Kimi RAIKKONEN
 K.RAIKKONEN
Ferrari
Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes

967e Grand Prix

XXXIII Magyar Nagydij
Ensoleillé
Hungaroring
dimanche 30 juillet 2017
70 tours x 4.381 km - 306.630 km
(Offset: 40 m)
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F1
Coupe

Le saviez-vous ?

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Halo Evolved

La sécurité des pilotes est bien le prétexte à toutes les aberrations. Alors que la menace du « bouclier » semblait écartée après le test infructueux mené par Sebastian Vettel à Silverstone, la FIA décide d'imposer dès la saison 2018 l'hideux « halo » qu'elle avait remisé l'an passé ! Lors du dernier conseil stratégique, cet appendice suscite pourtant l'opposition de neuf écuries sur dix, mais les autorités sportives peuvent passer en force sur les questions de sécurité. Selon elles, le halo est le « meilleur » de tous les dispositifs éprouvés depuis un an et demi. Et tant pis si les Formules 1 sont complétement défigurées !

 

Les critiques sont évidemment nombreuses. « Le halo détruit l'ADN de la F1 », déclare ainsi Niki Lauda. « La FIA a rendu la F1 aussi sûre que possible. Le danger des roues qui se détachent est quasiment nul. Le risque pour les pilotes est devenu minime. Cela aurait été plus sensé de trouver un système qui ne gâche pas l'apparence des monoplaces, et de l'introduire en 2019. » Les pilotes en exercice sont très partagés. Pour Max Verstappen, « ce système offre une mauvaise visibilité. Les fixations de roues sont solides donc on ne les perdra pas facilement, et quand des débris voleront, nous ne serons pas plus protégés que nous le sommes actuellement, donc je ne comprends pas pourquoi nous en avons besoin. » « Ce n'est vraiment pas beau... » estime pour sa part Lewis Hamilton. « Le poids des monoplaces augmente alors qu'elles étaient déjà bien trop lourdes. Nous avons des petits freins ! J'espère que les techniciens arriveront à réduire un peu ce poids afin que les voitures ne soient pas plus lourdes et plus difficiles à stopper avec cette chose. » Mais selon lui, tôt ou tard les monoplaces seront fermées: « Nous avons tout testé et nous allons doucement vers un cockpit clos. Notre tête est la partie la plus précieuse de notre corps et elle est exposée, donc on travaille là-dessus. Je ne discute pas ce fait », conclut-il.

 

Sauber - Honda: mariage avorté

Jeudi 27 juillet, Sauber confirme sans grande surprise la non-validation de son contrat avec Honda, et le lendemain la poursuite de sa collaboration avec Ferrari. Le rapprochement entre le team helvète et le motoriste japonaise n'a pas survécu à l'éviction de sa principale instigatrice, Monisha Kaltenborn. L'accord avec Ferrari est en revanche est succès pour Frédéric Vasseur car la Scuderia fournira l'an prochain à Sauber ses moteurs de dernière génération, et non plus ceux de l'année précédente comme c'est le cas cette saison. « Honda ne sait pas où elle va », explique Vasseur à l'AFP. « Nous avions besoin de garanties et d'assurances car avec la fourniture du moteur il y a aussi la boite de vitesses. On commençait à être dans une situation très compliquée. Ferrari, au regard de la structure mise en place, est prête à s'engager pour fournir la dernière spécification de son moteur, et c'est un élément crucial dans le deal. Je pense que cet accord est très bon à la fois pour Ferrari et Sauber. »

 

Le futur de Honda dans la discipline paraît assez brumeux. McLaren souhaite manifestement rompre également son contrat et se trouver un autre partenaire motoriste, mais Zak Brown essuie à Budapest les refus de Mercedes et de Ferrari. En outre, la FIA, qui se mêle de tout, fait savoir qu'elle s'opposerait (on ne sait comment...) à toute démarche qui entraînerait le départ de Honda de la F1 ! En fait, McLaren se résoudrait à poursuivre une saison supplémentaire avec la firme japonaise, à condition que celle-ci motorise une autre équipe. Prenant le contre-pied de la politique de Ron Dennis, Brown estime en effet que McLaren ne doit pas supporter seule le développement ô combien complexe de l'unité de puissance Honda. Masashi Yamamoto, le directeur de Honda Motorsport, admet ainsi discuter avec d'autres équipes. Toro Rosso serait sa principale cible. Mais on ne voit pas quel intérêt aurait la scuderia de Faenza à se pourvoir de l'usine à gaz « made in Japan » alors qu'elle dispose d'un bon V6 Renault...

 

Présentation de l'épreuve

Le marché des transferts s'annonce finalement peu animé. Selon les dernières informations, Ferrari aurait décidé de reconduire son duo Sebastian Vettel - Kimi Räikkönen une saison de plus, tandis que Mercedes conserverait Valtteri Bottas aux côtés de Lewis Hamilton. En revanche l'avenir de Fernando Alonso, qui fête samedi ses 36 ans, est de moins en moins assuré puisqu'il ne ferme plus la porte à un départ en IndyCar. L'Asturien souligne au passage que les 500 Miles d'Indianapolis lui ont donné ses seuls bons moments en 2017...

 

Depuis Silverstone, quelques équipes se sont aperçues en examinant de près les images télévisées que la Red Bull RB13 était pourvue d'un aileron avant flexible. En effet, en cas de forte charge aérodynamique sur les volets, le rebord inférieur du museau pivote, ce qui améliore l'écoulement du flux d'air vers l'arrière. Une astuce d'Adrian Newey qui pour l'heure ne suscite aucune réaction des autorités, bien qu'en théorie les éléments flexibles soient bannis par le règlement. Newey poursuit donc tranquillement son travail de développement. Il révise le package aérodynamique de la RB13 en installant une nouvelle prise d'air.

 

Ferrari inaugure en Hongrie de nouvelles dérives latérales avec trois échancrures au bas du bord d'attaque. Le fond plat de la SF70H possède aussi maintenant des fentes devant les pneus arrière afin de limiter leur dégradation. Du côté de Renault, Jolyon Palmer dispose des dernières évolutions du châssis jusqu'ici destinées à Nico Hülkenberg. Sauber introduit plusieurs nouveautés aérodynamiques, notamment un nouvel aileron arrière. Les pontons de la C36 sont désormais surmontés d'une cale similaire à celle qui se trouve sur la Mercedes depuis deux ans. En ce qui concerne les dérives, très agressives, elles ne comptent pas moins de cinq échancrures verticales !

 

Vendredi, Felipe Massa souffre de vertiges, vraisemblablement dus à un problème d'oreille interne. Il visite à deux reprises l'hôpital de campagne pour des examens. Il déclare finalement forfait samedi matin, après la troisième séance libre, et cède sa place à Paul di Resta, le pilote essayeur de Williams, qui devait commenter l'épreuve pour Sky F1. La tâche sera rude pour l'Écossais qui n'a jamais touché la FW40 et ne la connaît que via le simulateur ! En outre, les mécaniciens ont fort à faire pour ajuster le cockpit de la n°19 car di Resta mesure vingt centimètres de plus que Massa... Par chance, il apprécie le circuit hongrois puisqu'il a gagné ici en DTM au mois de juin, au volant d'une Mercedes-AMG C63.

 

Essais et qualifications

Budapest est un rendez-vous crucial pour Ferrari. Une piste lente et tortueuse, des Mercedes difficiles à régler sur ce type de tracé, une forte chaleur, tout concourt à une démonstration des bolides rouges. Mais le Hungaroring convient bien aussi aux Red Bull. Ainsi Ricciardo signe les meilleurs temps des deux séances libres du vendredi. Toutefois les écarts avec les Ferrari et les Mercedes sont très faibles. Vendredi après-midi, Wehrlein sort violemment de la piste au virage n°11, suite à une rupture de son aileron arrière. Il encaisse un choc de 25 G contre la glissière, mais heureusement n'est pas blessé. Samedi matin, Vettel prend le pouvoir lors de la dernière session libre tandis que Ricciardo rencontre une panne de boîte de vitesses.

 

Samedi après-midi, Vettel réalise la quarante-huitième pole position de sa carrière (1'16''276''') et bat le record de la piste. Ce temps est quatre secondes plus rapide que la pole de 2016 ! Räikkönen l'accompagne pour composer une première ligne toute rouge. Les Mercedes (Bottas 3ème, Hamilton 4ème) sont sur la rangée suivante mais manquent d'adhérence. Suivent les deux Red Bull (Verstappen 5ème, Ricciardo 6ème), à une demi-seconde du meilleur chrono. Sur ce circuit lent, l'agilité de la McLaren compense à merveille le manque de souffle du moteur Honda: Alonso et Vandoorne se classent en quatrième ligne. Les Toro Rosso ne sont pas efficaces. Aussi, Sainz (9ème) atteint assez miraculeusement la Q3. Kvyat, treizième temps, écope de trois places de pénalité pour avoir bouchonné Stroll et tombe au seizième rang. Le jeune Russe a déjà perdu dix des douze points de son « permis » 2017...

 

Hülkenberg signe le septième chrono au volant de sa Renault, mais il change de boîte de vitesses et recule en douzième position. Palmer (10ème) se signale vendredi en endommageant sa calandre contre un haut vibreur. Le Hungaroring ne convient pas à des Force India instables. Ocon (11ème) devance cependant pour la première fois Pérez (13ème). Haas connaît un vendredi catastrophique: la VF-17 passe inexplicablement du survirage au sous virage tandis que Giovinazzi détruit la voiture de Magnussen ! Le lendemain, Grosjean (14ème) et Magnussen (15ème) tentent d'éviter la déroute. Les Williams manquent dramatiquement d'appui. Stroll (17ème) ne devance di Resta (19ème) que de sept dixièmes. L'Écossais fait forte impression en tirant le maximum d'une voiture qu'il découvre. Enfin les Sauber (Wehrlein 18ème, Ericsson 20ème) sont trop lentes pour se mettre en valeur.

 

Le Grand Prix

Les organisateurs ont commandé une charmante fresque peinte en contrebas du podium pour célébrer le départ en vacances d'été du paddock. On y voit Fernando Alonso affalé dans une chaise pliante au bord de la plage, réminiscence d'un certain GP du Brésil, Lewis Hamilton sur un yacht, Kimi Räikkönen faisant coucou avec son exubérance habituelle etc.

 

Une véritable fournaise règne dans la cuvette du Hungaroring: 32°C dans l'atmosphère, 55°C au sol ! Malgré tout, l'attrition des pneumatiques devrait être faible. Tous les pilotes s'élancent en pneus super-tendres, sauf Kvyat et di Resta qui sont munis des pneus tendres jaunes.

 

Départ: Vettel reste premier devant Räikkönen. Verstappen prend un superbe envol et déborde Hamilton. Il tente de faire l'extérieur à Bottas au premier virage mais freine fort pour éviter Räikkönen et roule sur la bordure. Il revient en piste au niveau de Ricciardo qui a lui aussi doublé Hamilton. Placé à l'extérieur, Ricciardo aborde le second freinage avec une légère avance sur son équipier, lequel allume ses roues et percute le flanc de l'Australien avec sa roue avant-droite. Plus loin, avant le premier virage, Pérez touche Ocon, endommageant le fond plat du Français, Hülkenberg heurte Grosjean et l'envoie vers l'échappatoire, et enfin Ericsson évite de justesse une collision avec Wehrlein en freinant à fond.

 

1er tour: Le contact avec Verstappen a abîmé le radiateur gauche de Ricciardo. La Red Bull perd de l'eau qui se répand sur les roues arrière. Ricciardo lève le pied mais part en tête-à-queue à la sortie du virage n°3, juste sous le nez de Pérez. La course est finie pour l'Australien. La Safety Car intervient pour évacuer la Red Bull et nettoyer la piste rendue glissante.

 

2e: Le peloton se range aux ordres de la voiture de sécurité. Vettel devance Räikkönen, Bottas, Verstappen, Hamilton, Sainz, Alonso, Pérez, Vandoorne et Ocon. Ericsson passe par les stands pour changer de pneus.

 

4e: Les commissaires nettoient la piste au pied de la grande côte. Wehrlein remplace aussi ses gommes.

 

5e: La voiture de sécurité va s'effacer au tour suivant.

 

6e: La course reprend ses droits. Vettel conserve le commandement devant Räikkönen et Bottas. Hamilton tente de faire l'extérieur à Verstappen au virage n°1, mais il appuie son freinage et ne peut pas passer. Alonso tente la même manœuvre contre Sainz, en vain. L'Asturien repousse ensuite une attaque de Pérez.

 

7e: Vettel devance Räikkönen (1.8s.), Bottas (3.7s.), Verstappen (4.9s.), Hamilton (6.5s.), Sainz (8.2s.), Alonso (9.6s.), Pérez (10.5s.), Vandoorne (11.5s.) et Ocon (12.5s.).

 

8e: Deux secondes et demie séparent les deux Ferrari. Hamilton ne paraît plus en mesure de menacer Verstappen. Les Mercedes manquent de motricité sur cette piste. Jugé responsable de l'accrochage avec son équipier, Verstappen écope de dix secondes de pénalité.

 

10e: Vettel est premier devant Räikkönen (2.9s.), Bottas (6.8s.), Verstappen (8.2s.), Hamilton (10.6s.), Sainz (15.4s.), Alonso (17.6s.), Pérez (18.7s.), Vandoorne (19.7s.), Ocon (21s.), Palmer (22s.) et Hülkenberg (22.6s.).

 

12e: Vettel compte trois secondes et trois dixièmes d'avance sur son coéquipier. Bottas est déjà à huit secondes du leader.

 

14e: La course sombre dans la torpeur. Toutefois, Räikkönen réduit l'écart avec Vettel qui se plaint de sa direction.

 

15e: Vettel précède Räikkönen (2.9s.), Bottas (9.2s.), Verstappen (11s.), Hamilton (13s.), Sainz (22s.) et Alonso (26s.).

 

17e: L'intervalle est stable entre les deux Ferrari. Hamilton réduit légèrement son retard sur Verstappen. Cependant le Britannique et son équipier ne peuvent plus utiliser leur radio car Mercedes est frappée par une rupture de câble optique.

 

19e: Hülkenberg prend la onzième place à son compère Palmer.

 

20e: Vettel mène devant Räikkönen (2.6s.), Bottas (9.2s.), Verstappen (11.8s.), Hamilton (13.8s.), Sainz (28.6s.), Alonso (30.6s.), Pérez (33.7s.), Vandoorne (35.7s.), Ocon (38.6s.), Hülkenberg (40.6s.) et Palmer (43.4s.).

 

21e: Grosjean est victime d'une crevaison lente. Il passe par son stand pour remplacer ses quatre pneus.

 

22e: Grosjean apprend que sa roue avant-droite a été mal fixée lors de son arrêt. Il est contraint de se garer dans la pelouse après la petite chicane.

 

23e: Räikkönen reste à deux secondes de Vettel qu'il ne semble pas vouloir attaquer. Bottas demeure à huit secondes et demie.

 

25e: Vettel peine à utiliser son volant: sa direction « tire » vers la gauche. En outre, ses pneus s'altèrent prématurément. Mais son équipier se contente d'emprunter son sillage.

 

27e: Vettel mène toujours devant Räikkönen (1.8s.), Bottas (8.7s.), Verstappen (11.3s.), Hamilton (13s.), Sainz (35.1s.), Alonso (36.4s.), Pérez (39.4s.), Vandoorne (42.5s.) et Ocon (46.9s.).

 

28e: Second changement de pneus pour Wehrlein.

 

29e: Räikkönen reprend sept dixièmes à son compagnon d'écurie. Arrêt pneus pour Stroll.

 

30e: Les Ferrari doublent les premiers attardés. Chez Mercedes, Bottas passe des pneus rouges aux pneus jaunes (3.5s.). Il redémarre derrière Hamilton.

 

31e: Hamilton chausse des gommes neuves et retrouve le circuit à deux secondes de son équipier. Magnussen est chez Haas pour prendre les pneus jaunes. Räikkönen déplore le peu d'empressement de di Resta à s'écarter au drapeau bleu. « Il aurait dû rester dans la cabine de commentateur ! » maugrée-t-il dans sa radio.

 

32e: Vettel entre au stand Ferrari pour s'emparer des pneus tendres (3s.) et repart en troisième position. Räikkönen hérite du commandement.

 

33e: Arrêt pneus pour Räikkönen (2.7s.). Le Finlandais ressort quelques mètres derrière Vettel. Verstappen occupe maintenant la première place.

 

34e: Pérez passe par le stand Force India pour prendre les Pirelli jaunes. Arrêt aux stands également de di Resta.

 

35e: Sainz et Alonso entrent de concert aux stands. Ils repartent roues dans roues, le Madrilène devant l'Asturien. Changement de gommes pour Ocon qui reprend la piste derrière Kvyat.

 

36e: Verstappen a dix secondes de marge sur Vettel. Sainz résiste aux assauts d'Alonso qui, emporté par son élan, tire tout droit à la chicane.

 

37e: Hamilton est sur les talons de Bottas. Alonso fait hardiment l'extérieur à Sainz au virage n°2.

 

38e: Les Ferrari ne reviennent pas sur Verstappen. Les pneus du Néerlandais paraissent parfaitement tenir le coup.

 

40e: Verstappen mène provisoirement devant Vettel (10.2s.), Räikkönen (12s.), Bottas (13.7s.), Hamilton (15.2s.), Vandoorne (41.7s.), Hülkenberg (45.4s.), Palmer (57.7s.), Alonso (59.4s.) et Sainz (1m. 01s.). Arrêt de Kvyat.

 

42e: Bottas et Hamilton se rapprochent des Ferrari. Vandoorne passe par le stand McLaren pour changer d'enveloppes.

 

43e: Verstappen arrive à son stand pour subir sa pénalité et chausser des pneus tendres (13.7s.). Il retrouve la piste au cinquième rang. Alonso dépasse Palmer.

 

44e: Vettel est devant Räikkönen (1.4s.), Bottas (3.3s.), Hamilton (4.5s.), Verstappen (19.2s.) et Hülkenberg (54.9s.).

 

45e: Hamilton utilise mieux ses Pirelli jaunes que Bottas et paraît en mesure de le doubler. Toutefois les deux Mercedes souffrent de sous-virage. Hülkenberg passe par le stand Renault pour chausser les enveloppes rouges. Hélas, ses mécaniciens peinent à retirer sa roue avant-droite, et il tombe en treizième position. Sainz et Pérez ont dépassé Palmer.

 

46e: Les communications sont rétablies entre Mercedes et ses pilotes. Sur ordre de son stand, Bottas ouvre la voie à Hamilton au premier virage afin que celui-ci prennent les Ferrari en chasse. Palmer effectue un arrêt aux stands très tardif. Il tombe au quatorzième rang.

 

48e: L'intervalle entre Vettel et Räikkönen est très stable, autour d'une seconde et deux dixièmes. En revanche, Hamilton revient à deux secondes et demie du leader.

 

50e: Vettel devance Räikkönen (1.1s.), Hamilton (2.2s.), Bottas (6s.), Verstappen (14.8s.), Alonso (1m. 01s.), Sainz (1m. 03s.), Pérez (1m. 05s.), Ocon (1m. 08s.), Vandoorne (1m. 10s.), Magnussen (1m. 14s.) et Hülkenberg (1m. 15s.).

 

51e: Dorénavant douzième, Hülkenberg poursuit Magnussen pour gagner une place supplémentaire mais se heurte à la résistance du Danois.

 

52e: Vettel, Räikkönen et Hamilton se tiennent en deux secondes et demie. Räikkönen est maintenant dans la zone d'activation de l'aileron arrière mobile, mais il protège son équipier.

 

54e: Hamilton appuie sur le champignon et se glisse dans le sillage de Räikkönen. Deux secondes le séparent de Vettel.

 

55e: Vettel mène devant Räikkönen (0.9s.), Hamilton (2s.), Bottas (4.6s.), Verstappen (11s.), Alonso (1m. 02s.), Sainz (1m. 07s.), Pérez (1m. 09s.), Ocon (1m. 13s.) et Vandoorne (1m. 14s.).

 

56e: Räikkönen file le train de son coéquipier mais s'inquiète de l'usure de ses pneus. Il allume ainsi une roue au premier virage. Verstappen est plus rapide que les leaders, mais il se fait une frayeur dans un freinage manqué au virage n°11.

 

58e: Les leaders prennent un tour au duo de teigneux Magnussen - Hülkenberg. Hamilton se trouve dans la zone DRS de Räikkönen.

 

59e: Hamilton est dans les turbulences de la Ferrari de Räikkönen, ce qui n'améliore pas le sous-virage de la Mercedes. Il rattrape magistralement plusieurs débuts d'embardée.

 

60e: Hülkenberg déborde Magnussen par l'extérieur au second virage, mais celui-ci ne lui laisse pas un millimètre d'espace et l'emmène vers la bordure. Hülkenberg dérape dans la pelouse et retrouve le bitume avec peine, furieux contre le Scandinave.

 

61e: Vettel devance Räikkönen (2s.), Hamilton (3.1s.), Bottas (8.5s.), Verstappen (14s.), Alonso (1m. 05s.), Sainz (1m. 13s.), Pérez (1m. 15s.), Ocon (1m. 19s.) et Vandoorne (1m. 10s.).

 

62e: Williams rappelle au garage di Resta dont la voiture est touchée par une fuite d'huile. L'Écossais était dix-huitième et dernier.

 

63e: Après avoir parcouru presque toute la distance avec des pneus tendres, Ericsson termine la course avec des super-tendres.

 

64e: Vettel compte une seconde et demie d'avance sur Räikkönen. Hamilton ne semble plus capable de menacer le Finlandais. Bottas voit Verstappen grossir dans ses rétroviseurs.

 

65e: Vettel précède Räikkönen (1.1s.), Hamilton (2.9s.), Bottas (9.1s.), Verstappen (10.5s.) et Alonso (1m. 07s.).

 

66e: Verstappen n'est plus qu'à une seconde de Bottas.

 

68e: A deux tours du but, Vettel compte une seconde et trois dixièmes de marge sur Räikkönen. Hamilton laisse revenir Bottas qui est toujours à portée de tir de Verstappen.

 

69e: Alonso signe le meilleur tour en course (1'20''182'''). Un succès d'estime pour Honda... Privé de freins, Hülkenberg rentre à son garage. Il ne verra pas l'arrivée.

 

70ème et dernier tour: N'ayant pu doubler les Ferrari, Hamilton rend élégamment la troisième place à Bottas dans le dernier virage.

 

Sebastian Vettel remporte le GP de Hongrie. Il précède son collègue - et garde du corps - Räikkönen. Bottas prend donc la troisième place devant Hamilton. Verstappen termine cinquième, comme en Grande-Bretagne. Alonso empoche les huit points de la sixième place. La septième position revient à Sainz qui devance les Force India de Pérez et d'Ocon. Dixième, Vandoorne inscrit son premier point en 2017. Suivent Magnussen, Kvyat, Palmer, Stroll, Wehrlein et Ericsson.

 

Après la course: des équipiers modèles

Pour Ferrari, tout est bien qui finit bien, mais ce GP de Hongrie ne fut pas le long fleuve tranquille attendu, comme le narre Sebastian Vettel: « Le départ a été bon. Les premiers tours étaient corrects, mais ensuite c'est devenu plus compliqué, et à la fin carrément très dur. J'ai dû m'habituer aux problèmes de direction qui affectaient le volant et à l'usure accélérée des pneus. Je devais éviter les vibreurs car cela aggravait le problème. Dans ces conditions, je ne pouvais pas aller plus vite, mais j'ai pu m'y adapter. Cela a été laborieux mais, à la fin, seule la victoire compte. Je dois avouer que je suis vraiment content. » Il tire aussi un coup de chapeau à son équipier, auquel il doit sans aucun doute la victoire: « Kimi aurait pu me dépasser, il était très rapide. Cela montre à quel point nous sommes solidaires. Juste après la course, je suis allé m'excuser de l'avoir ralenti ! »

 

L'effacement de Lewis Hamilton dans l'ultime courbe peut surprendre puisqu'il laisse ainsi échapper trois points précieux au championnat. Mais Mercedes avait promis à Valtteri Bottas de lui redonner sa position si son équipier ne parvenait pas à progresser dans la hiérarchie. « Je pensais avoir la vitesse pour tenter de doubler Räikkönen voire Vettel », explique Hamilton, « mais nous avions des problèmes de communication radio. Quand cela a fonctionné, l'équipe m'a donné cinq tours, puis cinq supplémentaires pour tenter de rattraper les deux Ferrari. Valtteri m'a donc laissé passer. Il était convenu que, si je n'y parvenais pas, je laisserai mon coéquipier me repasser. J'ai respecté ma parole. Je veux gagner ce titre avec la manière. Je verrai peut-être ça d'un autre œil si, à la fin de la saison, je perds avec un petit écart, mais je crois que quand on fait bien les choses, elles tournent en votre faveur. » Hamilton et Bottas préservent ainsi la paix au sein de leur écurie.

 

Le vent souffle plus fort chez Red Bull. Furieux de son élimination prématurée, Daniel Ricciardo s'emporte contre son équipier qu'il accuse de manquer de professionnalisme. Pour une fois cependant, le jeune Hollandais s'excuse platement aussitôt après l'arrivée, mea culpa accepté par un Ricciardo bon prince.

 

Échanges virils entre gentlemen

Kevin Magnussen écope d'une pénalité de cinq secondes pour avoir contraint Nico Hülkenberg à emprunter les dégagements, et recule ainsi à la treizième place. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Quelques minutes après l'arrivée, pendant que le Danois répond aux questions de la presse, Hülkenberg s'approche, lui serre ironiquement la main et lance: « - Tu es encore une fois le pilote le plus antisportif de la grille ! - Suce mes c*******, mon pote ! » rétorque Magnussen dans un rictus. Hülkenberg précise sa pensée un peu plus tard: « En course, Magnussen est sale. Être dur dans les défenses, c'est bien, mais lui envoie les gens dans le mur. Il a ouvert la trajectoire, puis m'a poussé à l'extérieur, c'est un trou du c**. » Et histoire d'envenimer les choses, Guenther Steiner prend vigoureusement la défense de son pilote, rappelle qu'Hülkenberg a touché Grosjean au premier virage et le qualifie de « caïd ».

 

Fort heureusement, l'atmosphère sur le podium est beaucoup plus sereine. Pendant que Vettel, Räikkönen et Bottas partagent le champagne avec Jock Clear, Fernando Alonso fait corps avec son effigie et s'installe dans une chaise longue au pied de la tribune officielle !

 

La Formule 1 ne part pas immédiatement en congés puisque les 1er et 2 août se tiennent des essais privés à Budapest qui sont aussi des galops d'essais pour de jeunes « rookies ». Apparaissent ou réapparaissent ainsi l'Anglais George Russell (Mercedes), le Français Pierre Gasly (Red Bull), le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), actuel leader de la Formule 2, l'Autrichien Lucas Auer et le Russe Nikita Mazepin (Force India), l'Italien Luca Ghiotto (Williams), le Britannique Lando Norris (McLaren), l'Indonésien Sean Gelael (Toro Rosso), l'Américain Santino Ferrucci (Haas), le Canadien Nicholas Latifi (Renault), le Japonais Nobuharu Matsushita et le Suédois Gustav Malja (Sauber). Par ailleurs et surtout, Robert Kubica pilote pour la première fois une Renault 2017, un test déterminant pour son avenir dans la discipline.

 

Vettel (202 points) aborde la trêve estivale avec quatorze longueurs d'avance sur Hamilton (188 pts), trente-trois sur Bottas (169 pts). Chez les constructeurs, Mercedes (357 pts) devance toujours Ferrari (318 pts), Red Bull (184 pts) et Force India (101 pts).

Tony