Cela faisait 35 ans que la petite principauté attendait ça. En effet, depuis la tentative avortée d'André Testut à Monaco en 1959, aucun pilote monégasque ne s'était aligné en F1. En même temps, Olivier n'est que le troisième monégasque en F1, ce qui pour une nation de 20 000 habitants, est déjà pas mal.
C'est en 1990 qu'Olivier se fait remarquer en prenant la troisième place du Grand Prix de F3 disputé sur ses terres. Parmi les personnalités présentes, Nelson Piquet est le plus admiratif et décide de fonder une écurie de F3000 pour y aligner son nouveau poulain. L'année 1992 est une saison d'apprentissage pour Olivier qui accumule les accidents et les résultats anonymes. Néanmoins, 1993 est d'une toute autre cuvée. Il débute la saison à Donington par une pole et une victoire. Le reste de la saison le voit toujours aux avant-postes ce qui lui permet de finir à une belle sixième au classement final.
Gérard Larrousse lui fait alors essayer une de ses voitures et l'embauche pour la saison 1994. Olivier parvient à qualifier sa modeste Larrousse à chaque fois, mais les problèmes du moteur Ford l'empêchent souvent de voir le drapeau à damier. Néanmoins, il parvient à prendre une belle huitième place pour son Grand Prix national avant de finir septième à Hockenheim. Mais quinze jours plus tard, après le Grand Prix de Hongrie, les caisses de l'écurie sont désespérément vides. Olivier à, quant à lui, usé de tous ses sponsors et Larrousse se voit contraint de remplacer son jeune poulain par Philippe Alliot, puis Yannick Dalmas, puis Hideki Noda et enfin Jean-Denis Deletraz ce qui tend à prouver que Larrousse n'était pas au mieux de sa santé financière !
Depuis, Olivier a évolué en GT et en Porsche Supercup, faisant le plus souvent équipe avec Karl Wendlinger. Cette reconversion lui a apporté de nombreuses satisfactions, et de nombreux trophées.
Alex Mondin