deux voitures accidentées ont été retirées. La Safety Car s'efface à l'issue de cette boucle.


8e: Le drapeau vert est brandi. Norris ne parvient pas à décramponner Verstappen et Piastri. Les trois hommes se tiennent en une seconde et demie.


9e: Verstappen évolue sur les talons de Norris. Trois dixièmes seulement les séparent, mais le DRS n'est pas encore activé.


10e: Norris accélère et prend une seconde d'avance sur Verstappen. Piastri est au contact du Hollandais. Russell, quatrième, est pour sa part semé.


12e: L'usage du DRS est autorisé. Les pilotes commencent à emprunter des trajectoires originales pour sauvegarder leurs pneus intermédiaires.


13e: Norris devance Verstappen (1.2s.), Piastri (1.6s.), Russell (7s.), Leclerc (9.8s.), Tsunoda (12s.), Albon (13.7s.), Hamilton (14.5s.), Gasly (17s.), Alonso (18.5s.), Stroll (20.5s.) et Hülkenberg (21.5s.).


14e: Le jeune Antonelli prend la douzième place à Hülkenberg.


16e: Norris compte une seconde et demie d'avance sur Verstappen, talonné par Piastri. Antonelli exécute un tête-à-queue au virage n°4. Il parvient à repartir aussitôt, mais derrière Hülkenberg.


17e: Pressé par Piastri, Verstappen retarde son freinage au virage Ascari et bloque ses roues. Le Néerlandais part au large, évite la sortie de route, mais Piastri profite de cette erreur pour le doubler.


18e: On signale quelques gouttes de pluie. Hamilton menace Albon et Alonso est sur les talons de Gasly. En queue de peloton, Lawson double hardiment Ocon au freinage de Waite.


20e: Verstappen est en difficulté avec ses gommes et cède environ une seconde par tour aux McLaren. Il est déjà relégué à sept secondes de Norris.


22e: Deux secondes séparent Norris de Piastri. Antonelli prend la onzième place à Stroll.


24e: Leclerc déplore une fuite d'eau dans son cockpit, mais cela ne représente qu'une gêne mineure. Hamilton attaque Albon au virage Ascari, sans succès.


25e: Norris devance Piastri d'une demi-seconde. Verstappen est repoussé à quinze secondes du leader. Russell roule à plus de vingt secondes et n'est pas menacé par Leclerc.


27e: Piastri se rapproche de Norris. L'intervalle tombe sous la seconde.


28e: Norris est premier devant Piastri (0.7s.), Verstappen (16s.), Russell (24.2s.), Leclerc (30.3s.), Tsunoda (43s.), Albon (45.6s.), Hamilton (46.2s.), Gasly (49.8s.), Alonso (52.6s.), Antonelli (53.4s.) et Stroll (1m.).


30e: Les McLaren prennent un tour aux Haas d'Ocon et Bearman. Sept dixièmes les séparent.


31e: McLaren demande à Piastri de ne pas porter d'attaque pour le moment sur Norris. L'Australien obéira-t-il ?


32e: Piastri met deux roues dans la poussière au virage de la Marina et perd deux secondes dans cette mésaventure.


33e: Norris précède Piastri (3s.), Verstappen (18s.), Russell (31s.), Leclerc (37s.), Tsunoda (53s.), Albon (54s.), Hamilton (55s.), Gasly (57s.), Alonso (58s.), Antonelli (1m.) et Stroll (1m. 11s.).


34e: Alonso part soudain en tête-à-queue au virage de la Marina et percute les glissières par l'arrière-droit. La voiture de sécurité intervient. Aussitôt, Tsunoda, Albon, Hamilton, Gasly, Antonelli et Stroll entrent aux stands pour mettre des pneus slicks. Ils sont ensuite imités par Hülkenberg, Bortoleto et Lawson.


35e: La Safety Car est sur le circuit. Norris et Piastri se succèdent au stand McLaren et chaussent les gommes dures. Verstappen, Russell et Leclerc s'arrêtent aussi pour prendre des slicks. Toutefois Verstappen choisit les pneus médiums. Seules les Haas d'Ocon et Bearman restent dehors avec leurs pneus intermédiaires, car une nouvelle averse est prévue.


37e: Une dépanneuse retire l'Aston Martin d'Alonso. Le ciel est toujours chargé et la pluie est attendue. Norris devance Piastri, Verstappen, Russell, Leclerc, Tsunoda, Albon, Hamilton, Gasly, Antonelli, Stroll, Hülkenberg, Bortoleto, Lawson, Ocon et Bearman.


40e: La voiture de sécurité est toujours en piste car les commissaires balayent des débris. Les retardataires Bortoleto, Ocon, Bearman et Lawson sont autorisés à se dédoubler.


41e: La trajectoire est désormais sèche, et finalement les Haas troquent leurs intermédiaires très usés contre des pneus slicks. Mais les météorologues annoncent une averse dans les cinq minutes... La Safety Car rentre aux stands à l'issue de ce tour.


42e: La compétition reprend. Norris prend une seconde d'avance sur Piastri. Bortoleto écope de 5 secondes de pénalité pour avoir été libéré par son stand de façon dangereuse.


43e: Le DRS est activé. Tsunoda en profite pour surprendre Leclerc. En fin de boucle, Norris signe le meilleur tour de la course (1'22''167'''). Il précède Piastri (2.1s.), Verstappen (3.4s.), Russell (6s.), Tsunoda (7s.), Leclerc (7.4s.), Albon (8s.), Hamilton (8.8s.), Gasly (10.4s.) et Antonelli (10.7s.).


44e: La pluie tombe soudain très drue sur l'Albert Park. Les McLaren se laissent surprendre à la sortie de la courbe Stewart: Norris et Piastri glissent et dérapent dans le gravier ! Si l'Anglais parvient à rejoindre le bitume sans trop de peine, l'Australien repart au niveau du virage n°13, sous le nez de Verstappen. Sans adhérence, il part en tête-à-queue et s'évanouit dans le gazon. Norris entre aux stands et Verstappen reste dehors et s'empare du commandement. Aux trousses de Tsunoda, Leclerc exécute un tête-à-queue au virage n°11 et perd quelques places.


45e: Verstappen reste en piste avec ses slicks, bien que la piste soit devenue très humide. Norris met des pneus intermédiaires. Russell, Albon, Antonelli, Stroll, Hülkenberg, Bortoleto et Bearman basculent aussi sur les pneus rainurés, tout comme Piastri qui est péniblement sorti du gazon pour atteindre les stands. Tsunoda sort dans la pelouse après le virage Stewart et cède ainsi la deuxième place à Hamilton.


46e: Verstappen se décide à rentrer chausser les pneus intermédiaires en fin de tour. En revanche, Ferrari laisse Hamilton et Leclerc dehors avec leurs slicks. Norris double deux autres pilotes en pneus lisses : Tsunoda à la dérive et Lawson qui exécute une pirouette.


47e: Verstappen chausse les pneus mixtes et ressort derrière Tsunoda. Gasly fait de même. Les Ferrari d'Hamilton et Leclerc sont en tête, mais chaussées de slicks, elles sont des proies faciles pour Norris qui s'en débarrasse sans peine et retrouve le commandement. Lawson glisse au second tournant et heurte le mur avec sa roue avant-gauche. Au même instant, Bortoleto part en embardée entre les virages n°12 et 13, frotte le mur extérieur et échoue dans l'herbe avec un train avant ouvert. La Safety Car intervient pour la troisième fois.


48e: Alors que l'averse cesse, Hamilton et Leclerc regagnent le stand Ferrari pour chausser les pneus intermédiaires et ressortent respectivement 9e et 10e. Tsunoda stoppe également et repart 11e. Ocon est le dernier pilote à mettre les pneus sculptés.


50e: La piste est presque dégagée. Bearman est autorisé à récupérer son tour de retard.


51e: La voiture de sécurité va disparaître à l'issue de ce tour, alors que le soleil point à l'horizon.


52e: La course reprend. Norris gagne une seconde de marge sur Verstappen. Leclerc prend l'ascendant sur Hamilton.


53e: Antonelli presse Albon pour la quatrième place. Leclerc est aux trousses de Gasly qui rencontre de gros problèmes de freins à l'avant. Piastri déborde Tsunoda.


54e: Le DRS est activé. Gasly met deux roues dans la poussière à la sortie du premier freinage. Leclerc le double, ainsi que Hamilton dans la foulée. Piastri revient lui aussi sur le Normand, mais celui-ci lui résiste.


55e: Norris commet un petit travers au virage n°6, ce qui permet à Verstappen de revenir à seulement sept dixièmes. Piastri efface Gasly au virage n°3.


56e: Verstappen est dans les roues de Norris. Russell évolue à cinq secondes de ce duo. Antonelli déborde Albon pour la quatrième place, mais il est dans le même temps pénalisé de 5 secondes pour avoir quitté les stands de façon dangereuse devant Hülkenberg.


57e et dernier tour: Verstappen reste jusqu'au bout dans le sillage de Norris, sans pouvoir l'attaquer. Piastri prend la 9e place à Hamilton.


Lando Norris remporte le GP d'Australie avec neuf dixièmes d'avance sur Verstappen. Russell complète le podium. Antonelli finit son premier Grand Prix à une très belle quatrième place. Albon (5e) apporte 10 points à Williams. Stroll finit 6e et marque ses premiers points depuis neuf mois. Hülkenberg (7e) donne à Sauber son meilleur résultat depuis deux ans. Leclerc est seulement 8e, devant Piastri et Hamilton. Gasly, Tsunoda, Ocon et Bearman coupent aussi la ligne d'arrivée.


Antonelli est dans un premier temps relégué au cinquième rang en raison de sa pénalité, mais cette dernière est finalement annulée après que Mercedes a démontré aux commissaires, vidéo à l'appui, que l'Italien avait quitté les stands sans fioritures.


Après la course

Lando Norris est parvenu à transformer sa pole position en victoire et lance idéalement la saison de McLaren. Mais ce fut plus dur que prévu. Alors que la MCL39 survolait la concurrence, les Papayes ont failli tout perdre avec la seconde averse qui a envoyé leurs deux pilotes sur le sable. Norris s'en est mieux sorti que Piastri, et a eu la prescience de basculer immédiatement sur les gommes intermédiaires, ce qui lui a permis de retrouver très vite le commandement et de l'emporter, malgré un plancher endommagé qui l'a placé dans le viseur de Max Verstappen. « Ce fut une course stressante, confirme l'Anglais. J'ai dû contenir Piastri et Verstappen derrière moi, donc je n'ai pas eu le temps de me détendre. Je n'ai pas fait beaucoup d'erreurs, mais c'était une course compliquée et je dois dire merci à McLaren qui m'a donné une voiture incroyable. Du reste, nous avons été parfaits sur la stratégie. Cela change de nos erreurs de l'an dernier ! La fin de l'épreuve fut pénible, car j'avais quelques dégâts sur le fond plat. Mais j'ai tenu bon face à Max. » Avec 25 points dans la besace, Lando Norris est le premier leader du championnat des pilotes et réaffirme ses ambitions de coiffer la couronne mondiale: « Mon week-end a été incroyable, des premiers essais jusqu'à la course. Ce n'est pas simple de faire un week-end comme ça, surtout avec Max et Oscar derrière soi. Mais je sais ce dont je suis capable. Cependant ce n'est que la première course, la saison sera longue, et je garde la tête baissée. »


De l'autre côté du stand McLaren, Oscar Piastri essuie un échec à domicile. Le jeune Aussie n'est pas parvenu à doubler son équipier Norris, puis s'est évanoui en tête-à-queue sous la pluie. Il peut toutefois s'estimer heureux d'avoir pu recoller au peloton grâce à la troisième neutralisation. Cela lui a permis de sauver deux maigres points. « Je suis évidemment très déçu, lâche-t-il. J'ai été incroyablement fort à chaque tour, sauf un. Je me suis mis dans une situation très difficile. J'ai mis une minute pour enclencher la marche arrière dans le gazon humide. C'est dur, car stratégiquement nous avions pris les bonnes décisions. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. » En revanche, Piastri est mécontent d'avoir reçu l'ordre de rester derrière son équipier alors qu'il menaçait sérieusement celui-ci, aux environs du 30e tour. Une consigne qui contredit les nouvelles « Papaye Rules » édictées par Zak Brown et Andrea Stella, autorisant les deux pilotes à se battre s'ils ne sont pas en rivalité avec d'autres concurrents. Brown justifie cette décision en affirmant qu'il aurait été dangereux de lancer une bataille intestine alors que la piste était encore piégeuse hors trajectoire, d'autant que les deux hommes s'approchaient de retardataires. Cela peut s'admettre. « Je comprends que c'était une forme de pause, mais après cela je n'ai jamais pu recoller à Lando. Donc il va falloir que l'on clarifie ce point », énonce Piastri.


Max Verstappen prédisait un très mauvais premier week-end pour Red Bull. Au final, il termine deuxième, à moins d'une seconde du vainqueur ! Le Hollandais a encore une fois tiré le meilleur parti de sa machine et des circonstances. « C'était une course difficile, amusante vers la fin, dit-il. Lando a fait une erreur à l'entrée du virage n°6, c'est là que je suis revenu et j'ai eu le DRS. J'ai pu attaquer et lutter pour la victoire, et suis heureux de terminer deuxième. C'est un bon début pour nous ! » Verstappen a néanmoins failli perdre gros en s'attardant en slicks sous la pluie: « Il a commencé à pleuvoir un peu, j'ai dit que j'avais besoin de rentrer, mais je suis resté en piste. Puis la météo a continué à empirer et j'ai dû rentrer. Mais même si j'étais rentré un tour plus tôt, j'aurais fini deuxième. Cela valait le coup de tenter. C'était alors du sport de rouler en slicks ! » Au final, il est difficile de situer la Red Bull RB21. Son rythme de course était nettement inférieur à celui des McLaren, mais équivalent à celui des Ferrari et des Mercedes. En tout cas, celui de la n°1... Car le pauvre Liam Lawson, pour sa première sortie, a livré une prestation digne de Sergio Pérez. A lui de se ressaisir vite. Très vite...


En plaçant ses deux bolides aux troisième et quatrième rangs, Mercedes occupe ce dimanche soir la première place du championnat des constructeurs, ex-æquo avec McLaren. Cependant, les nouvelles W16 furent très loin de pouvoir rivaliser avec les voitures orange, et même avec la Red Bull de Max Verstappen. George Russell (3e) est même dépité par la supériorité des MCL39: « McLaren a une telle avance qu'ils peuvent arrêter maintenant leur développement pour se concentrer sur 2026 ! Ils gèrent très bien leurs pneus et font la différence dans les virages lents. Mais cela peut être une saison disputée derrière eux. Entre nous, Red Bull et Ferrari. » De son côté, le néophyte Andrea Kimi Antonelli est ravi d'achever son premier Grand Prix à une excellente quatrième place, qui plus est après sa mauvaise qualification de la veille. Le jeune Italien a certes commis un tête-à-queue, mais il fut impeccable sur le mouillé, une performance qui doit être saluée. « Ce fut très animé, commente-t-il. J'ai eu toutes les conditions possibles pour ma première course. J'ai fait quelques erreurs mais je suis très heureux. J'étais content de ma progression en essais libres. Les qualifications ont été décevantes car je pense que j'aurais pu faire mieux, mais c'était une bonne expérience. Et ce fut aussi instructif ce dimanche de voir comment cela se passait à l'arrière et la manière dont je pouvais remonter. J'ai beaucoup appris et je ne peux pas me plaindre de ce résultat. » Toto Wolff salue aussi son petit protégé: « Antonelli a montré un grand sang froid aujourd'hui, alors qu'il était très facile de finir dans le mur. Il démontre qu'il a un bel avenir devant lui s'il continue ainsi. »


Ferrari commence mal sa saison. Dépassée en course, la Scuderia a tenté un pari risqué en laissant en piste Charles Leclerc et Lewis Hamilton lors de l'averse, dans l'espoir que celle-ci cesse aussitôt. Peine perdue: la piste était trop glissante, et les Rouges quittent Melbourne avec un maigre butin de 5 points. « Notre rythme est pourtant bien meilleur que ce que nous avons montré en qualifications, assure Frédéric Vasseur. Puis, en course, on s'est trompé dans la stratégie. On pensait que la pluie cesserait beaucoup plus vite. De plus les premier et deuxième secteurs étaient presque secs, seul le troisième était vraiment humide. Mais il aurait fallu s'arrêter un tout petit peu plus tôt, comme Verstappen. » Charles Leclerc (8e) s'autoflagelle pour son tête-à-queue: « Cela m'a coûté quatre places, je m'en veux beaucoup », soupire-t-il. Quant à Lewis Hamilton, seulement 10e pour son premier Grand Prix avec Ferrari, il a eu quelques échanges tendus avec son nouvel ingénieur Riccardo Adami, mais il les place sur le compte d'un « manque de compréhension ». « Il faut tout simplement que nous apprenions à mieux nous connaître », conclut le Britannique qui ne veut surtout pas faire de vagues.


Pour ce qui concerne la deuxième moitié du peloton, Williams semble bénéficier d'un léger ascendant, concrétisé par la superbe cinquième d'Alexander Albon. Racing Bulls est aussi l'une des bonnes surprises de ce premier rendez-vous, mais l'équipe italienne n'amasse aucun point: Yuki Tsunoda a chaussé les pneus mixtes trop tard et Isack Hadjar a disparu dès le tour de formation. Une bourde qui lui sera pardonnée, même si le Dr. Marko conseille à son jeune pilote d'éviter de sangloter devant les caméras du monde entier... Alpine a aussi bien figuré, mais Pierre Gasly manque les points à cause d'un souci de freins. Jack Doohan a fait exactement ce qu'il ne fallait pas faire: se crasher dans le premier tour. Un ton en dessous, Aston Martin et Stake-Sauber marquent de gros points grâce à Lance Stroll et Nico Hülkenberg qui ont su rester en piste et stopper au bon moment. Enfin, Haas a sombré corps et biens et s'affirme déjà comme la possible future lanterne rouge de cette saison 2025...



Sources :

- Nextgen-auto.com.com

Tony