Pilote brillant dans son pays natal, en Argentine, Carlos Menditeguy aurait pu avoir plus de succès en Europe.
Sportif complet, Carlos est l'un des meilleurs joueurs de polo au monde. Il commence la compétition automobile dans les années 1950 et impressionne très vite au volant d'une vieille Alfa Romeo lors des différentes courses organisées par le dictateur Juan Perón en 1951.
En 1953, la Formule 1 arrive en Argentine, et Carlos se distingue face aux écuries européennes. Il court son premier Grand Prix hors d'Argentine en 1955, sur l'autodrome de Monza, et termine à une bonne cinquième place. En 1956, il réalise un très bon début de Grand Prix national, et mène rapidement la course, jusqu'au 43e tour où, ratant une vitesse, il casse son demi-arbre de roue et est contraint à l'abandon. Une mésaventure similaire lui arrive lors du Grand Prix de Mendoza où un problème d'huile l'oblige à se contenter de la quatrième place. En revanche, lors des 1 000 kilomètres de Buenos Aires, tout se passe sans problème et il remporte la victoire en compagnie de Stirling Moss.
En 1957, Carlos se rattrape de son échec de l'année précédente lors du Grand Prix d'Argentine, où il termine sur le podium en troisième position. L'écurie Maserati envisage alors de le faire courir en Europe. Mais il est grandement déçu car il trouve la voiture mal préparée et ses patrons lui reprochent sa brutalité au volant. À peine la saison arrive-t-elle à la moitié qu'il décide de rentrer en Argentine. En 1958, il termine troisième du Grand Prix hors championnat de Buenos Aires. En 1960, pour son dernier Grand Prix argentin, il termine quatrième, preuve que son talent n'a pas été perdu au fil des ans. Retiré ensuite de la compétition automobile, Carlos se reconvertit dans l'entraînement de chevaux de compétition.
Julien