Bob Gerard a couru presque toute sa carrière sur des circuits et des voitures britanniques, réalisant des performances honorables en dehors du championnat de F1.
Bob dispose de son propre garage quand il débute sa carrière automobile sur des Riley dès 1933. L'un de ses plus importants résultats est la troisième place obtenue lors des 12 Heures de Donington en 1937. Mais il faut attendre la reprise des courses automobiles en 1946 pour que Bob se fasse un nom. Il délaisse sa Riley au profit d'une ERA. Sa première grande victoire viendra en 1947, lors du British Empire Trophy, qui deviendra l'une de ses courses préférées. L'année suivante, il s'impose sur l'île de Jersey et termine sur le podium lors du premier Grand Prix de Grande-Bretagne de l'après-guerre. En 1949, il récidive à Jersey et s'impose à nouveau lors du British Empire Trophy. Il réalise également une nouvelle belle performance dans son Grand Prix national, terminant deuxième à moins d'une minute du baron de Graffenried.
En 1950, il s'inscrit au Grand Prix de Grande-Bretagne, première épreuve du championnat du monde. Mais face à des Alfa Romeo Tipo 158 ultra-dominatrices, la ERA, vieille de plusieurs années, fait pâle figure, ce qui n'empêche pas Bob de se classer en sixième position, à trois tours des Alfa. Lors de l'épreuve suivante à Monaco, Bob échappe au carambolage causé par l'accident de Farina. Il se retrouve de nouveau sixième, avec six tours de retard cette fois. Peu de temps après, il remporte pour la troisième fois le British Empire Trophy. Par la suite, Bob n'utilise son ERA que pour des épreuves mineures.
En 1953, il acquiert une Cooper-Bristol avec laquelle il termine onzième lors du Grand Prix de France et remporte deux courses de F2 en fin d'année. En 1954 et 1955, il participe à de nombreuses courses britanniques hors championnat, s'imposant à Charterhall ainsi qu'au Grand Prix du RAC. Sa dernière apparition en F1 a lieu en 1957, il termine sixième, à la porte des points, du Grand Prix de Grande-Bretagne. De 1958 à 1961, il court dans des épreuves de clubs sur une Turner, avant de prendre sa retraite. Il devient alors directeur d'écurie, faisant courir John Taylor sur une Formule 1 hors championnat, puis d'autres pilotes sur des Formule 2.
Julien