Michael SCHUMACHER
 M.SCHUMACHER
Ferrari
Ralf SCHUMACHER
 R.SCHUMACHER
Williams BMW
Mika HAKKINEN
 M.HAKKINEN
McLaren Mercedes

671o Gran Premio

XXXIX Grand Prix du Canada
Piena di sole
Montréal
domenica 10 giugno 2001
69 giri x 4.421 km - 305.049 km
Affiche
F1
Coupe

Lo sapevate?

Pilota
Costruttore
Motore
  • 11a vittoria per BMW
  • 30o podio per BMW

L'imbroglio Newey - Jaguar


Présentation de l'épreuve

Norman Legault, organisateur en chef du Grand Prix du Canada, a profondément restructuré son entreprise ces derniers mois. La société GP Air Canada, créée par son père Maurice Legault, ex-président des brasseries Labatt, est devenue GPF1, avec à la clé un nouveau logo qui apparaît un peu partout sur le Circuit Gilles-Villeneuve. Le promoteur de l'épreuve a jugé bon de redynamiser l'image de celle-ci. Depuis l'arrivée d'Indianapolis au calendrier, le GP du Canada n'a plus l'exclusivité de la F1 en Amérique du Nord. Montréal s'inquiète de cette concurrence, et en guise de réplique, accueillera pour la première fois en 2002 une épreuve du championnat CART. Mais Norman Legault redoute la comparaison entre les deux univers. Autant les championnats américains sont ouverts et conviviaux, autant le paddock F1 se transforme en bunker hermétique. Par exemple, jusqu'alors, à Montréal, la journée du mercredi était réservée aux spectateurs qui pouvaient déambuler à leur guise dans les stands. Mais tout cela est fini. Les écuries, craignant l'espionnage industriel, n'ont de cesse de se calfeutrer. Les mécaniciens travaillent le plus souvent à l'abri de vastes paravents mobiles, et les curieux qui voudraient s'aventurer à contourner l'obstacle sont refoulés par des « gorilles ». Aussi, devant cette mauvaise volonté, Legault a décidé de clore l'allée des stands: « Peut-être que l'arrivée du CART sur ce circuit en 2002 changera les mentalités... mais en F1, les écuries se conduisent de façon déplorable. Elles font tout pour éloigner les spectateurs. Les Nord-Américains n'aiment pas ça. » Et la presse québécoise se moque de cette « journée portes fermées »...


L'équipe McLaren-Mercedes a besoin de rebondir après un GP de Monaco fort décevant. La polémique autour du comportement d'Enrique Bernoldi, qui a bloqué David Coulthard pendant près de quarante tours, ne peut faire oublier les nombreux problèmes de fiabilité que subissent les Flèches d'Argent. Après tout, Coulthard s'est retrouvé derrière l'Arrows parce que son système de démarrage automatique s'était planté pour la seconde fois en trois courses... Les techniciens de TAG Electronics ont été chaudement invités à revoir leur copie par Ron Dennis. Du côté de Ferrari, Jean Todt et Michael Schumacher bannissent tout triomphalisme, malgré la victoire de Monaco. Et portent leurs regards vers Williams qui pourrait bien être ici leur challenger n°1 grâce à l'impressionnante cavalerie du V10 BMW, capable de faire la différence dans la longue pleine charge du retour vers les stands. « Le Circuit Gilles-Villeneuve joue en notre faveur car nos possédons un moteur puissant, et c'est ce qui compte ici », confirme Ralf Schumacher. L'équipe britannique a en outre mené d'intenses essais à Magny-Cours pour améliorer la fiabilité très perfectible de son moteur. « Nos résultats y ont été excellents, tant du point de vue de l'endurance que de la performance », déclare Mario Theissen. Reste à savoir ce que donneront aussi les pneus Michelin dont sont parés les FW23. Pierre Dupasquier se montre confiant: selon lui, sur piste sèche, Bibendum soutient désormais largement la comparaison avec Bridgestone.


McLaren est en outre confrontée à ce que l'on appelle désormais l' « affaire Adrian Newey ». Le 1er juin 2001, Jaguar Racing a publié un communiqué annonçant l'engagement du célèbre ingénieur à compter de la saison 2002. McLaren n'a mis que quelques minutes à riposter en assurant que Newey resterait à Woking en 2002 et dans les années à venir. L'intéressé lui-même dément son transfert vers Jaguar. Furieux, Bobby Rahal assure que Newey a bel et bien signé un contrat avec Jaguar et qu'il doit s'y soumettre, par la force de la loi au besoin. À Montréal, le patron de Jaguar réaffirme sa détermination: « Mon amitié avec Adrian, fondée sur la confiance, est sévèrement affectée aujourd'hui. Mais nous avons la ferme intention d'aller au bout des possibilités légales pour faire respecter le contrat qu'il a signé. » A contrario, Ron Dennis assure que Newey a renouvelé son contrat avec McLaren. La Haute Cour de Londres a été saisie de l'affaire et rendra son verdict après le GP du Canada.


Déjà secoué par un sérieux crash à Monaco, à la sortie du tunnel, Heinz-Harald Frentzen est de nouveau accidenté ici lors des essais du vendredi. Il aborde la première chicane lorsque sa Jordan décroche subitement de l'arrière et va percuter les glissières avec une grande violence. Une curieuse réplique de la sortie qu'il avait subie ici même il y a deux ans, en fin de course. Comme à Monaco, Frentzen sort de prime abord sans peine de sa monoplace, mais il peine à récupérer. Ces deux chocs encaissés en moins de quinze jours le marquent beaucoup. L'Allemand s'entretient un instant avec Eddie Jordan avant d'aller se faire examiner par les médecins du circuit. Ceux-ci préconisent un repos complet. Raisonnable, Frentzen déclare forfait et Jordan le remplace par le pilote d'essais Ricardo Zonta, qui a droit ainsi à une seconde chance de briller en F1 après ses deux médiocres saisons avec BAR (1999-2000).


En marge de son Grand Prix national, Jacques Villeneuve inaugure à Montréal le « Newtown », un énorme complexe de convivialité dont il a financé la construction, comprenant bar, discothèque et restaurant. Le quatrième et dernier étage est strictement réservé à sa personne et aux jeux vidéo dont il est friand. Cependant, les Québécois, toujours chatouilleux sur la question de la langue française, goûtent peu le nom choisi pour ce nouvel établissement (« Newtown » est la traduction anglaise de « Villeneuve »). L'intéressé hausse les épaules: « Un jour, quand j'aurai fini de courir, je me promènerai dans beaucoup d'autres Newtown franchisés dans le monde. » Pour l'heure, le pilote - homme d'affaires, fraîchement élu « plus grand champion québécois de tous les temps », espère que sa BAR-Honda lui permettra de faire bonne figure à domicile. Une fois ne serait pas coutume. « Depuis ma seconde place en 1996, je n'ai jamais rien fait de bon ici », admet-il.


Au soir du GP d'Autriche, BAR-Honda avait déposé une réclamation contre Kimi Räikkönen, accusé d'avoir dépassé Luciano Burti sous drapeaux jaunes. Cette équipe espérait une sanction qui aurait fait perdre au Finlandais sa quatrième place au profit d'Olivier Panis. Les commissaires ayant rejeté sa plainte, Craig Pollock s'est tourné vers le tribunal d'appel de la FIA. Les juges fédéraux rendent leur verdict le 1er juin et déboute BAR après avoir consulté le dossier de défense présenté par Sauber. Celui-ci a été réalisé en collaboration avec Me Henry Peter, l'avocat de Ferrari. Comme le constructeur italien motorise l'équipe suisse, cette collaboration fait tiquer. Après le partenariat technique, le partenariat juridique ?...


Renault poursuit sa prise de contrôle de la structure Benetton qui doit s'achever à l'issue de cette année 2001. Aussi, le 12 juin, Pierre-Alain de Smedt, directeur général adjoint du Losange, anime à Enstone un comité de direction du Groupe Renault. Une façon de s'installer dans les murs de l'usine britannique, mais aussi de resserrer les liens entre les techniciens français et anglais. Renault poursuit en outre son programme de détection de jeunes ingénieurs au Technocentre de Guyancourt afin de renforcer l'usine châssis (Enstone) et l'usine moteurs (Viry-Châtillon). Faute de bons résultats sur la piste (pour le moment), la fusion Benetton-Renault par voie d'acquisition poursuit cependant son chemin. À terme, l'espoir est bien entendu de parvenir à une synergie parfaite entre les structures d'Enstone et de Viry-Châtillon. C'est la tâche de Flavio Briatore et Patrick Faure.


Après avoir annoncé à Monaco son futur partenariat avec Vodafone, Ferrari officialise à Montréal la signature d'un contrat de trois ans avec le fabricant de vêtements de sport Fila. Celui-ci développera notamment une ligne spécifique directement inspirée par le prestigieux constructeur italien. Voilà qui désole Lawrence Stroll, le président de Tommy Hilfiger, jusqu'alors principal partenaire vestimentaire de la Scuderia. Cet homme d'affaires canadien, passionné de sport automobile, s'entretient à Michael Schumacher dans l'espoir de garder quelques contacts. Il repart en tout cas avec trois autographes du champion allemand...


Ferrari teste ce week-end un grand nombre d'ailerons avant et arrière afin de parvenir au meilleur équilibre possible. Dotées du plus puissant moteur du peloton, les Williams-BMW se permettent d'arborer des ailerons assez chargés. Elles utilisent aussi de nouveaux disques de freins Carbone Industrie. McLaren-Mercedes apporte de nouvelles ailes, et la MP4/16 est gréée avec trois plans à l'arrière. Sauber utilise pour la première fois son différentiel à contrôle électronique, en attendant une direction assistée pas encore au point. L'équipe suisse copie en outre ses freins sur ceux de Ferrari, comme Arrows et Jordan. Le team de Silverstone présente sur la voiture de Trulli de nouveaux déflecteurs très allongés, dont les bords touchent presque les profils de l'aileron avant. À noter que l'EJ11 se passe pour le moment de démarrage électronique. BAR apporte un nouveau châssis dont Villeneuve se servira après son crash lors des premiers essais. La carrosserie de la Benetton-Renault est de nouveau modifiée. La B201 reçoit aussi de nouveaux ailerons. Prost apporte une nouvelle suspension postérieure. Jaguar teste des mini-ailerons devant les roues arrière, démontés après les premiers essais. Minardi utilise des disques Hitco au lieu des traditionnels Brembo. Enfin, Bridgestone propose à ses clients un nouveau mélange « tendre » destiné à rivaliser avec les Michelin qui s'annoncent ici redoutables.


Le clash Villeneuve / Montoya

Les essais sont marqués par une vive querelle entre Jacques Villeneuve et Juan Pablo Montoya. On se souvient que les deux hommes s'étaient déjà affrontés à Melbourne, le Québécois reprochant au Colombien de l'avoir gêné. Rebelote ici. Vendredi matin, Villeneuve arrive sur Montoya lorsque celui-ci appuie violemment sur ses freins, avant d'ouvrir la porte. Le régional de l'étape lui garde un chien de sa chienne. Un peu plus tard, lorsque Montoya le rejoint à la chicane précédant l'épingle, il donne un petit coup de patin. La Williams frotte l'arrière de la BAR... De retour aux stands, après s'être crashé au virage n°6, Villeneuve explose: « Cela fait une demi-douzaine de fois qu'il me bloque ainsi cette année, ce n'est pas une coïncidence ! À chaque fois que je le rattrape, il plante un coup de frein et reste sur la trajectoire ! À quel jeu stupide joue-t-i ? »


Les deux hommes vident leur sac un peu plus tard lors du briefing des pilotes. Les choses tournent mal. Villeneuve saisit Montoya au collet. Il faut les séparer. « Il a osé dire que j'avais déjà tué quelqu'un ! » s'époumone Villeneuve. Une allusion peu finaude à l'accident de Melbourne ayant entraîné la mort d'un commissaire de piste. Charlie Whiting intervient pour calmer les deux antagonistes. Il les prévient qu'ils seront suspendus à la prochaine incartade. Puis les directeurs d'écuries s'en mêlent. Craig Pollock alpague Montoya pour l'inviter à davantage de jugeote. Visiblement, le très sanguin Colombien a besoin d'être recadré. Patrick Head s'en charge en le prenant « entre quatre-z-yeux ». De son côté, Frank Williams présente ses excuses à Pollock en arguant que son pilote « manque encore de maturité ». Le patron de BAR n'est pas convaincu: « Quand même Frank, vous qui avez dirigé Jones, Reutemann, Piquet ou Mansell, vous devriez savoir vous y prendre ! » Williams ne répond pas. De son côté, Montoya accepte de se plier à un « code de bonne conduite » avec Villeneuve, mais ne désarme pas: « Mon incident avec Jacques ne modifiera en rien ma façon de voir les choses. Je n'ai pas été plus agressif avec lui qu'avec quiconque. Après tout, c'est notre métier. »


Les autres pilotes sont cependant assez critiques à l'égard de leur nouveau collègue, dont le comportement bourru détonne dans leur petit univers feutré. De fait, ce qui est monnaie courante aux USA (les coups de roue sur le bitume, les vives engueulades dans les stands) n'a pas cours de ce côté-ci de l'Atlantique. « La F1 n'est pas le CART, souligne Jarno Trulli. Nous sommes plus professionnels, les enjeux économiques sont bien plus importants. Il faut aussi ménager l'image des grands constructeurs. Nous devons avoir un certain comportement. Et Montoya ne l'a pas encore compris. » Enfin, interrogé au sujet de cet incident, le président du GPDA Michael Schumacher se fait discret. « Personne ne doit se croire tout seul en piste », énonce-t-il. Il n'est pas le mieux placé pour en parler...


Essais et qualifications

Les McLaren-Mercedes se montrent en belle forme lors des essais du vendredi. Häkkinen réalise le meilleur temps (1'17''762''') de la journée devant son équipier Coulthard. On signale de nombreux incidents, notamment une rude sortie de Villeneuve suite à un bris de suspension, une conséquence possible de sa friction avec Montoya. Samedi matin, sous le soleil, M. Schumacher (1'16'200''') se réveille et relègue les McLaren à une demi-seconde.


La séance qualificative est marquée par deux drapeaux rouges provoqués par Barrichello et Heidfeld qui pulvérisent leurs machines contre le mur « Bienvenue au Québec ». La dernière interruption survient en toute fin de session, alors que M. Schumacher a déjà sécurisé une pole époustouflante (1'15''782''', près de trois secondes de mieux que sa pole de 2000 !). Barrichello (5e) a donc démoli sa Ferrari après avoir escaladé une bordure et reçoit en plus 10 000 $ d'amende pour s'être arrêté avec son mulet en pleine pit-lane. R. Schumacher hisse sa Williams-BMW en seconde position, mais concède une demi-seconde à son frère. Montoya (10e) a perdu beaucoup de temps le matin à cause d'une panne de boîte. Coulthard se place en troisième position dans les dernières secondes, après la dernière neutralisation. Häkkinen (8e) se rabat sur la McLaren de réserve après avoir endommagé son radiateur sur un vibreur. Trulli réalise un très beau 4e temps avec sa Jordan-Honda, mais il est malgré tout mécontent de ne pas avoir pu effectuer un dernier tour lancé après le drapeau rouge. L'intérimaire Zonta (12e) réalise une prestation tout à fait convenable.


Panis (6e) signe sa meilleure performance en qualifications avec BAR-Honda. Après des essais tumultueux (accident, panne hydraulique), Villeneuve sauve les meubles et se classe neuvième. Chez Sauber, Räikkönen décroche une satisfaisante septième place tandis que Heidfeld (11e) finit dans le mur. Verstappen (13e) est content de son Arrows-Asiatech et devance cette fois Bernoldi (17e) qui n'a pas bénéficié de tour clair en fin de séance. Après l'embellie monégasque, les Jaguar-Ford (de la Rosa 14e, Irvine 15e) retombent brutalement sur terre, la faute à de mauvais réglages. Handicapé par un manque de motricité, Alesi (16e) finit par écarter la nouvelle suspension arrière proposée par Prost. Burti (19e) rend plus d'une demi-seconde à son équipier. Les Benetton-Renault (Fisichella 18e, Button 20e) retombent dans leurs travers, avec un manque total de vitesse et d'équilibre. Enfin, la fiabilité fait défaut aux Minardi: pannes de freins et de moteur pour Alonso (21e) et deux moteurs cassés pour Marques (22e). Les antédiluviens V10 Zetec R semblent bien mal entretenus... Alonso sera au final déclassé en dernière position car la hauteur de son aileron avant n'était pas conforme.


Le Grand Prix

Dimanche, l'étonnant Panis signe le meilleur chrono du warm-up (1'18''512'''), qui plus est avec le plein. Il devance Coulthard et Zonta. L'après-midi, le soleil brille sur l'Île Notre-Dame et le mercure frôle les 30°C. Cette hausse des températures devrait favoriser Michelin, qui préconise une gamme de pneus durs, contre les Bridgestone, plus tendres. La grande majorité du peloton prévoit un seul arrêt, sauf comme d'habitude Arrows, à cause de ses petits réservoirs, et Jaguar.


Départ: R. Schumacher démarre un peu mieux que son frère et se porte presque à sa hauteur au premier freinage. Cependant, mieux placé à la corde, M. Schumacher conserve l'avantage sur son cadet. Suivent Coulthard, Trulli, Barrichello et Panis. Villeneuve a presque calé et perdu de nombreuses positions, alors qu'au contraire Button a volé le départ.


1er tour: Barrichello déborde Trulli après le Pont de la Concorde. Surpris par un mouvement de Bernoldi, Fisichella heurte l'Arrows au freinage de l'épingle et arrache ainsi son aileron avant. Le Romain tente ensuite de regagner les stands, mais au dernier freinage il touche l'arrière de son propre équipier Button ! Fisichella n'a plus qu'à rentrer au garage avec une suspension avant-droite pliée. M. Schumacher devance R. Schumacher, Coulthard, Barrichello, Trulli, Panis, Verstappen (très bien parti), Räikkönen, Zonta et Häkkinen. Villeneuve est seulement 15e.


2e: R. Schumacher suit de près son aîné. Barrichello menace Coulthard. Irvine harponne Heidfeld à l'entame de la première chicane. Tous deux pirouettent. L'Allemand atterrit dans le mur, l'Irlandais dans l'herbe avec un train avant ouvert. C'est un double abandon.


3e: Barrichello dépasse Coulthard par l'intérieur dans la ligne droite longeant le bassin olympique.


5e: M. Schumacher précède R. Schumacher (0.7s.), Barrichello (1.5s.), Coulthard (2.7s.), Trulli (6.5s.), Panis (7.3s.), Verstappen (7.5s.), Räikkönen (9s.), Zonta (9.5s.), Häkkinen (10.2s.), Montoya (10.4s.) et de la Rosa (11.5s.).


6e: Barrichello menace R. Schumacher lorsqu'il part soudain en tête-à-queue en quittant l'épingle, à la réaccélération. Son antipatinage s'est déclenché sans crier gare... Le Pauliste reprend son chemin en quatorzième position. Button écope de 10 secondes de pénalité pour son départ anticipé.


7e: Trulli est pourchassé par Panis et Verstappen. Ce dernier est comme souvent léger en essence. Button subit son « stop-and-go ».


8e: Barrichello se retrouve aux trousses de Bernoldi. Comme Coulthard quinze jours plus tôt... Alonso se range dans une échappatoire après avoir cassé un demi-arbre de transmission.


9e: M. Schumacher compte un peu plus d'une seconde de marge sur son frère Ralf. En délicatesse avec sa direction, Coulthard est complètement semé. Coup de chance pour Barrichello: Bernoldi stoppe chez Arrows pour ôter des débris de ses radiateurs. Button effectue un second arrêt pour changer de pneus et faire vérifier sa Benetton.


10e: M. Schumacher est en tête devant R. Schumacher (1.3s.), Coulthard (8.4s.), Trulli (10.3s.), Panis (11.1s.), Verstappen (11.3s.), Räikkönen (14s.), Zonta (15s.), Häkkinen (16.5s.) et Montoya (18s.).


11e: Panis repousse une attaque de Verstappen au premier tournant. Barrichello prend la 12e place à Villeneuve.


12e: R. Schumacher a repris quelques centièmes à son frère. Coulthard concède maintenant dix secondes aux deux Allemands. Barrichello efface de la Rosa au Pont de la Concorde. Il prend en chasse Montoya, lui-même aux trousses d'Häkkinen.


14e: R. Schumacher est revenu à une demi-seconde de Michael. Les deux frères sont roues dans roues.


15e: M. Schumacher précède R. Schumacher (0.6s.), Coulthard (12s.), Trulli (13.8s.), Panis (14.6s.), Verstappen (15.5s.), Räikkönen (18.5s.), Zonta (20s.), Häkkinen (21.5s.), Montoya (22.3s.), Barrichello (23s.) et de la Rosa (25s.).


17e: R. Schumacher tourne en 1'19''43''', un dixième de mieux que son frère. Il ne peut toutefois pas porter d'estocade car ses distances de freinage sont plus longues que celles de la Ferrari. Coulthard est rattrapé par le trio Trulli - Panis - Verstappen.


19e: Button rentre aux stands pour abandonner suite à une fuite d'huile. Les deux Benetton-Renault ont disparu.


20e: Montoya escalade trop vivement le vibreur à la sortie de la première chicane. Déséquilibrée, la Williams est renvoyée sur le trottoir opposé et heurte le muret avec son flanc droit. Barrichello, qui Montoya suivait de très près, est surpris. Il monte sur les freins, braque tout à gauche, et perd le contrôle de sa Ferrari qui heurte de face le mur intérieur.


21e: La voiture de sécurité intervient pour évacuer les voitures accidentées de Montoya et Barrichello. Personne n'entre pour ravitailler, à l'exception de Marques.


22e: Le peloton est regroupé. M. Schumacher devance R. Schumacher, Coulthard, Trulli, Panis, Verstappen, Räikkönen, Zonta, Häkkinen, de la Rosa, Villeneuve, Alesi, Burti, Bernoldi et Marques.


23e: La voiture de sécurité s'efface à l'issue de ce tour. Verstappen est contraint d'effectuer son premier ravitaillement. Une incroyable erreur stratégique de la part d'Arrows puisque le Néerlandais, en lutte pour les points, se retrouve bon dernier...


24e: La course reprend. M. Schumacher a mieux maintenu ses pneus à température et prend deux secondes et demie d'avance sur son frère. Panis menace Trulli.


25e: Coulthard se rapprochait de R. Schumacher, mais il bloque une roue au premier freinage et perd quelques dixièmes. Bernoldi renonce car son moteur a surchauffé à cause des débris ramassés par ses radiateurs.


26e: M. Schumacher devance R. Schumacher (2.4s.), Coulthard (5.3s.), Trulli (6s.), Panis (6.7s.), Räikkönen (8s.), Zonta (8.8s.), Häkkinen (9.6s.), de la Rosa (10.3s.) et Villeneuve (12s.).


27e: R. Schumacher a fait chauffer ses Michelin et revient à deux secondes du leader. Coulthard peine à maintenir sa McLaren en piste suite à problème de suspension avant-gauche, et se contente de contenir Trulli. Häkkinen n'est guère mieux loti que son équipier puisqu'il doit résister à de la Rosa... Burti traverse le gazon à la chicane qui précède l'épingle.


28e: M. Schumacher répond à son cadet et améliore le record du tour (1'18''941''').


29e: R. Schumacher riposte à son tour (1'18''633'''). L'intervalle entre les deux frères tombe à deux secondes.


30e: R. Schumacher reprend une demi-seconde à son aîné et ne lui concède plus qu'une seconde et demie. De la Rosa passe chez Jaguar pour remettre du carburant et changer ses pneus arrière.


31e: Ralf Schumacher est revenu à moins d'une seconde de Michael. Coulthard est relégué à dix secondes, avec Trulli sur ses talons. Panis sent sa pédale de frein faiblir et perd du terrain.


32e: M. Schumacher précède R. Schumacher (0.5s.), Coulthard (11s.), Trulli (11.5s.), Panis (15.8s.), Räikkönen (16.7s.), Zonta (17.3s.), Häkkinen (18s.), Villeneuve (22s.) et Alesi (25s.).


34e: R. Schumacher maintient la pression sur son frère. Zonta tente de doubler Räikkönen par l'intérieur à l'épingle, mais le Finlandais se décale au freinage. Le Brésilien endommage légèrement son museau contre le diffuseur de la Sauber. Burti effectue son unique ravitaillement.


35e: Ralf déborde son frère par l'extérieur au bout de la ligne droite du bassin olympique, mais Michael retarde son freinage et garde l'ascendant. Villeneuve gare sa BAR dans la pelouse après les stands. Le Québécois perdait ses freins depuis quelques tours et sa transmission vient de lâcher.


36e: Häkkinen dépasse Räikkönen à l'épingle. Panis et Zonta entrent de concert aux stands pour ravitailler. Le Brésilien repart un cheveu devant le Français.


38e: Trulli subit son unique arrêt-ravitaillement et repart en huitième position, derrière Verstappen, mais ce dernier doit stopper une seconde fois. Panis retrouve le stand BAR et y reste arrêté plus de trois minutes pour faire examiner ses freins.


39e: Les frères Schumacher roulent toujours de concert. Räikkönen ravitaille et se relance entre de la Rosa et Zonta.


40e: M. Schumacher devance R. Schumacher (0.4s.), Coulthard (22s.), Häkkinen (24s.), Alesi (35s.), Verstappen (44s.), Trulli (49s.) et de la Rosa (52s.).


41e: R. Schumacher pointe le bout de son museau au dernier freinage, mais son aîné conserve toujours une petite longueur d'avance grâce à un freinage tardif. Alesi stoppe chez Prost pour son ravitaillement, puis repart derrière Räikkönen, mais devant Zonta.


42e: Coulthard rejoint les stands pour son pit-stop (9.7s.) et retrouve la piste entre Verstappen et Trulli.


43e: Les deux leaders prennent un tour à Burti. Ralf Schumacher prend encore l'aspiration dans l'avant-dernière ligne droite, mais il lui manque toujours quelques mètres pour atteindre Michael. Panis rejoint pour de bon son garage avec une pédale de frein au plancher.


45e: M. Schumacher est premier devant R. Schumacher (0.5s.), Häkkinen (25s.), Verstappen (47s.), Coulthard (51s.), Trulli (58s.), de la Rosa (1m.), Räikkönen (1m. 05s.), Alesi (1m. 07s.) et Zonta (1m. 13s.)


46e: M. Schumacher atteint le stand Ferrari en fin de tour. Il reprend de l'essence et chausse des pneus neufs à l'arrière, rodés à l'avant (8.4s.). Il repart deuxième, juste devant Häkkinen, et laisse le commandement à frère cadet. De la Rosa dépasse Trulli qui commence à être en délicatesse avec ses freins.


47e: R. Schumacher prend un tour à Zonta mais améliore tout de même le record du tour (1'17''514'''). Verstappen opère son second pit-stop (8.4s.), puis se relance entre Alesi et Zonta.


48e: R. Schumacher affole le chronomètre et se forge une avance de vingt-six secondes sur son frère. Second arrêt de Marques.


49e: Häkkinen effectue son ravitaillement (8.4s.) et conserve sa troisième place devant Coulthard, toujours aussi peu rapide. L'Écossais est même menacé par de la Rosa.


50e: R. Schumacher réalise le meilleur tour de la course (1'17'205'''). Schumacher aîné est relégué à 27 secondes.


51e: R. Schumacher rattrape Räikkönen et Alesi, en bagarre pour la septième place. Tous deux le laissent passer, mais logiquement, le jeune Allemand entre aux stands en fin de tour. Il remet du carburant et des Michelin neufs (8s.), puis ressort des stands avec une nette avance sur M. Schumacher. De la Rosa assaille Coulthard par l'intérieur de la dernière chicane. Le pilote McLaren escalade le vibreur et coupe l'enchaînement pour rester devant la Jaguar.


52e: De la Rosa opère son second pit-stop (8.7s.). Le Catalan repart devant Zonta qui doit lever le pied pour ménager ses freins, comme son équipier.


53e: R. Schumacher précède M. Schumacher (6s.), Häkkinen (31s.), Coulthard (45s.), Trulli (49s.), Räikkönen (55s.), Alesi (57s.), Verstappen (1m. 10s.), de la Rosa (1m. 13s.) et Zonta (1m. 18s.),


54e: R. Schumacher creuse sans cesse l'écart sur son frère, repoussé à huit secondes. Zonta s'écarte devant le leader.


55e: Le moteur de Coulthard explose dans la ligne droite du bassin olympique. Le pilote écossais parvient à rallier les stands et abandonne pour la première fois de la saison.


57e: R. Schumacher devance M. Schumacher (12s.), Häkkinen (34s.), Trulli (54s.), Räikkönen (59s.), Alesi (1m. 01s.), Verstappen (1m. 10s.), de la Rosa (1m. 20s.), Zonta (-1t.), Burti (-1t.) et Marques (-1t.).


59e: M. Schumacher a perdu tout espoir de revenir sur son frère cadet. Trulli est en délicatesse avec ses freins, à cause d'un problème hydraulique. Räikkönen et Alesi le rattrapent.


61e: Quinze secondes séparent désormais les Schumacher. Ralf rejoint Verstappen dont les freins laissent échapper beaucoup de débris de carbone.


63e: Trulli n'a plus de freins et doit laisser passer Räikkönen, puis Alesi.


64e: R. Schumacher prend un tour à Trulli. L'Italien tourne à faible allure et laisse aussi passer Verstappen en fin de tour.


65e: R. Schumacher mène devant M. Schumacher (16s.), Häkkinen (42s.), Räikkönen (1m. 05s.), Alesi (1m. 07s.), Verstappen (-1t.), de la Rosa (-1t.) et Zonta (-1t.). Trulli rejoint son stand et jette l'éponge.


67e: M. Schumacher concède 20 secondes à son cadet. Alesi pourchasse Räikkönen pour la quatrième place. Verstappen perd ses freins au virage n°6. L'Arrows pirouette, sort dans les graviers et s'écrase dans le mur de pneus, sans mal pour son pilote. De la Rosa récupère la sixième place.


69e et dernier tour: Ralf Schumacher remporte le GP du Canada devant son frère Michael. Häkkinen, troisième, grimpe sur son premier podium de la saison. Räikkönen obtient une belle quatrième place. Alesi (5e) apporte deux points à Prost GP. De la Rosa (6e) inscrit son premier point pour Jaguar. Seuls Zonta, Burti et Marques rejoignent aussi l'arrivée.


Après la course: doublé des Schumacher

Pour la première fois dans l'histoire de la Formule 1, deux frères réalisent un « doublé ». Au-delà de l'aspect émotionnel, cet événement marque une forme de consécration pour Ralf Schumacher qui a battu son aîné à la régulière, après une lutte très âpre qui a dû donner quelques sueurs à leurs parents Rolf et Elisabeth. Pour le cadet de la fratrie, peu ménagé par la presse qui l'a souvent traité avec condescendance, voire mépris, expliquant son ascension par son seul patronyme, ce succès de grande classe est une revanche éclatante. Oui, lui aussi est capable de se mesurer à son aîné triple champion du monde. Michael ne montre nulle aigreur après sa défaite. Il tombe dans les bras de son frangin et l'asperge joyeusement de champagne sur le podium. Serait-ce le début d'une domination fraternelle sur la F1 ? Comme le dit Mika Häkkinen avec humour: « Heureusement que les Schumacher ne sont pas trois !.. »


Ralf Schumacher peut être très fier de son succès. Bénéficiant aujourd'hui de la meilleure voiture et des meilleurs pneus, il a intelligemment attendu son heure, évitant toute prise de risque inutile: « La voiture était brillante, et la température était parfaite pour les pneus. Plus la piste est chaude, mieux c'est pour Michelin. Et pourtant il nous a fallu faire des choix en début de week-end. Les pneus tendres étaient impossibles. Nous avons donc opté pour les durs, d'où quelques changements de réglages. Ce dimanche, ce fut une course formidable. J'ai attendu que Michael fasse une faute, mais il n'en a pas fait. Alors j'ai essayé de l'attraper au bout de la ligne droite qui ramène aux stands, mais là non plus, il ne fallait pas rêver. Je risquais d'escalader la bordure et de finir contre le mur de béton... Alors, j'ai changé de tactique. J'ai préféré attendre les ravitaillements. » Un choix payant. Ralf a tiré la quintessence de l'attelage Williams-BMW-Michelin, lequel s'annonce redoutable sur les circuits rapides de l'été. Certains se demandent même si le jeune Allemand ne pourrait pas titiller son frère pour le championnat. « Nous sommes encore trop verts pour rêver aux titres, mais on peut tirer avantage des faiblesses des autres équipes », corrige-t-il. Mais avec cette seconde victoire en 2001, Williams-BMW s'affirme vraiment comme la troisième grande force du plateau. « Pour nous, c'est une opération exceptionnelle », confirme Mario Theissen.. Et Édouard Michelin, présent à Montréal, félicite chaudement Pierre Dupasquier pour le travail accompli par ses hommes: jamais la firme clermontoise n'aurait imaginé une telle réussite en début de saison.


Chez Ferrari, Michael Schumacher salue le succès de son frère et préfère voir le bon côté des choses. Certes, il n'avait pas la meilleure voiture et a dû concéder la victoire, mais il marque six bons points tandis que David Coulthard a été contraint à l'abandon. Avec 18 points d'avance sur l'Écossais au championnat, Schumacher aîné fait au final une fort bonne affaire dans la quête du titre. « Ralf est certainement celui par qui je préfère être battu ! » sourit-il. « Nos parents vont être très fiers de nous. Mais nous avons été raisonnables, nous n'avons pas fait courir le maximum de risques à l'autre. Ralf a beaucoup poussé. J'ai été au maximum de ma vitesse, mais il était un peu plus rapide que moi, quoi que je fasse. C'était clair qu'il allait gagner. J'ai essayé de lui faire un peu la chasse après les arrêts aux stands, mais c'était peine perdue. Je me suis donc contenté d'aller au bout et de prendre six points. » Comment expliquer cependant la relative méforme de Ferrari ce dimanche après-midi ? Schumacher évoque un châssis « un peu nerveux ». Mais Beaucoup pointent du doigt les pneus Bridgestone qui dans la chaleur montréalaise ont été battus par les Michelin. Les Japonais savent qu'ils doivent préparer une riposte pour cet été.


Le désarroi est beaucoup plus vif chez McLaren-Mercedes. David Coulthard a été contraint à l'abandon sur casse moteur, après avoir vécu un vrai calvaire. « Il a dû composer dès le début avec une suspension avant-gauche partiellement cassée, explique Ron Dennis. Nous avons estimé les risques et lui avons demandé de continuer. De ce point de vue, il a mené une course de toute beauté. » « C'était de pire en pire, je n'arrivais presque plus à tourner, raconte l'intéressé. J'en ai parlé par radio. Nous avons convenu d'aller au bout pour ramasser quelques points, ce que j'aurais fait sans la panne de moteur... » La liste des défaillances mécaniques subies cette année par la MP4/16 ne cesse de s'allonger... Les Gris se consolent un peu avec la troisième place de Mika Häkkinen, heureux de grimper enfin cette année sur un podium. Ces quatre points lui permettent de doubler son maigre capital (huit). Néanmoins, le Finlandais ne pavoise pas, vue la médiocrité de sa monture: « Après un début de saison aussi désastreux, je voulais seulement être à l'arrivée... Mais finir sur le podium est vraiment important. Toutefois, je n'étais qu'à moitié content de ma voiture aujourd'hui. Elle n'entrait pas dans les virages à la vitesse que j'aurais voulue. Il valait mieux patienter et voir ce qui allait se passer... »


Quinze jours après le point empoché à Monaco, Prost GP en inscrit deux supplémentaires à Montréal après une superbe course de Jean Alesi. Cinquième, le vétéran du plateau aurait même pu, avec un peu de chance, doubler en fin de course un Kimi Räikkönen handicapé par un diffuseur abîmé. En outre, les Bleus sont les seuls à placer leurs deux bolides à l'arrivée, une preuve de l'excellente fiabilité de l'AP04. « L'un des facteurs déterminants sur ce circuit est l'efficacité et la fiabilité des freins, et l'équipe a fait là-dessus un superbe travail, confirme Alesi. Je n'ai eu aucun problème ce dimanche. J'ai pu pousser de bout en bout. Je suis vraiment très fier d'avoir une voiture aussi fiable. » « C'est une joie immense, car c'est la confirmation de notre potentiel, sur un circuit très différent de Monaco, estime Alain Prost. Nous tenons à remercier Michelin pour la qualité des produits fournis. Et puis, Jean a fait un sans-faute sur ce tracé qu'il adore. C'est un garçon déroutant, mais au talent immense, toujours prêt à faire un résultat dès que l'occasion se présente ! » Avec ces trois points au compteur, Prost figure désormais à la 8e place du championnat des constructeurs, un joli résultat compte tenu de son manque de moyens. À ce propos, Alain Prost, toujours à la recherche d'investisseurs, ne se prive pas de tacler son pays: « C'est dommage que nous ne soyons pas soutenus par la France. J'ai créé cette écurie pour les Français et aujourd'hui je dois me retourner vers l'étranger... » Une aigreur qui n'est pas près de s'apaiser.


Sources :

- Luc Domenjoz, L'année Formule 1 2001-02, Chronosports Editions, 2001

- Renaud de Laborderie, Le Livre d'or de la Formule 1 2001, Paris, Solar, 2001

- Sport auto, juin 2001

- Auto hebdo, 13 juin 2001

Tony