Fernando ALONSO
 F.ALONSO
Aston Martin Mercedes
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Esteban OCON
 E.OCON
Alpine Renault

1085o Gran Premio

LXXX Grand Prix Automobile de Monaco
Molto variabile
Monaco
domenica 28 maggio 2023
78 giri x 3.337 km - 260.286 km
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F1
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Annulation du Grand Prix d'Émilie-Romagne

 

L'alliance Aston Martin - Honda

 

Avenir du GP de Monaco: Liberty Media dicte sa loi à l'ACM

En 2022, le président de l'Automobile Club de Monaco Michel Boeri avait rempilé pour un ultime mandat afin de pouvoir négocier le nouveau contrat du Grand Prix avec Liberty Media. Fort de son incroyable expérience, l'avocat octogénaire pensait sans doute pouvoir sauver les derniers privilèges historiques que possédait cette épreuve. Il n'en a rien été. Si le GP de Monaco a obtenu un sursis jusqu'en 2025, ce fut au prix d'une capitulation en rase campagne. Se targuant d'avoir jadis croisé le fer avec Jean-Marie Balestre et Bernie Ecclestone, Boeri repoussa d'abord les exigences de ses interlocuteurs Greg Maffei et Stefano Domenicali. Face à ce refus, les patrons de Liberty Media menacèrent de supprimer tout simplement le GP de Monaco. Boeri croyait à un bluff, mais tel n'était pas l'avis du prince Albert II. Le Palais prit alors les choses en main, et ses émissaires parvinrent à sauver l'épreuve au prix d'un contrat léonin. Ainsi, à compter de 2023, la F1 prend en charge le sponsoring et surtout les droits de réalisation de la course, jusqu'alors dévolus à la chaîne nationale TMC. Les Monégasques désignent certes toujours un réalisateur délégué, mais ce n'est qu'une piètre consolation. Par ailleurs, l'ACM s'engage à accroître les capacités d'accueil, les 70 000 spectateurs dominicaux ne pouvant rivaliser avec les centaines de milliers de personnes drainées par les nouvelles épreuves nord-américaines. Les places pour les VIP seront en outre étendues, et pour cela une nouvelle structure pourrait être bâtie en 2024 à l'entrée des stands.

 

Bref, les Américains ont gagné leur bras de fer, et Michel Boeri se lamente dans la presse sur le caractère « impitoyable » des nouveaux dirigeants de la F1. A mots (très) couverts, il accuse le Palais d'avoir signé le nouveau contrat la corde au cou, tels les bourgeois de Calais. De son côté, le prince Albert précise que Monaco a en fait signé un contrat de cinq ans avec la Formule 1, mais que ce dernier fera l'objet d'une « réévaluation » en 2025. Liberty Media décidera alors ou non de poursuivre l'aventure. Le souverain tempère en outre les propos alarmistes de Boeri. Il affirme que la confiance règne entre les deux parties et que les points litigieux ont été éclaircis avec Maffei et Domenicali. Parmi ceux-ci, figurait sans doute l'avenir de l'Automobile Club. A 84 ans, Boeri est un homme du passé et les patrons de la Formule 1 réclament des interlocuteurs plus compréhensifs. Là encore, Albert II paraît accéder à leur demande, puisqu'il ouvre la voie à un départ du patriarche des dirigeants sportifs. « Je ne blâme pas Michel Boeri d'avoir peiné à s'adapter à la nouvelle situation, mais il vaudrait peut-être mieux maintenant que quelqu'un d'autre négocie au nom de l'ACM », lâche le prince. Pas de doute, une page s'est tournée sur le Rocher.

 

Dans le même temps, plusieurs acteurs de la Formule 1 débattent de la possibilité d'améliorer le spectacle souvent terne du Grand Prix de Monaco, notamment en aménageant le circuit, une hypothèse jusqu'ici considérée comme peu plausible. Certains team managers encourageant pourtant cette tendance, tel Christian Horner: « C'est un événement unique, mais si quelqu'un proposait cette piste aujourd'hui, il n'y aurait aucune chance qu'elle soit agréée. Nous courrons ici parce que c'est Monaco, à cause de l'histoire, de l'héritage, du glamour. Et c'est toujours excitant de venir dans ce lieu. Il y a eu beaucoup de progrès ici en 10-20 ans, notamment au niveau des stands. Mais aujourd'hui les voitures sont si larges que la perspective d'un dépassement est pratiquement nulle dans des conditions normales. Vous savez, rien ne reste immobile pour toujours, tout doit évoluer. Ce serait formidable d'introduire ici de véritables opportunités de dépassement. » Günther Steiner est plus critique: « Je pense que les temps ont changé. Jadis, Monaco était un circuit exceptionnel, le seul à se dérouler en centre-ville. Aujourd'hui, nous avons plusieurs circuits urbains et certains sont très bons. Il y a Vegas qui arrive. Nous avons Singapour en nocturne. Donc, Monaco doit proposer des choses pour que nous voulions revenir ici, car il y a beaucoup d'alternatives. » Horner et Steiner ont peut-être raison, mais Monaco demeure un circuit unique parce que des monstres à quatre roues y frôlent littéralement des murs à 250 km/h. Peu de pistes sont capables de secréter autant d'adrénaline et la pole conquise ce samedi par Max Verstappen le démontrera amplement.

 

Un chassé-croisé Hamilton - Leclerc ?

Alors que certaines rumeurs signalent que Charles Leclerc pourrait quitter Ferrari pour Mercedes en 2024 et 2025, d'autres bruits suggèrent que Lewis Hamilton effectuerait le chemin inverse. A 38 ans, le septuple champion du monde, déçu des performances de Mercedes ces deux dernières saisons, de plus en plus éclipsé par le jeune George Russell, envisagerait de relever un dernier défi, et non des moindres: décrocher sa huitième couronne avec Ferrari. Fin mai, le Daily Mail indique que John Elkann, le PDG de Fiat-Chrysler, lui aurait offert un contrat mirobolant de 46 millions d'euros par an ! En échange, Ferrari serait prête à libérer Leclerc pour que celui-ci remplace Hamilton chez Mercedes. Ainsi, Leclerc cohabiterait en gris avec George Russel en 2024 tandis que Hamilton enfilerait su le tard la mythique combinaison rouge...l

 

Ceci est bien sûr alléchant, mais déjà en 2019 la presse avait rapporté l'existence de pourparlers entre Elkann et Hamilton qui n'avaient débouché sur rien. D'autre part, les journaux italiens, fort peu hamiltoniens, ne croient guère à cette rumeur et y voient un biais de Ferrari afin de mettre la pression sur Leclerc. En tout cas, à Monaco, tout le monde dément, comme de juste. Hamilton précise même être « très proche » de renouveler son contrat avec Mercedes qui prendra fin cette année. Toto Wolff dénonce des rumeurs « déstabilisantes » lancées par « quelqu'un » dans les médias. Serait-ce un complot ? George Russell affiche quant à lui une telle assurance qu'il affirme ne pas se sentir concerné par cette question: « Lewis peut rester ou s'en aller, je m'en fous ! Je suis capable de battre n'importe qui ! » Le jeune Anglais ne se serait certainement pas exprimé ainsi voici un an... Enfin, du côté de Ferrari, Charles Leclerc préfère rire de ces allégations: « Si quelque chose se tramait, Fred [Vasseur] m'aurait mis au courant ! »

 

Présentation de l'épreuve

Suite à à l'annulation du Grand Prix d'Émilie-Romagne, la saison européenne commence par le Grand Prix de Monaco. Les paddocks de Formules 1 et 2 ont pu quitter assez vite l'autodrome à demi-inondé d'Imola pour prendre la route de la Principauté. Les pilotes découvrent un bitume refait pour moitié. Les travaux de réfection ont évidemment eu lieu de nuit, pour ne pas gêner la circulation dans Monte-Carlo. Les portions refaites sont le boulevard Albert Ier (où se donne le départ), le Tunnel Louis-II et la Darse Sud.

 

Charles Leclerc va-t-il enfin briser la « malédiction » qui le poursuit à domicile ? En quatre participations au Grand Prix de Monaco, « Carlito » a abandonné trois fois (2018, 2019, 2021). L'an passé, alors qu'il était parti en pole position et avait toutes les cartes en main pour triompher, une stratégie inepte de Ferrari l'a fait reculer en quatrième position. Cette année, Leclerc ne dispose pas d'une voiture capable de le conduire à la victoire. Mais il vise tout de même la pole. Et puis, comme il est très difficile de dépasser dans les rues de la Principauté... pourquoi ne contiendrait-il pas ensuite les Red Bull pendant 78 tours ? Leclerc est cependant réaliste: « Nous sommes beaucoup moins compétitifs que l'an dernier. Je vais tout donner, soyez-en certain ! Mais je crois que les Red Bull sont beaucoup plus fortes sur toutes les pistes cette saison et elles seront sûrement devant dimanche... »

 

Chez Red Bull, Max Verstappen a sans doute encore en tête son échec de l'an passé face à Sergio Pérez. Une histoire ténébreuse, connue par quelques confidences lâchées à mots couverts par l'irascible Néerlandais fin 2022... Ce dernier estime que son coéquipier s'est volontairement crashé ici il y a un an, à la fin des qualifications, pour assurer sa troisième place sur la grille. Le lendemain, après les bourdes de Ferrari, ce léger avantage avait permis à Pérez de grimper sur la plus haute marche du podium... Bien qu'il n'évoque plus cet incident, Verstappen estime que son équipier l'a floué voici un an, et compte bien prendre une éclatante revanche...

 

McLaren pare sa MCL60 d'une livrée spéciale « triple couronne » destinée à commémorer les premiers succès de la marque à Indianapolis, Monaco et Le Mans. D'où un train arrière orange (victoire de Johnny Rutherford à l'Indy 500 1974), un cockpit blanc (victoire d'Alain Prost à Monte-Carlo en 1984) et un museau noir (victoire de la F1 GTR de Yannick Dalmas, Masanori Sekiya et JJ Lehto dans la Sarthe en 1995). L'ensemble n'est pas très beau, mais sera conservé pour le GP d'Espagne. D'autre part, comme chaque année, Charles Leclerc affiche un casque spécial pour sa course nationale et cette fois adopte le design de son défunt père Hervé tout en conservant ses propres couleurs (le rouge et le blanc). Son frère Arthur, qui court en F2 pour le compte de l'écurie DAMS, prend la même initiative.

 

Le stade Louis-II de Monaco accueille le traditionnel match de football caritatif organisé en marge du Grand Prix, cette fois en faveur de l'association Star Team For The Children, fondée et présidée par le prince Albert II. L'équipe des pilotes de F1 affronte une sélection de vedettes sportives parmi lesquelles on recense beaucoup de footballers, mais aussi le champion de tennis Novak Djokovic. Côté pilotes, on croise sur le terrain Fernando Alonso, Pierre Gasly, Charles Leclerc, Carlos Sainz et le champion en titre de Moto GP Francesco Bagnaia.

 

Mercedes lance ici la version « B » de sa W14. La principale caractéristique de ce nouveau modèle est la disparition du concept « zéro ponton ». Néanmoins, en raison du plafond budgétaire et de contraintes techniques, les techniciens de Brackley n'ont pas pu revoir l'ensemble de fond en comble. Il s'agit donc davantage d'une adaptation qu'une réelle évolution. Ainsi, comme le notent Matt Somerfield et Giorgio Piola, une des caractéristiques majeures du concept « zéro ponton » a été conservé, à savoir le carénage de la structure d'impact latérale qui reste à l'avant du ponton car il était impossible de le repousser sous peine de devoir homologuer un nouveau châssis. Pour le reste, les pontons arborent désormais une forme de « toboggan » qui rappelle l'Alpine ou la McLaren. Cette « rampe » est chargée de faire barrage à l'air longeant le bas des flancs. La W14B comprend aussi des changements majeurs au niveau de suspensions. Le point d'ancrage du bras principal du triangle supérieur est très rehaussé, ce qui facilitera l'adoption de certains réglages tout en améliorant l'aérodynamisme. Enfin, le plancher, qui crée l'essentiel de l'appui, ressemble désormais à celui de la Red Bull, comme l'a dévoilé l'inopportun grutage de la voiture de Hamilton samedi matin...

 

D'autre part, le règlement comprend désormais une vitesse maximale (ou « temps delta ») autorisée pour les zones à doubles drapeaux jaunes, principalement en cas de voiture de sécurité réelle ou virtuelle. L'allure à respecter sera communiquée en temps réel aux pilotes via leur tableau de bord. Ce nouveau palier de ralentissement vise bien entendu à modérer davantage les bolides lorsqu'ils parviennent à une portion dangereuse, notamment sur piste humide.

 

Essais et qualifications: pole exceptionnelle de Verstappen

Vendredi, en début d'après-midi, sous un beau soleil, Sainz réalise en pneus médiums le meilleur temps (1'13''372''') des premiers essais libres. L'Espagnol devance Alonso et Hamilton. Albon provoque un drapeau rouge en heurtant les glissières à Sainte-Dévote. Un peu plus tard, les pilotes chaussent les pneus tendres pour la seconde séance et Verstappen prend le pouvoir (1'12'462''') devant les Ferrari de Leclerc et de Sainz. Ce dernier brise sa suspension lors d'une touchette à la Piscine. Enfin, samedi à la mi-journée, Verstappen est encore le plus rapide (1'12''776''') de la dernière session libre. Hamilton heurte le mur à Mirabeau et sa Mercedes est évacuée par une grue. Toto Wolff regrette que par cette occasion chacun ait pu observer le plancher de la W14B...

 

L'après-midi, la séance de qualifications est particulièrement haletante. Dans les derniers instants, Leclerc puis Alonso semblent détenir la pole position. Mais un Verstappen impérial les coiffe sur le poteau (1'11''365'''). Le Hollandais réalise un vrai exploit: en retard de 2/10es à l'issue du second secteur, il lèche le rail à deux reprises dans les derniers mètres mais arrache cette splendide pole position. Sur l'autre Red Bull, Pérez commet l'irréparable en Q1: il perd le train arrière de sa RB19 et heurte rudement le rail par l'arrière-gauche, occasionnant un drapeau rouge. Le Mexicain partira bon dernier. Alonso (2e), très content de son Aston Martin, manque la pole position pour seulement un dixième. Stroll (14e) est revanche éliminé dès la Q2: ne parvenant pas à exploiter ses pneus, il commet de gros travers. Leclerc réalise le troisième temps avec sa Ferrari, mais il recule de trois rangs, en sixième position: mal informé par son équipe sur la situation en piste, il a gêné Norris sous le tunnel. Son équipier Sainz (4e) prétend être tombé sur du trafic. Ocon, quatrième temps, obtient une très belle troisième place au volant d'une Alpine-Renault revigorée, et ce en dépit d'une touchette. Gasly (7e) estime pour sa part que son équipe a accompli « un grand pas en avant ».

 

Hamilton (5e) parvient à dompter une Mercedes rétive et se dit optimiste pour la course. Russell (8e) surconduit pour s'approcher des premières lignes, au prix de quelques erreurs. Les McLaren sont toujours aussi peu maniables. Norris (10e) passe en Q3, mais après avoir frotté le mur au Bureau de Tabac. Piastri (11e) est éliminé en deuxième manche pour 18 millièmes. Tsunoda (9e) s'illustre en plaçant son AlphaTauri en Q3. Son équipier de Vries (12e) signe cette fois une performance honorable. Albon (13e) réalise une bonne performance au volant d'une Williams réparée après le crash de la veille. Sargeant (16e) rate la Q2 seulement 50 millièmes. Rapides aux essais, les Alfa Romeo s'effondrent en qualifications. Bottas (15e) dit avoir buté sur du trafic et Zhou (19e) n'a trouvé aucune adhérence. Enfin, les Haas (Magnussen 17e, Hülkenberg 18e) ne sont pas dans le rythme et passent aussitôt à la trappe.

 

Le tour accompli par Max Verstappen pour décrocher sa première pole position à Monaco restera à n'en pas douter dans les annales. Le Batave a fait montre d'une spectaculaire maîtrise, repoussant toutes les limites, léchant les rails sans rien heurter pour conquérir les millièmes nécessaires. Bref, une performance digne d'Ayrton Senna. « Tout le monde avait amélioré en abordant le dernier secteur, et je savais que j'étais en retard », explique-t-il. « J'ai donc poussé à fond dans le dernier tronçon, en prenant tous les risques. J'ai touché des glissières et des murs. J'avais été rapide dans ce secteur lors des essais, mais là, j'ai vraiment tour donné ! »

 

Le « loser » du samedi est bien sûr le pauvre Sergio Pérez qui a commis une faute grossière au pire moment possible. Relégué en fond de grille, le Mexicain semble déjà certain de perdre de très gros points face à Max Verstappen. Son image de « spécialiste » des circuits urbains s'en trouve bien écornée. « C'est une grosse erreur de ma part », admet-il, penaud. « Cela va être une journée difficile pour moi, demain. Ici, on ne peut pas dépasser. Si je finis dans les points, ce sera déjà énorme. » Et comme souvent, l'impitoyable Helmut Marko remue le couteau dans la plaie: « Pérez est arrivé 20 km/h trop vite à Sainte-Dévote ! Il a la meilleure voiture, mais il part dernier ! C'est stupide... Il pensait sans doute au titre mondial, mais cette faute va lui coûter cher ! »

 

Le Grand Prix

La course commence à 15 heures sous ciel relativement dégagé, dans une douce atmosphère (25°C), mais les météorologues prévoient une averse aux alentours de 16h - 16h15. La majorité du peloton s'élance en pneus durs (C2), mais le poleman Verstappen choisit les médiums (C3), tout comme Ocon, Hamilton, Norris, de Vries, Albon, Tsunoda et Sargeant. Un seul arrêt est programmé, mais tout pourrait être chamboulé en cas de pluie.

 

Départ: Verstappen garde l'ascendant devant Alonso, Ocon et Sainz.

 

1er tour: Verstappen mène devant Alonso, Ocon, Sainz, Hamilton, Leclerc, Gasly, Russell, Tsunoda et Norris. A Mirabeau, Hülkenberg touche Sargeant, puis un léger embouteillage se crée au Loews suite à un petit contact entre Albon et Stroll. Dans la confusion, Sargeant heurte légèrement Bottas. En fin de parcours, Pérez, Hülkenberg et Zhou passent aux stands afin de mettre les pneus durs, dans l'espoir d'aller ainsi au bout de l'épreuve.

 

2e: Verstappen possède une seconde et demie d'avance sur Alonso.

 

3e: L'usage du DRS est autorisé. Verstappen signe le premier chrono de référence (1'19''367'''). Russell est sous enquête car il se serait mal installé sur la grille de départ. Le Britannique ne sera finalement pas inquiété.

 

4e: Verstappen porte son avance sur Alonso à plus de deux secondes. Ocon roule à deux secondes et demie de l'Espagnol. Hülkenberg reçoit une pénalité de cinq secondes pour son contact avec Sargeant.

 

5e: Verstappen mène devant Alonso (2s.), Ocon (6.3s.), Sainz (7.3s.), Hamilton (8.4s.), Leclerc (9s.), Gasly (10.1s.), Russell (11.7s.), Tsunoda (13.3s.), Norris (15s.), Piastri (16.6s.) et de Vries (17.1s.).

 

7e: L'écart se creuse rapidement entre le duo Verstappen - Alonso et le peloton emmené par Ocon. Néanmoins Sainz est incapable de menacer le pilote Alpine.

 

8e: Verstappen compte deux secondes et demie d'avance sur Alonso. Leclerc se fait pressant derrière Hamilton.

 

10e: Verstappen précède Alonso (3s.), Ocon (11.9s.), Sainz (12.4s.), Hamilton (14.6s.), Leclerc (15.2s.), Gasly (16.6s.), Russell (18.5s.), Tsunoda (19.2s.) et Norris (22.2s.). Pérez est dix-huitième, coincé derrière Stroll.

 

11e: Sainz tente de déborder Ocon par l'extérieur à la sortie du tunnel, mais au freinage il se frotte à la roue arrière-droite de l'Alpine, endommageant au passage une dérive d'aileron. Le Madrilène tire tout droit puis retrouve le circuit.

 

12e: Sainz perd son morceau d'aileron dans la montée de Beaurivage. La pièce de carbone gît sur la piste, ce qui occasionne un drapeau jaune. Le pilote Ferrari demeure en piste malgré cet incident.

 

13e: Verstappen accroît son avantage sur Alonso à plus de cinq secondes. Hamilton est revenu sur le duo Ocon - Sainz.

 

15e: Le débris laissé par Sainz est ramassé par un commissaire. Verstappen devance Alonso (5.7s.), Ocon (17.5s.), Sainz (18.7s.), Hamilton (20.4s.), Leclerc (21.2s.), Gasly (23s.), Russell (25s.), Tsunoda (29.5s.), Norris (33s.), Piastri (36s.) et de Vries (37s.). Pérez roule toujours derrière Stroll.

 

17e: Sept secondes et demie séparent Verstappen et Alonso. Sainz se voit adresser le drapeau noir et blanc, un avertissement après sa touchette avec Ocon. Magnussen double Sargeant au forceps à Massenet. Stroll et Pérez en profitent pour se défaire de l'Américain à la Rascasse.

 

18e: Albon stoppe chez Williams pour chausser les enveloppes dures et se retrouve dernier.

 

19e: Un peu d'animation en fond de peloton: après avoir doublé Zhou, Hülkenberg déborde Sargeant à la chicane du Port.

 

20e: Verstappen est premier devant Alonso (8.7s.), Ocon (24.7s.), Sainz (25.7s.), Hamilton (28s.), Leclerc (28.9s.), Gasly (30.8s.), Russell (32.9s.), Tsunoda (38.4s.) et Norris (43.8s.). Sargeant bascule en gommes dures.

 

21e: Les mécaniciens de Ferrari opèrent une fausse sortie, sans doute pour faire croire à Alpine que Sainz va stopper... Mais les Bleus ne mordent pas à l'hameçon.

 

23e: L'avance de Verstappen sur Alonso atteint dix secondes. Les métrologues annoncent de la pluie d'ici une vingtaine de minutes.

 

24e: Stroll tente d'attaquer Magnussen pour la 14e place à la chicane du Port, mais le Danois lui ferme la porte sans ménagement.

 

25e: Verstappen précède Alonso (11.5s.), Ocon (29s.), Sainz (30.7s.), Hamilton (33.4s.), Leclerc (34.4s.), Gasly (36.2s.), Russell (38.4s.), Tsunoda (50.4s.), Norris (54.2s.), Piastri (58.5s.) et de Vries (1m. 02s.). Sargeant passe de nouveau aux stands, cette fois pour s'emparer de pneus tendres.

 

27e: Le ciel est de plus en plus menaçant, mais la « Tête de Chien » est toujours dégagée. Les intervalles sont très stables dans le peloton.

 

28e: Nouvelle sortie des mécaniciens de la Scuderia... et de nouveau Sainz reste en piste. Alpine ne se laisse pas piéger...

 

29e: Verstappen déplore de l'usure sur son pneu avant-gauche et perd du terrain dans le trafic. Le Néerlandais va devoir se défaire d'un groupe comprenant de Vries, Bottas, Hülkenberg, Stroll, Pérez et Hülkenberg.

 

31e: Hamilton stoppe chez Mercedes pour chausser les pneus durs (3s.) et ressort en huitième position. A la sortie du tunnel, Verstappen déborde Stroll par l'extérieur... et Pérez tente d'en faire autant pour enfin doubler le Canadien ! Mais il frôle l'Aston Martin et traverse la chicane. A la réaccélération, Pérez serre Stroll contre le rail, mais il va devoir rétrocéder cette position indûment acquise.

 

32e: Alonso est revenu à seulement six secondes et demie de Verstappen. Ocon passe aux stands pour mettre les Pirelli blancs lors d'un arrêt un peu long (4.2s.), puis redémarre devant Hamilton.

 

33e: Sainz s'arrête chez Ferrari pour s'emparer des gommes dures, puis se relance derrière Ocon. Ferrari a manqué son coup... Hamilton réalise le meilleur tour de la course (1'15''650''').

 

34e: Pérez touche Magnussen à la sortie de la chicane et endommage ainsi sa moustache gauche. Stroll profite de cet incident pour repasser devant le Mexicain.

 

35e: Les nuages noirs s'amoncellent sur la Turbie... La pluie menace plus que jamais. Sainz est fort mécontent de sa stratégie: il estime qu'il aurait pu stopper plus tard et enrage d'être à nouveau derrière Ocon. Lorsque son ingénieur Riccardo Adami lui précise qu'au moins il est toujours devant Hamilton, le Madrilène ne mâche pas ses mots: « Je me fous de Hamilton !!!

 

36e: Pérez rejoint son stand pour remplacer son aileron avant endommagé et prendre les pneus médiums. Il tombe au 19e rang.

 

37e: Verstappen est en tête devant Alonso (7s.), Leclerc (27.5s.), Gasly (29.5s.), Russell (32s.), Ocon (40s.), Sainz (41.8s.), Hamilton (43.6s.), Tsunoda (53.8s.), Norris (58.3s.), Piastri (1m. 05s.), de Vries (-1t.) et Bottas (-1t.).

 

38e: Stroll se frotte à Magnussen à Antony Noghès et endommage ainsi quelque peu son aileron avant.

 

40e: Verstappen a « ressuscité » ses pneus et accroît son avantage sur Alonso: neuf secondes les séparent. Russell se rapproche de Gasly.

 

42e: Il pleut désormais sur la Turbie. Red Bull et Aston Martin souhaitent repousser les pit-stops de Verstappen et d'Alonso jusqu'à l'averse, a priori inévitable.

 

43e: Verstappen devance Alonso (9s.), Leclerc (31.3s.), Gasly (32.7s.), Russell (33.9s.), Ocon (38.3s.), Sainz (40.8s.), Hamilton (43s.), Tsunoda (1m.), Norris (1m. 06s.), Piastri (1m. 11s.) et de Vries (-1t.).

 

44e: Leclerc fait escale chez Ferrari pour chausser les gommes médiums (2.2s.) et glisse au huitième rang.

 

46e: L'intervalle entre les deux leaders est toujours de neuf secondes. Aston Martin prévient Alonso que son relais pourrait être prolongé d'encore quinze tours, si la pluie ne se manifeste pas.

 

47e: Gasly chausse à son tour les pneus médiums et se retrouve en huitième position, derrière Leclerc.

 

49e: Les parapluies commencent à s'ouvrir dans les tribunes: il pleut sur le front de mer. Mais pour l'heure, personne n'ose encore entrer aux stands, car quel type de gommes choisir ?

 

50e: Verstappen précède Alonso (8.7s.), Russell (35.7s.), Ocon (38.3s.), Sainz (40.7s.), Hamilton (43.3s.), Leclerc (50s.), Gasly (51.8s.), Tsunoda (1m. 07s.) et Norris (1m. 12s.).

 

51e: La piste s'humidifie entre le Loews et le Portier. Norris passe chez McLaren et met des gommes dures.

 

52e: Les pilotes commencent à se montrer prudents, mais Sainz déboîte Ocon par l'extérieur à la sortie du tunnel. Il glisse au freinage et traverse la chicane. Il rétrocède aussitôt sa position au Français. Bottas et Stroll sont les premiers à chausser les gommes intermédiaires.

 

53e: Cette fois, l'averse tombe drue sur la portion allant de Mirabeau au Portier. Les commissaires présentent le drapeau rayé jaune et rouge. La situation est d'autant plus périlleuse qu'Ocon et Sainz emmènent un peloton très hétéroclite comprenant Albon, Zhou, Hamilton, Pérez, Leclerc et Gasly. En fin de tour, Tsunoda, Albon et Zhou basculent sur les intermédiaires.

 

54e: Les pilotes roulent au pas face au déluge, notamment Verstappen qui se débat avec des pneus détruits. Seuls Ocon et Sainz continuent de se bagarrer, le Français louvoyant devant l'Espagnol. Dans les stands, les mécaniciens déballent les pneus intermédiaires. De Vries et Pérez se saisissent de ce composé. Sargeant prend lui les gommes « full wet ».

 

55e: Alonso entre aux stands et de façon incompréhensible chausse des slicks médiums ! En revanche, Russell prend des intermédiaires lors d'un arrêt très long (9s.). Ocon, Hamilton et Gasly font de même. Resté en piste, Sainz dérape en tête-à-queue à Mirabeau et tutoie la rangée de Tecpro. Le Madrilène se relance sans dégâts. Russell s'offre aussi un « tout droit » au même endroit. L'Anglais revient en piste de façon imprudente, sous le nez de Pérez qui ne peut l'éviter et heurte légèrement le flanc de la Mercedes. Privé de freins, Stroll tire tout droit à Mirabeau, repart, puis heurte le rail avec sa roue avant-droite en sortant de l'épingle. Le Canadien perd son aileron contre la glissière au virage suivant, puis se gare dans une échappatoire. Enfin, Verstappen, toujours en slicks, bloque les roues arrière au Portier, frotte le rail sans rien casser et peut continuer.

 

56e: Verstappen arrive au stand Red Bull pour chausser les gommes intermédiaires (2.4s.). Alonso rejoint son garage pour enfin prendre des gommes rainurées (4.5s.). Il reste second car Leclerc et Sainz stoppent chez Ferrari afin de chausser les pneus verts. Piastri, Norris et Hülkenberg s'emparent aussi de ce composé. Seul le téméraire Magnussen reste en slick... Pérez dérape dans le second S de la Piscine. Il parvient miraculeusement à maîtriser sa Red Bull et s'en tire avec un baiser contre le rail externe.

 

57e: La piste est détrempée sur l'ensemble du circuit. Verstappen précède Alonso (22.6s.), Ocon (26.4s.), Hamilton (28.5s.), Russell (37s.), Leclerc (43.3s.), Gasly (44.2s.), Sainz (48.4s.), Tsunoda (-1t.), Piastri (-1t.), Norris (-1t.) et Bottas (-1t.). Pérez est 16e.

 

58e: Magnussen ne parvient pas à tourner au virage de la Rascasse et heurte légèrement la barrière avec son train avant. Le Danois enclenche la marche arrière puis rejoint son stand pour remplacer son museau et mettre les enveloppes bleues.

 

59e: Norris dépasse son équipier Piastri. Sargeant n'arrive pas à braquer en quittant l'épingle et se retrouve face à la barrière. Le jeune Américain peut toutefois repartir. Pérez repasse chez Red Bull pour mettre les pneus bleus « full wet ».

 

60e: Alonso attaque et revient à seize secondes de Verstappen. Russell écope d'une pénalité de cinq secondes pour sa touchette avec Pérez. Magnussen sort tout droit à Sainte-Dévote, mais pourra encore rejoindre le circuit. Hülkenberg chausse les pneus pluie.

 

62e: L'averse commence à s'apaiser. Verstappen devance Alonso (19.6s.), Ocon (32.6s.), Hamilton (34.8s.), Russell (39.3s.), Leclerc (45.7s.), Gasly (48s.), Sainz (49.7s.), Tsunoda (-1t.), Norris (-1t.), Piastri (-1t.), Bottas (-1t.), de Vries (-1t.) et Zhou (-1t.).

 

64e: Verstappen a repoussé Alonso à vingt secondes. Hülkenberg écope d'une seconde pénalité de 10 secondes car sa précédente sanction a été mal exécutée par le team Haas.

 

66e: L'écart ne bouge pas entre Verstappen et Alonso. Ocon, brillant troisième, surveille les Mercedes qui le talonnent. Russell, plus rapide que Hamilton, aimerait que ce dernier le laisse filer... Norris recolle à Tsunoda qui compose avec des freins défectueux.

 

67e: Gasly effectue un tout-droit à la chicane du Port, ce qui lui vaut un drapeau noir et blanc. Norris dépasse Tsunoda à Sainte-Dévote.

 

68e: L'asphalte s'assèche mais personne ne pourra rebasculer sur les slicks. Verstappen a maintenant 23 secondes de marge sur Alonso.

 

69e: Tsunoda n'a presque plus de freins. Il laisse filer Piastri, puis dérape vers l'échappatoire à Mirabeau. Le Japonais parvient à rejoindre la piste mais perd de nombreuses positions.

 

70e: Verstappen devance Alonso (24.6s.), Ocon (41.6s.), Hamilton (43.6s.), Russell (45.5s.), Leclerc (56.8s.), Gasly (59.4s.), Sainz (1m.), Norris (-1t.), Piastri (-1t.), Bottas (-1t.) et de Vries (-1t.).

 

71e: Verstappen esquisse un travers à la Piscine et frôle de nouveau le rail... Un avertissement sans frais. Hamilton sème Russell.

 

72e: Pérez concède un second tour à Verstappen et rejoint son stand pour rebasculer sur les pneus intermédiaires. Le Mexicain est seulement 17e...

 

73e: Verstappen a vingt-six secondes d'avance sur Alonso. La dernière bataille en piste oppose Gasly à Sainz pour la huitième place.

 

75e: La piste est de plus en plus sèche. Verstappen est premier devant Alonso (26.5s.), Ocon (38.1s.), Hamilton (39.6s.), Russell (47.3s.), Leclerc (58.3s.), Gasly (1m.), Sainz (1m. 01s.), Norris (-1t.) et Piastri (-1t.). Après ses multiples déboires, Magnussen, bon dernier, rejoint son stand pour abandonner.

 

77e: Verstappen finit la course avec vingt-huit secondes d'avantage sur Alonso.

 

78e et dernier tour: Max Verstappen remporte son second Grand Prix de Monaco. Alonso finit deuxième et obtient son meilleur résultat en 2023. Ocon offre à Alpine une superbe troisième place. Suivent les Mercedes d'Hamilton (4e) et de Russell (5e). Leclerc finit sixième devant Gasly et Sainz. Les McLaren (Norris 9e, Piastri 10e) prennent les derniers points. Viennent ensuite Bottas, de Vries, Zhou, Albon, Tsunoda, Hülkenberg, Pérez et Sargeant. La pénalité de Russell ne change rien à son classement. Hülkenberg passe derrière Pérez du fait de sa punition tandis que Sargeant est frappé de 5 secondes pour un excès de vitesse dans les stands.

 

Après la course

Pour la deuxième fois après 2021, Max Verstappen est accueilli en vainqueur par le prince Albert II. Auteur la veille d'une pole position qui fera date, le Néerlandais a accompli un parcours presque sans faute malgré les conditions de piste changeantes. « La première partie de la course fut difficile car j'étais en pneus médiums et Alonso en pneus durs », conte-t-il. « On ne voulait pas faire un premier relais si long mais il a bien fallu car la pluie arrivait. Mes pneus ont subi du graining, et même si j'ai pu maîtriser la situation, ce n'était pas confortable à piloter. Puis il s'est mis à pleuvoir de plus en plus fort et je suis passé en pneus intermédiaires. J'étais alors très prudent mais j'ai heurté quelques barrières. Au Portier, le mur m'a en quelque sorte empêché de glisser encore plus et m'a remis en ligne. Sans cela, c'était fini pour moi. Après l'averse, il a fallu trouver un juste milieu. Ne pas attaquer pour ne pas glisser hors trajectoire, ne pas trop ralentir pour maintenir les pneus en température. »

 

Avec cette 39ème victoire, Verstappen devient le pilote à avoir gagné le plus de courses avec Red Bull, surpassant Sebastian Vettel. D'autre part, il enfonce le clou au championnat du monde et porte son avance sur Sergio Pérez à 39 points (144 à 105). Le Mexicain a délivré ce week-end une prestation catastrophique. Déjà compromise par son crash de la veille, sa course n'a été qu'une suite d'incidents, et c'est miracle qu'il ait vu le drapeau à damiers, à deux tours de celui qu'il faut bien appeler son leader. « Je dois présenter mes excuses à toute l'équipe car il est inacceptable de commettre ce type d'erreurs. Je dois tout de suite passer à autre chose », psalmodie celui que plus grand-monde ne perçoit en rival crédible pour Verstappen.

 

Fernando Alonso et Aston Martin conquièrent ici une superbe deuxième place... Mais sont aussi quelque peu déçus, car ils pensaient pouvoir vaincre Verstappen sur un coup de dés. Sans la pluie, Alonso, parti en pneus durs, aurait pu effectuer un second relais très court en médiums et peut-être inquiéter Verstappen. Du reste, quand l'averse est arrivée, l'équipe britannique lui a tout de même donné ce composé, en tablant sur une prompte amélioration. Mauvaise pioche. Au final, Alonso a eu de la chance de survivre à son unique tour effectué en slicks sur piste humide... « Quand Fernando est entré, il ne pleuvait pas encore trop fort et nous pensions que cela sécherait rapidement car il faisait chaud », narre Mike Krack. « Et puis ça s'est mis à tomber très fort quand il est reparti, et il a fallu qu'il revienne mettre des intermédiaires. Tant pis, nous devions de toute façon tenter quelque chose contre Verstappen. » « Nous espérions que Max use ses pneus médiums lors du premier relais, mais il a su parfaitement les gérer », ajoute Alonso. « Puis j'ai remis les médiums juste au même moment où le déluge commençait. Je suis heureux d'être resté sur la piste et d'avoir sauvé cette deuxième place ! » Enfin Aston Martin ne s'attardera guère sur la triste prestation du fils du patron... Lance Stroll reconnaît lui-même avoir vécu un « week-end de m*rde ».

 

Après un début de saison fort médiocre, Alpine-Renault a vécu sa rédemption à Monte-Carlo. Grâce au podium d'Esteban Ocon et à la septième place de Pierre Gasly, la firme dieppoise s'installe solidement à la cinquième place du classement des constructeurs. Est-ce le fruit des dernières évolutions apportées à l'A523 ? « La voiture est plus vivante et j'ai davantage confiance en elle, mais Monaco est un circuit si particulier... » répond Ocon. « L'important est que tout aille dans la bonne direction et nous avons vécu un week-end formidable. » En bon manager, Laurent Rossi estime que son « coup de gueule » poussé un mois plus tôt a payé: « Tout le monde a effectué un excellent travail. Il a fallu s'adapter aux conditions changeantes, aux stratégies un peu erratiques des autres, à la pluie... L'équipe fait du bon travail opérationnel. Nous devons être parmi les quatre ou cinq premiers de la hiérarchie. C'est le cas désormais, et c'est ce que je vais retenir. » Rossi prévient néanmoins qu'Alpine attend Barcelone pour savoir où se situe véritablement l'A523 par rapport à la concurrence.

 

Mercedes ramène de gros points (23) du Rocher, mais jamais Lewis Hamilton ou George Russell n'ont semblé pouvoir grimper sur le podium. A vrai dire, ce Grand Prix fut surtout un vaste déverminage de la nouvelle W14B, et celle-ci est encore très perfectible, notamment à cause d'un train arrière nerveux. « Si je dois comparer sur ce circuit de Monaco la W14 à la W13 de l'an passé, je dirais que nous sommes passés d' ''horrible'' à « pas bon'' », ironise Toto Wolff. C'est évidemment huit jours plus tard, à Barcelone, que la nouvelle « Flèche noire » pourra être décemment évaluée. Enfin, Charles Leclerc sera-t-il content de sa sixième place ? Pour la première fois depuis son arrivée en F1, il a vécu un GP de Monaco sans histoire, achevé au sixième rang, sa place de départ. En revanche, Carlos Sainz finit seulement huitième après un tête-à-queue sous la pluie et est mécontent de la stratégie qui lui fut imposée. Selon lui, il pouvait amener ses pneus médiums plus loin et passer devant Esteban Ocon à la faveur des pit-stops. Frédéric Vasseur lui répond après coup qu'il s'agissait de l'empêcher de glisser derrière un Lewis Hamilton menaçant... Il n'est pas certain que cela satisfasse le pilote espagnol qui s'était montré fort habile sous la pluie et aurait mérité mieux que quatre petits points.

 

Sources :

- Auto Hebdo n°2415, 1er juin 2023.

- https://fr.motorsport.com/f1/news/details-cles-evolution-mercedes-w14/10473369/

Tony