Robert KUBICA
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Robert Józef Kubica
Né le 7 décembre 1984 - Cracovie - 40 ans
Nation : Pologne
Premier Grand Prix :
Hongrie 2006
Dernier Grand Prix :
Italie 2021
Meilleur classement :
1er
Meilleure position de départ :
1er
Casque
Casque
Casque
Casque
Casque
#88
Meilleur classement en Championnat du Monde : 4e en  2008
2006
16
2007
6
2008
4
2009
14
2010
8
2019
19
2021
20
1
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2
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3
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Position sur la grille de départ
Moyenne: 10,18
1
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7
7
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34
Position à l'arrivée
Moyenne: 9,42
• Vainqueur des 24 Heures du Mans en 2025

Robert Kubica débute le karting très jeune, où il brille rapidement et se bâtit un sacré palmarès. Il participe d'abord à son championnat national, puis triomphe au classement final à six reprises. Puis, en 1998, il part en Italie pour gagner en performance dans cette discipline. Pari réussi, il s'impose au championnat, devenant le premier non italien à inscrire son nom à ce palmarès. Il termine par ailleurs vice-champion d'Europe de la discipline. En 1999, il tente le même coup en Allemagne, tout en participant au championnat italien. Robert conserve son titre en Italie, devenant ainsi le premier non allemand à remporter le championnat germanique.

En 2000, il participe aux championnats d'Europe et du monde de karting. Il termine la saison avec deux quatrièmes places au classement final.


La monoplace

Dès 2001, il s'attaque à la Formule Renault 2000 dans les championnats italiens et EuroCup. L'année suivante, il réalise une belle performance en terminant vice-champion d'Italie, avec trois victoires au compteur.


Robert décide ensuite de participer au championnat européen de Formule 3 à partir de l'année 2003. Il manque les premières courses de la saison à cause d'un accident de la route, mais dès sa première sortie, il se fait remarquer en terminant victorieux et deuxième des deux épreuves disputées sur le Norisring. Cependant, il ne retrouve pas de tels résultats durant le reste de la saison dans ce championnat, mais remporte la victoire lors des Masters de Sardaigne, une épreuve de F3 internationale.


En 2004, il ne remporte aucune victoire dans le championnat européen, mais décroche deux deuxième places à Pau, sur le Nürburgring, puis lors du Grand Prix de Macao, la course de référence de la Formule 3, après avoir obtenu la pole position et réalisé le meilleur tour en course.


World Series by Renault

En 2005, il passe au championnat World Series by Renault. Cette fois, Robert réalise une saison magnifique, ponctuée par quatre victoires, et le titre de pilote, accompagné au passage du titre pour son équipe. A la fin de l'année, Renault lui permet de participer à quelques tests en Formule 1, mais comme l'équipe française dispose déjà de trois pilotes principaux, Robert préfère postuler ailleurs pour obtenir un véritable poste de pilote n°3. A noter qu'il termine de nouveau deuxième du Grand Prix de Macao de F3.


En Formule1 chez BMW

BMW Sauber le contacte et l'engage comme essayeur. Début 2006, il participe à la première séance d'essais le vendredi, où il réalise régulièrement des temps très honorables. Lors du Grand Prix d'Allemagne, Jacques Villeneuve est victime d'une sortie de route. N'étant pas complètement remis, le Canadien préfère déclarer forfait (Mario Theissen profite de cet événement pour s'en débarrasser), offrant ainsi à Robert une belle opportunité de briller en tant que titulaire en F1, à partir du Grand Prix de Hongrie.

Et déjà, le Polonais se fait remarquer puisqu'il termine septième, dans les points, sous la pluie, avant que l'on ne constate que le poids de sa monoplace ne correspondait pas au règlement. Robert va ensuite récidiver avec brio sur le circuit de Monza, où il couvre quelques tours en tête, pour finalement terminer à la troisième place. Les trois dernières courses de la saison ne lui permettent pas de marquer d'autres points, mais le bilan est positif.


C'est donc en toute logique qu'il est confirmé comme pilote titulaire de BMW Sauber pour la saison 2007, aux côtés de Nick Heidfeld. Une bonne chose pour lui, car l'écurie va considérablement progresser durant l'hiver et s'imposer très vite comme la troisième force du plateau, derrière McLaren-Mercedes et Ferrari. Cependant, c'est Heidfeld qui tire le meilleur parti de cette situation en marquant des points pratiquement à chaque course. Robert, lui, est plus irrégulier et termine souvent derrière l'Allemand. Mais, sa saison est surtout marqué par son terrible accident lors du Grand Prix du Canada. Au 26e tour, peu après la sortie de la chicane précédant l'épingle du Casino, la BMW du Polonais touche l'arrière de la Toyota de Trulli et s'envole pour aller se fracasser à plus de 200 km/h contre le muret intérieur. Le choc est effroyable, la voiture est complètement détruite, elle revient vers la piste, fait un tonneau, glisse sur le bitume et s'échoue finalement violemment sur les barrières. On craint naturellement le pire pour Robert, qui est rapidement évacué vers l'hôpital. Mais miracle, il ne souffre finalement que d'un léger traumatisme crânien et d'une entorse de la cheville ! Il doit toutefois déclarer forfait pour la manche suivante, mais revient dès le Grand Prix de France, où il finit à une excellente quatrième place. Le Grand Prix de Chine, avant-dernière manche de la saison, sera le théâtre d'une grande déception pour lui. En effet, alors qu'il est en tête de la course devant Kimi Räikkönen, ayant effectué tous ses arrêts aux stands, sa boîte de vitesse casse, le privant d'une première victoire en carrière. Finalement, sa saison 2007 est plutôt satisfaisante puisqu'il finit sixième au classement général, mais derrière Heidfeld, sans podium au compteur.


Confirmé pour 2008, Robert va vivre sa première grande saison. Au début de l'année, la BMW Sauber lui permet en effet de rivaliser avec les Ferrari et les McLaren, et le Polonais compte bien en profiter. Dès la première course en Australie, il manque de peu la pole position et se qualifie deuxième. Mais lors de la course, une collision le contraint à l'abandon. Une semaine plus tard, en Malaisie, Robert prend sa revanche en terminant deuxième, derrière Räikkönen. A Bahreïn, le voici en pole position pour la première fois de sa carrière. Le lendemain, il ne peut toutefois rien faire contre les Ferrari et termine troisième. Quatrième en Espagne et en Turquie, il obtient une très convaincante deuxième place à Monaco sous la pluie. Il est alors quatrième du championnat. Puis vient le Grand Prix du Canada, théâtre de son accident l'année précédente. Deuxième sur la grille, il profite de l'accrochage (dans lequel il a failli être impliqué) qui élimine Hamilton et Räikkönen pour prendre la tête de la course devant son équipier Heidfeld. Il décroche ainsi sa première victoire en Formule 1, la première pour BMW Sauber, et prend même, brièvement, la tête du championnat du monde. Mais la BMW, faute de développement, perd singulièrement de sa compétitivité dans la deuxième partie de la saison. Il doit dès lors se contenter de places d'honneur, ce qu'il fait parfaitement, son seul faux pas étant une sortie de piste à Silverstone. Il retrouve même le chemin du podium à Valence et à Monza. A quatre épreuves de la fin de la saison, il peut encore croire au titre. Mais il perd toutes ses chances à Singapour, lorsqu'il est pénalisé pour être rentré aux stands alors que cela était interdit. Sa deuxième place au Mont Fuji arrive trop tard et Robert doit finalement se contenter de la troisième place du championnat, à égalité avec Räikkönen. Il faut également souligner qu'il a pris l'ascendant sur Heidfeld, qui a déçu cette année-là.


Pour 2009, son objectif est de remporter le titre mondial. La première course en Australie s'est déroulée de façon encourageante. Le Polonais lutte en effet pour la deuxième place avec la Red Bull de Vettel, mais les deux hommes se sont bêtement accrochés à deux tours de l'arrivée. Au moins, la BMW semble capable de lutter pour la victoire. Mais il va bientôt falloir déchanter : la F1.09 est en fait ratée, et les résultats de Robert vont se révéler désastreux. Il doit ainsi attendre la septième course en Turquie pour marquer ses premiers points avec une septième place. Il subit également de nombreux problèmes techniques, comme en Malaisie où son moteur rend l'âme dès le premier tour. Dans la deuxième partie de la saison, la BMW progresse et il se classe plus régulièrement dans les points. Il finit quatrième en Belgique et surtout deuxième au Brésil, après une démonstration de force. Mais cette saison reste très décevante pour lui. Il termine quatorzième du championnat, juste derrière Heidfeld.

BMW ayant annoncé son retrait à la fin de la saison, Robert part à la recherche d'une nouvelle équipe pour 2010. Il n'a de toute façon jamais digéré la stratégie de son équipe en 2008, qui l'a peut-être privé du titre mondial en abandonnant le développement de la F1.08 pour se concentrer sur la F1.09, catastrophique.


Renault

Finalement, il signe un contrat de premier pilote avec Renault, une équipe moribonde en pleine restructuration, qui n'a terminé que huitième du dernier championnat du monde des constructeurs. Il lui incombe alors la lourde tâche de succéder à Fernando Alonso, parti chez Ferrari. Et Robert donne entière satisfaction à son nouveau patron, Éric Boullier. Il s'affirme en effet très rapidement comme l'élément moteur de l'équipe, se montrant même plus fédérateur que le colérique Alonso. Absolument pas menacé par son équipier russe Vitaly Petrov, qui dispose d'une Renault R30 performante, il obtient tout de suite des résultats. Lors de la deuxième course en Australie, il se classe deuxième sur une piste humide, offrant à l'écurie le meilleur résultat depuis un an et demi. Grâce à sa solidité, il enchaîne ensuite une impressionnante série de places d'honneur, terminant quinze courses sur dix-neuf dans les points. Son principal objectif est de titiller les Mercedes de Rosberg et Schumacher, les rivales directes de Renault, ce qu'il réalise régulièrement. Mais il parvient parfois à faire beaucoup mieux. Ainsi, à Monaco, il se qualifie étonnamment deuxième et termine troisième derrière les intouchables Red Bull. Il monte une dernière fois sur le podium en septembre, sous la pluie spadoise, avec une troisième place. Quelques déceptions parsèment cependant cette saison. La plus grande est sûrement cette roue qui s'envole au bout de deux tours à Suzuka, alors que le Polonais était en deuxième position. Huitième au championnat, Robert peut être très satisfait de sa saison. Agé de 26 ans, il redevient un pilote convoité, et certains journalistes l'annoncent chez Ferrari pour remplacer Felipe Massa. Son amitié avec Alonso est un atout pour ce transfert, mais l'heure n'est pas encore venue. Il ne change pas d'équipe en 2011. Toutefois, celle-ci se nomme désormais Lotus-Renault, la légendaire marque britannique ayant pris le contrôle principal de l'écurie.


L'accident du 6 février 2011

En parallèle à la Formule 1, Robert se met à s'impliquer fortement dans le rallye à partir de 2010, à l'instar de Räikkönen. Il participe à certaines épreuves du championnat d'Europe sur une Renault Clio et dispute le Rallye de Monte-Carlo, puis termine troisième du Rallye d'Antibes. C'est justement dans cette discipline que son destin va basculer.


Quelques jours après avoir effectué des premiers essais très prometteurs avec la nouvelle Renault R31, il participe au rallye Ronde di Andora en Italie sur une Škoda Fabia. Avant le début d'une spéciale, il sort de la route à haute vitesse et heurte de plein fouet des protections. Celles-ci portent bien mal leur nom puisqu'elles pénètrent dans l'habitacle et le blessent très sérieusement. Transporté d'urgence à l'hôpital, le Polonais souffre de multiples fractures au bras et à la jambe droite, et surtout à la main gauche. Son état est grave et on songe un temps à une amputation. Finalement, après avoir subi une hémorragie interne, son état s'améliore. Mais une longue rééducation est nécessaire pour qu'il puisse se rétablir.


Durant l'année 2011, Robert subit plusieurs opérations afin de retrouver l'usage complet de ses bras. La convalescence est très longue et il apparaît qu'il ne pourra pas reprendre le volant pour la saison 2012. L'équipe Renault, devenue Lotus, engage Kimi Räikkönen et Romain Grosjean, ce qui met un terme à ses engagements avec elle. En janvier 2012, il se fracture la jambe en glissant sur une plaque de verglas. Ce pilote décidément bien malchanceux doit donc se faire opérer une nouvelle fois.


En quête d'une reconversion

Les portes de la Formule 1 se refermant devant lui, il envisage une reconversion dans le rallye. En juillet 2012, malgré une mobilité réduite de son bras droit, il reprend le volant d'une Ford Fiesta lors d'essais sur route. Début septembre, il s'engage dans une petite épreuve de rallye, la Ronde Gomitolo di Lana, dans le nord de l'Italie. Ce retour au volant d'une Subaru est étonnant puisqu'il remporte l'épreuve ! Après un accident lors de la course suivante, il triomphe à nouveau lors de la Citta di Bassano.


Fin 2012, Robert conclut un accord avec Citroën pour disputer deux épreuves sur une C4 WRC. Il démontre tout son talent en remportant le Trofeo Aci Como. Mais lors du rallye du Var, sa voiture quitte la route avant de prendre feu... Il est indemne, mais il a encore une fois beaucoup de chance.


Champion en WRC-2

En 2013, il effectue un retour remarqué à la compétition internationale, deux ans après son grave accident. Il participe au championnat du monde des rallyes, catégorie WRC-2, au volant d'une Citroën DS3. Il débute sa saison au Rallye du Portugal, en avril, mais abandonne après une sortie de route. Malgré ce début difficile, il enchaîne rapidement les performances solides : victoire en WRC-2 en Grèce, puis deuxième place en Sardaigne. Il remporte ensuite trois épreuves consécutives : Allemagne, France et Espagne, démontrant une adaptation rapide à la discipline et une vitesse constante sur asphalte comme sur terre. Son style de pilotage reste agressif, parfois à la limite, mais il parvient à éviter les erreurs majeures lors de la deuxième moitié de la saison. Lors du Rallye de Grande-Bretagne, dernière manche du championnat, il abandonne à la suite d'une sortie de route, mais cela n'empêche pas son sacre : avec cinq victoires en huit participations, il est couronné champion WRC-2.


En 2014, il fait le saut en WRC, au volant d'une Ford Fiesta RS WRC engagée par sa propre écurie, RK M-Sport. Il débute l'année au Rallye Monte-Carlo, où il impressionne en signant plusieurs meilleurs temps dès les premières spéciales. Cependant, une sortie de route le contraint à l'abandon. Ce scénario se répète à plusieurs reprises, car même s'il affiche une vitesse de pointe indéniable, il commet aussi de nombreuses erreurs, souvent liées à un manque d'expérience sur certaines surfaces ou à des notes imprécises. Il termine le championnat à la 16e place, puis participe à des épreuves hors championnat et remporte le Memorial Bettega à Bologne. Il poursuit son engagement en WRC en 2015. Malgré quelques points marqués lors de quelques épreuves, sa saison reste marquée par une série d'abandons, souvent dus à des sorties de route ou à des problèmes mécaniques. Robert continue de montrer une grande vitesse sur les spéciales d'asphalte, mais peine à convertir ses performances en résultats réguliers.


En 2016, Robert réduit considérablement son programme en championnat du monde des rallyes. Après deux saisons complètes en tant que pilote privé avec sa propre structure, il décide de ne pas s'engager à temps plein, principalement pour des raisons budgétaires et logistiques. Il ne participe qu'au Rallye Monte-Carlo, première manche de la saison, toujours au volant d'une Ford Fiesta RS WRC. Il y signe des temps compétitifs dans les premières spéciales, confirmant sa pointe de vitesse sur asphalte. Cependant, il abandonne à nouveau, cette fois à cause d'un problème mécanique. Ce sera sa seule apparition en WRC cette année-là. Cependant, il travaille en coulisses sur un éventuel retour en circuit.


Retour sur les circuits

En mars 2016, Robert revient sur un circuit lors des 12 Heures du Mugello au volant d'une Mercedes-AMG GT3. Il participe ensuite à deux manches du Renault Sport Trophy et termine sur le podium de sa première course sur le circuit de Spa-Francorchamps.


En 2017, il amorce un retour progressif vers la Formule 1. Cette année-là est marquée par une série d'essais privés et officiels qui ravivent l'intérêt du paddock pour le Polonais. En juin, il effectue un premier test avec Renault sur le circuit de Valence. Il y parcourt plus de 100 tours, démontrant une vitesse et une constance qui surprennent les observateurs. Ce test est suivi d'une autre séance au Paul Ricard, toujours avec une voiture ancienne, pour évaluer sa capacité à enchaîner les relais. Le tournant intervient en août, lorsqu'il est invité à participer aux essais officiels post-Grand Prix de Hongrie, cette fois au volant de la Renault R.S.17, la monoplace de la saison en cours. Il boucle 142 tours sur le Hungaroring, avec un meilleur temps à moins de deux dixièmes de celui réalisé par Jolyon Palmer, pilote titulaire de l'équipe, en qualifications. À la fin de l'année, bien qu'un retour en course chez Renault soit envisagé, c'est finalement Williams qui lui propose un rôle de pilote de réserve pour 2018, après plusieurs essais comparatifs avec d'autres candidats, dont Sergey Sirotkin.


Retour en F1 chez Williams

En 2018, Robert effectue donc officiellement son retour en Formule 1 en tant que pilote de réserve et de développement pour l'écurie Williams. Tout au long de la saison, il participe à plusieurs séances d'essais libres du vendredi, durant lesquelles il contribue au développement de la Williams FW41, une monoplace en grande difficulté cette année-là. Ses retours techniques sont salués en interne, et il joue un rôle important dans l'analyse des performances et la mise au point de la voiture. En novembre 2018, Williams officialise la titularisation de Robert pour la saison 2019, aux côtés du rookie George Russell. Cette annonce marque la fin d'un long parcours de rééducation et de retour progressif sur les circuits, sept ans après son dernier Grand Prix.


Dès les essais hivernaux, la Williams FW42 se révèle en retard de développement : la voiture arrive tardivement à Barcelone et souffre d'un manque de performance chronique. Malgré son expérience, Robert ne peut compenser les lacunes du châssis. Il termine régulièrement en fond de grille, souvent derrière Russell, qui le devance lors des 21 séances de qualifications de la saison. Le seul fait marquant survient lors du Grand Prix d'Allemagne, où il termine 12e, mais hérite de la 10e place après la disqualification des deux Alfa Romeo. Il inscrit ainsi le seul point de Williams en 2019, ce qui constitue une maigre consolation dans une saison difficile. Il annonce dès septembre qu'il quittera Williams à la fin de la saison.


Alfa Romeo

En 2020, il devient pilote de réserve et de développement pour Alfa Romeo, tout en participant aux essais libres du vendredi. Il ne dispute aucun Grand Prix cette année-là, mais contribue au développement de la monoplace C39, notamment via le simulateur et les essais privés. En parallèle, il s'engage en DTM avec l'équipe ART Grand Prix, au volant d'une BMW M4. Après un début de saison difficile, il décroche un podium à Zolder en octobre, terminant troisième sous la pluie, ce qui reste son seul résultat marquant dans la discipline.


Toujours pilote de réserve chez Alfa Romeo, Robert est appelé en urgence pour remplacer Kimi Räikkönen, testé positif au coronavirus. Il dispute ainsi deux Grands Prix. Il termine 15e aux Pays-Bas, juste derrière les Williams, puis 14e en Italie, après une course régulière sans erreur. Ces deux apparitions sont ses dernières en Formule 1. Il reste ensuite dans un rôle de soutien technique pour l'équipe.


Champion LMP2 en endurance

En parallèle, il participe au championnat du monde d'endurance dans la catégorie LMP2. Il remporte trois victoires dans le cadre des European Le Mans Series. Lors des 24 Heures du Mans, il est en tête de la catégorie à un tour de l'arrivée, mais sa voiture s'arrête brutalement à cause d'un court-circuit provoqué par une fuite de boisson dans le cockpit. Il perd ainsi une victoire quasi assurée dans les derniers kilomètres, un épisode marquant de sa carrière. Malgré cet échec douloureux, il remporte le titre en LMP2.


En 2022, il poursuit en LMP2, disputant l'intégralité du championnat WEC. Il termine deuxième des 24 Heures du Mans dans sa catégorie et signe plusieurs podiums au cours de la saison. Il devient un acteur régulier et respecté de la catégorie LMP2. Il reste également impliqué chez Alfa Romeo en Formule 1, mais dans un rôle de développement uniquement, sans prendre part à aucune course. L'année suivante, il réalise une saison très régulière avec plusieurs podiums, dont trois victoires, ce qui lui permet de décrocher le titre de champion LMP2. Aux 24 Heures du Mans, il termine de nouveau deuxième en LMP2, après avoir mené une bonne partie de la course.


En 2024, Robert rejoint AF Corse pour piloter une Ferrari 499P Hypercar dans la catégorie reine du WEC. Il fait équipe avec Robert Shwartzman et Ye Yifei. Cette montée en catégorie Hypercar marque une nouvelle étape dans sa carrière. Cette saison est marquée par une victoire lors des 6 Heures d'Austin.

Julien et Tony