Karl WENDLINGER
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Né le 20 décembre 1968 - Kufstein (Tyrol) - 55 ans
Nation : Autriche
Premier Grand Prix :
Japon 1991
Dernier Grand Prix :
Australie 1995
Meilleur classement :
4e
Meilleure position de départ :
5e
 
Meilleur classement en Championnat du Monde : 12e en  1992, 1993
1991
nc
1992
12
1993
12
1994
19
1995
nc
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Position sur la grille de départ
Moyenne: 14,44
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34
Position à l'arrivée
Moyenne: 9,56
Dans le milieu de la Formule1 Karl Wendlinger était surnommé « le grand méchant mou », timide, grand, il préfère aux mondanités les plaisirs de la lecture et des ballades dans sa contrée natale, Né à kufstein -la perle du Tyrol- petite ville moyenâgeuse charmante, élevée à l'état de ville en 1393. Entourée d'un magnifique paysage de montagne et de 5 lacs surmontés par le massif montagneux du "Wilder Kaiser" (2300m). Dans ce cadre magnifique naquit en ce jour du 20 décembre 1968 Karl, fils de pilote ayant couru en trophée alfasud, élevé dans le garage paternel, de cette petite bourgade autrichienne, c'est là qu'il sera touché par le virus de la vitesse et de la course automobile.

Comme beaucoup avant lui il fera ses armes en Kart. Il débute en 1983 où il obtient de bons résultats, mais ne se trouve pas assez rapide, il gagnera cependant deux courses. En 1984, il remporte le championnat junior. Et en 1985 dispute la coupe internationale de kart en catégorie 100cm3.
Vice-champion d'Autriche en 1986.

A 19 ans, il débute en Championnat d'Autriche de Formule ford 1600, il y remporte 6 victoires, la saison suivante, il sera sacré champion de d'Autriche de F3 et se classera 6e au Championnat allemand, qu'il remportera en 1989. En 1990, il sera pilote officiel Mercedes au sein de la « junior Team » Montée par Sauber en partenariat avec Mercedes, les jeunes loups d'alors que sont Karl Wendlinger, Michael Schumacher et Fritz Kreutzpointner, n'en finissent d'étonner et de démontrer leur talent respectif dans le championnat du monde de voiture de sport.

Sur cette photo les 3 pilotes affichent des mines patibulaires, la photo noir et blanc d'une lumière cru, la mise en scène publicitaire, les présente comme tels. Pas bon de les avoir aux trousses. Au bas de la photo un slogan :
"Leur confieriez-vous votre voiture ?" Tout porte à répondre non en fait.

A 22 ans Karl remporte une victoire à Spa et se classe 2e à Suzuka et à Monza associé à Jochen Mass, il disputera également le championnat de F3000 pour l'équipe RSM Marko avec laquelle il disputera 8 manches.

Sur la voie tracée par ses illustres prédécesseur Autrichien que sont Jochen Rindt, Niki Lauda et Gerhard Berger entre autres, excusez du peu, il accède à la Formule1 en 1991 au volant de la modeste Leyton-House-Ilmor pour seulement 2 courses, au Japon et en Australie, un abandon et une 20e place à son actif seront le seul palmarès de cette première expérience, il continue dans le même temps avec M.Schumacher en voiture de sport ou il se classe 2e à Silverstone et s'aligne au 24h du Mans pour le compte du junior Team Mercedes une 4e place en qualification la 5e place à l'arrivée viendra couronner, la Sauber Mercedes C11 N°31.

Suite à ces bons résultats, Mercedes garde toujours une option sur son pilote et le place en cette année 1992 chez March-Ilmor il y disputera tout le championnat. Meilleur temps de qualif de cette saison pour lui en Afrique du sud avec une 7e place sur la grille, il devra cependant abandonner sur surchauffe au 13 tour. Une 4e place au Canada, 3pts au championnat du monde pilote avec une 12e place au final, n'illustre pas le talent de ce compétiteur né, cette saison aura été troublée par 8 abandons pour raisons mécaniques et le reste du temps malgré tout son talent et ses bonnes positions sur la grille de départ, le manque de compétitivité de la March, lui laisseront un coup amer vis à vis de son ex coéquipier qui chez Benetton réussira en Belgique une magnifique course qu'il remportera et finira 3e du championnat.

1993 retour au bercail chez Sauber au volant de la C12, le début de saison continue comme il avait finit chez March, malgré de bon résultat en qualification, 7 fois consécutivement dans les 10 premiers, il doit attendre de nouveau le GP du Canada pour s'illustrer et marquer ses premiers points, puis la tendance semble s'inverser, il récolte en fin de championnat 7 points avec une 4e place en Italie, 26e place et une 5e, il ne réussit pas malgré tout à finir mieux que la saison dernière 12e.

1994 marque un tournant, en ce début de saison, Mercedes arrive en F1 comme motoriste chez Sauber et amène
une vieille connaissance pour Karl, en effet il retrouve à ses côté H.H Frentzen. Les deux hommes vont pouvoir s'étalonner mutuellement perclus de talents et disposant de la même monoplace, ils débutent bien la saison.
Au Brésil 5e temps pour Frentzen, il devance son équipier d'un dixième sur la grille. 7e, Karl finira 6e de la course, son meilleur résultat pour un début de saison. Pointant déjà en 6e place au championnat du monde des pilotes. Frentzen pour sa part devant abandonner au 15e tour sur tête à queue.
Au Grand Prix du Pacifique Frentzen devance encore Karl mais leur temps de qualif les placent en 11e position pour Frentzen et 19e pour son équipier. H.H finira en 5e position. Devant pour sa part abandonner sur accrochage au 69e tour. Les deux équipiers se présentent au GP de Saint-Marin avec un avantage indéniable pour Frentzen au sein du Team Sauber.
A Imola, Karl devance Frentzen au final, en terminant 4ème, après un week end plus que noir pour la Formule 1...

Monaco à Peur en ce 4e rendez-vous du calendrier 94, après les tragédies d'Imola. Peur des conséquences que pourrait engendrer une sortie de piste ou un accrochage, si cela devait se produire. La F1 vivait confortablement dans son écrin. Son existence de «milliardaire » en mal de sensation. Oublier ce qu'est-ce sport, ce qu'est vraiment la compétition automobile et les conséquences sont immédiates. Fascinant mais aussi parfois cruel pour un sport. Les dirigeants des instances automobiles, se réveillent avec la gueule de bois. 12 ans après Zolder. Une semaine après San-Marin.
C'est bien la peur qui s'immisce dans le paddock. La tension est palpable.

Les essais libres touchent à leur fin M.Schumacher vient de signer le meilleur temps de référence en ayant emprunté la monoplace de son équipier JJ.Letho, raison : moteur cassé pour l'Allemand.
Les caméras s'arrêtent sur cette image d'une Sauber encastrée dans le rail de sécurité. A la sortie du tunnel ou la chicane du port demande une grosse décélération, avec la vitesse atteinte de plus de 270 km/h à cet endroit. Un revêtement bosselé aura fait perdre sa zone de freinage à Karl Wendlinger qui freine quelques 13 mètres après la limite des 100 m, zone de freinage habituel à cet endroit. Et soudain tous recommencent. Le Choc, les raisons, les images, les explications, les relevés de télémétries, les circuits, la gestion des GP.
Sous perfusions au bord de la piste son état est très critique sur le moment, évacué à l'hôpital de Monaco il plonge dans le coma, d'où il sortira 3 semaines plus tard.
Il finira malgré tout la saison en 18e position à égalité avec 4 pts au championnat du monde, sans plus en avoir disputé pour cette année là. Marquant un coup d'arrêt à sa carrière en F1.

1995 Des mois de rééducation le ramèneront pour quelques temps chez Sauber au côté de Frentzen. Mercedes partis équiper les McLaren, pour cette saison, le motoriste sera Ford avec un Cosworth V8.
Les 4 premiers GP sont un vrai calvaire, Jamais il ne pourra devancer son équipier lors des qualifications, et se retrouvera régulièrement en entre la 19e et la 21e place. 3 abandons une 13e place en course en Espagne, Frentzen marquant 3pts au championnat du monde dans le même laps de temps, lui vaudront, d'être remercié. Il sera remplacé au sein de l'écurie par le français JC.Bouillon à partir du GP de Monaco et jusqu'au GP du Pacifique.

De retour au Japon il signe le 15e temps et la 10e place en course. Le dernier GP de se carrière se terminera au 8e tour en Australie ou victime de douleurs intenses, il devra se résigner à abandonner. Mettant ainsi un terme à sa carrière.
Les conséquences directes de la saison 94, auront marqué ce «grand méchant mou ».
Le Sport automobile n'est pas le sinistre jeu qui consisterait pour chaque pilote à se demander, chaque matin sur lequel d'entre eux le destin va s'acharner. Karl Wendlinger en a fait la cruelle et douloureuse expérience cette année là. , Et il décidait de se retirer du circuit.
Pacome