La carrière automobile de Howden Ganley mit un certain temps pour se mettre en place, il a réalisé quelques places d'honneur en Formule 1, et a souvent manqué la victoire dans toutes les catégories.
Howden Ganley a le coup de foudre en 1955, lorsqu'il assise à son Grand Prix national sur le circuit d'Ardmore. Ce jeune néo-zélandais aux talents de mécanicien décide alors de partir pour la Grande-Bretagne en 1961 pour débuter dans le sport automobile. C'est essentiellement dans les paddocks que Howden va connaître sa première expérience en Formule 3, toujours très occupé à bricoler les bolides. Il lui faut attendre 1967, lorsqu'il acquiert une Brabham BT21, pour qu'il puisse démarrer sa carrière de pilote.
Même si sa participation reste très limitée, cela ne l'empêche pas de s'illustrer avec notamment un podium lors du BARC à Oulton Park. En 1968, il manque de peu sa première victoire au Danemark, après s'être imposé lors de la première manche, il termine au final deuxième à seulement 0"3 d'Ole Vejlund. L'année suivante, il réalise deux poles position et un meilleur tour en course, mais hélas toujours pas de victoires.
Mais fort de cette expérience, Howden reçoit en 1970 la possibilité de piloter en Formule 5000 sur une McLaren privée. Il termine vice-champion malgré un score vierge de victoires, derrière l'intouchable Peter Gethin. Dès lors, il est engagé par l'équipe BRM et fait son entrée en Formule 1. Il a alors le statut de pilote "junior" mais son talent n'est pas à démontrer, hors-championnat il termine deuxième à Oulton Park, et à Monza, il fait partie de l'infernal quintet, un groupe de cinq pilotes se battant ardemment pour la victoire à la fin de la course. Howden termine cinquième, mais en fin de compte, il ne lui aura manqué que 0"61 pour l'emporter !
Une quatrième place lors de la course suivante lui permet de poursuivre l'aventure avec BRM, mais toujours disposant de vieux châssis. Ce qui ne l'empêche pas de terminer au pied du podium sur le Nürburgring. Dans le même temps, il participe à des courses d'Interseries avec BRM et décroche (enfin) deux victoires en course au Nürburgring et à l'Österreichring, tandis que Kinnunen s'impose six fois. Il participe également aux 24 heures du Mans avec François Cevert sur Matra-Simca et termine deuxième.
En 1973, le pilote néo-zélandais décide de participer au projet de Frank Williams, au volant d'une Iso-Rivolta. C'est une année très difficile et décevante pour le Kiwi qui ramène malgré tout un point du Canada sur une piste détrempée. Il trouve plus de réussite dans une Mirage-Ford de l'équipe Gulf, terminant deuxième à Spa-Francorchamps.
Pour la saison 1974, Howden recherche un volant, et c'est chez March qu'il trouve refuge, disputant les deux premières courses en championnat et terminant cinquième du Grand Prix Presidente Medici, une course hors-championnat brésilienne. Puis il prend la drôle de décision de courir sur une toute nouvelle écurie, Maki, dont la première voiture a des performances exécrables. Durant les essais, Howden ne parvient pas à la qualifier en Grande-Bretagne, et lors des essais sur le Nürburgring, une rupture de suspension provoque un violent accident. Howden s'en sort avec les deux chevilles brisées, de même que sa carrière automobile. Par la suite, ses participations ne seront plus qu'épisodiques. Il se classe néanmoins deuxième lors des 1000kms du Nürburgring en 1975 et met fin à sa carrière en 1978.
Julien