L'Union européenne face au système ecclestonien.
La Commission européenne commence à examiner la plainte déposée l'année dernière par Force India et Sauber contre la répartition des revenus par la FOM. Celles-ci contestent notamment le statut d'« écurie historique » dont bénéficie Ferrari en sus de la part qui lui est due selon ses résultats. Ainsi en 2016 la Scuderia recevra plus d'argent que Mercedes, même si elle ne devance pas l'équipe allemande au championnat ! Les actuels Accords Concorde (qui furent signés en 2013 par les deux plaignants...) sont valables jusqu'en 2020. Si l'Union européenne les condamnait, ils devraient être renégociés. Bernie Ecclestone affirme qu'il n'est pas opposé à une remise à plat mais défend le favoritisme dont fait l'objet Ferrari: « En ce qui nous concerne, cette année nous allons payer près d'un milliard de dollars à l'ensemble des équipes, affirme-t-il. Donc qui reçoit cet argent ne fait pas la moindre différence. Si c'est réparti à l'égalité c'est très bien. Si c'est réparti d'une façon où Ferrari a un bénéfice, c'est parce qu'ils sont là depuis beaucoup plus longtemps que tous les autres. Et au final, Ferrari est la Formule 1, donc ils doivent être payés plus. »
Il n'y a là rien de nouveau sous le soleil: l'alliance entre Ecclestone et Ferrari date du début des années 1980... Néanmoins, Renault bénéficie aussi officieusement depuis cette saison de la « prime d'ancienneté », ce qui vues les performances désastreuses des voitures jaunes fait enrager les petites structures comme Sauber ou Force India.
Présentation de l'épreuve
Après les pitreries des séances qualificatives de Melbourne et de Sakhir, le bon sens a finalement prévalu. Le système par élimination progressive est définitivement enterré et le dispositif précédent revient à nouveau en vigueur. Cette fois-ci, l'unanimité a été trouvée entre Jean Todt, Bernie Ecclestone et les constructeurs pour mettre un terme à cette mauvaise plaisanterie. Reste à s'accorder sur le format de la saison 2017, et malheureusement d'autres idées saugrenues pourraient surgir...
Nico Rosberg débarque en Chine dans un contexte particulièrement favorable. Il demeure en effet sur une splendide série de cinq victoires consécutives et a remporté les deux premières courses de la saison. Pour la première fois depuis trois ans, il paraît capable de dominer Lewis Hamilton sur l'ensemble d'une année. Il aborde en outre cette manche avec un avantage supplémentaire puisque son équipier et rival partira avec cinq places de pénalité pour avoir changé sa boîte de vitesses après le GP de Bahreïn. Par ailleurs Rosberg est maintenant en position de force pour négocier une prolongation de son contrat avec Mercedes... et réclamer une augmentation de salaire.
Après avoir cédé son baquet à Stoffel Vandoorne à Bahreïn, Fernando Alonso obtient cette fois le feu vert des médecins pour participer à la course. Renault apporte des nouveautés aérodynamiques afin d'améliorer une RS16 pour l'heure très médiocre. Nick Chester, le responsable de châssis, annonce que les évolutions du groupe propulseur ne surviendront pas avant le Grand Prix du Canada au mois de juin.
Toto Wolff a vendu les 15% du capital de Williams qui lui restait à Brad Hollinger, un homme d'affaires qui reçoit le titre directeur non-exécutif de l'écurie. Cela n'influe toutefois en rien sur l'emprise de la famille Williams, et notamment de Sir Frank qui vient de fêter ses 74 ans et demeure directeur de son équipe.
A Bahreïn, on a appris que Sauber était en grandes difficultés financières et ne pouvait plus verser le salaire de ses employés. D'après plusieurs journalistes, deux sponsors suédois de Marcus Ericsson sont venus à la rescousse pour payer les salariés et garantir les déplacements à Shanghai et à Sotchi. Évidemment, dans ce contexte de survie, il n'est plus question d'améliorer la C35: « C'est toujours serré financièrement, nous sommes une petite équipe donc nous ne pouvons pas faire de développement comme les gros » avoue Ericsson.
Essais et qualifications
Les Mercedes et les Ferrari se partagent les meilleurs chronos le vendredi. Samedi matin, une averse tombe sur Shanghai, et c'est Vettel qui se montre le plus rapide. La trajectoire est sèche pour les qualifications mais les bords de l'asphalte demeurent humides et le moindre faux-pas peut s'avérer fatal. C'est justement ce qui arrive au jeune Wehrlein en Q1 lorsqu'il perd le contrôle de sa Manor devant les stands et atterrit contre le rail, entraînant un drapeau rouge.
Rosberg réalise la vingt-troisième pole position de sa carrière sans la moindre difficulté. Il effectue ce meilleur chrono avec des pneus tendres tandis que ses poursuivants sont chaussés de pneus super-tendres et devront donc s'arrêter plus tôt que lui lendemain en course. Hamilton a été éliminé dès la première manche à cause d'une panne de son système de récupération d'énergie. Le triple champion du monde partira depuis la dernière ligne aux côtés de Wehrlein.
Ricciardo démontre les qualités du châssis Red Bull en se hissant en première ligne, quatre positions devant Kvyat qui a enfin connu une qualification convenable. Comme d'habitude, les Ferrari sont en seconde ligne, mais cette fois-ci Räikkönen précède Vettel. Bottas se classe cinquième tandis que Massa, dixième, a été éjecté en Q2. Chez Force India, Pérez obtient une belle septième place mais Hülkenberg (13ème) n'a pu défendre ses chances en Q3 car il a perdu une roue... et reçu pour cela trois places de pénalité ! Les Toro Rosso de Sainz et Verstappen se placent respectivement sur les huitième et neuvième rangs. Les McLaren-Honda (Alonso 11ème, Button 12ème) paraissent en mesure d'obtenir quelques points. Les Haas-Ferrari (Grosjean 14ème, Gutiérrez 18ème) déçoivent après les belles performances affichées lors de la manche précédente. Elles sont cette fois très délicates à conduire. Les Sauber (Ericsson 15ème, Nasr 16ème) et les Renault (Magnussen 17ème, Palmer 19ème) paraissent toujours aussi mauvaises. Haryanto prend le vingtième rang et précédera donc Wehrlein et Hamilton.
Le Grand Prix
Partant dernier, Hamilton choisit de ne pas prendre de risques et fait changer son groupe propulseur. Rosberg, Massa, Alonso, Palmer, les Haas, Manor et Sauber partent avec des Pirelli tendres. Les autres sont munis de super-tendres.
Départ: Ricciardo démarre mieux que Rosberg et vire en tête. Bottas part au large et perd des places. A l'entrée de l'« escargot », Kvyat s'infiltre hardiment à l'intérieur devant les Ferrari. Surpris, Vettel se déporte à gauche, touche Räikkönen et l'envoie en tête-à-queue. Lorsqu'il revient en piste, le Finlandais contraint Nasr à faire un écart à droite. Le Brésilien brise l'aileron avant de Hamilton. Dans le même temps, Grosjean et Ericsson entrent en contact.
1er tour: Ricciardo mène devant Rosberg, Kvyat, Pérez, Hülkenberg, Sainz, Massa, Vettel, Button et Bottas. Hamilton, Räikkönen et Grosjean reviennent aux stands pour faire changer leurs ailerons avant endommagés. L'Anglais et le Finlandais choisissent de mettre des pneus tendres.
2e: Vettel et Button doublent Massa. Nasr s'arrête chez Sauber et y reste un long moment pour effectuer des réparations. Suite aux différents accrochages, de nombreux débris jonchent la piste.
3e: Ricciardo crève son pneu arrière-droit dans la longue ligne droite. Rosberg s'empare du commandement. L'Australien regagne les stands pour chausser d'autres pneus super-tendres et chute dans le classement. Bottas double Massa.
4e: Sainz et Vettel sont juste derrière Hülkenberg. La voiture de sécurité fait son entrée en piste pour balayer les morceaux de carbone qui pourraient causer d'autres crevaisons.
5e: C'est la ruée vers la stands. Rosberg et Massa sont les seuls hommes de tête à demeurer en piste. Hülkenberg entrant dans les stands à faible allure, Vettel le double avant la ligne de limitation de vitesse. L'Allemand met des pneus super-tendres et change d'aileron avant. Kvyat, Pérez, Hülkenberg, Bottas, Sainz, Verstappen, Button, Ericsson et Magnussen chaussent presque tous des pneus neufs tendres.
6e: Hamilton s'arrête chez Mercedes pour mettre des pneus super-tendres. Il s'agit en fait simplement de s'en débarrasser puisqu'il revient à son stand un tour plus tard pour rechausser les gommes tendres !
7e: Rosberg est en tête devant Massa, Alonso, Wehrlein, Gutiérrez, Kvyat, Palmer, Haryanto, Pérez, Bottas, Button, Sainz, Hülkenberg, Ericsson, Vettel, Magnussen, Ricciardo, Verstappen, Räikkönen, Hamilton, Grosjean et Nasr.
9e: La Safety Car s'efface et la course reprend. Rosberg reste en tête devant Massa. Kvyat « avale » sans peine Gutiérrez, Wehrlein et Alonso. Pérez et Bottas doublent Palmer, tandis que Haryanto perd de très nombreuses positions.
10e: Rosberg a quatre secondes d'avance sur Massa, cinq secondes sur Kvyat. Ricciardo, Räikkönen et Hamilton se fraient un chemin à travers le peloton.
11e: Vettel attaque Bottas au virage n°6 et endommage légèrement son aileron avant contre le flanc de la Williams. Cela sera sans conséquence, mais il reste derrière le Finlandais jusqu'à l'épingle où il le déborde.
12e: Kvyat prend la deuxième place à Massa. Pérez, Vettel et Bottas se sont sans mal défait des obstacles Wehrlein et Gutiérrez, et reviennent maintenant sur Alonso.
13e: Sept secondes séparent Rosberg et Kvyat. Vettel double Pérez. Hamilton se distingue en débordant superbement Gutiérrez par l'extérieur d'une difficile courbe à gauche.
14e: Vettel déborde Alonso. Ricciardo est de retour au dixième rang, suivi de près par Hamilton. Räikkönen peine à remonter avec ses gommes tendres et n'occupe que la quinzième place.
15e: Rosberg précède Kvyat (8.9s.), Massa (12.8s.), Vettel (15.9s.), Alonso (19.3s.), Pérez (20.8s.) et Bottas (21.3s.). Sainz prend la huitième place à Button.
16e: Bottas double Alonso avant que celui ne rejoigne les stands pour changer ses pneus. Ricciardo et Hamilton passent devant Button.
18e: Vettel s'arrête chez Ferrari pour mettre des pneus tendres (2.5s.) et redémarre en treizième position. Bottas et Sainz doublent Pérez.
19e: Hamilton dépasse Ricciardo et Pérez tandis que Massa change de pneus.
20e: Kvyat s'arrête chez Red Bull pour mettre des pneus tendres. Il repart derrière Verstappen et devant Vettel. Il prend l'avantage sur le Hollandais... qui gêne ensuite Vettel. Dans la longue ligne droite, Kvyat déborde Button et Vettel se débarrasse de Verstappen.
21e: Rosberg prend des pneus tendres en 2.7s et repart sans avoir perdu le commandement. Brièvement remonté au troisième rang, Hamilton s'engouffre dans la voie des stands. Vettel dépasse Button pendant que Verstappen change ses gommes.
22e: Hamilton reprend la piste après avoir mis de pneus tendres. Changement de pneus également pour Bottas. Sainz et Ricciardo doublent Alonso. Hülkenberg reçoit une pénalité de cinq secondes... pour avoir roulé trop lentement dans l'allée des stands !
23e: Rosberg mène avec quinze secondes de marge sur Kvyat. Ricciardo double Sainz, puis Ericsson qui est sur une stratégie décalée.
24e: Massa s'empare de la cinquième place aux dépens de Pérez. Räikkönen et Hamilton double Ericsson.
25e: Massa efface Button. Rosberg est premier devant Kvyat (16.4s), Vettel (17.8s.), Massa (27.7s.), Button (29.3s.), Pérez (29.5s.), Bottas (29.8s.), Ricciardo (34s.), Sainz (35.9s.), Räikkönen (37.1s.) et Hamilton (37.4s.).
26e: Vettel rattrape Kvyat. Pérez et Bottas dépassent Button.
27e: Bottas passe devant Pérez. Räikkönen double Button qui va changer de pneus en fin de boucle.
28e: Rosberg a vingt secondes d'avance sur Kvyat qui est désormais sous la menace directe de Vettel. Ricciardo double Pérez qui observe ensuite un arrêt aux stands.
30e: Rosberg précède Kvyat (24.4s.), Vettel (25.8s.) et Massa (31.5s.). Jusqu'alors cinquième, Bottas s'arrête chez Williams pour mettre un jeu de gommes médiums neuves.
31e: Hamilton passe pour la cinquième fois par les stands pour mettre des Pirelli médiums. Il recule ainsi au quatorzième rang.
32e: Les pneus de Vettel sont usés et l'Allemand perd le contact avec Kvyat. Massa s'arrête pour mettre des pneus médiums et ressort devant son compère Bottas. Räikkönen menace Sainz.
33e: Changements de pneus pour Sainz et Alonso. Hamilton a doublé Button puis Gutiérrez et se retrouve onzième.
35e: Rosberg est leader devant Kvyat (20s.), Vettel (30.4s.), Ricciardo (46.9s.), Räikkönen (53.6s.), Verstappen (1m.), Massa (1m. 01s.) et Bottas (1m. 03s.). Hamilton chipe la neuvième place à Pérez.
36e: Kvyat et Vettel se suivent dans l'allée des stands. Le premier met des pneus médiums, le second des tendes. Le jeune Russe ressort devant Räikkönen, lequel ouvre aussitôt la porte à Vettel.
37e: Rosberg chausse un troisième jeu de pneus et sélectionne cette fois les médiums (3.4s.). Vettel dépasse Kvyat pendant la longue pleine charge grâce au DRS. Ricciardo entre aux stands.
38e: Ricciardo arrive chez Red Bull pour mettre des gommes médiums. Il repart derrière Hamilton. Peu après, Räikkönen prend des pneus tendres.
39e: Rosberg est en tête devant Vettel (27s.) et Kvyat (29.3s.). Verstappen est quatrième devant les Williams mais va devoir revenir aux stands.
40e: Massa dépasse Verstappen à l'épingle. Hamilton déborde Bottas dans l'enchaînement des virages n° 9 et 10. C'est ensuite Ricciardo qui efface le Finlandais au bout de la longue accélération.
41e: Riccardo menace désormais Hamilton. Le champion du monde se débat avec une Mercedes instable dans les virages lents, conséquence de la collision survenue au départ. Räikkönen double Pérez et Sainz dépasse Button.
42e: Retenus par Massa, Ricciardo et Hamilton sont en bagarre. L'Anglais résiste farouchement aux assauts de l'Australien que l'on ne pensait capable de rivaliser avec une Mercedes.
43e: Ricciardo déborde Hamilton au virage n°6. Il double ensuite Massa à l'épingle.
44e: Rosberg devance Vettel (29.6s.) et Kvyat (33.3s.). Räikkönen se faufile facilement dans le peloton et dépasse Bottas. Verstappen double Button et remonte sur Sainz.
46e: Hamilton klaxonne derrière Massa qui se défend fermement. Räikkönen remonte comme un boulet sur ce duo et dépasse Hamilton au bout de la très longue ligne droite.
47e: Räikkönen prend le meilleur sur Massa. Le voici cinquième.
48e: Rosberg est premier devant Vettel (32.2s.), Kvyat (36.3s.), Ricciardo (50.6s.), Massa (57.4s.), Hamilton (58.8s.), Bottas (1m. 03s.), Pérez (1m. 06s.) et Verstappen (1m. 07s.) qui vient de passer Sainz (1m. 08s.). Bien que relégué en seizième position, Hülkenberg réalise le meilleur tour de la course: 1'39''824'''.
49e: Les deux Toro Rosso dépassent Pérez.
50e: Ricciardo grignote son retard sur Kvyat mais est trop loin pour le rattraper.
52e: Trente-quatre secondes séparent Rosberg et Vettel. Hamilton perd le contact avec Massa et va devoir se contenter de sa septième place. Ses pneus sont en effet détruits. Un peu plus loin, Verstappen et Sainz rattrapent Bottas.
54e: Verstappen prend la neuvième place à Bottas. Sainz est dorénavant dans la roue du Finnois.
56ème et dernier tour: Nico Rosberg remporte sa 17ème victoire en Formule 1 devant Vettel. Kvyat monte sur son second podium et précède son collègue Ricciardo, quatrième pour la troisième fois d'affilée. Räikkönen récolte la cinquième place. Massa termine sixième, loin devant Hamilton qui aura vécu une très mauvaise fin de course. Verstappen finit huitième devant Sainz qui a chipé in extremis la neuvième place à Bottas. Celui-ci se contente donc d'un seul point. Viennent ensuite Pérez, Alonso, Button, Gutiérrez, Ericsson, Magnussen, Wehrlein, Grosjean, Nasr, Haryanto et Palmer. Tout le monde a rallié l'arrivée !
Après la course
Nico Rosberg se félicite de cette facile victoire: « Je dois dire que je n'ai jamais eu un meilleur équilibre sur ma voiture qu'aujourd'hui. C'était vraiment parfait, donc un grand merci à tous ceux qui m'ont aidé à réussir ça. Je suis un homme très heureux et, après trois courses, je peux vraiment être satisfait du déroulement de ma saison jusqu'à présent. Mais une très longue saison nous attend et il y a encore beaucoup de points en jeu, donc je ne me déconcentre pas. »
Lewis Hamilton explique les difficultés qu'il a rencontrées après son accrochage avec Nasr: « Il ne restait rien dans les pneus à la fin et, même si c'est plutôt facile de doubler ici, j'avais pas mal de dégâts sur la voiture qui rendaient difficile le rapprochement au freinage. Je sentais vraiment une perte aérodynamique et de possibles dégâts sur la suspension parce que la voiture semblait bouger partout. Mais c'est la course, ça arrive parfois et au moins j'ai quand même réussi à prendre quelques points. »
Chez Ferrari, on ne crâne pas après l'accrochage entre Vettel et Räikkönen, surtout qu'il a eu lieu sous le regard du grand patron Sergio Marchionne qui venait justement passer les troupes en revue... Vettel reproche à Kvyat son attaque audacieuse au premier virage qui l'a contraint à se rabattre devant Räikkönen. Le jeune Russe réplique fort justement qu'il n'a fait que saisir une opportunité qui se présentait à lui, et que la collision en chaîne qui en a résulté n'est qu'un incident de course.
Très déçu d'avoir connu une course catastrophique le jour de son trentième anniversaire, Romain Grosjean s'en prend à Marcus Ericsson qui l'a bousculé au départ et le qualifie de « crétin ». On espère qu'à tête reposée le pilote Haas se rappellera de ce que fut son comportement en piste il y a quelques années, dans sa prime jeunesse... Enfin Renault est humiliée par la vingt-deuxième et dernière place de Jolyon Palmer. Kevin Magnussen (17ème) n'a guère fait mieux. Selon Frédéric Vasseur, les voitures anglo-françaises ne parviennent pas à exploiter correctement les pneumatiques, ce qui explique leur très mauvais rythme.
Rosberg caracole en tête du championnat avec 75 points. Il précède Hamilton (39 pts) et l'étonnant Ricciardo (36 pts). Au classement des constructeurs Mercedes (114 pts) devance largement Ferrari (61 pts) et Red Bull (57 pts). Williams-Mercedes n'a que vingt-neuf unités et parait avoir perdu son statut de « troisième force » du plateau.
Tony