Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Kimi RAIKKONEN
 K.RAIKKONEN
Ferrari

973o Gran Premio

XLII United States Grand Prix
Piena di sole
Austin
domenica 22 ottobre 2017
56 giri x 5.513 km - 308.405 km
(Offset: 323 m)
info
Affiche
F1
Coupe

Lo sapevate?

Pilota
Costruttore
Mercedes è Campione del Mondo
Motore

Hamilton et Rosberg: un an après...

Lewis Hamilton arrive à Austin sur un petit nuage. Grâce à ses cinquante-neuf points d'avance sur Sebastian Vettel, la conquête de son quatrième titre mondial ne devrait plus être qu'une formalité qui peut d'ailleurs être close dès ce rendez-vous. L'Anglais peut en effet glaner se coiffer de la couronne s'il finit premier ou deuxième pendant que Vettel n'inscrit pas plus de huit points dans le premier cas, pas plus de deux points dans le second. En outre, le circuit des Amériques est son terrain de chasse favori puisqu'il a gagné quatre des cinq Grands Prix qui se sont tenus ici depuis 2012. « C'est un circuit fantastique, explique-t-il, surtout grâce au vent qui tourne sans cesse. C'est un vrai challenge. Lorsque vous roulez dans les Esses du premier secteur, la direction de l'air varie à chaque courbe. Cela va du vent de face au premier freinage, à la rafale arrière dans l'enfilade et enfin retour au vent de face en sortie du virage 9. J'adore ! »

 

Par ailleurs, Hamilton se félicite de la sérénité qui règne désormais chez Mercedes après quatre années de tensions avec Nico Rosberg. Ses relations avec Valtteri Bottas sont au beau fixe et il ne cache pas que le départ à la retraite de son ancien rival fut pour lui un soulagement: « La retraite de Nico ne m'a pas rendu les choses plus faciles immédiatement, car il faut toujours faire le même travail derrière le volant ou avec l'équipe. Mais le fait qu'il ne soit plus là a vraiment permis d'assainir l'ambiance. C'est bien plus sympa pour travailler maintenant. » Un constat partagé par Niki Lauda qui reconnaît qu'en 2016 les deux ex-équipiers ne se saluaient même plus.

 

De son côté, Nico Rosberg savoure pleinement sa nouvelle vie et paraît ne pas prendre ombrage des piques lancées par Hamilton. Tout au contraire, il n'a de cesse de louer son talent derrière un volant. Invité par Sky Sports, il dresse aussi une juste comparaison entre Hamilton et Vettel: « Lewis montre une constance incroyable. Et c'est pourtant vraiment difficile d'être aussi régulier d'une course à l'autre. Il est un peu meilleur que Vettel en vitesse pure, sur un tour. Mais sa faiblesse, c'est d'avoir un mental fluctuant. Ici Sebastian a un petit avantage. A un si haut niveau, même des petites choses sont de grande importance. Si quelque chose vous perturbe, ou si vous mettez toute votre énergie dans un autre domaine, cela peut vous déconcentrer. C'est arrivé à Lewis l'an dernier, quand il était sur Snapchat en conférence de presse, et ensuite, il a dû se battre contre des médias en colère. C'était de l'énergie gaspillée, en particulier lors de la phase décisive du championnat du monde. Cela ruine votre concentration et j'en ai profité à ses dépens, notamment à Suzuka l'an passé. »

 

D'autre part, Rosberg poursuit tranquillement sa reconversion. Il patronne Robert Kubica qui espère toujours effectuer son retour en F1 en 2018. Mais l'Allemand envisage aussi de prendre les rênes de la future écurie Mercedes de Formule E qui devrait faire son apparition officielle lors de la saison 2018-2019.

 

Transferts: Alonso et Verstappen rempilent

Le 19 octobre, McLaren confirme la prolongation du contrat de Fernando Alonso pour une durée indéterminée. Le double champion du monde espagnol compte bien entendu sur la future collaboration avec Renault pour retrouver le haut de la grille. « Je suis très content d'avoir un moteur Renault sur ma voiture, j'ai une très belle relation avec cette marque depuis longtemps, dit-il. Je travaille avec eux depuis lors, notamment avec mon école de karting. Avec McLaren, nous ne sommes pas aussi compétitifs qu'espéré, mais il est temps de changer cette situation et de remettre McLaren à sa place l'an prochain, notamment pour remercier nos fans de nous avoir soutenus ces trois dernières années. » On peut sourire de l'ironie de la situation: la dernière fois qu'Alonso retrouvait Renault, c'était fin 2007, après avoir quitté... McLaren. Par ailleurs, il exclut de disputer de nouveau les 500 Miles d'Indianapolis en 2018, mais laisse la porte ouverte à d'autres projets, notamment Daytona ou Le Mans.

 

Vendredi 20 octobre, Red Bull annonce que Max Verstappen a signé un nouveau contrat courant jusqu'en 2020. Le jeune Hollandais accepte ainsi de lier son avenir à l'équipe de Milton Keynes malgré les résultats médiocres enregistrés cette saison. Il est certes très courtisé, aussi bien par Mercedes que par Ferrari, et peut presque tout exiger de ses employeurs. Nul doute que son salaire est fortement revalorisé. On peut aussi supposer que Verstappen a obtenu des éclaircissements quant à l'avenir de Red Bull, et notamment sur sa future motorisation. Il est en effet probable que cette équipe se séparera de Renault fin 2018 pour adopter le groupe propulseur Honda en 2019. Néanmoins, ce serait une immense preuve de confiance de la part de Verstappen d'imaginer qu'il pourrait jouer le titre mondial dans deux ans avec le moteur japonais.

 

En tout cas, Red Bull s'aligne ainsi sur Mercedes et Ferrari qui ont également prolongé, ou sont en passe de leur faire, leurs « pilotes stars », Lewis Hamilton et Sebastian Vettel, jusqu'à 2020. Pour Daniel Ricciardo l'horizon est en revanche plus flou. A l'approche de la trentaine, l'Australien n'a aucun intérêt à stagner chez Red Bull, à moins de se résoudre à un destin à la Mark Webber. Il lorgne clairement sur les volants de Valtteri Bottas et de Kimi Räikkönen, chez Mercedes et Ferrari, mais pourrait être aussi un bon leader pour une équipe Renault en pleine expansion, à l'horizon 2019.

 

Présentation de l'épreuve

Mercedes peut s'assurer à Austin de la couronne des constructeurs aux dépens de Ferrari. L'équipe italienne doit reprendre pas moins de seize points aux Flèches d'Argent pour retarder cette consécration.

 

Comme prévu, Carlos Sainz Jr. fait ses débuts chez Renault en remplacement de Jolyon Palmer, apportant d'ailleurs avec lui son commanditaire, les bières Estrella Galicia. « Enfin deux pilotes chez Renault ! » s'exclament en substance quelques mauvaises langues. Sainz est remplacé chez Toro Rosso par Daniil Kvyat qui revient donc après un mois de placard. Comme Pierre Gasly est retenu au Japon pour la dernière manche de Super Formula, son volant revient au Néo-Zélandais Brendon Hartley. Cet apollon blond de 28 ans, ex-membre du Red Bull Junior Team, se distingue depuis trois ans en Endurance pour le compte de Porsche. Il a ainsi remporté le championnat mondial de la discipline en 2015, et surtout les 24 heures du Mans en juin dernier au volant de la 919 Hybrid qu'il partageait avec Earl Bember et Timo Bernhard. En outre, commencer à Austin est pour lui idéal puisqu'il a gagné les trois dernières éditions des Six Heures de ce circuit. Néanmoins, certains s'alarment qu'Hartley n'ait pas touché à une monoplace depuis 2013, époque où il était essayeur chez Mercedes. A noter qu'il sera le premier Kiwi à prendre part à un Grand Prix depuis Mike Thackwell en 1984.

 

Finalement, Gasly joue de malchance: l'ultime manche de Super Formula à Suzuka est annulée samedi à cause d'un typhon. Il abandonne le titre à Hiroaki Ishuira, et aurait pu donc se rendre au Texas...

 

Renault apporte à son équipe, ainsi qu'à ses clients Red Bull et Toro Rosso, un bloc évolué contenant des pièces destinées à être utilisées l'année prochaine. Selon Cyril Abiteboul, ces éléments touchent au moteur à combustion interne, mais il admet que les problèmes de fiabilité rencontrés cette saison concernent surtout l'hybridation. En outre, BP fournit à ces équipes un nouveau carburant. Bien évident, le stupide système de pénalités entre en jeu. Verstappen (-15 places), Hülkenberg (-20) et Hartley (-25) sont touchés.

 

Ferrari utilise un aileron avant retravaillé ainsi qu'un nouveau modèle de diffuseur dont la section centrale est plate et non plus recourbée. Haas apporte des nouveautés pour son Grand Prix national. Les dérives et les déflecteurs latéraux sont corrigés. Ces pièces font décidément cogiter les ingénieurs car Williams dévoile sur sa FW40 des portions de déflecteurs « flottantes » et non raccrochées au plancher. McLaren apporte un nouveau package aérodynamique comprenant notamment un aileron avant inédit. Cet ensemble est toutefois réservé à Alonso. Vandoorne se contente de l'ancienne configuration. Sauber retrouve un capot-moteur biseauté, dépourvu d'aile de requin et de T-wing. Enfin, les spécialistes ont trouvé une amusante dénomination aux minuscules ailettes qui parsèment le capot-moteur de la Force India depuis Singapour: on les appelle désormais des « épines de stégosaure » !

 

Les pneus Pirelli ultra-tendres arborent pour cette épreuve des flancs roses et non violets. La F1 a en effet passé un accord avec la fondation Susan G. Komen pour faire la promotion d'Octobre rose, une campagne de prévention pour le cancer du sein. Aussi cette couleur s'affiche un peu partout sur les monoplaces. Les casquettes Pirelli dont s'affublent les pilotes seront roses. Nico Hülkenberg va même plus loin en portant des chaussures roses...

 

Essais et qualifications

Les séances d'essais libres sont dominées par Hamilton qui toutefois n'est pas pleinement satisfait de l'adhérence de sa Mercedes. Mais il déniche les réglages idéaux pour les qualifications puisqu'il s'empare d'une nouvelle pole position (1'33''108'''). Mécontent du comportement de sa voiture vendredi, Vettel change de châssis et le lendemain s'approche à deux dixièmes d'Hamilton. Il obtient ainsi la seconde position. Bottas (3ème) admet n'avoir pas trouvé le bon équilibre sur sa W08. Il fait toutefois mieux que Räikkönen (5ème) qui ne sera pas d'une grande utilité à Vettel. Les Red Bull marchent bien et ne sont qu'à une demi-seconde de Hamilton. Ricciardo partira quatrième, Verstappen seizième à cause de ses pénalités. Il avait signé le sixième chrono. Ocon (6ème) est incommodé par des maux de tête et d'estomac mais fait tout de même mieux que Pérez (9ème). Le Mexicain est gêné par Magnussen durant la première manche et use ainsi pour rien un train de gommes ultra-tendres. Sainz réalise un feu d'artifice pour son arrivée chez Renault et gagne une très belle septième place. Hülkenberg (18ème) abandonne dès la Q2 car il encaisse une lourde pénalité.

 

Alonso (8ème) atteint la Q3 et démontre les nets progrès de la McLaren-Honda. Vandoorne (treizième temps) recule car il change son unité de puissance dimanche matin. Il s'élancera vingtième. Massa (10ème) attendait mieux de sa Williams-Mercedes. Stroll (15ème) subit une panne de moteur, et de toute façon est sanctionné pour avoir involontairement poussé Grosjean dehors en Q1. Les Toro Rosso se comportent plutôt bien. Se sachant très observé, Kvyat (11ème) ne commet pas de faute. Hartley signe le dix-huitième temps de la Q1, mais rétrograde d'un rang du fait de sa pénalité. Les essais sont difficiles pour Haas. Grosjean (12ème) pâtit de son contact avec Stroll. Magnussen n'a aucun grip. Il réalise le vingtième et dernier chrono, et reçoit de plus trois places de pénalité pour avoir gêné Pérez. Mais, d'autres étant plus punis que lui, il s'élancera... dix-septième. Admirable logique ! Les Sauber sont comme d'habitude éliminées dès le premier round, et comme d'habitude grimpent dans la hiérarchie grâce aux déboires mécaniques de leurs adversaires. Ericsson (13ème) a toutefois frôlé le passage en Q2. Wehrlein (14ème) est plus en retrait.

 

Le Grand Prix

Il fait très beau et très chaud sur Austin, avec trente degrés dans l'air. A priori, les Ferrari devraient mieux exploiter leurs pneumatiques dans ces conditions. De nombreuses personnalités sont présentes dans le paddock, comme l'ancien président Bill Clinton ou l'ex-sprinter Usain Bolt.

 

Afin de rendre le prélude du Grand Prix plus palpitant, Liberty Medias prend prétexte de cette halte à Austin pour organiser un « show à l'américaine ». Vingt minutes avant le coup d'envoi, Michael Buffer, le célébrissime speaker des combats de boxe et de catch, grimpe sur une estrade et présente à la foule chaque paire d'équipiers, lesquelles sortent des stands en dévalant un tapis rouge entre deux rangées de pom-pom girls. Enfin, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel se retrouvent face à face, au pied de l'estrade où s'agite l'histrion qui s'enflamme pour annoncer le duel à mort opposant les deux prétendants au titre mondial, avant de lâcher sa célèbre phrase « Let's get ready to rumble ! ». Comme attendu, ce pompeux cérémonial ravit le très « branché » Hamilton et laisse Vettel perplexe...

 

La majorité des coureurs chausse des pneus ultra-tendres. Massa, Stroll, Verstappen, Ericsson et Vandoorne sont en Pirelli super-tendres, Magnussen et Wehrlein en tendres.

 

Départ: Vettel prend un meilleur envol qu'Hamilton qui tente de le tasser vers la gauche, sans succès: l'Allemand vire en tête devant l'Anglais au premier virage. Bottas résiste à Ricciardo pendant qu'Ocon déborde Räikkönen dans la seconde courbe.

 

1er tour: Alonso double Sainz au virage n°12. Vettel mène devant Hamilton, Bottas, Ricciardo, Ocon, Räikkönen, Sainz, Alonso, Pérez et Massa. Verstappen est treizième. Magnussen tente de doubler Wehrlein par l'intérieur au bout de la longue pleine charge et heurte la Sauber à l'arrière-gauche. Le Danois revient aux stands en fin de tour pour remplacer son museau et changer de pneus.

 

2e: Ricciardo fait l'intérieur à Bottas au sommet de la grande côte. Leurs roues se touchent et le Finlandais emprunte l'échappatoire. Il revient en piste au niveau de l'Australien. Les deux hommes franchissent les premiers Esses roue contre roue, mais finalement Bottas s'impose au virage n°5. Verstappen dépasse Grosjean et Kvyat. Räikkönen repasse devant Ocon.

 

3e: Vettel a un peu plus d'une seconde d'avance sur Hamilton. Ricciardo est dans la boîte de Bottas. Verstappen efface Pérez. Wehrlein passe chez Sauber pour faire vérifier sa monoplace et repart.

 

4e: Hamilton reprend quelques dixièmes à Vettel. Ricciardo plonge encore une fois à l'intérieur au premier virage, en retardant au maximum son freinage. Mais il tire ainsi vers la bordure. Bottas le « croise » et reste devant. Verstappen poursuit son ascension et double Massa. Hülkenberg abandonne suite à une chute de pression d'huile.

 

5e: Vettel devance Hamilton (1s.), Bottas (6.4s.), Ricciardo (7s.), Räikkönen (8.2s.), Ocon (11.7s.), Alonso (14.1s.), Sainz (15.4s.), Verstappen (16.3s.), Massa (17.9s.), Pérez (18.6s.) et Kvyat (19.4s.).

 

6e: Hamilton comble son retard sur Vettel. Il prend l'aspiration de la Ferrari dans la grande ligne droite, actionne son DRS et passe au freinage. Le voici en tête. Verstappen menace Alonso. Wehrlein regagne son garage pour mettre pied à terre. Sa suspension arrière-gauche est trop endommagée suite à la collision avec Magnussen.

 

7e: Hamilton creuse l'écart sur Vettel. Une seconde et deux dixièmes les sépare. Verstappen laisse Alonso sur place grâce à l'aileron arrière mobile.

 

8e: Bottas commence à semer Ricciardo. Hartley passe en pneus super-tendres.

 

9e: Hamilton porte son avance sur Vettel à deux secondes.

 

10e: Hamilton mène devant Vettel (2.3s.), Bottas (7s.), Ricciardo (9s.) et Räikkönen (10s.). Verstappen prend le dessus sur Ocon. Pérez harcèle Massa pour le gain de la dixième place. Changement de pneus pour Stroll.

 

12e: Hamilton porte son avantage sur Vettel à trois secondes et demie. La Ferrari fait surchauffer ses pneus, ce qui limite la capacité de résistance de l'Allemand. Räikkönen attaque Ricciardo en vain au virage n°13. Pérez fait halte chez Force India pour chausser des pneus tendres destinés à couvrir le reste de l'épreuve.

 

13e: Ricciardo s'arrête chez Red Bull pour s'emparer de pneus rouges. Il repart au neuvième rang entre Sainz et Massa.

 

14e: Ricciardo dépasse Sainz. Ocon et Alonso passent aux stands pour prendre des Pirelli jaunes.

 

15e: Le moteur de Ricciardo s'éteint, peut-être à cause d'une perte de pression d'huile. L'Australien se gare dans la pelouse. Hamilton devance Vettel (4.4s.), Bottas (7.3s.), Räikkönen (10.2s.), Verstappen (17.1s.), Sainz (31.5s.), Massa (35.6s.), Kvyat (36.2s.), Grosjean (40.2s.), Vandoorne (42.8s.) et Ocon (45.7s.).

 

16e: Vettel arrive chez Ferrari pour mettre des pneus tendres (2.7s.). Il reprend la piste en sixième position. Grosjean change également de gommes.

 

17e: Sept secondes séparent Hamilton de Bottas. Kvyat prend des pneus jaunes.

 

18e: Meilleur temps provisoire pour Vettel (1'39''702'''). Bottas chausse des pneus tendres (2.2s.)

 

19e: Hamilton pénètre dans la pit-lane en fin de parcours. Sainz exécute son unique changement d'enveloppes.

 

20e: Räikkönen se retrouve premier devant Verstappen. Hamilton prend des pneus tendres (2.3s.) et retrouve la piste juste devant Vettel. L'Allemand tente de s'accrocher à la Mercedes, mais celle-ci est plus rapide dans les Esses et distance la Ferrari.

 

21e: Changement de pneus pour Räikkönen qui tombe au cinquième rang. Verstappen est premier, deux secondes devant Hamilton. Arrêt d'Ericsson.

 

22e: Hamilton et Vettel fondent sur Verstappen.

 

23e: Hamilton attaque Verstappen après la longue pleine charge. Le Néerlandais résiste un peu avant de céder au virage n°14. Ses pneus sont à la corde et il ne peut pas se permettre une imprudence.

 

24e: Verstappen passe par son stand et se dote de pneus jaunes.

 

25e: Vandoorne est au stands pour se munir de Pirelli roses. Nouvelle déception pour Alonso, rappelé à son stand pour abandonner suite à une panne de son moteur électrique.

 

26e: Hamilton est leader devant Vettel (3.8s.), Bottas (8.3s.), Räikkönen (11.2s.), Verstappen (19.4s.), Massa (39.6s.), Ocon (42.1s.), Pérez (44s.), Sainz (48s.), Kvyat (50.8s.) et Grosjean (57s.).

 

28e: A mi-course, tout baigne dans l'huile pour Hamilton qui jouit de quatre secondes et demie de marge sur Vettel. Les Force India poursuivent Massa qui n'a toujours pas changé ses gommes.

 

29e: Räikkönen se rapproche sensiblement de Bottas. Massa résiste à une attaque d'Ocon au virage n°12. Le jeune Français doit se méfier car Pérez est collé à sa boîte. Finalement, au terme d'un très long premier relais, Massa passe aux stands pour mettre des pneus ultra-tendres.

 

30e: Hamilton est leader devant Vettel (4.6s.), Bottas (8.1s.), Räikkönen (9.9s.), Verstappen (15.6s.), Ocon (50.7s.), Pérez (51.1s.), Sainz (52.8s.), Kvyat (54.6s.), Grosjean (1m. 02s.) et Magnussen (1m. 08s.).

 

32e: L'avance de Hamilton sur Vettel excède maintenant les cinq secondes. Massa prend la onzième place à Magnussen.

 

33e: Pérez a endommagé ses pneus dans le trafic. Sainz l'attaque. Les deux Hispaniques parcourent roue contre roue le dernier secteur, et finalement Sainz l'emporte dans l'avant-dernier virage. Pérez se retrouve sous la menace de Kvyat.

 

34e: Räikkönen menace désormais Bottas dont les pneus sont abîmés. Deuxième arrêt pour Stroll qui couvrira son dernier relais en pneus roses.

 

35e: Hamilton précède Vettel (6.4s.), Bottas (8.2s.), Räikkönen (8.8s.), Verstappen (12.1s.), Ocon (59s.), Sainz (1m. 02s.), Pérez (1m. 03s.), Kvyat (1m. 04s.) et Grosjean (1m. 11s.). Hartley change pour la seconde fois de gommes.

 

37e: Hamilton devance Vettel de sept secondes. Verstappen passe pour la deuxième fois aux stands pour prendre des pneus super-tendres (2.2s.). Il adopte donc une stratégie agressive pour cette fin de course.

 

38e: Voyant que d'une part il ne peut rattraper Hamilton, et que d'autre part ses gommes se dégradent, Vettel effectue un second arrêt pour terminer l'épreuve en Pirelli rouges (2.2s.). Il se retrouve devant Verstappen.

 

39e: Bottas et Räikkönen roulent de concert. Sainz recolle à Ocon. Massa s'empare de la dixième positions aux dépens de Grosjean.

 

40e: Hamilton est devant Bottas (9.1s.), Räikkönen (9.8s.), Vettel (23.8s.), Verstappen (25.7s.), Ocon (1m. 09s.), Sainz (1m. 10s.), Pérez (1m. 12s.), Kvyat (1m. 13s.) et Massa (1m. 22s.).

 

42e: Räikkönen utilise son aileron arrière mobile pour déborder Bottas au bout de la longue pleine charge. Beaucoup plus loin, Sainz maintient une pression constante sur Ocon.

 

44e: Face aux difficultés rencontrées par Bottas, Mercedes s'interroge sur l'opportunité de ravitailler Hamilton en pneus frais. Finalement, l'Anglais pense que ses gommes tiendront le coup et reste en piste.

 

45e: Hamilton devance Räikkönen (11.2s.), Bottas (13.4s.), Vettel (19.8s.), Verstappen (21.6s.), Ocon (1m. 17s.), Sainz (1m. 18s.), Pérez (1m. 23s.), Kvyat (1m. 24s.) et Massa (1m. 27s.).

 

46e: Vettel et Verstappen reprennent une seconde à Bottas à chaque passage. Les Pirelli du Finlandais sont très endommagés.

 

47e: Vettel prend un tour à Ericsson, puis à Magnussen dans la grande ligne droite. Au freinage, le Suédois tente de doubler le Danois au moment où celui-ci prend la corde. La Sauber éperonne la Haas par l'arrière. Magnussen part en tête-à-queue. Il parvient à repartir mais doit repasser par les stands pour faire inspecter sa voiture.

 

49e: Vettel rejoint Bottas, mais il doit surveiller Verstappen qui s'accroche à ses basques. Sainz attaque Ocon dans la portion sinueuse du tracé mais le Normand verrouille toutes les portes. Massa poursuit Kvyat.

 

50e: Hamilton est premier devant Räikkönen (14.4s.), Bottas (16.6s.), Vettel (17.1s.), Verstappen (17.9s.), Ocon (1m. 25s.), Sainz (1m. 26s.), Pérez (1m. 34s.), Kvyat (1m. 35s.), Massa (1m. 35s.), Grosjean (-1t.) et Vandoorne (-1t.). Ericsson est jugé responsable de la collision avec Magnussen et reçoit cinq secondes de pénalité.

 

51e: Vettel attaque Bottas au sommet de la côte, alors que tous deux rattrapent l'attardé Vandoorne. Ce dernier se déporte vers la droite pour les laisser passer. Sans hésiter, Vettel se glisse entre la Mercedes et la McLaren et s'empare ainsi de la troisième place. Bottas est maintenant la proie des assauts de Verstappen. Vettel boucle ensuite le meilleur tour de la journée (1'37''766''').

 

52e: Räikkönen ouvre sans surprise la voie à Vettel au premier virage. Le champion allemand retrouve la seconde position. Verstappen assaille Bottas au virage n°12 et le contraint à emprunter le dégagement. Le Finlandais revient sur le circuit devant son adversaire. Mais celui-ci ne bouge pas de sa ligne et fait l'intérieur à la Mercedes au virage n°14. Puis, Bottas change une dernière fois de pneus pour éviter la catastrophe. Il devra se contenter de la cinquième place. Massa dépasse Kvyat.

 

54e: Verstappen lorgne sur la troisième place détenue par Räikkönen. Ocon résiste toujours à Sainz. Grosjean remplace une dernière fois ses pneumatiques.

 

55e: Un tour avant le drapeau à damiers, Hamilton compte douze secondes d'avance sur Vettel. Verstappen se blottit dans l'échappement de Räikkönen.

 

56ème et dernier tour: Verstappen porte l'estocade contre Räikkönen dans le grand droit que constituent les virages n°16 à 18. il se déporte à l'intérieur et dépasse la Ferrari, mais pour cela met les quatre roues sur la bordure en asphalte. Cette manœuvre très audacieuse et admirablement exécutée déplaît aux commissaires car le Hollandais a en quelque sorte coupé le virage... Pendant ce temps-là, Grosjean déplore dans sa radio le comportement de ses gommes qui se seraient effondrées en à peine deux tours. Il songe à abandonner. « Ta g*****, c'est le dernier tour ! » lui lance Gary Gannon, son ingénieur de course. Le Français ira au bout...

 

Lewis Hamilton remporte pour la sixième fois le Grand Prix des États-Unis devant Vettel et Verstappen. Räikkönen se classe quatrième, Bottas cinquième. Ocon résiste jusqu'au bout à Sainz pour s'adjuger la sixième position. L'Espagnol glane tout de même six points pour ses débuts avec Renault. Pérez termine huitième devant Massa et Kvyat. Stroll, Vandoorne, Hartley, Grosjean, Ericsson et Magnussen sont aussi à l'arrivée. Grâce à ces 35 points inscrits, Mercedes-AMG remporte le titre des constructeurs pour la quatrième année consécutive.

 

Après la course: Verstappen au coin

Verstappen rejoint Hamilton et Vettel dans la « cool room », tout content de son très beau dépassement sur Räikkönen. Il commence à raconter son exploit à Vettel, lorsqu'un officiel le tire par le bras et lui demande de déguerpir: il écope de cinq secondes de pénalité pour avoir roulé en dehors des limites de la piste ! Il recule d'un rang et Räikkönen prend sa place sur la troisième marche du podium. Verstappen esquisse un rictus et obtempère, visiblement très mécontent.

 

Sur le podium, Lewis Hamilton célèbre ce grand pas vers la couronne mondiale avec son ami Usain Bolt. James Allison est également présent pour recevoir le trophée des constructeurs, et nul doute qu'il prend là une douce revanche sur Ferrari qui l'a poussé vers la sortie un an plus tôt. Sebastian Vettel est lui très morose. Il sait que ses chances de vaincre Hamilton sont dorénavant lilliputiennes.

 

La pénalité frappant Max Verstappen fait des vagues. Certes, le jeune Hollandais a bien emprunté les bordures pour doubler Kimi Räikkönen, mais la hardiesse et la virtuosité de ce dépassement auraient pu susciter l'indulgence des commissaires sportifs. « Ces décisions stupides tuent la Formule 1 », regrette le Néerlandais. « Il y a dans ce jury quelqu'un d'idiot qui prend toujours des décisions contre moi... » Il vise là le commissaire australien Garry Connelly, réputé pour sa sévérité, mais son courroux s'étend aussi au pilote-commissaire du jour, Mika Salo. Son patron Christian Horner exprime des commentaires frappés au coin du bon sens: « Les fans veulent voir ce genre d'actions en piste. Si vous ne voulez pas que les pilotes roulent à cet endroit, mettez un plus gros vibreur, du gravier, ou d'autres moyens de dissuasion. Dans tout autre sport, quand on est dehors, on est dehors. Mais je pense que le plus ennuyeux, c'est le manque de cohérence. Où trace-t-on la ligne? Pour les fans, pour les pilotes, ça doit être clair. » Et il rappelle ainsi que Valtteri Bottas a plusieurs fois roulé hors des limites pour conserver sa position sans être sanctionné. Red Bull reçoit d'ailleurs le curieux renfort de Niki Lauda, qui ne mâche pas ses mots: « C'est la pire décision que j'ai jamais vue. Verstappen n'a rien fait de mal. Nous sommes des pilotes de course, nous ne sommes pas sur une route normale. C'est ridicule de faire du mal à ce sport avec ce genre de décisions. »

 

Hamilton (331 points) est dorénavant tout proche du sacre. Il compte soixante-six longueurs d'avance sur Vettel (265 pts) et n'a plus que dix points à inscrire en trois manches pour être titré. La décision aura lieu selon toute vraisemblance huit jours plus tard à Mexico.

Tony