Juan-Pablo Montoya fait ses débuts en karting à l'âge de cinq ans. En 1996, il participe pour la première fois au championnat britannique de F3.
L'année suivante, il passe à la F3000 au sein du team RSM Marko et finit vice-champion avec trois victoires. En 1998, il signe dans la prestigieuse écurie Super Nova et va illuminer le monde du sport automobile de son talent en remportant le championnat international, avec quatre victoires et sept pôles.
En parallèle avec cette saison triomphale de F3000, Montoya occupe le poste de pilote essayeur chez Williams. La logique aurait voulu qu'il accède directement à la F1, mais Frank Williams ne l'a pas vu ainsi et il l'envoie parfaire son expérience en CART, dans l'écurie Ganassi. Ce choix se révèle excellent, car Montoya va vite dominer ce championnat, alors qu'il n'est qu'un rookie ! Il remporte sept courses et décroche le titre de champion, de justesse face à son rival écossais Dario Franchitti.
En 2000, il est gravement pénalisé par un manque cruel de fiabilité de sa monoplace et de son nouveau moteur Toyota, il ne peut conserver sa couronne malgré trois succès en championnat. Néanmoins, il se console en remportant les 500 miles d'Indianapolis, la plus célèbre manche du championnat concurrent, l'IRL. C'est ainsi que Williams-BMW se décide enfin à l'aligner en Formule 1 pour 2001.
Ses débuts au Grand Prix d'Australie se solderont par un abandon. Au Brésil, Montoya se fait remarquer en prenant la tête de la course par un dépassement très osé au « restart » sur Michael Schumacher. Il abandonne plus loin, mais cette manœuvre va faire sa réputation de pilote hargneux. Les très nombreux problèmes de fiabilité des Williams-BMW l'empêchent de signer de bons résultats, mais il gagne tout de même sa première victoire en Italie devant Barrichello. Il finit sixième du championnat, et apparaît dès lors comme le principal adversaire de Michael Schumacher.
Ainsi, en 2002, tout le monde l'annonce comme celui qui va faire tomber le Baron Rouge. Mais cela ne se passera pas comme prévu. Bien qu'il aligne pole sur pole, Montoya ne peut strictement rien faire en course face aux Ferrari, largement supérieures à sa Williams. Cependant, il prend l'ascendant sur son équipier Ralf Schumacher et devient de fait le favori de Franck Williams. Mais cette année-là, rien ne peut arrêter les Rouges et Montoya ne peut faire mieux que troisième au championnat, à 96 points de Michael Schumacher.
2003 est une meilleure année. Juan-Pablo passe la première partie de saison à régler les problèmes de châssis de sa Williams. A partir de Monaco, il va enchaîner une série de huit podiums d'affilés, dont deux victoires à Monaco et à Hockenheim. Cette série lui permet de recoller à un point de Schumacher à trois manches de la fin. Il finit deuxième à Monza derrière son rival, mais les deux dernières courses s'annoncent très favorables aux Williams. Le sacre est proche. Mais alors que rien ne semble l'arrêter, Montoya va faire une énorme bourde aux USA en sortant un peu trop violemment Rubens Barrichello. Il est contraint d'observer une bien sévère pénalité et sa sixième place finale lui fait perdre toute chance de titre. Il finit à nouveau à la troisième place du classement final.
A la fin de l'année, Montoya annonce son départ pour 2005 chez McLaren mais reste en 2004 chez Williams où il doit faire face aux problèmes de sa FW26 peu performante. Toute l'année, il doit se contenter des places d'honneur, quand sa monoplace ne le trahit pas. Il doit finalement attendre le dernier Grand Prix de la saison au Brésil pour triompher et remercier son équipe pour laquelle c'était son dernier grand prix.
En 2005, un nouveau challenge l'attend chez McLaren, aux côtés de Kimi Räikkönen. Mais son début de saison sera chaotique. En effet après seulement deux courses, il se blesse stupidement lors d'une partie de tennis et manque les Grands Prix du Bahreïn et de Saint-Marin. A son retour, il se montre brouillon et maladroit alors que Räikkönen remporte coup sur coup Barcelone et Monaco. Au Canada, "Monty" mène la course, mais lors des ravitaillements, son équipe le fait sortir des stands alors que le feu est au rouge. Une erreur stupide puisque Montoya est disqualifié...
Il se reprend bien par la suite, puisqu'il remporte ses trois premières victoires pour McLaren à Silverstone, Monza et Interlagos. Mais il est également victime de nombreux accrochages (comme à Istanbul ou à Suzuka) qui font perdre de précieux points à McLaren. Il finit quatrième au championnat avec 60pts.
Après l'échec de 2005, 2006 doit être enfin l'année de la consécration pour McLaren. Hélas, si la MP4/21 est plus fiable que sa devancière, elle est bien moins rapide ! Les performances de Montoya en pâtissent, et son début de saison est pour le moins médiocre: deux podiums seulement, à Imola et Monaco. Pendant ce temps, ses relations avec Ron Dennis se tendent. Avec sa récente paternité, Montoya affiche de plus en plus un caractère nonchalant, ce qui déplaît évidemment à son rigide patron. Les rumeurs de départ de Montoya en fin de la saison se font pressantes en juin, d'autant plus que le colombien commet de nombreuses erreurs en courses, comme à Montréal où il tape à « Bienvenue au Québec ». A Indianapolis, Montoya va sceller son sort : au départ, il percute son équipier Räikkönen et provoque un gigantesque carambolage. Les deux équipiers s'expliquent pour le moins vivement.
Une semaine après la course, le 9 juillet, Montoya annonce qu'il quitte la F1 fin 2006 pour aller en NASCAR. Le surlendemain, Ron Dennis annonce qu'il libère immédiatement le colombien. La carrière européenne de Monty est terminée.
Dès lors, il fait son retour outre-Atlantique dans son ancienne écurie Ganassi, mais cette fois en Busch Series, où il dispute trois courses fin 2006. Il dispute également la dernière manche de la Nextel Cup, à Miami. Début 2007, il remporte les 24 heures de Daytona sur une Lexus Riley du team Ganassi, aux côtés de Scott Pruett et de Salvador Duran.
En 2007, Montoya pilote une Dodge du team Ganassi en Nextel Cup, tout en prenant part à quelques épreuves de Busch Series. Il remporte d'ailleurs en mars sa première victoire dans cette catégorie à Mexico. En juin, il triomphe pour la première fois en Nextel Cup, sur le circuit routier de Sonoma. Il réalise en tout trois « Top 5 » et termine le championnat au vingtième rang, avec le titre de rookie de l'année.
En 2008, il remporte pour la deuxième année consécutive les 24 heures de Daytona aux côtés de son ami Dario Franchitti, de Scott Pruett et de Memo Rojas. En Nextel Cup, toujours avec Ganassi, il mène un championnat plutôt décevant avec seulement deux Top 5 et aucune victoire. Son meilleur résultat est une seconde place à Talladega.
Après avoir été un temps annoncé chez Joe Gibbs Racing, voire de retour en Formule 1 avec Toro Rosso, Montoya resigne pour 2009 avec Ganassi. Cette équipe fusionne avec Dale Earnhardt Inc. pour fonder Earnhardt Ganassi Racing. En début d'année, il termine deuxième des 500 miles de Daytona. Le Colombien réalise une belle première partie de saison, avec un pôle à Talladega et une deuxième place à Pocono. Pour la première fois de sa carrière il atteint le « Chase for the Cup », c'est-à-dire le groupe des douze pilotes en lice pour le titre après 26 courses. Il pointe un temps à la troisième place au général, mais une série d'accidents en fin de championnat met un terme à ses chances de titre. Il finit la saison à la huitième place.
En 2010, Montoya poursuit l'aventure aventure avec Earnhardt Ganassi Racing. A Daytona, son équipage, composé de Jamie McMurray, Dario Franchitti et Scott Dixon, mène longtemps l'épreuve avant d'être contraint à l'abandon.
Sa saison de NASCAR est beaucoup moins bonne que la précédente. En début d'années il alterne accidents et soucis techniques. En seconde partie de championnat, il obtient quelques bons résultats et décroche une deuxième victoire sur le circuit routier de Watkins-Glen. Ce succès fait de lui le premier non-Américain à obtenir plusieurs victoires en NASCAR. Néanmoins il n'obtient pas sa qualification pour le « chase » et se classe dix-septième au championnat.
Pour 2011 l'objectif de Montoya est d'obtenir d'autres victoires et d'atteindre le Chase. Aux 24 heures de Daytona, son équipage obtient la deuxième place. Sa saison est en revanche encore médiocre. Il n'obtient pas de victoire et ses places d'honneurs sont rares. Sa meilleure position est troisième à Las Vegas. Malgré deux poles positions, il est éliminé de la course au Chase et finit l'année en vingt-et-unième place, peu épargné par les critiques de la discipline.
[...]
Tony