Oscar LARRAURI
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Oscar Rubén Larrauri
Né le 19 août 1954 - Granadero Baigorria (Santa Fe) - 70 ans
Nation : Argentine
Premier Grand Prix :
Monaco 1988
Dernier Grand Prix :
Australie 1988
Meilleur classement :
13e
Meilleure position de départ :
18e
 
Jamais classé en Championnat du Monde
1988
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Position sur la grille de départ
Moyenne: 24,25
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Position à l'arrivée
Moyenne: 14,5

Oscar, dit « Poppy » arrive en Europe en 1980, devancé par une flatteuse réputation acquise dans les difficiles courses sud-américaines. Les résultats ne se font pas attendre et, dès 1982, il devient champion d'Europe de Formule 3. Mais, plutôt que de continuer dans le schéma classique de la monoplace, une rencontre va bouleverser le plan de carrière d'Oscar. En effet, le suisse Walter Brun va lui proposer d'intégrer son écurie de Sports Prototypes, au volant d'une Porsche 956. Pendant quatre saisons, Oscar va éblouir le peloton par ses qualités de finisseur et de combattant, ne lâchant jamais rien et auteur de certains des plus beaux duels de la période. Il participe activement au titre mondial obtenu par l'équipe en 1986.


Lorsqu'en 1988, Walter Brun décide de monter son écurie de Formule 1, c'est tout naturellement qu'il enrôle son ami Poppy, aux côtés du jeune espoir transalpin, Stefano Modena. Les rôles sont clairement établis dès le début de la saison : Oscar servira de maître de formation à Modena, chargé de devenir le futur leader de la nouvelle génération. Malheureusement, la saison d'Oscar ressemble plus à un cauchemar qu'à autre chose. Accumulant non-préqualifications, non-qualifications et abandons, Oscar ne verra l'arrivée qu'en deux occasions : au Mexique et en Allemagne.


A la fin de la saison, le constat est amer, la voiture n'étant pas une franche réussite, Modena quitte le navire. Dès lors, Brun préfère miser sur une seule voiture et Oscar préfère retourner vers les voitures de sport. Retrouvant ses Porsche, Oscar accumule de nouveau les bons résultats. Troisième à Jarama, cinquième à Donington, quatrième à Spa, seul un abandon au Mans vient noircir le tableau. Mais, début septembre, son patron et ami, Walter Brun, se retrouve sans pilote pour son écurie de Formule 1. Oscar accepte de relever le défi, mais à l'image de la saison 88, celle-ci sera pire. En cinq tentatives, Oscar essuiera autant de non-préqualifications. Il veut bien rendre service, mais faire tous ces efforts pour finir le week-end de Grand Prix dès le vendredi à dix heures, est usant, trop pour le petit Argentin aux cheveux grisonnants.


Pour la saison 1990, Oscar refuse poliment le second volant d'Eurobrun, au profit de Langes. Il retrouve une fois de plus ses voitures de sport préférées. Mais le ressort est cassé, les Porsche 962C sont totalement obsolètes et Brun choisissant d'investir toute sa fortune dans la F1, les voitures ne peuvent plus évoluer et Oscar doit se contenter de quelques exploits sporadiques. En 1991, Brun ayant abandonné la F1, l'écurie décide de créer sa propre voiture, fortement influencée tout de même par la Porsche 962C. C'est, tout naturellement, Oscar qui est chargé du développement et des premiers roulages de la C91 à moteur Judd. Mais la voiture est peu fiable et les abandons se succèdent. Estimant ne plus rien avoir à prouver, Oscar préfère retourner chez lui, en Argentine.


Là-bas, il continue à piloter dans les courses de tourisme et d'endurance avec un certain succès. Il se lance ensuite en politique, et devient adjoint du gouverneur de Santa Fé, là même ou Carlos Reutemann était devenu gouverneur.

Alex Mondin