Appuis aérodynamiques: Aston Martin réclame une rake-tification
Depuis les essais hivernaux de Bahreïn, il paraît certain que la nouvelle découpe des fonds plats a fait perdre plus d'appui aérodynamique aux monoplaces dotées d'une assiette neutre (« low-rake ») qu'à leurs rivales penchées vers l'avant (« high-rake »). C'est ce qu'a pu constater Mercedes, mais aussi Aston Martin, dont l'AMR21 est issue de la Mercedes W11 de 2020. Après un premier Grand Prix très médiocre, Otmar Szafnauer, le directeur de l'écurie britannique, estime être une « victime collatérale » d'une mesure destinée à brimer Mercedes et réclame un changement de règles ! « En tant qu'équipe, nous devons travailler dur pour rattraper nos rivaux, mais dans le même temps, nous devrions avoir des discussions avec la FIA pour rendre les choses un peu plus équitables », affirme-t-il à Imola.
Cette sortie paraît d'autant plus lunaire que ces modifications techniques ont été arrêtées au printemps 2020 pour des raisons de sécurité, afin de soulager les charges pesant sur les pneus arrière des monoplaces dont la conception remonte à 2018. À l'époque, l'économie mondiale était à l'arrêt en raison de la pandémie de la Covid-19, et il semblait probable que Pirelli reconduirait pour 2021 les gommes qu'elle proposait depuis 2019. Toutefois, le manufacturier a bel et bien proposé une nouvelle construction pour cette saison, d'où la mauvaise humeur de Szafnauer qui estime qu'on aurait pu, du même coup, s'épargner ces restrictions aérodynamiques. Des arguments peu pertinents selon Mario Isola: « Nous avons fermé nos usines pendant des semaines l'an passé, donc mi-2020 nous ne pouvions pas garantir qu'un nouveau produit serait prêt en 2021. Puis, lorsque nous avons pu retravailler, nous nous sommes mis à l'ouvrage, mais nous n'avons pu annoncer l'arrivée d'un nouveau pneu que fin octobre, lors du GP du Portugal, alors que les nouvelles règles étaient votées depuis longtemps. Il est donc absurde de nous reprocher quoique ce soit. Du reste, accroître de nouveau l'appui cette saison serait dangereux. Si nous considérons que le plan était d'avoir une réduction d'appui de 10%, nous avons vu à Bahreïn que les F1 en ont déjà récupéré 5 à 6%. À la fin de l'année, elles seront revenues au niveau de 2020, et c'est dans cet esprit que nous avons travaillé. »
Reste que Szafnauer, encouragé par Lawrence Stroll, ne veut rien entendre et affirme que si des négociations avec la fédération ne sont pas bientôt initiées, Aston Martin pourrait déposer une plainte. Christian Horner, dont les monoplaces sont plutôt favorisées par la réglementation, répond vertement à son collègue: « Tout d'abord, nous avons pour unique recul que le seul GP de Bahreïn. Or, Mercedes a gagné cette course avec une voiture à 'low-rake'. Ils ont eu une dégradation des pneus absolument égale, voire plus appréciable que la nôtre. Toutes ces règles ont été introduites via un processus régulier. Que je sache, Aston Martin, à l'époque Racing Point, ne s'y était pas opposée... » De son côté, Toto Wolff refuse de suivre son allié dans cette controverse et se tient coi. Il est vrai que Mercedes paraît avoir surmonté ses difficultés hivernales et bénéficie maintenant d'une voiture très compétitive, contrairement à Aston Martin...
Présentation de l'épreuve
Le calendrier de la saison 2021 est chamboulé par la pandémie de la Covid-19 qui a conduit à l'annulation du Grand Prix de Chine, prévu pour la mi-avril, pendant que le Grand Prix du Vietnam sombrait dans un scandale financier. Pour pallier ces deux défections, la F1 fait appel à deux circuits qui lui avaient déjà permis de compléter le championnat 2020, Imola et Portimão. Les pilotes retrouvent donc avec plaisir l'Autodrome Enzo e Dino Ferrari pour un « Grand Prix du Made in Italy et d'Émilie-Romagne » (!), dénomination baroque imposée par le président de la région Stefano Bonaccini. Celui-ci souhaite mettre en valeur l'industrie et le savoir-faire locaux. Ainsi, par exemple, Pirelli offrira pour la cérémonie du podium des trophées conçus par l'artiste italienne Alice Ronchi. Toutefois, les Italiens suivront la course depuis leur canapé. En effet, le rebond printanier de l'épidémie a poussé le gouvernement à imposer un « confinement » jusqu'à fin avril, et par conséquent cette course se déroulera comme l'an passé à huis clos. Il en ira de même pour les deux prochains rendez-vous (Portugal et Espagne). Soulignons au passage que, selon de multiples publications scientifiques, le risque de contamination en plein air est considéré comme très minime voire nul...
Dominateur à Bahreïn, Max Verstappen n'en a pas moins cédé la victoire à Lewis Hamilton suite à une erreur stratégique de Red Bull. Le jeune Batave arrive revanchard en Italie et espère que cette fois-ci rien ne viendra l'empêcher d'empocher vingt-cinq points. En outre, il ne cache pas son inquiétude face aux indiscutables progrès accomplis par Mercedes depuis les essais hivernaux. La Red Bull-Honda conservera-t-elle encore longtemps l'ascendant ?... Néanmoins, Verstappen se veut confiant avant ce rendez-vous d'Imola où il avait brillé en 2020, avant d'être contraint à l'abandon par une crevaison. De son côté, Lewis Hamilton fait profil bas car selon lui sa machine est encore loin de valoir la Red Bull. Mais tout le monde a compris que Mercedes jouait la modestie pour mettre la pression sur sa rivale...
Le 9 avril, James Allison abandonne le poste de directeur technique de l'écurie Mercedes qu'il occupait depuis 2017 pour devenir « superviseur technique ». Il s'agit d'une montée en grade puisque Allison va désormais coordonner les activités des usines de Brackley (châssis) et Brixworth (moteurs) pour préparer les futurs bouleversements réglementaires de l'horizon 2025-2026. Son bras droit, l'aérodynamicien Mike Elliott, jusqu'alors directeur de la technologie, lui succède à la tête du staff technique et s'occupera des évolutions plus immédiates. Quelques semaines plus tôt, Ferrari a également revu son organigramme. Mattia Binotto garde la main sur la direction générale de la Scuderia mais se voit adjoindre quatre lieutenants, chacun chargés d'un département essentiel. Il s'agit de Enrico Cardile (châssis), Enrico Gualtieri (moteurs) et Gianmaria Fulgenzi (approvisionnement), tandis que le directeur sportif Laurent Mekies s'occupe dorénavant de toute l'activité en piste, ce qu'il faisait déjà en 2020 lors des absences de Binotto.
Andrew James, le discret directeur du Centre médiatique et technologique, l'organisme de diffusion de la F1, va quitter son poste fin avril après vingt-cinq ans de bons et loyaux services. Au cours de cette longue période, James a considérablement amélioré la télédiffusion des Grands Prix, relevant parfois des défis titanesques, comme au Japon en 2019, lorsqu'il fit démonter et remonter ses infrastructures en 24 heures pour échapper au typhon Hagibis. Depuis un quart de siècle, chaque téléspectateur a pu ainsi apprécier son travail de l'ombre. Ces dernières années, il avait également patronné l'arrivée de la F1 sur les plate-formes numériques, notamment YouTube. James était en outre l'un des derniers piliers encore en fonction de l'ère Ecclestone.
Les nouvelles dimensions imposées au soubassement et au diffuseur ont réduit l'appui aérodynamique des Formules 1, mais les ingénieurs ont déjà trouvé des parades, notamment l'installation d'un fond plat « en Z », adopté par déjà sept des dix écuries (seules McLaren, Alfa Romeo et Haas s'en tiennent encore au dessin orignal). Ce procédé repose sur le retrait d'un petit triangle supplémentaire dans le plancher afin que bord de celui-ci soit de nouveau parallèle à l'axe longitudinal. Dans le même temps, les écuries concernées (sauf Mercedes) rajoutent un déflecteur vertical chargé de générer des petits vortex le long du fond plat pour refermer le soubassement. Cette paroi limite les turbulences et rappelle un peu les « jupes » de la fin des années 70.
Mercedes présente à Imola un nouveau diffuseur, légèrement retouché au niveau du second déflecteur vertical, afin de là aussi créer des vortex et dynamiser le flux d'air. Par ailleurs, Après un premier rendez-vous désastreux, Alpine-Renault apporte de nombreuses évolutions à l'avant de sa monoplace. L'équipe anglo-française testera ainsi deux types de dérives latérales, l'une avec encoche et l'autre sans, dans le but de mieux canaliser le flux d'air passant au-dessus des roues. Les flaps des moustaches offrent également un profil plus incurvé. On constate aussi un ajustement de la « cape », avec l'ajout d'une latte en forme de lance sur un côté. En outre, Marcin Budkowski révèle que des problèmes de soufflerie survenus au cours de l'hiver à Enstone ont ralenti le développement de la voiture bleue et expliquent pour partie son manque de compétitivité.
Après un premier rendez-vous désastreux, Alpine-Renault apporte de nombreuses évolutions à l'avant de sa monoplace. L'équipe anglo-française testera ainsi deux types de dérives latérales, l'une avec encoche et l'autre sans, dans le but de mieux canaliser le flux d'air passant au-dessus des roues. Les flaps des moustaches offrent également un profil plus incurvé. On constate aussi un ajustement de la « cape », avec l'ajout d'une latte en forme de lance sur un côté. En outre, Marcin Budkowski révèle que des problèmes de soufflerie survenus au cours de l'hiver à Enstone ont ralenti le développement de la voiture bleue et expliquent pour partie son manque de compétitivité.
Essais et qualifications
Vendredi, le paddock découvre une atmosphère plus hivernale que printanière: il fait plus froid qu'en novembre dernier, lors de la précédente escale à Imola ! La séance libre du matin est perturbée par une rupture de fibre optique qui entraîne une coupure partielle des radiocommunications, de la télémétrie et des GPS. Le système de secours par satellite est enclenché afin de rendre possible les opérations strictement nécessaires, mais la plupart des pilotes ne pourront pas communiquer avec leurs stands. Cet incident est notamment à l'origine d'une mésentente entre Ocon et Pérez qui s'achève en collision. Sur le plan sportif, Bottas réalise le meilleur temps devant Hamilton et Verstappen. L'après-midi, les Mercedes de Bottas et Hamilton occupent de nouveau les avant-postes tandis que Verstappen casse un arbre de roue après avoir escaladé un vibreur. Le Hollandais se reprend samedi matin en obtenant le meilleur chrono devant Norris et Hamilton. Latifi provoque une interruption en sortant de la piste dans la courbe Villeneuve.
Samedi après-midi, la séance qualificative est avancée d'une heure, de 15 à 14 heures, afin qu'elle ne se déroule pas en même temps que les obsèques du duc d'Édimbourg qui mobilisent les médias internationaux. Les sujets britanniques, en deuil, sont invités à respecter une minute de silence avant la cérémonie, d'où cet aménagement.
Hamilton se surprend lui-même en réalisant la 99ème pole position de sa carrière (1'14''411'''). Il devance en effet d'extrême justesse les Red Bull-Honda qui ne lui concèdent que quelques millièmes. Pérez (2ème) aurait sans doute signé la pole sans une petite faute dans son dernier tour lancé. Il s'agit en tout cas de sa première qualification en première ligne. Verstappen (3ème) commet pour sa part une erreur à Tamburello dans son ultime boucle. Hamilton est d'autant plus étonné de sa performance que, sur l'autre Mercedes, Bottas déplore un épouvantable survirage et sombre à la huitième place. Victime d'une sortie de route à Rivazza samedi matin, Leclerc se rattrape en qualifications et conduit sa Ferrari au quatrième rang. Sainz (11ème) est éliminé dès la Q2 et admet manquer encore d'expérience au volant de la SF21. Gasly (5ème) confirme l'excellente tenue de l'AlphaTauri. En revanche, le néophyte Tsunoda se fracasse contre les glissières en quittant la Variante Alta au début de la Q1, provoquant un drapeau rouge. Il s'élancera bon dernier après avoir remplacé sa boîte de vitesses, qui s'est brisée en deux sous l'impact, et plusieurs éléments sur son moteur. Les McLaren-Mercedes se montrent très rapides, surtout dans le premier secteur. Norris réalise le troisième chrono de la Q3, mais ce dernier lui est retiré car l'Anglais a roulé derrière les bordures à Piratella. Il partira finalement septième, juste derrière son équipier Ricciardo (6ème).
Constat mitigé chez Alpine-Renault: Ocon (9ème) est satisfait d'atteindre la Q3 mais Alonso (15ème) prétend ne pas avoir pleine confiance dans sa monoplace. Les Aston Martin-Mercedes sont encore hors du coup. Stroll (10ème) parvient en Q3 mais voit ensuite son temps annulé pour avoir évolué hors limites. Vettel (13ème) est un peu plus compétitif qu'à Bahreïn. Le circuit d'Imola convient à la Williams-Mercedes dont la fenêtre d'exploitation est étroite. Russell (12ème) et Latifi (14ème) franchissent tous deux la première étape des qualifications. À noter que, jusqu'à la Q2, le Canadien était pour une fois plus rapide que le Britannique. Les Alfa Romeo déçoivent et passent à la trappe dès la Q1. Räikkönen (16ème) précède Giovinazzi (17ème) qui a été gêné par Mazepin à l'entame de son dernier tour rapide. Chez Haas-Ferrari, Schumacher (18ème) est satisfait de ne concéder qu'un dixième à Giovinazzi et surtout de devancer Mazepin (19ème) d'une demi-seconde. Le jeune Russe se distingue par quelques figures, un accident vendredi matin et enfin un dépassement hardi sur Giovinazzi, évoqué plus haut.
Le Grand Prix
Dimanche, le froid (12°C) et l'humidité imprègnent l'autodrome Enzo e Dino Ferrari. Une averse tombe une demi-heure avant le coup d'envoi et mouille le bitume. Toutes les stratégies sont bouleversées. Pérez en est le plus désolé: il devait partir en pneus tendres alors que Hamilton et Verstappen étaient astreints aux médiums. Comme la pluie cesse à 14h50, la majorité des concurrents s'élancent munis de pneus intermédiaires. Seuls Gasly, Ocon, Schumacher et Mazepin font le pari de s'élancer avec les gommes « full wet ». Victime d'une surchauffe de ses freins arrière, Vettel doit les faire refroidir et s'élancera depuis les stands.
Tour de chauffe: Les pilotes s'aperçoivent que l'asphalte est détrempé ente Tamburello et la Variante Alta et un peu plus praticable dans le troisième secteur. Mais chausser des slicks est tout à fait inenvisageable. Leclerc part en aquaplanage à Acque Minerale et exécute un tête-à-queue. Par bonheur, il parvient à éviter le gravier et peut récupérer sa quatrième position.
Départ: Hamilton patine quelque peu mais parvient à contenir Pérez à sa droite. Cependant Verstappen surgit à sa gauche à l'entame de Tamburello. Le Hollandais frôle la bordure et se jette dans un trou de souris au freinage. Toutefois, l'absence d'adhérence le fait dévier vers l'extérieur. Resté à ses côtés, Hamilton s'écarte et escalade rudement les « boudins » qui parsèment le vibreur. L'Anglais y laisse un petit élément de son aileron avant pendant que Verstappen s'échappe. Derrière ce duo viennent Pérez, Leclerc et Ricciardo.
1er tour: La visibilité est très réduite en ces premiers kilomètres. Pérez glisse à la Variante Alta et se fait doubler par Leclerc. Sainz tire deux fois tout droit: à Acque Minerale, puis à la chicane haute. Latifi exécute un tête-à-queue en sortant d'Acque Minerale. Le Canadien rejoint la piste et accélère sans apercevoir Mazepin à sa droite, dans un angle mort. La Haas harponne la Williams qui est précipitée à vive allure contre le mur extérieur. Latifi sort aussitôt de sa monoplace mais la voiture de sécurité entre en piste.
2e: Le peloton se range derrière la Safety Car. Verstappen précède Hamilton, Leclerc, Pérez, Ricciardo, Gasly, Stroll, Sainz, Ricciardo et Bottas. Ocon passe aux stands pour chausser les pneus intermédiaires.
3e: Il pleut derechef. Une grue est sur la piste pour ôter la Williams de Latifi. Vettel effectue un changement de gommes.
4e: Schumacher glisse peu après le passage de la ligne et perd son museau contre le muret extérieur, juste à la sortie des stands. Le jeune Allemand parvient à repartir mais laisse derrière lui des débris, ce qui contraint la direction de course à fermer la pit-lane et à prolonger la neutralisation.
5e: Pérez dérape à Piratella et effectue une excursion dans les graviers. Il repart derrière Ricciardo et Gasly, puis croit opportun de les doubler pour récupérer sa position. Cela est bien évidemment interdit sous drapeaux jaunes.
6e: La voie des stands est de nouveau accessible. Schumacher en profite pour changer sa calandre. La voiture de sécurité s'efface à l'issue de cette boucle.
7e: Le drapeau vert est agité. Verstappen mène la meute mais Hamilton tente de la surprendre par l'extérieur au freinage de Tamburello, sans succès. Leclerc menace ensuite le Britannique qui se débat avec du sous-virage, conséquence de sa touchette au démarrage. Sainz puis Norris débordent Stroll.
8e: L'averse a cessé et la piste commence à s'assécher. Verstappen compte cinq secondes d'avance sur Hamilton. Sainz tente de doubler Gasly avant Tamburello, mais il a la surprise de voir Norris le contourner par l'extérieur. Le Madrilène s'incline.
9e: Norris dépasse Gasly sur la ligne de chronométrage. Le Normand, handicapé par ses pneus « full wet », capitule ensuite devant Sainz.
10e: Hamilton est parvenu à semer Leclerc. Stroll fait l'extérieur à Gasly au virage n°1, mais il mord sur le vibreur et est renvoyé vers la bordure. Le pilote AlphaTauri conserve l'ascendant. Sainz passe dans le sable à Rivazza sans perdre de position.
11e: Hamilton revient à quatre secondes et demie de Verstappen. Stroll tente à nouveau l'extérieur sur Gasly à Tamburello et passe... en coupant par les graviers. Le Français ne récupère pas sa position puisqu'il s'incline ensuite devant Bottas.
12e: Pérez écope d'une pénalité de dix secondes pour avoir doublé deux concurrents derrière la Safety Car.
13e: La fraîcheur ambiante retarde l'assèchement du bitume. Verstappen devance Hamilton (4.4s.), Leclerc (12.1s.), Pérez (22.5s.), Ricciardo (29.6s.), Norris (30.5s.), Sainz (33.2s.), Stroll (44.5s.), Bottas (48.2s.) et Russell (49s.). Mazepin prend les gommes intermédiaires.
14e: Verstappen réalise le meilleur chrono (1'27''640''') mais ne parvient pas à prendre un avantage significatif sur Hamilton.
15e: Sainz sort de la route à Tosa mais parvient une fois encore à éviter l'ensablement. À la dérive avec ses gommes abîmées, Gasly rejoint son garage et s'équipe d'intermédiaires. Il chute au 18ème rang.
17e: L'intervalle entre Verstappen et Hamilton se chiffre à cinq secondes. McLaren ordonne à Ricciardo de s'effacer devant Norris qui semble plus rapide que lui. L'Australien s'exécute.
19e: Verstappen prend un tour à Alonso qui navigue en seizième position. Le Néerlandais peine à préserver ses gommes avant, désormais usées, mais le bitume n'est toujours pas assez sec pour chausser les slicks.
20e: Verstappen est premier devant Hamilton (5.3s.), Leclerc (24s.), Pérez (30s.), Norris (42.8s.), Ricciardo (49.4s.), Sainz (52.8s.), Stroll (1m. 06s.), Bottas (1m. 07s.), Russell (1m. 14s.), Räikkönen (1m. 15s.), Giovinazzi (1m. 17s.), Tsunoda (1m. 20s.) et Vettel (1m. 23s.).
21e: L'asphalte est désormais presque sec dans le troisième secteur. Vettel s'arrête chez Aston Martin et, le premier, s'empare de slicks.
22e: Piteux neuvième, Bottas suit Stroll sans pouvoir le dépasser. Vettel encaisse dix secondes de pénalité car ses enveloppes n'ont pas été fixées cinq minutes avant le départ, comme le stipule le règlement. Schumacher passe chez Haas pour mettre des pneus lisses.
24e: Verstappen rencontre des attardés et perd du temps. De son côté, Hamilton garde une bonne adhérence et rattrape une partie de son retard. Il ne concède plus que deux secondes au leader. Mazepin chausse des slicks et Vettel subit sa pénalité.
26e: Hamilton est revenu à une seconde et demie de Verstappen. Sainz déborde Ricciardo par l'extérieur au premier virage. Changement de pneus pour Tsunoda.
27e: Verstappen arrive chez Red Bull où il s'empare de pneus slicks médiums (2.2s.). Il ressort en troisième position. Tout le monde chausse désormais des gommes lisses. Russell, Räikkönen et Gasly sont ainsi aperçus aux stands.
28e: L'usage du DRS est autorisé. Hamilton fait le forcing pour réussir un nouvel « undercut » sur Verstappen. Sainz, Ricciardo, Stroll, Giovinazzi et Ocon passent en pneus slicks. L'arrêt de Ricciardo s'éternise durant six secondes.
29e: Hamilton fait escale chez Mercedes pour prendre des pneus médiums. Hélas, l'opération dure quatre secondes à cause d'une hésitation sur la roue avant-droite. Le Britannique ressort derrière Verstappen qui vient opportunément d'améliorer le record du tour (1'24''169'''). Changements de pneus aussi pour Leclerc, Norris, Bottas et Alonso. Pérez effectue un long arrêt au cours duquel il subit sa pénalité, remplace son volant et chausse des slicks.
30e: Verstappen est leader devant Hamilton (3.5s.), Leclerc (21.5s.), Norris (48s.), Pérez (50s.), Sainz (58s.), Ricciardo (1m. 09s.) et Stroll (1m. 26s.). Le Néerlandais prend un tour à Bottas, toujours neuvième et menacé par Russell.
31e: Hamilton arrive à Tosa et tombe sur l'attardé Russell. Le septuple champion du monde se jette à l'intérieur pour doubler la Williams mais, ce faisant, glisse sur une plaque d'humidité et tire tout droit dans le gravier. Tenant de redresser sa machine, il brise son museau contre la glissière. Sa course semble terminée mais, au prix d'une marche arrière hardie, il parvient à reprendre la piste, puis à rejoindre clopin-clopant le stand Mercedes. Il perd plus d'une minute dans cette mésaventure.
32e: Russell actionne son DRS pour faire l'extérieur à Bottas à l'approche de Tamburello. Le Scandinave n'aperçoit pas son jeune adversaire et, suivant la trajectoire sèche, dévie de quelques centimètres vers la droite. Surpris par ce mouvement, Russell met deux roues dans l'herbe et perd le contrôle de sa Williams. Après un formidable « coup de raquette », celle-ci heurte le halo de la Mercedes qui est projetée contre le mur intérieur. Les deux monoplaces, désarticulées, traversent le bac à graviers et s'écrasent à vive allure dans la muraille de Tecpro. La piste est alors jonchée d'une multitude débris que contourne Räikkönen, mais pas Alonso qui exécute un tête-à-queue. Michael Masi brandit le drapeau rouge.
La course est arrêtée: les monoplaces regagnent l'allée des stands à l'issue du 33ème passage. La voiture médicale s'ébranle en direction de Tamburello. Russell, sorti indemne de son épave, court vers Bottas pour l'enguirlander. L'Anglais esquisse même un geste de violence. Le Finlandais, prostré dans son cockpit, sonné par son double choc, répond à ses vociférations par un doigt d'honneur... Les deux hommes s'embraquent ensuite, séparément, pour le centre médical où ils subiront des examens de routine.
Cette interruption est véritablement providentielle pour Hamilton qui peut ainsi faire réparer sa monoplace et évite un probable abandon. Il en remercierait presque son coéquipier... Quelques rayons lumineux finissent d'assécher le bitume, et tous les pilotes vont repartir avec des pneus frais. La plupart prennent des Pirelli médiums, mais Norris, Pérez, Ricciardo, Vettel et Tsunoda sélectionnent des tendres.
À 16h25, après une demi-heure de pause, les attardés sortent des stands pour récupérer leur tour de retard. Parmi eux se trouve Hamilton, décidément verni. Ce simulacre ne changera en revanche pas grand-chose pour les deux Haas, déjà doublées deux fois. Puis, cette formalité accomplie, tout le peloton s'ébranle pour un nouveau tour de formation derrière la voiture de sécurité. Le classement est le suivant: Verstappen premier devant Leclerc, Norris, Pérez, Sainz, Ricciardo, Stroll, Räikkönen, Hamilton, Tsunoda, Giovinazzi, Alonso, Ocon, Gasly, Vettel, Schumacher et Mazepin.
34e: Les pilotes s'appliquent à faire chauffer leurs gommes avant un départ lancé. Räikkönen dérape en sortant de Tamburello et échoue dans le bac à sable. Il se redresse et se réinsère en dixième position. À vrai dire, les lumières de la Safety Car venant de s'éteindre, le Finlandais aurait pu récupérer sa position, mais n'en est pas averti. Cela lui coûtera cher... Peu après, alors que la Safety Car regagne la voie des stands, Verstappen glisse sur le trottoir en sortant de Rivazza et rattrape d'extrême justesse un début d'embardée. Leclerc a freiné fort pour ne pas dépasser le Hollandais. Ce dernier se remet de son émotion en un quart de seconde: il remet les gaz et fonce vers la ligne où l'attend le drapeau vert.
35e: La course reprend. Verstappen conserve la première place. Norris déborde Leclerc par l'extérieur à Tamburello. La piste demeure très piégeuse dans cet enchaînement. Tsunoda surprend Hamilton mais glisse sur un vibreur et exécute un tête-à-queue. Le Japonais redémarre en queue de peloton. Ocon traverse les graviers pour éviter une collision.
36e: Verstappen mène devant Norris (1.7s.), Leclerc (2.8s.), Pérez (3.6s.), Sainz (4.8s.), Ricciardo (6.3s.), Stroll (8.4s.), Hamilton (9.5s.), Räikkönen (10.7s.), Giovinazzi (11.5s.), Alonso (12.6s.) et Gasly (13.1s.).
37e: Verstappen s'enfuit très facilement. Pérez menace Leclerc pendant que Hamilton pourchasse Stroll.
38e: Pérez perd l'arrière de sa Red Bull en quittant le virage Villeneuve et pirouette dans les graviers. Red Bull perd ainsi l'occasion de signer un doublé... Le Mexicain retrouve le bitume en quatorzième position.
39e: Verstappen possède quatre secondes de marge sur Norris. Hamilton s'empare de la sixième position au détriment de Stroll.
40e: Gasly dépasse Alonso et retrouve ainsi la zone des points. Giovinazzi fait escale chez Alfa Romeo pour ôter un débris qui obstruait une écope de frein. L'Italien chute au quinzième rang.
41e: Verstappen devance Norris (4.5s.), Leclerc (5.7s.), Sainz (8s.), Ricciardo (11.5s.), Hamilton (12.3s.), Stroll (18s.), Räikkönen (20s.) et Gasly (22.5s.). Ocon prend la dixième place à son équipier Alonso.
42e: Hamilton fait l'extérieur à Ricciardo au premier virage. Sainz sera sa prochaine cible.
44e: Sept secondes séparent Verstappen de Norris. Hamilton évolue à deux secondes de Sainz.
45e: Gasly poursuit sa remontée et dépasse Räikkönen. Tsunoda se voit présenter le drapeau noir et blanc pour avoir roulé hors des limites de la piste.
47e: L'avantage de Verstappen sur Norris atteint les dix secondes. Vettel défend chèrement sa douzième place face à Pérez. Attaqué par ce dernier à Tamburello, il le contraint à escalader le vibreur et reste ainsi devant.
48e: Les Ferrari et Hamilton se rapprochent de Norris qui a tiré le meilleur parti de ses Pirelli rouges. Pérez vient à bout de Vettel.
49e: Hamilton tente un premier assaut sur Sainz, par l'extérieur avant Tamburello, sans résultat.
50e: Hamilton actionne son aileron arrière mobile et déborde Sainz au premier virage. Il améliore dans la foulée le record du tour (1'17''858''').
51e: Verstappen précède Norris (13.5s.), Leclerc (14.1s.), Hamilton (14.8s.), Sainz (16.8s.), Ricciardo (29.6s.), Stroll (32.6s.), Gasly (34.2s.), Räikkönen (40.8s.), Ocon (41.3s.), Alonso (42.8s.) et Pérez (44s.).
53e: Leclerc parvient à contenir Hamilton grâce au DRS dont il bénéficie puisqu'il roule à moins d'une seconde de Norris. Tsunoda a doublé Vettel.
54e: Verstappen reprend le meilleur chrono (1'17''766'''). Tsunoda a encore franchi les bordures et cette fois reçoit une pénalité de cinq secondes.
55e: Norris repousse Leclerc à plus d'une seconde. Celui-ci n'a donc plus l'usage de l'aileron arrière mobile, et Hamilton le laisse sur place avant Tamburello. Le septuple champion du monde est troisième.
56e: Verstappen possède dix-huit secondes d'avance sur Norris qui doit se défendre contre Hamilton. Loin de là, Pérez harcèle Alonso pour la onzième place.
57e: Hamilton ébauche une première attaque sur Norris à Tamburello, mais se ravise, constatant qu'il partait de trop loin. Gasly ratisse le gravier à Piratella sans perdre de position.
58e: Hamilton tente de faire l'extérieur à Norris au premier freinage, en vain.
59e: Hamilton réitère sa manœuvre du tour précédent: nouvel échec. Mais Norris est aux abois car son embrayage patine en sortie de courbe.
60e: Hamilton actionne son DRS et déborde Norris par la droite avant Tamburello. Son jeune compatriote ne peut pas répliquer. Dans la foulée, Hamilton s'empare du meilleur tour en course (1'16''702''') et du point qui va avec. Verstappen, qui signe son propre meilleur chrono (1'17''524'''), ne pourra pas le battre.
61e: Verstappen devance Hamilton (21s.), Norris (23s.), Leclerc (24.6s.), Sainz (25.7s.), Ricciardo (46s.), Stroll (47s.), Gasly (48.2s.), Räikkönen (1m.), Ocon (1m. 01s.), Alonso (1m. 02s.) et Pérez (1m. 03s.). Mazepin effectue un tête-à-queue à Acque Minerale.
62e: Vettel rentre à son garage: cet abandon permettra à son équipe de changer sa boîte de vitesses au prochain Grand Prix sans encaisser de pénalité.
63ème et dernier tour: Max Verstappen remporte le GP d'Émilie-Romagne devant Hamilton. Norris, troisième, grimpe sur le second podium de sa carrière. Les Ferrari de Leclerc (4e) et de Sainz (5e) réalisent un joli tir groupé. Ricciardo finit sixième, loin de son coéquipier. Stroll termine septième devant Gasly et Räikkönen. Suivent les deux Alpine d'Ocon et Alonso. Figurent également à l'arrivée Pérez, Tsunoda, Giovinazzi, Schumacher et Mazepin, ces deux derniers ayant concédé deux tours au vainqueur.
Plusieurs pénalités bouleversent ce classement. Stroll est handicapé de cinq secondes pour avoir doublé Gasly en coupant le virage de Tamburello. Il recule ainsi au huitième rang au bénéfice de... Gasly. Räikkönen est quant à lui victime d'une cascade d'absurdités: sur le conseil de son écurie, il n'a pas repris sa position après son tête-à-queue dans le dernier tour de neutralisation. Or, le règlement stipule que, faute d'avoir saisi cette opportunité, le Finlandais était tenu de rejoindre la voie des stands et de se relancer après tout le monde ! En conséquence, il écope de trente secondes de pénalité et dégringole en treizième position, hors des points ! Le comble est que Frédéric Vasseur avait tenté de joindre par radio Michael Masi pour s'informer de la conduite à tenir, mais le directeur de course n'était alors « pas disponible » !... À la suite de cet imbroglio, les Alpine d'Ocon et d'Alonso grimpent aux 9e et 10e rangs et empochent ainsi trois points.
Après la course: heurts et rivalités
Si ce GP d'Émilie-Romagne avait eu un public, celui-ci en aurait eu pour son argent ! Le duel entre Max Verstappen et Lewis Hamilton a du moins tenu en haleine des millions de téléspectateurs. Grâce à ce succès plein de maestria, le jeune Hollandais lance véritablement sa saison 2021. En outre, son dépassement très téméraire au premier virage démontre qu'il est libéré de tout complexe à l'égard du septuple champion du monde. « J'ai simplement mieux démarré que lui », constate-t-il. « J'étais moi-même surpris de me retrouver en tête. Lewis a glissé un peu en partant. Je me suis vite retrouvé à sa hauteur. Nous sommes restés au contact et, au virage n°2, mes pneus étaient encore frais, il était difficile de maîtriser ma zone de freinage. Nous n'avions aucun grip. Je suis donc sorti un peu large de cet enchaînement, comme Hamilton, sauf que lui s'est retrouvé dans les saucisses jaunes !... » Beau joueur, l'intéressé ne dément pas cette version des faits: « C'est vrai que mon envol ne fut pas idéal. J'étais un peu devant en arrivant à Tamburello, mais Max a surgi. Nous nous sommes frôlés et j'ai préféré prendre l'échappée et virer au large. J'ai surtout eu de la chance de ne pas trop endommager ma voiture ! »
Les deux adversaires se sont ensuite offerts chacun une grosse frayeur. Lewis Hamilton tout d'abord, qui a failli s'embourber au 31ème tour dans un dépassement hasardeux sur l'attardé George Russell. « Il y avait longtemps que je n'avais pas commis pareille erreur », reconnaît-il. « Il n'y avait à cet instant qu'une ligne sèche et je me suis trop précipité: dès que j'ai mis les roues sur la portion humide, elles se sont bloquées et je suis sorti de la piste. Puis, j'ai eu un mal fou à enclencher la marche arrière. C'était le seul moyen de me sortir de ce piège, mais j'ai vraiment eu peur d'y rester. J'aurais pu tout couper et descendre, mais ce qui compte et fait plaisir, c'est de surmonter l'adversité. J'ai bien fait puisque j'ai quand même fini second ! » Hamilton n'abandonne jamais, dans tous les sens du terme ! Quant à Verstappen, c'est au second re-start qu'il a bien failli perdre la victoire. « Lorsque la voiture de sécurité a disparu, j'ai remis les gaz un peu trop fort. J'ai vraiment eu de la chance de ne pas partir en toupie sur le vibreur... et que Leclerc ne m'ait pas embouti ! Mais la course s'est ensuite bien passée. Je suis ravi, nous avons prouvé que nous étions au niveau de Mercedes. La bagarre pour le titre mondial sera exaltante. » Nous sommes bien de son avis. Ces deux premières courses ont rempli toutes leurs promesses et il faut espérer que ce fantastique duel Hamilton – Verstappen ne trouvera son terme qu'au soir du dernier Grand Prix. Pour l'heure, grâce au point de son meilleur tour, l'Anglais garde la première place du championnat du monde devant le Néerlandais (44 contre 43).
L'autre événement de cette course est bien sûr le terrifiant accrochage survenu entre Valtteri Bottas et George Russell. Dans un premier temps, les deux pilotes se renvoient la responsabilité avec une telle rancœur, qu'on y décèle sans peine la rivalité qui les oppose dans la sphère Mercedes depuis le GP de Sakhir de décembre dernier. « Je lui ai demandé s'il avait essayé de nous tuer ! » s'emporte Russell. « La manœuvre de Valtteri était très dangereuse. Il existe un « gentlemen agreement » entre pilotes: quand une voiture arrive derrière vous à haute vitesse, vous ne changez pas de ligne. Et il ne l'a pas respecté. Il m'a forcé à aller hors trajectoire, dans l'herbe. Et j'ai perdu la voiture. Il se battait pour la neuvième place, autant dire pas grand-chose pour lui. Je ne comprends pas cette manœuvre. » Bottas se défend avec vigueur: « George est entièrement responsable. Il n'y avait pas de places pour deux voitures. Il a perdu la maîtrise et m'a percuté. Je n'ai pas entendu ce qu'il m'a dit lorsqu'il est venu me voir, mais je m'en fiche, car je n'ai rien à me reprocher. Je n'ai pas fait de geste brusque, j'ai laissé assez de place, même si je défendais ma position. »
À vrai dire, il est difficile de percevoir dans cette collision autre chose qu'un incident de course. Bottas a seulement cherché à prendre la corde avant Tamburello, sans malice. Russell a quant à lui fait preuve d'un optimisme excessif, puis s'est effrayé de ce qu'il prit pour une queue de poisson. Les deux hommes roulaient alors à 280 km/h: tout s'est enchaîné si vite qu'il serait injuste de les blâmer. En revanche, la réaction agressive de Russell agace Toto Wolff. Sans prendre ouvertement parti, le patron de Mercedes laisse entendre que son jeune protégé a dépassé les bornes par ses insultes et ses menaces physiques envers Bottas alors que ce dernier ne s'était pas encore extrait de son cockpit. Finalement, la nuit (et Wolff) ayant porté conseil, Russell présente le lendemain des excuses publiques au pilote finlandais, ainsi qu'à l'écurie Williams qui, avec cet accident, a perdu une chance d'inscrire ses premiers points depuis près de deux ans. Sur les réseaux sociaux, Russell écrit: « Merci pour vos messages, positifs et négatifs, ils vont m'aider à grandir. » C'est le métier qui rentre.
Enfin, derrière les Mercedes et les Red Bull-Honda, les McLaren-Mercedes et les Ferrari pointent leur museau et semblent devoir se battre pour la troisième place du championnat des constructeurs. L'avantage revient pour l'heure aux Oranges grâce à un Lando Norris en pleine ascension. Le gamin de Bristol réalise un excellent début de championnat: il domine Daniel Ricciardo et grimpe ici sur le deuxième podium de sa jeune carrière. Selon Andreas Seidl, « Norris a franchi une nouvelle étape ». Ce constat est partagé par Lewis Hamilton qui multiplie les messages chaleureux à l'égard de son jeune compatriote et salue dimanche soir son « travail exceptionnel ». Sir Lewis paraît ainsi adouber l'écuyer Lando comme son futur héritier auprès des fans britanniques. Une faveur qui contraste avec son dédain pour son autre compatriote et probable successeur chez Mercedes, George Russell. Ce dernier est peut-être trop pressé de voir le septuple champion du monde prendre sa retraite...
Tony