Le Prince Bira du Siam, petit fils du roi Rama IV, était un passionné de sport automobile qui, au milieu des années 30, décida de passer derrière le volant.
Birabongse fait ses études en Angleterre, passant par les plus grands établissements, tels que Eton et Cambridge. Pour ses 21 ans, son cousin le Prince Chula lui offre une ERA, avec laquelle Bira va courir au sein de sa propre écurie : la White Mouse Stable. Il commence à courir dans des courses de voiturettes en 1935, terminant très fréquemment sur le podium. Il remporte ses premières victoires avec le modèle B en 1936, dans des courses françaises. Il court également dans des courses de Formule Libre avec une Maserati, remportant le Campbell Trophy en 1937, et des courses de voitures de sport avec une Delahaye, triomphant lors des 12 heures de Donington. En 1938, il est au volant d'une nouvelle ERA et remporte deux courses de voiturettes et s'impose à deux nouvelles reprises en 1939, avant que la Deuxième Guerre mondiale ne vienne interrompre sa carrière.
En 1946, il reprend le volant dans des courses de Formule 1, remportant une victoire lors de l'Ulster Trophy. L'année suivante, il décide de courir sur des Maserati et des Simca Gordini. Il court en Formule 1 et en Formule 2, gagnant lors de sa première participation dans cette catégorie. Il triomphe également lors du Grand Prix des Frontières. Bira a bel et bien retrouvé son niveau d'avant-guerre. En 1948, il ajoute à son palmarès le Grand Prix de Stockholm de F2, ainsi que le Grand Prix des Pays-Bas. En 1949, il est engagé par Enrico Plate dans son écurie. Le prince siamois ne remporte aucune course, mais se classe sur le podium à six reprises. L'année suivante, le championnat du monde de F1 commence.
Lors de la première course, Bira se place cinquième sur la grille de départ, c'est le meilleur pilote après les Alfa Romeo. Malheureusement, une panne d'essence l'oblige à abandonner. Il se rattrape lors du Grand Prix de Monaco, échappant à un grand carambolage au premier tour, il se classe cinquième, puis termine quatrième sur le circuit de Bremgarten. A la fin de la saison, il termine deuxième lors d'une course hors-championnat. La saison suivante commence plutôt bien, Bira remporte une épreuve de F1 hors-championnat, le Richmond Trophy. Malheureusement, en championnat, sa monoplace n'est jamais prête à temps, ce qui l'oblige à ne disputer qu'une seule course, en Espagne, qui se termine par la casse de son moteur OSCA.
En 1952, avec le changement de réglementation, le prince de Siam court sur une Simca-Gordini, et c'est une saison frustrante. Très souvent dépassé en compétition, il arrive en F2 à terminer deuxième à Marseille, mais c'est sa seule véritable performance de l'année. Il décide de partir pour Connaught en 1953, puis utilise sa propre Maserati A6GCM. Mais, une fois de plus, la déception est au rendez-vous. Après quelques courses en 1954, Bira renoue avec la réussite, en remportant le Grand Prix des Frontières de F2. Puis, il dispose d'une Maserati 250F, avec laquelle il va de nouveau entrer dans les points en championnat, avec une quatrième place sur le circuit de Reims, il termine également deuxième lors des courses hors-championnat de Rouen et Pescara. En 1955, il remporte le Grand Prix hors-championnat en Nouvelle-Zélande, et après quelques courses, décide de se retirer.
Julien