Roy Salvadori n'eut pas autant de réussite que ses compatriotes en F1, il reste néanmoins un bon pilote.
Né à Davercourt, Francesco commence à courir pour le plaisir en 1946, mais à partir de l'année suivante, il commence à professionnaliser sa carrière, au volant de multiples monoplaces, tel une Alfa Romeo, une Frazer Nash, une Jaguar, etc. il dispute ses premières courses de Formule 1 en 1948 et 1949 sur Maserati. En 1952, il participe à sa première course du championnat du monde de F1 (qui à partir de cette année adoptait le même système que pour la F2) en Grande-Bretagne au volant d'une Ferrari 500 engagée par Caprara. Avec cette voiture, il dispute également plusieurs courses de F2 britanniques et décroche en fin d'année la victoire lors du Memorial Joe Fry. L'année suivante, il décide de passer chez Connaught pour véritablement démarrer en F1. Si en championnat, sa monoplace ne lui permet jamais de rallier l'arrivée, il brille dans les courses mineures, décrochant la victoire lors de la Madgwick Cup.
En 1954, il est engagé par Syd Greene qui fait courir Roy sur une Maserati 250F. il dispute les courses française et britanniques en F1, mais doit abandonner à chaque fois. Dans les épreuves hors-championnats, il monte plusieurs fois sur le podium, et remporte le Curtis Trophy. La même année, il court en voitures de sport avec Aston Martin. En 1955, il ajoute à son palmarès trois victoires en courses hors-championnat, le Glover Trophy, le Curtis Trophy et le Daily Telegraph Trophy. L'année suivante, Roy termine sa première course en championnat du monde depuis quatre ans, mais loin des leaders. Il remporte le Vanwall Trophy, et en F2, il réalise un carton plein avec quatre victoires en quatre courses sur une Cooper T43, qu'il développe et avec laquelle il court deux courses en 1957, réussissant à se classer dans les points à Aintree, bien qu'accusant cinq tours de retard sur Brooks et Moss. A l'inverse, il remporte moins de succès en F2, une seule victoire lors de la Woodcote Cup.
L'année 1958 est incontestablement la meilleure année en F1 pour Roy. Cooper bénéficie du moteur Coventry-Climax qui est le meilleur moteur des années 60. Le pilote dispute aussi sa première saison véritablement complète. Sur le circuit de Zandvoort, il se classe quatrième, puis réussit à monter sur le podium lors de sa course nationale. La course allemande se termine avec une seconde place pour Roy, qui avec une cinquième place en Italie, marque un total de quinze points, et termine quatrième au championnat du monde. La saison suivante, Aston Martin, présent en voitures de sport, envisage de venir en F1, et Roy fait partie de cette aventure. Les voitures utilisent le moteur à l'avant, ce qui est obsolète alors. Cependant, en Grande-Bretagne, il réalise le meilleur temps des essais qualificatifs, ex æquo avec Jack Brabham qui part en pole position. Il termine deux courses à la porte des points. Mais l'événement de cette saison, est sa victoire lors de la grande épreuve des 24 heures du Mans, en compagnie de l'américain Carroll Shelby.
En 1960, il court une dernière course avec Aston Martin en F1, sans succès. Il court sur une Cooper-Climax de l'écurie High Efficiency Motors, sans arriver dans les points. L'année suivante, il est engagé par l'écurie Yeoman Credit Racing, et après quelques belles courses hors-championnat, il termine sixième en Grande-Bretagne et en Italie, prenant ses deux derniers points en championnat du monde. 1962 est sa dernière saison dans l'élite du sport automobile, au volant d'une Lola de l'écurie Bowmaker, il ne peut jamais terminer une course en championnat, et termine trois fois deuxième hors-championnat. Roy court occasionnellement en voitures de sport par la suite, avec un podium lors du Tourist Trophy en 1963, avant de mettre un terme à sa carrière de pilote en 1965, pour devenir le team manager de Cooper en 1966 et 1967.
Roy Salvadori se retire ensuite à Monaco dans un appartement d'où il peut jouir d'une vue magnifique sur le Grand prix de Formule 1. Il décède en juin 2012, quelques jours seulement après son ancien compère Carroll Shleby.
Julien et Tony