Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes
Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull TAG Heuer

993o Gran Premio

XLV Japanese Grand Prix
Nuvoloso
Suzuka
domenica 7 ottobre 2018
53 giri x 5.807 km - 307.471 km
(Offset: 300 m)
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Mercedes: Bottas se sacrifie - Hamilton vers le sacre

La manière dont Mercedes a offert la victoire à Lewis Hamilton en Russie suscite encore des commentaires acerbes. Mais Toto Wolff défend l'ordre donné à Valtteri Bottas de s'effacer devant son leader: « Cela n'a pas été un choix facile, mais c'était le bon sur le plan comptable. Valtteri était prêt à se sacrifier, et il est prêt à le refaire demain. » Ce que l'intéressé confirme lui-même: « Je ne me bats plus pour le championnat, contrairement à Lewis. J'ai l'esprit d'équipe et je suis préparé à aider. »

 

En tout cas, Lewis Hamilton compte maintenant cinquante points d'avance sur Sebastian Vettel, soit l'équivalent de deux victoires, et se dirige tranquillement vers sa cinquième couronne mondiale. « Je me sens plus heureux et plus en forme que jamais ! » clame le Britannique. « J'étais satisfait de mon pilotage dès le début de la saison. L'enjeu était d'apprendre à maîtriser une voiture assez complexe pour en tirer un peu plus que le maximum. »

 

Ferrari: l'ombre d'un doute...

Surtout, depuis le GP de Singapour, Mercedes semble avoir pris un ascendant décisif sur Ferrari, sans que l'on puisse vraiment en déterminer la nature. Kimi Räikkönen pense ainsi que les Gris ont mis le doigt sur « un truc ». Mais il faut peut-être chercher l'explication du côté de Ferrari elle-même. Le 5 octobre, on apprend ainsi que la FIA a installé depuis deux courses un second capteur sur le dispositif de récupération et de déploiement d'énergie (ERS) de la voiture rouge. Le système de batteries jumelées qui fait l'objet de soupçons depuis des mois serait dans le viseur des autorités fédérales. Ferrari redouterait qu'une astuce soit découverte et pour éviter cela retiendrait une partie de la puissance potentielle, d'où le déficit de performance avec Mercedes. Mais une éventuelle tricherie serait impossible à déceler, car l'habileté de la manœuvre consisterait justement à fausser les résultats des moyens de contrôle.

 

Bien sûr, Maurizio Arrivabene s'élève contre ces suspicions et dit même craindre... l'espionnage industriel: « Notre voiture est légale. Elle était légale au début de la saison et elle l'est aujourd'hui. Notre système ERS est assez complexe, et la FIA l'a contrôlé pendant toute la saison. Afin de l'aider, des capteurs ont été ajoutés après que quelqu'un a alimenté la spéculation à notre sujet. Cela dit, il y a un point important à souligner : ce projet est complexe, mais c'est une propriété intellectuelle de Ferrari. Si aujourd'hui tout le paddock sait que la FIA nous a fait la demande d'installer un deuxième capteur, j'espère que demain un de nos projets ne sera pas connu de tous, parce que ce serait grave. »

 

Arrivabene affirme enfin que les mauvais résultats de son équipe ne sont pas dus à une bride volontaire, mais à des difficultés d'exploitation des pneumatiques: « Nous avons un ERS différent de la concurrence, très complexe, et nous l'utilisons depuis des années. Mais je vous assure que nous n'avons perdu aucune performance. Cela n'a rien à voir avec la vitesse de pointe car à Singapour et en Russie nous étions plus ou moins au niveau des Mercedes en ligne droite. Là où nous avons perdu, c'est dans les virages à basse vitesse. Nous avons les données pour le confirmer. Nous souffrons sur les pistes à appui fort ou moyen. Nous manquons de charge aérodynamique, et ce problème nous amène à avoir des difficultés dans la gestion des pneus, car nous ne pouvons pas toujours les mettre dans la bonne fenêtre de fonctionnement. » Saurons-nous un jour la vérité ?

 

Présentation de l'épreuve

Il est temps que la saison se termine pour McLaren qui glisse inexorablement vers les tréfonds de la hiérarchie. Zak Brown a enfin admis que la MCL33 était exécrable. Les pilotes ne sont pas plus motivés. Limogé, Stoffel Vandoorne cherche à rebondir dans une autre catégorie et Fernando Alonso se concentre surtout sur le championnat du monde d'Endurance. Huit jours plus tard, il doit disputer une manche capitale de cette compétition, toujours au Japon, au Mont Fuji, et aborde ce rendez-vous avec plus d'appréhension qu'un GP du Japon sans enjeu. Seule lueur: le technicien Pat Fry, qui a passé dix-sept ans à Woking (entre 1993 et 2010) avant de filer chez Ferrari, revient au bercail avec le titre de directeur de l'ingénierie.

 

Renault est aussi pressée d'en finir avec 2018. Après une bonne première moitié de saison, l'équipe anglo-française est nettement moins performante depuis la trêve estivale. Elle n'a ainsi inscrit que neuf points lors des quatre dernières courses, contre quatorze pour Haas-Ferrari, sa principale rivale au classement des constructeurs. La R.S.18 souffre de plusieurs maux connus, notamment sa très mauvaise gestion des pneumatiques, mais plus généralement les évolutions apportées en cours d'année n'ont pas donné satisfaction. Côté châssis, les dernières nouveautés prévues en 2018 sont apparues à Sotchi sans générer de progrès significatifs. Par ailleurs, les Jaunes n'utilisent pas la dernière spécification du V6 de Viry-Châtillon, jugée trop fragile. La fin de saison risque donc d'être longue. Lucide, Nico Hülkenberg estime que Renault « a perdu la course au développement ».

 

Williams représente pour Esteban Ocon la dernière chance d'obtenir un volant de titulaire en 2019. Le jeune Normand confie à la radio RMC qu'il discute avec des représentants de l'équipe britannique, sans donner plus de détails. La difficulté est que Williams recherche en priorité des pilotes payants pour combler les trous dans sa trésorerie que laisseront les départs de Martini et des Stroll père et fis. Sergey Sirotkin, qui apporte les roubles de la banque SMP, est ainsi assuré de garder son volant. Un autre pilote russe, Artem Markelov, avait de bonnes chances d'être engagé jusqu'à l'arrestation récente de son père, l'homme d'affaires Valery Markelov, accusé de corruption à grande échelle. Il est donc improbable qu'il puisse dorénavant placer ses billes et son fils chez Williams. Voilà une porte qui s'ouvre pour Ocon.

 

Toro Rosso utilisera cette fois la dernière version du moteur Honda durant tout le week-end. Avec ce groupe propulseur plus puissant, l'écurie de Faenza ambitionne de placer ses deux bolides parmi les dix premiers et d'inscrire de gros points. C'est ce que confirme Franz Tost en conférence de presse: « Avec la spécification 3 du moteur, nous devons entrer en Q3 et rester devant Sauber au classement des constructeurs, parce qu'ils nous mettent une grosse pression. » Jonathan Eddolls, l'ingénieur de course en chef, déclare qu'une nouvelle cartographie et un nouveau calibrage permettent des progrès significatifs. Selon les informations recueillies par Canal +, ce moteur amélioré offre un gain de 35 chevaux en qualifications, 28 chevaux en conditions de course.

 

Essais et qualifications

Hamilton écrase la première journée d'essais en signant le meilleur temps des deux séances, à chaque fois devant Bottas. Les Ferrari sont reléguées à plus d'une seconde, notamment parce qu'elles maltraitent leurs pneus. Hamilton se fait cependant une frayeur en fin de matinée, lorsqu'il déboule à la chicane sur un Gasly au ralenti. Il donne un magistral coup de volant et emprunte le dégagement pour éviter la Toro Rosso. La séance du samedi matin est entrecoupée d'une averse, mais cela n'empêche pas Hamilton de survoler de nouveau les débats. Une sortie d'Hülkenberg au virage n°5 suivie d'un drapeau rouge closent cet entraînement.

 

La pluie s'invite derechef pour les qualifications. Une courte averse apparaît à la fin de la deuxième manche. La piste est donc légèrement humide au début de la Q3, mais elle est praticable en slicks. En revanche, de grosses gouttes tombent dans les ultimes minutes, interdisant toute amélioration des temps.

 

Durant cette courte fenêtre, Hamilton s'empare de la 80ème pole position de sa carrière (1'27''760''') avec trois dixièmes d'avance sur Bottas. Fortunes diverses chez Red Bull: si Verstappen (3ème) précède les Ferrari, Ricciardo (15ème) ne va pas plus loin que la Q2 suite à une panne d'accélérateur. Ferrari commet une nouvelle erreur stratégique lors de la troisième manche en envoyant ses pilotes en piste avec des pneus intermédiaires, alors qu'il est déjà possible de courir en slicks. Lorsqu'enfin ceux-ci prennent les pneus lisses, le crachin redouble ! Räikkönen (4ème) limite les dégâts alors que Vettel (8ème) part deux fois à la faute et devra opérer une remontée. Chez Haas, Grosjean est un excellent cinquième et aura en plus l'avantage de partir en pneus tendres alors que ses rivaux seront en super-tendres. Magnussen (12ème) se plaint d'avoir été gêné par Gasly en Q2. Mission accomplie pour Toro Rosso-Honda qui amène Hartley (6ème) et Gasly (7ème) dans le « top dix ».

 

Chez Racing Point, Ocon signe le huitième chrono mais recule au onzième rang pour avoir roulé trop vite lors du drapeau rouge provoqué par Ericsson. Pérez (9ème) commet quelques erreurs de pilotage. Leclerc (10ème) n'atteint pas cette fois la Q3 mais pourra au moins choisir ses pneus. Ericsson (20ème) sort de la route dans le premier Esse et percute les glissières, occasionnant ainsi un drapeau rouge. Il remplace ensuite des éléments sur son groupe propulseur, ainsi que sa boîte. Renault connaît un mauvais samedi: Sainz (13ème) est éliminé en Q2, Hülkenberg (16ème) dès la Q1. Les Williams-Mercedes se comportent mieux que prévu puisque Stroll (14ème) atteint la Q2 alors que Sirotkin (17ème) se dit content de sa monoplace. En revanche les McLaren-Renault ont un comportement absolument désastreux: sans l'accident d'Ericsson, Alonso (18ème) et Vandoorne (19ème) auraient occupé la dernière rangée !

 

Le Grand Prix

Il fait chaud (29°C) sur Suzuka en ce dimanche d'octobre, bien que le ciel soit en partie couvert. Pirelli propose des stratégies très diverses. La majorité des coureurs s'élancent en pneus tendres. Verstappen, les Ferrari, les Force India et les Toro Rosso partent en super-tendres rouges. Seul Hülkenberg sélectionne les pneus médiums blancs.

 

Départ: Hamilton prend un envol sans encombre, suivi par Bottas, Verstappen et Räikkönen. Vettel grappille deux places et se retrouve sixième. Hartley démarre très mal et perd quatre positions.

 

1er tour: Vettel fait l'extérieur à Grosjean avant la « cuillère ». Verstappen bloque ses roues à la chicane. Il traverse l'échappatoire et revient en piste à la hauteur de Räikkönen qui s'est infiltré à l'extérieur. Le Hollandais pousse sans vergogne le Finlandais, arrachant au passage les déflecteurs de la Ferrari. Vettel en profite pour doubler son équipier. Toujours à la chicane, Stroll pousse Alonso vers la gauche, et le contraint ainsi à emprunter les dégagements. L'Espagnol reprend la piste... devant le Canadien ! Hamilton mène devant Bottas, Verstappen, Vettel, Räikkönen, Grosjean, Gasly, Pérez, Ocon et Hartley. Ricciardo est quatorzième.

 

2e: Leclerc prend l'aspiration de Magnussen au passage de la ligne de chronométrage puis se décale pour prendre l'intérieur. Voyant cela, le Danois braque instantanément vers la droite pour bloquer le Monégasque. Surpris, Leclerc tape la Haas par l'arrière. Il endommage son aileron tandis que Magnussen souffre d'une crevaison à l'arrière-gauche. Ricciardo dépasse Leclerc puis Sainz.

 

3e: Hamilton compte déjà trois secondes d'avance sur Bottas. Riccardo fait l'extérieur à Hartley à Spoon. Magnussen regagne son stand sur trois roues et sème ainsi de nombreux débris de carbone et de gomme. Il perd la carcasse de son pneu à la chicane.

 

4e: La voiture de sécurité entre en piste pour permettre aux commissaires de nettoyer les nombreux débris. Magnussen change ses roues et reprend la piste avec un tour de retard.

 

5e: Verstappen écope d'une pénalité de cinq secondes pour avoir tassé Räikkönen. Leclerc change ses pneus ainsi que sa calandre. Sirotkin passe aux stands pour prendre des pneus médiums.

 

6e: Arrêt d'Ericsson qui prend les pneus médiums pour aller au bout de l'épreuve.

 

7e: La Safety Car s'efface à la fin de ce tour. Hamilton précède Bottas, Verstappen, Vettel, Räikkönen, Grosjean, Gasly, Pérez, Ocon, Ricciardo, Hartley, Sainz, Alonso, Hülkenberg, Stroll, Vandoorne, Sirotkin, Leclerc, Ericsson et Magnussen. Au drapeau vert, Ericsson percute son équipier Leclerc au freinage de la chicane, choc sans gravité apparente.

 

8e: Hamilton s'enfuit devant Bottas. Sainz dépasse Hartley. A l'abord de Spoon, Vettel se faufile à l'intérieur pour surprendre Verstappen. Mais il n'a pas la place pour passer et les roues des deux bolides se touchent. Vettel part en tête-à-queue alors que Verstappen continue en empruntant le dégagement en asphalte. Le pilote Ferrari se relance en 19ème et avant-dernière position.

 

9e: Ricciardo prend l'ascendant sur Ocon tandis qu'Hartley repousse une attaque d'Alonso. Magnussen rentre à son garage: sa Haas a trop souffert dans la collision avec Leclerc pour pouvoir continuer.

 

10e: Hamilton mène devant Bottas (2.5s.), Verstappen (5s.), Räikkönen (7.1s.), Grosjean (10.6s.), Gasly (12s.), Pérez (12.5s.), Ricciardo (13s.), Ocon (14.6s.), Sainz (16.1s.), Hartley (18s.) et Alonso (19s.).

 

11e: Ricciardo chasse Pérez. Il l'attaque avant le 130R, sans succès, avant de prendre le dessus à la chicane.

 

12e: Vettel se fraie un chemin dans le peloton bien qu'il ait perdu ses « bargeboards » et que son plancher soit endommagé. Il a doublé Vandoorne, Sirotkin et Ericsson.

 

13e: L'écart entre les Mercedes n'évolue guère. Ricciardo dépasse Gasly au premier virage, puis se défait de Grosjean à la chicane. Le voici cinquième. Vettel passe devant Stroll.

 

15e: Hamilton précède Bottas (2.9s.), Verstappen (5.4s.), Räikkönen (9.8s.), Ricciardo (15.6s.), Grosjean (21s.), Gasly (22.3s.), Pérez (24s.), Ocon (25.1s.) et Sainz (27.4s.). Vettel double Leclerc. Arrêt pneus pour Stroll.

 

16e: Vettel déborde Hülkenberg et pointe maintenant au treizième rang.

 

18e: Räikkönen fait halte chez Ferrari pour mettre des pneus médiums et chute en onzième position. Le Finlandais se débarrasse immédiatement d'Hartley et de Sainz.

 

19e: Quatre secondes séparent Hamilton de Bottas. Räikkönen revient sur Ocon. Vettel dépasse Alonso.

 

20e: Räikkönen actionne son DRS dans la ligne droite de départ/arrivée pour venir à bout d'Ocon. Son rythme n'est pas très soutenu vus les dégâts subits par sa Ferrari.

 

21e: Räikkönen dépasse Pérez avant de buter sur Gasly. Vettel prend l'avantage sur Hartley. Verstappen pénètre dans la zone des stands en fin de tour.

 

22e: Hamilton tourne en 1'34''183'''. Verstappen subit sa pénalité puis chausse les pneus tendres. Il parvient tout de même à repartir devant Räikkönen qui vient de doubler Gasly. Le Néerlandais « avale » ensuite Grosjean.

 

23e: Räikkönen déborde Grosjean à Spoon. Stroll et Alonso reçoivent chacun cinq secondes de pénalité. Les commissaires reprochent au Canadien d'avoir poussé l'Espagnol hors-piste... et à ce dernier d'en avoir tiré avantage en court-circuitant la chicane !

 

24e: Bottas chausse les pneus médiums, bientôt imité par Ricciardo. L'Australien parvient à repartir devant Räikkönen, preuve de la piètre vitesse de ce dernier. Vandoorne remplace aussi ses gommes.

 

25e: Hamilton déplore du bullage sur son pneu arrière-gauche. C'est donc le moment pour lui de prendre les pneus blancs (2.3s.). Il conserve le commandement de l'épreuve. Pérez troque ses pneus rouges contre des jaunes.

 

26e: Ricciardo roule à une seconde de son équipier Verstappen. Ocon et Alonso passent par les stands où ils prennent des pneus médiums.

 

27e: Vettel stoppe chez Ferrari, s'empare de pneus tendres et reprend la piste en seizième position.

 

28e: Hamilton est leader devant Bottas (5.3s.), Verstappen (15s.), Ricciardo (17.4s.), Räikkönen (22.4s.), Grosjean (35.5s.), Gasly (42.3s.) et Sainz (43.4s.). Hartley prend les enveloppes tendres et dégringole au 17ème rang. Leclerc et Pérez doublent Hülkenberg. Vettel fait l'extérieur à Sirotkin dans la grande courbe qui précède Spoon, avec peine car le Russe le tasse volontiers.

 

29e: Vettel double Ericsson à Degner, puis Hülkenberg à la chicane. Grosjean et Gasly font changer leurs pneus. Le premier prend les médiums, le second les tendres. Pérez dépasse Leclerc sur la ligne de chronométrage mais voit Grosjean lui passer sous le nez en quittant la pit-lane.

 

30e: Vettel prend l'avantage sur Ocon. Arrêt d'Hülkenberg.

 

31e: Bottas rend désormais six secondes à Hamilton. Vettel et Ocon passent devant Leclerc, à l'agonie avec ses pneus usés.

 

32e: Vettel poursuit sa remontée et dépasse Pérez. Le voici huitième. Grosjean est sa prochaine cible.

 

33e: Sainz remplace ses gommes et recule au treizième rang. Gasly fait l'extérieur à Ericsson au premier virage.

 

34e: Vettel se défait de Grosjean dans la grande épingle. Second changement d'enveloppes pour Leclerc.

 

35e: Hamilton devance Bottas (5.7s.), Verstappen (11s.), Ricciardo (13.8s.), Räikkönen (20.5s.), Vettel (1m.), Grosjean (1m. 04s.), Pérez (1m. 05s.), Ocon (1m. 08s.), Gasly (1m. 14s.), Sainz (1m. 17s.) et Ericsson (1m. 24s.).

 

37e: Hamilton conserve cinq secondes et demie d'avance sur son lieutenant. Grosjean est sous la menace de Pérez.

 

38e: Bottas tombe sur du trafic, ce qui permet à Verstappen de revenir à deux secondes. Hülkenberg ressent des vibrations à l'arrière de sa Renault et préfère abandonner. Stroll puis Sirotkin passent par les stands pour finir l'épreuve en pneus super-tendres.

 

40e: Vettel évolue à quarante secondes de Räikkönen et n'a donc aucun espoir de glaner encore une place. Suite à un bris de suspension, Leclerc quitte la route à Degner. Le Monégasque se range ensuite sur le bas-côté. La procédure de « voiture de sécurité virtuelle » est enclenchée pour permettre l'évacuation de sa Sauber.

 

41e: La course est relancée après quarante secondes de neutralisation.

 

42e: Verstappen recolle franchement à Bottas: une seule seconde les sépare. Pérez prend l'avantage sur Grosjean au virage n°1.

 

43e: Hamilton se plaint par radio de microcoupures de son moteur, mais cela semble sans gravité. Toujours pressé par Verstappen, Bottas bloque une roue en prenant un tour à Alonso.

 

44e: Hamilton est premier devant Bottas (6.9s.), Verstappen (8.3s.), Ricciardo (11.7s.), Räikkönen (20.8s.), Vettel (1m. 02s.), Pérez (1m. 09s.), Grosjean (1m. 11s.), Ocon (1m. 12s.), Gasly (1m. 19s.) et Sainz (1m. 22s.).

 

46e: Bottas et Verstappen évoluent toujours dans le trafic. Hamilton compte maintenant une marge de près de dix secondes sur ce duo.

 

48e: Bottas coupe la chicane suite à un freinage manqué. Sainz rattrape Gasly qui souffre de bullage sur ses gommes arrière.

 

50e: Sainz chipe la dixième place à Gasly au premier freinage. Il est temps que la course s'achève pour les Ferrari: Räikkönen tourne en 1'36'' (contre 1'33'' pour les Mercedes et les Red Bull) et Vettel est remonté par Pérez.

 

51e: Hamilton précède Bottas (11.6s.), Verstappen (13.4s.), Ricciardo (19s.), Räikkönen (43s.), Vettel (1m. 12s.), Pérez (1m. 17s.), Grosjean (1m. 24s), Ocon (1m. 27s.), Sainz (-1t.), Gasly (-1t.) et Ericsson (-1t.).

 

52e: Verstappen tente un dernier « rush » et revient dans la zone d'activation de DRS. Mais il est trop loin pour menacer Bottas.

 

53ème et dernier tour: Vettel arrache le meilleur tour de la course (1'32''318''').

 

Lewis Hamilton empoche sa quatrième victoire de rang devant son équipier Bottas. Verstappen se classe troisième, Ricciardo quatrième. Les Ferrari de Räikkönen et de Vettel sont respectivement cinquième et sixième. Pérez obtient une belle septième place. Grosjean, huitième, précède son compatriote Ocon. Sainz glane un point. Gasly, Ericsson, Hartley, Alonso, Vandoorne, Sirotkin et Stroll coupent aussi la ligne d'arrivée.

 

Après la course: Hamilton sur les pas de Fangio

Lewis Hamilton compte dorénavant 67 longueurs d'avance sur Sebastian Vettel au championnat des conducteurs, et peut être titré dès la prochaine manche aux États-Unis. L'Anglais va donc sauf incident rejoindre Juan Manuel Fangio au panthéon de la F1. « Je ne l'ai pas encore imaginé mais j'en ai rêvé», dit-il. « Cette saison est partie dans l'inconnue. Elle a mis du temps à prendre la bonne direction. Mais la voilà désormais dans le bon sens. » Mi-sérieux mi-ironique, il s'étend aussi sur l'incompréhensible naufrage des Ferrari: « Ils ont été très forts jusqu'à la mi-saison, puis il y a eu Monza et Singapour. Je n'avais pas du tout anticipé le fait qu'ils perdent du rythme à ce point. Je n'ai pas vraiment d'explication à ce qui arrive. Je suis sûr que Sebastian peut vous dire pourquoi. »

 

Sebastian Vettel n'éclaircit rien du tout à ce propos, mais revient amplement sur sa collision avec Max Verstappen. Il nie toute responsabilité: « Mon action était réfléchie. J'ai poussé jusqu'à Spoon. Sa batterie était en train de recharger alors que j'avais le plein d'énergie dans la mienne. Je me suis bien rapproché et j'ai pris l'intérieur du virage. Je savais qu'ainsi je pourrais le passer au bout de la ligne droite. Il aurait dû me laisser plus de place. J'avais déjà deux roues en dehors du vibreur. Il m'a poussé d'une manière qui ne me paraît pas correcte. Je ne pouvais plus rien faire, on s'est touchés. Ce ne sont pas des façons que j'apprécie. » Cependant les commissaires sportifs, emmenés ici par Tom Kristensen, ont jugé qu'il s'agissait d'un incident de course.

 

Verstappen rejette bien sûr les accusations de Vettel, mais surtout il estime, comme à l'ordinaire, tout à fait injustifiée la pénalité qui lui a été infligée suite à l'accrochage avec Kimi Räikkönen. C'est ce qu'il explique en conférence de presse: « J'ai freiné un peu tard à la chicane, et j'ai fait ce que je pouvais pour revenir sur la route. Je pense l'avoir fait de manière sûre, parce que je n'allais pas vite. Mais Kimi a pris la mauvaise trajectoire. Il aurait pu attendre que je revienne en piste. Je trouve cette pénalité de cinq secondes vraiment ridicule ! » En outre, le jeune Hollandais ne comprend pas pourquoi Valtteri Bottas n'a pas été puni pour avoir court-circuité la chicane en fin de course. « C'est une déclaration stupide ! » rétorque Charlie Whiting. « C'est très clair: Bottas a bloqué ses pneus, il a commis une erreur. Nous avons regardé les temps sur les mini-secteurs et il a en fait perdu une demi-seconde sur Verstappen. Il n'était pas menacé... Ce n'est pas comme s'il avait coupé le virage pour rester devant. »

 

En revanche, le directeur de course a plus de mal à expliquer pourquoi Kevin Magnussen n'a pas été sanctionné pour sa scandaleuse manœuvre d'obstruction devant Charles Leclerc. Whiting affirme qu'un examen minutieux des caméras embraquées révèle que le changement de trajectoire du Danois, alors que le Monégasque se déportait du même côté, serait le fruit du hasard ! Guenther Steiner soutient toute honte bue son pilote et souligne que c'est Leclerc qui a percuté celui-ci, et qui serait donc le responsable de la collision. L'incroyable impunité doit jouit le dangereux Magnussen n'en finit pas d'étonner les observateurs.

 

Enfin, Honda ne gardera pas un souvenir impérissable de son Grand Prix national. En dépit de leurs belles performances en essais qualificatifs, les Toro Rosso ont fini la course hors des points à cause d'une stratégie prévoyant des arrêts trop tardifs. Néanmoins les performances encourageantes du nouveau groupe propulseur rassurent le staff nippon. Pierre Gasly a ainsi été flashé à 313 km/h par le radar. C'est la neuvième vitesse de pointe du week-end. Le « moteur de GP2 » dénoncé par Fernando Alonso en 2015 n'est plus qu'un mauvais souvenir.

Tony