Entre 1950 et 1960, les 500 Miles d'Indianapolis étaient considérés comme épreuve de F1. Nichels Engineering y participa occasionnellement.
La première équipe formée par Ray Nichels le fut en 1938. Alors qu'il n'a qu'une quinzaine d'années, il prépare déjà des Midgets pour de nombreux pilotes, tels Johnnie Parsons, Paul Russo, Tony Bettenhausen et bien d'autres, qui ne sont pas des moindres, car tous font désormais partie du Hall of Fame de l'association nationale des courses de Midgets. Mais à la fin des années 40, Ray Nichels décide de se tourner vers les voitures d'Indycar afin de disputer le championnat national AAA. Lui et l'un de ses pilotes Paul Russo se mettent à l'ouvrage durant l'hiver 1949-1950, et la voiture est prête à disputer la première épreuve du championnat AAA, qui est également l'une des plus importantes, les 500 Miles d'Indianapolis.
Lors de cette épreuve, la monoplace surnommée "Basement Bessie" fait des débuts honorables, Russo se maintient dans le groupe de tête, et termine en 9ème position lorsque la pluie oblige les organisateurs à déployer le drapeau rouge. Mais la suite de la saison, est bonne pour Russo qui monte sur 4 podiums, dont une victoire à Springfield, mais un accident à Phoenix vient interrompre une belle série. Johnnie Parsons, le champion en titre, remportera une victoire à Darlington en fin d'année.
La saison suivante, grosse déception pour l'équipe, Russo ne se qualifie pas pour Indianapolis. Mais le reste de la saison ne se déroule pas trop mal, Russo réalise la pole position à Springfield et s'impose à Detroit. Pour l'année 1952, une voiture appartenant à l'équipe Chapman est confiée à Bill Schindler, qui monte sur le podium à Milwaukee et Williams Grove, et remporte une nouvelle victoire, la dernière pour une Nichels, sur l'ovale de Springfield. Par la suite, les Nichels continueront d'apparaître avec l'équipe Chapman dans le championnat AAA, mais une seule fois cette voiture réapparaîtra à Indianapolis, en 1954 avec Johnny Thompson.
Pendant ce temps, le concepteur Ray Nichels est toujours actif à Indianapolis en tant que mécanicien, il travaille sur la voiture de Johnnie Parsons en 1953 et 1954, ainsi que sur celle de Pat O'Connor en 1957 lorsque ce dernier s'empare de la pole position et celle de Paul Goldsmith qui termina 5ème en 1959 et sur la dernière marche du podium l'année suivante. Nichels participe également à l'élaboration d'une voiture en vue de battre des records de vitesse, par le biais de la compagnie Firestone.
En 1957, Nichels Engineering va également participer au championnat Grand National, ou NASCAR. Cette première saison s'avère très concluante, Banjo Matthews réalise la pole à Daytona Beach, tandis que son coéquipier Cotton Owens s'en va prendre la victoire. Cette magnifique performance permet à Nichels d'agrandir les compétences de son équipe aux stock Cars en prenant la direction de Pontiac dans ce domaine. Paul Goldsmith remporte les titres 1961 et 1962 en remportant 18 courses (!), les Pontiac sont imbattables. A partir de 1961, Nichels revient en NASCAR avec Paul Goldmsith ainsi que d'autres pilotes, dont le grand AJ Foyt qui offre une nouvelle victoire à l'équipe en 1964 à Daytona, de même que son coéquipier Bob Isaac.
Mais la meilleure année pour l'équipe est indubitablement la saison 1966. Paul Goldsmith réalise la meilleure saison de sa carrière en s'imposant à Daytona, Rockingham et Bristol. Grâce à d'autres classements parmi les 10 premiers, Godlmsith se classe 5ème du championnat. Son coéquipier Sam McQuagg remporte une victoire à Daytona également. En 1969, Richard Brickhouse triomphe à Talladega, et en 1970, Charlie Glotzbach s'impose à deux reprises et réalise 4 pole positions. L'équipe continue le NASCAr jusqu'en 1972, ayant accumulé un total de 10 victoires (89 fois classés parmi les 10 premiers en course) et 11 pole positions en 222 courses.
Le 25 avril 1996, Ray Nichels est promu au Hall of Fame des plus grands mécaniciens, et fut décoré du "Sagamore of the Wabash", la plus haute distinction de l'Indiana. Il nous a quitté le 25 novembre 2005, à l'âge de 83 ans.
Julien