Brett Lunger ne parviendra pas à réitérer ses brillants résultats en Formule 1, qu'il avait obtenus en F5000.
Robert est l'un des héritiers de la famille DuPont, originaire de France et installée à Wilmington depuis 1802. L'usine de cette famille a fourni une grande quantité d'explosifs pour la Première Guerre mondiale. Il se passionne pour le sport automobile dès l'âge de vingt ans et débute en pilotant une Corvette. Il passe très rapidement au championnat de voitures de sport Can-Am sur une Lola. En 1967, il est engagé par Caldwell Autodynamics et dispute une dizaine de courses sur deux saisons avec une McLaren entre les mains, puis une voiture directement sortie de l'usine Caldwell. Il ne finit jamais mieux qu'à la dixième place.
A la fin de l'année 1968, Brett doit effectuer son service militaire. Après un entraînement de base, il est envoyé au Viêt Nam avec les Marines pour des missions de reconnaissance. Il y reste treize mois avant d'être démobilisé et de revenir aux Etats-Unis poursuivre sa carrière automobile.
Il dispute une partie de la saison 1971 du championnat L&M de Formule 5000 américaine, se retrouvant à deux reprises sur le podium avant de décrocher sa première victoire sur le circuit de Brainerd, dans le Minnesota. Il passe de l'autre côté de l'Atlantique pour courir quelques courses de Formule 2. Il est engagé par Space Racing et court sur une March. L'ensemble de la saison est très décevant : il manque de se qualifier à plusieurs reprises et de se classer, mais Brett se classe quatrième de la course de Mantorp et termine vingt-quatrième au championnat. Il dispute également le World Championship Victory Race avec une McRae au milieu de Formule 1. Le pilote américain décide alors de retourner à la Formule 5000 et dispute à la fois le championnat américain et le championnat britannique. Aux Etats-Unis, Brett termine troisième à Watkins Glen et deuxième à Pocono, tandis qu'en Grande-Bretagne, il se classe deuxième à Brands Hatch et Silverstone, avant de s'imposer à Snetterton puis à Mallory Park. En 1974, il privilégie les épreuves américaines et ne court qu'épisodiquement en Europe. Une fois encore, la victoire lui échappe à domicile, mais il termine sur le podium à Mid-Ohio et Mosport.
L'année suivante, il fait ses débuts en Formule 1 en fin de saison, comme lieutenant de James Hunt chez Hesketh. Puis, en 1976, il est engagé par l'équipe Surtees. Il se qualifie souvent en fond de grille et ne réalise pas de grandes performances en course, se classant au mieux dixième en Autriche. Lors de la course suivante, au Nürburgring, Brett fait partie des pilotes qui ont secouru Niki Lauda, prisonnier de sa voiture en feu.
En 1977, grâce au parrainage de Chesterfield, il monte sa propre écurie, qui engage une March 761 en début de saison. L'écurie engage ensuite une McLaren M23 avec laquelle il termine neuvième aux Pays-Bas.
En 1978, il commence la saison avec la M23, puis termine aux portes des points à Zolder avec une M26. Il se classe quatrième lors d'une épreuve hors championnat du BRDC. En fin d'année, il est contraint de mettre fin à son écurie et dispute une dernière course avec Ensign, avant de mettre un terme à sa carrière de pilote de Formule 1.
Brett participe ensuite à quelques courses de voitures de sport avant de tout arrêter pour se consacrer à sa propre entreprise de recherche et développement.
Julien