Sebastian Vettel débute sa carrière à l'âge de huit ans, en 1995, par le Karting. Déjà soutenu à cette époque par Red Bull, il décroche quelques trophées (Coupe de Monaco et Paris-Bercy en 2001, sixième du Championnat Européen ICA en 2002) qui lui permettent de se faire remarquer.
Passant à la monoplace l'année suivante, en Formule BMW ADAC, il fait sensation en finissant deuxième. L'année suivante, en 2004, il écrase littéralement le championnat marquant 388 des 400 points possibles !
Il décide donc de monter en F3 Euroseries en 2005, finissant cinquième et meilleur débutant. En 2006, il vise le titre mais finira deuxième derrière Paul di Resta. Il participe également au meeting de Misano aux World Series by Renault, où suite à la disqualification de Maldonado, il signe la pole et remporte les deux courses.
Couvé par BMW depuis ses débuts en monoplace, après avoir effectué des tests en 2005 chez BMW-Williams, puis en 2006 chez BMW-Sauber, il est promu troisième pilote de cette dernière dès le Grand Prix de Turquie (suite au licenciement de Villeneuve et à la promotion de Kubica). Il participe ainsi aux séances d'essais du vendredi des Grands Prix, et s'y fait positivement remarquer. Il signe ainsi le meilleur temps aux essais libres du Grand Prix d'Italie à Monza.
Des débuts en F1 fulgurants
Début 2007, il cumule F1 (comme pilote du vendredi) et World Series by Renault (chez Carlin Motorsport), mais BMW Sauber revient sur la décision de le faire tourner le vendredi après les Grands Prix d'Australie et de Malaisie. Il ne court alors qu'en World Series, où il remporte une victoire au Nürburgring, la seule de la saison. Cependant, profitant du spectaculaire accident de Robert Kubica à Montréal, BMW le nomme comme remplaçant pour Indianapolis. Sebastian a ainsi l'occasion de montrer sa valeur sur un week-end entier de Grand Prix. Il s'en tire d'ailleurs très bien puisque, qualifié au septième rang, il termine huitième malgré une excursion hors-piste au premier virage. Il devient ainsi à 19 ans, 11 mois et 14 jours le plus jeune pilote de l'histoire à inscrire un point en F1. Après cet épisode, il retrouve sa place d'essayeur, mais pas pour longtemps.
Fin juillet, le pilote Toro Rosso Scott Speed est renvoyé par son écurie, et Red Bull décide ainsi de placer son protégé dans son équipe B. Sebastian débute donc au volant de la STR2 au Grand Prix de Hongrie. Ses premières courses avec Toro Rosso sont assez difficiles puisqu'il ne parvient guère à prendre l'ascendant sur son rapide équipier Liuzzi.
Mais il va largement se rattraper en fin de saison, lors des deux courses asiatiques. Au Grand Prix du Japon disputé au Mont Fuji sous la pluie, il va réaliser une superbe performance qui l'amènera tout en haut du classement. Il effectue même quelques tours en tête (les premiers pour Toro Rosso) avant de tomber au troisième rang. Il est ainsi en mesure de ramener un podium quand à une vingtaine de tours du but la voiture de sécurité entre en piste. Sebastian va alors ruiner d'un seul coup sa course. Surpris par une manœuvre de leader Lewis Hamilton, il percute involontairement Mark Webber qui le devançait. Ainsi s'achève pour le jeune Allemand cette course chaotique.
Mais une semaine plus tard en Chine, il rattrape parfaitement sa bourde. Toujours dans des conditions humides, il évite les pièges et amène sa monoplace au quatrième rang, le meilleur résultat de son écurie ! Il finit ainsi l'année avec six points, ce qui est pour un débutant est très probant.
Première saison complète et première victoire
Il dispute en 2008 sa première saison complète en F1, toujours chez Toro Rosso. Son équipier est le quadruple vainqueur du ChampCar Sébastien Bourdais. Avec la vieille STR2 légèrement modifiée, il connaît un début de saison difficile puisqu'il ne termine aucune des quatre premières courses. Mais l'arrivée de la nouvelle STR3 lui donne des ailes. Ainsi il termine cinquième sous la pluie à Monaco pour sa première course en Principauté. Au Canada, il ramène un bon point tout comme à Hockenheim. De plus, il prend peu à peu l'ascendant sur son équipier Bourdais. A partir de la fin de l'été, la Toro Rosso se montre de plus en plus performante, au grand bonheur de Sebastian qui inscrit des points à chaque course. Sixième à Valence, cinquième à Spa-Francorchamps.
Il connaît la consécration au Grand Prix d'Italie. Ce week-end-là est marqué par la pluie incessante qui s'abat sur l'autodrome de Monza. Sebastian en profite pour signer une étonnante pole position, la première de sa jeune carrière. Cette performance étonne les observateurs, mais le meilleur est à venir. Le jour de la course, alors que la pluie continue, le jeune Allemand profite du départ donné derrière la voiture de sécurité pour conserver la tête au premier virage. Ensuite, il parvient à rester confortablement aux commandes de l'épreuve devant la McLaren de Kovalaïnen, réputée plus rapide que la Torro Rosso. Dans ces conditions dantesques, Sebastian ne commet pas une erreur et remporte ainsi sa première victoire en Formule 1, après seulement 22 Grands Prix disputés. Il devient aussi à 21 ans, 2 mois et 11 jours le plus jeune vainqueur de l'Histoire de la F1.
Sa fin de saison est encore marquée par de belles places d'honneur. Il termine sa première saison complète en Formule 1 à la huitième place du classement, avec 35 points, un résultat inespéré en début d'année.
Quatre titres en six saisons chez Red Bull
Ces belles performances lui permettent d'intégrer en 2009 l'équipe première de son sponsor de toujours, Red Bull. Il y remplace le vieux briscard David Coulthard, qui a pris sa retraite. Cette saison marque la réelle éclosion du jeune prodige allemand.
La Red Bull-Renault RB5 conçue par Adrian Newey est en effet une des meilleures voitures du plateau, derrière les Brawn-Mercedes de Button et Barrichello. Dès la première course en Australie, l'Allemand est troisième sur la grille. Deuxième à trois tous de la fin, il s'accroche avec Kubica mais a démontré tout le potentiel de sa monoplace. Pénalisé lors des qualifications du Grand Prix de Malaisie, il abandonne sur sortie de piste sous le déluge. Deux abandons en deux courses qui vont lui coûter cher dans la course au titre.
Car dès la troisième course en Chine, Sebastian fait parler la poudre, en dominant de la tête et des épaules un Grand Prix disputé sur une pluie battante. Il décroche la pole et la victoire, la première de Red Bull, devant son équipier Mark Webber. Lors des courses suivantes cependant, les Brawn dominent outrageusement : deuxième à Bahreïn, quatrième en Espagne, il commet ensuite deux nouvelles erreurs : à Monaco il abandonne en tapant le rail, puis finit troisième en Turquie alors qu'il était en pole, après une légère sortie de piste dès le premier tour. Il compte alors 32 points de retard sur le leader du championnat Jenson Button.
En Grande-Bretagne, la situation s'inverse. Les Red Bull prennent l'avantage sur les Brawn, ce qui permet à Sebastian de gagner après une nouvelle démonstration. En Allemagne, il est deuxième derrière Webber et se rapproche de Button, avant deux nouveaux couacs, cette fois-ci purement mécaniques : à Budapest il abandonne sur un problème de suspension, puis son moteur le lâche au 23ème tour du Grand Prix d'Europe. Troisième en Belgique, puis huitième seulement à Monza où les Red Bull ne sont pas au mieux, le titre de champion du monde s'éloigne pour l'Allemand.
Pourtant, il ne baisse les bras : quatrième à Singapour malgré une pénalité, il l'emporte sur le très difficile circuit de Suzuka tandis que les Brawn coulent. A deux courses du but, il compte 16 points de retard sur Button, un écart qui n'est pas impossible à combler, comme l'a montré Raïkkönen en 2007. Mais au Grand Prix du Brésil, il loupe sa qualification sous la pluie : Seizième sur la grille, il remonte à une belle quatrième place mais laisse la couronne à Button. Il se console en terminant vice-champion du monde, aux dépends de Barrichello après une dernière victoire sur le tout nouveau circuit d'Abou Dhabi.
A 22 ans, Sebastian est devenu le plus jeune vice-champion du monde de l'Histoire. Considéré comme le nouveau Schumacher, d'où son surnom de « Baby Schumi », il est la nouvelle coqueluche du public allemand. Désormais le team manager de Red Bull Christian Horner bâtit l'équipe autour de lui. Il est aidé en cela par Helmut Marko l'homme lige de Dietrich Mateschitz, le grand patron de la marque de boisson énergétique.
Pour 2010, son objectif est évidemment de remporter son premier titre. La nouvelle RB6 étant encore plus performante que sa devancière, il apparaît comme le grand favori. Mais hélas, son début de saison est marqué par de nombreux soucis de fiabilité. A Bahreïn, il est largement en tête avant d'être victime d'une panne qui l'oblige à ralentir et à finir quatrième, en roue libre jusqu'au drapeau à damiers. De même en Australie où, solidement installé en tête sous la pluie, un problème de roue l'expédie hors-piste. Il doit donc attendre la troisième course en Malaisie pour triompher devant Mark Webber. Mais lors du retour en Europe, nouvelle désillusion, c'est l'Australien qui exploite le mieux sa machine et gagne deux courses coup sur coup, Sebastian devant se contenter de sauver les meubles.
Cette situation agace profondément le jeune Allemand, qui pensait avoir définitivement maté son expérimenté équipier. En Turquie Webber signe la pole et mène la course devant Sebastian. Celui-ci veut éviter à tout prix un troisième succès d'affilé de l'Aussie, il l'attaque par l'intérieur en pleine ligne droite. Il parvient à passer mais se rabat trop tôt: l'accrochage est inévitable. Il finit dans le décor tandis que Webber, aileron cassé, peut terminer troisième. Sebastian est incontestablement le responsable de cet accident, qui offre un doublé aux pilotes McLaren, mais Horner et Marko refusent de le sermonner publiquement. Un traitement de faveur qui a le don d'irriter Webber et qui marque le début d'une intense rivalité entre les deux hommes. A ce stade de la saison, Sebastian n'est que quatrième au championnat à 15 points du leader, son coéquipier Webber.
Après un mauvais week-end canadien, Sebastian l'emporte à Valence et remonte à la troisième place du général. Puis vient le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone. Ce week-end là Red Bull installe un nouvel aileron avant sur ses RB6. Mais Sebastian ayant cassé le sien lors des essais, Horner décide de retirer celui de Webber pour le monter sur la voiture de son poulain. Colère de l'Australien qui désormais ne fait plus de cadeaux à son rival. Le dimanche, il est en pole devant Webber. Au départ le premier tente de tasser le second, mais ce dernier ne cède pas. Sebastian part à la faute pour éviter un nouveau choc et crève un pneu, ce qui ruine sa course tandis que Webber triomphe. C'est le début d'un été très douloureux.
A Hockenheim, devant son public, il est en pole mais tasse bêtement Alonso au départ, laissant finalement filer les deux Ferrari qui signent le doublé. En Hongrie, nouvelle pole et domination totale en course, jusqu'à ce que la voiture de sécurité entre en piste. Lors de cette neutralisation Sebastian est très lent et laisse un trop grand écart entre sa machine et le Safety-Car. Il reçoit pour cela une pénalité et cède la victoire à... Webber. Sur le podium, sa moue d'enfant gâté pris en faute ne sert pas son image. Enfin à Spa, sur une piste humide, il perd son sang-froid derrière Button et finit par emboutir le pilote britannique.
A six courses du but, Sebastian, troisième du championnat, compte 31 points de retard sur le leader Lewis Hamilton et 28 sur Mark Webber et déçoit ses fans, à cause de ses nombreuses erreurs et de ses sautes d'humeur. A Monza, il finit bon quatrième sur un circuit délicat pour sa machine, puis deuxième à Singapour derrière Alonso. Webber est alors en tête du championnat et l'on se demande si l'Allemand va accepter de se mettre à son service. Il n'en est rien: à Suzuka il se montre aussi dominateur que l'année précédente, gagne la course et se replace dans la lutte pour le titre.
Puis vient le Grand Prix de Corée du Sud, disputé sous un déluge. En pole et en tête, avec Webber K.O au bout de quelques tours, il a l'occasion de prendre la tête du championnat lorsque son V8 Renault rend l'âme à dix tours du but. Alonso, vainqueur et nouveau leader du championnat, semble désormais en mesure de prendre l'avantage sur les deux pilotes Red Bull. Mais Sebastian ne lâche rien et signe une nouvelle démonstration au Brésil qui lui permet d'entretenir ses chances de titre jusqu'à la dernière manche à Abou Dhabi.
Avant cette dernière manche, la situation au classement est la suivante: Alonso compte 246 points, Webber 238, Vettel 231. Pour être champion Sebastian doit gagner et espérer qu'Alonso ne soit pas dans les quatre premiers. Aux essais il signe la pole tandis qu'Alonso est troisième et Webber cinquième. En course il prend le large et mène sans problème. Derrière, Alonso et Ferrari ont commis l'erreur de calquer leur course sur celle de Webber, oubliant Sebastian. Ainsi les deux hommes ont changé très tôt leurs pneumatiques et se retrouvent complètement englués dans le trafic sur ce circuit où il est difficile de doubler. Au final, Alonso, bloqué près de 40 tours derrière la Renault de Petrov, ne termine que septième devant Marc Webber tandis que Sebastian coupe la ligne d'arrivée en vainqueur.
A 23 ans et 4 mois il devient ainsi le plus jeune champion du monde, félicité par Michael Schumacher dont il est l'héritier légitime. Sa saison fut difficile, marquée par des erreurs et des problèmes techniques, mais sa détermination a forcé le respect. Désormais leader incontesté de son écurie, l'avenir lui appartient complètement.
2011 est l'année Vettel. Après une saison 2010 chaotique, la nouvelle RB7 est tout aussi performante que sa devancière, mais aussi beaucoup plus fiable. Jamais les Ferrari ne parviendront à menacer les Red Bull; quant aux McLaren, leurs performances seront trop irrégulières pour inquiéter vraiment les hommes de Christian Horner. De plus Sebastian s'affirme enfin comme le leader incontestable de l'équipe. Brisé par son échec de la saison précédente, Webber n'est plus du tout en mesure de menacer son coéquipier. Tout est donc en place pour une grande démonstration. Les courses vont se suivre et se ressembler, quitte à lasser le public. Imbattable en qualifications, Sebastian obtient quinze poles en dix-neuf courses, battant le record établi par Mansell en 1992. Même lorsqu'il ne s'élance pas premier, il réalise souvent de très bons départs puis s'envole en tête jusqu'à l'arrivée.
Il gagne ainsi les deux premières courses en solitaire, à Melbourne et à Sepang. En Chine il cède la victoire à Hamilton suite à une mauvaise stratégie de pneumatiques, mais il reprend aussitôt sa marche en avant. Victoire en Turquie devant Webber, victoire à Barcelone après une belle bagarre face à Hamilton. A Monaco, il mène la fin de la course avec Alonso et Button sur ses talons. En délicatesses avec ses pneus, il est sauvé par un drapeau rouge et gagne pour la première fois en Principauté. A Montréal sous la pluie, il commet sa seule erreur de la saison en perdant la tête dans le dernier tour sous la pluie au profit de Button. Qu'importe, après un nouveau succès à Valence, le voici en tête du championnat avec près de 80 points d'avance sur Button et Webber. Le début de l'été est un peu délicat pour Red Bull, mais Sebastian maîtrise parfaitement la situation. Deuxième à Silverstone et Budapest, sa seule vraie mauvaise course à lieu au Nürburgring où il finit « seulement » quatrième. Mais son avance au championnat est alors telle que le titre lui est assuré. La rentrée des classes voit le « Baby Schumi » écœurer la concurrence: il gagne à Spa, à Monza et à Singapour. A Suzuka il se contente d'une troisième place pour empocher son deuxième titre mondial. Pas encore rassasié, il gagne encore en Corée et lors du premier Grand Prix d'Inde, avant qu'une soudaine crevaison ne l'élimine dès le premier tour du Grand Prix d'Abou Dhabi. Il cède la victoire à Webber pour le final à Interlagos, après qu'un mystérieux problème de boîte de vitesses l'ait contraint à ralentir... pour quelques tours seulement.
Onze victoires, quinze poles positions, dix-sept podiums, 739 tours menés, 392 points inscrits, tel est l'ahurissant bilan de Sebastian en 2011. A 24 ans, il est le plus jeune pilote à coiffer deux couronnes mondiales. Sa maturité et son intelligence de course impressionnent les observateurs, qui n'hésitent à le comparer aux plus grands de la discipline. Excellent gestionnaire, Sebastian a aussi montré cette année-là qu'il savait être un combattant redoutable: son dépassement sur Alonso à Monza, par l'extérieur de la Variante della Roggia tout en mordant dans la poussière, restera dans les annales, tout comme son extraordinaire tour de qualifications à Suzuka pour arracher la pole à Button.
Pour 2012, l'objectif est simple : être le premier pilote à remporter ses trois premiers titres consécutivement.
Pourtant, la saison ne commence pas de la meilleure façon. En Australie, pour le Grand Prix inaugural, Sebastian s'élance en sixième position, accusant un déficit de plus d'une demi-seconde sur le poleman, Lewis Hamilton. Au terme d'un Grand Prix âprement disputé, il parviendra à s'intercaler entre les McLaren de Button et Hamilton sur le podium. Une semaine plus tard, il s'élance en cinquième position du Grand Prix de Malaisie. Après avoir figuré une majorité de la course en quatrième position, Sebastian s'accroche avec un retardataire -Narain Karthikeyan- au 47 des 56 tours, entraînant une crevaison lente à l'arrière droit. Il terminera onzième. En Chine, pour la première fois depuis 2009, Sebastian n'atteint pas la dernière phase des qualifications, il s'élancera onzième. Il parvient toutefois à rallier l'arrivée en cinquième position.
Ainsi, au terme des trois premiers Grand Prix, Sebastian compte 28 points et est en cinquième position de championnat, contre 45 pour Hamilton, leader du championnat. Un début de championnat bien loin de sa saison 2011 où il survolait déjà le championnat avec 68 points d'inscrits sur 75 possibles.
Mais, à Bahreïn, il déroule le weekend parfait en engrangeant le quatrième hat trick de sa carrière, reprenant du par la même occasion la tête du championnat. Ce sursaut ne sera que de courte durée. En effet, pour le début de la campagne européenne Sebastian termine sixième en Espagne, et quatrième à Monaco, laissant alors la tête du championnat à Fernando Alonso qui devient un candidat sérieux pour le titre.
La suite ne sera pas meilleure. Alors qu'il s'élance en pole position pour le Grand Prix du Canada, Sebastian opte pour une stratégie à un seul arrêt afin de devancer Hamilton. Mais, la dégradation des pneumatiques est plus forte que prévue : il doit faire un deuxième arrêt. Il termine quatrième.
Pour le Grand Prix d'Europe, Sebastian réalise sa 33 pole position, il devient l'égal de Prost et Clark. Alors qu'il domine le début de course, il est contraint à l'abandon suite à un problème d'alternateur. Il laisse alors Alonso signer sa deuxième victoire de la saison. En Grande-Bretagne, il termine troisième dans les échappements d'Alonso, qui continue de renforcer sa position de leader du championnat. A Hockenheim, alors qu'il croyait avoir limité les dégâts au championnat en terminant troisième juste derrière Alonso, il reçoit, après la course, une pénalité de 20 secondes -équivalent à un drive-trough- pour avoir dépassé Button hors de la piste. Il est donc classé cinquième. En Hongrie, alors que la Red Bull n'a jamais été dans le rythme, il parvient à terminer quatrième.
On est alors à la mi-saison, Sebastian est troisième du championnat avec 122 points, alors que Alonso, pourtant au volant d'une voiture mal née, caracole en tête avec 164 points.
Pour la reprise, en Belgique, Sebastian n'atteint pas la dernière phase des qualifications ; il s'élance dixième suite à une pénalité de Webber pour changement de boîte de vitesse. Au terme d'une course agressive, il termine deuxième, reprenant 18 points à Alonso qui a été pris dans le carambolage du premier virage. En Italie, il est de nouveau contraint à l'abandon à cause d'un problème d'alternateur alors qu'Alonso termine troisième. Il reste sept courses, et Sebastian compte 39 points de retard sur l'Espagnol.
Il répond de la meilleure des façons lors de la tournée asiatique en signant quatre victoires consécutives, à Singapour, au Japon, en Corée du Sud et en Inde. En reprenant 52 points à Alonso qui a terminé trois fois sur le podium et qui a abandonné au Japon suite à un contact au départ avec Räikkönen, Sebastian reprend la tête du championnat qu'il a lâché depuis de cinquième Grand Prix de la saison Il reste donc trois Grand Prix et Sebastian compte 13 points d'avance sur Alonso et 67 sur Räikkönen. Ces trois pilotes sont les seuls à encore pouvoir être titrés.
A Abou Dhabi, alors qu'il signe le troisième temps, Sebastian est exclu des qualifications pour non-respect de l'article 6.6.2 (Quantité d'essence insuffisante). Red Bull choisit de le faire s'élancer des stands le lendemain afin de changer les réglages de sa voiture. Alonso s'élance sixième et espère bien lui reprendre de précieux points. Après une course mouvementée et plusieurs Safety Car l'aidant à maintenir l'écart avec les leaders, Sebastian termine troisième derrière Alonso et Räikkönen.
Pour le premier Grand Prix des Etats-Unis depuis 2007, il signe une nouvelle pole position. Il finit cependant deuxième derrière Hamilton mais devant Alonso. Red Bull remporte le championnat du monde des constructeurs pour la troisième année consécutive. Le titre se jouera lors de la dernière course au Brésil que Sebastian aborde avec 13 points d'avance sur Alonso.
Le weekend commence bien pour Sebastian qui se hisse au quatrième rang lors des qualifications, derrière les deux McLaren et son coéquipier. Alonso s'élancera septième. Cependant, coup de théâtre dès le premier virage, Sebastian s'accroche avec Bruno Senna. Heureusement, il n'abandonne pas, mais il repart dernier. Alonso, cinquième à la fin du premier tour n'a plus qu'à terminer sur le podium pour être titré. Cependant, Sebastian effectue une belle remontée pour se retrouver derrière son rival en cinquième position après une vingtaine de tours. Au terme d'un Grand Prix haletant à l'image de cette saison 2012, Sebastian termine sixième, et Alonso deuxième. Il devient champion du monde avec trois points d'avance sur Alonso.
Cinq victoires, dix podiums, six poles positions, 281 points, tel est son bilan en 2012. Il devient le plus jeune triple champion du monde, le premier pilote à remporter ses trois premiers titres consécutivement. Il est aussi le seul pilote, avec Fangio et Schumacher, à remporter au moins trois titres consécutivement.
Au cours de cette saison, Sebastian a su se sortir de situations difficiles comme à Abu Dhabi, ou en Italie, lui permettant de combler plusieurs fois l'écart avec Alonso au championnat. Pour ceux qui en doutaient encore, il a montré qu'il pouvait gagner sans avoir une voiture outrageusement dominatrice.
Pour 2013, Sebastian se présente comme le favori à sa propre succession et espère continuer à battre des records.
Il commence par réaliser la pole position à Melbourne mais il se classe que troisième derrière Räikkönen et Alonso qui ont mieux su gérer leurs pneumatiques, une gestion qui s'annonce être la clef de cette saison 2013. Il signe de nouveau la pole position une semaine plus tard en Malaisie. Cependant, il se retrouve derrière son coéquipier après la première vague de ravitaillement. Une position qu'il conservera la majorité de la course. En fin de course, Sebastian reçoit l'ordre de rester derrière Webber et de ne pas chercher à l'attaquer (« Multi 21 »). A dix tours de l'arrivée, il ignore ces consignes et dépasse Webber. Il remporte de façon très controversée ce Grand Prix de Malaisie et prend la tête du championnat du monde. En Chine, Sebastian termine quatrième après s'être élancé en neuvième position. A Bahreïn, il domine la course après s'être élancé de la deuxième position, même s'il a dû résister aux deux Lotus.
Pour le lancement de la tournée européenne, Sebastian est en tête du championnat du monde avec 77 points, devançant Räikkönen, 67 points, Hamilton, 50 points et Alonso, 47 points. En Espagne, il termine au pied du podium alors qu'il finit deuxième à Monaco. Il gagne par la suite le Grand Prix du Canada, mais doit abandonner en Angleterre alors qu'il est en tête de la course. Parallèlement, Webber annonce la fin de sa carrière pour courir en endurance avec Porsche. Pour son Grand Prix national, Sebastian s'élance deuxième, et remporte la course après s'être employé pour maintenir sa position, d'abord face à Grosjean, puis face à Räikkönen. Il signe donc son trentième succès en Formule et déjoue les statistiques selon lesquelles, il n'avait jamais gagné en juillet, ni son Grand Prix national.
S'il ne se contente que d'une troisième place en Hongrie, le pilote est sur le point de marquer l'histoire à partir du Grand Prix de Belgique. S'adjugeant les deux dernières victoires en Europe, l'entame de la tournée asiatique est plus que prometteuse avec deux grands chelems à Singapour et en Corée du Sud. Suivent deux victoires au Japon et en Inde au cours duquel il décroche son quatrième titre de champion du Monde alors que trois épreuves demeurent au programme. Ayant rejoint Prost en nombre de championnats, Sebastian Vettel devient surtout le plus jeune des trois quadruples champion du Monde de Formule 1. Reste à battre Fangio, l'incomparable, et peut-être un jour Schumacher, le maître. Pour les trois derniers Grands Prix, Sebastian et Red Bull signent trois victoires. Le pilote allemand décroche le record de victoires consécutives avec neufs succès en une saison, ainsi qu'un record de points historique (397 points).
Après quatre années d'intense succès, la saison 2014 va s'avérer douloureuse pour l'écurie Red Bull, du fait de la transition des moteurs vers l'hybride. Sebastian semble avoir du mal à se motiver au volant d'une voiture moins dominatrice et il s'incline devant son jeune coéquipier Daniel Ricciardo. L'Australien termine sa première saison chez Red Bull au troisième rang avec trois victoires tandis que Sebastian termine cinquième au championnat sans avoir décroché de victoire.
Mais Sebastian a un autre défi en tête comme s'il cherchait à mériter son surnom de Baby Schumacher, il signe pour Ferrari à partir de 2015. Comme son compatriote, comme Prost, comme Alonso, il tente de donner une nouvelle dimension à une carrière déjà exceptionnelle en visant un titre avec l'écurie la plus mythique de la F1. Mais l'histoire montre que ce défi n'est pas toujours couronné de succès.
Les années Ferrari
La saison 2015 s'avère prometteuse, avec un podium suivi d'une victoire lors des deux premières courses, Sebastian et Ferrari retrouvent donc les chemins de la victoire. Mais les Mercedes semblent garder le rythme intense de la saison passée, abonné aux troisièmes places, l'Allemand ne peut rivaliser face aux flèches d'argent et termine troisième du championnat derrière les intouchables Mercedes d'Hamilton et Rosberg. Néanmoins, avec trois nouveaux succès, le pilote peut se féliciter d'avoir dépassé Senna au nombre de victoires en carrière.
Après une première saison chez Ferrari encourageante, Sebastian figure parmi les favoris du championnat 2016. Malheureusement, la saison ne sera pas à la hauteur de ses espérances et Sebastian devra abandonner très tôt ses espoirs de titre.
Après quatre Grands Prix, Sebastian n'est que cinquième du championnat à 67 points du leader. La suite de la saison sera à l'avenant et sans aucune victoire et seulement sept podiums Sebastian termine à la quatrième place du championnat à plus de 150 points du vainqueur Nico Rosberg. Sa difficile saison est marquée par un incident durant le Grand Prix du Mexique durant lequel Sebastian, énervé que Verstappen ne soit pas sanctionné pour une défense qu'il juge irrégulière, injurie dans sa radio le directeur de course Charlie Whiting. Il s'excusera auprès de lui dès la fin de la course, ce qui lui permettra d'échapper à une sanction.
La saison 2017 va marquer le retour du pilote germanique au premier rang. La saison se résumera à un duel pour le titre entre lui et Lewis Hamilton. Les deux pilotes se rendent coup pour coup, après sept Grands Prix ils sont à trois victoires chacun - dont Monaco pour Sebastian - et l'Allemand est en tête du championnat avec 12 points d'avance. Au Grand Prix suivant en Azerbaïdjan Sebastian retombe dans ses agacements dont il est parfois victime. Sous voiture de sécurité il est surpris par un freinage de Lewis et le percute légèrement puis monte à sa hauteur et fait mine de lui donner des coups de roues ! Il sera pénalisé pour cela.
Après le Grand Prix d'Azerbaïdjan, le championnat va peu à peu lui échapper. Lewis Hamilton remporte quatre courses sur cinq et Sebastian perd la tête du championnat à partir de Monza, ne gagnant qu'un seul des sept derniers Grands Prix. Il termine deuxième du championnat avec 46 points de retard.
La saison 2018 va beaucoup ressembler à la précédente. Dès les premières courses la lutte pour le titre se limite à une lutte entre lui et Lewis Hamilton et comme en 2017 Sebastian est en tête à mi-saison avec quatre victoires contre trois à Lewis.
La bascule intervient lors du Grand Prix d'Allemagne durant lequel Sebastian abandonne sur sortie de route sur piste mouillée alors qu'il semblait avoir la course en main. Au lieu d'augmenter son avance au championnat il cède la tête de celui-ci à Lewis Hamilton qui ne la quittera plus jusqu'à la fin du championnat.
Sur cette seconde partie de championnat Sebastian ne remporte qu'une seule victoire (Spa) en onze courses tandis que Lewis en totalisera huit... La baisse de forme des Ferrari n'est pas seule en cause puisque Sebastian aura son lot d'accrochages sur cette seconde partie de la saison, témoin de sa nervosité qui lui couteront de nombreux points (Monza, Suzuka, Austin). Il termine la saison, encore une fois, deuxième, à 88 points de Lewis Hamilton.
Sebastian a un nouveau coéquipier pour 2019, le jeune Charles Leclerc remplace l'expérimenté Kimi Räikkönen et le Monégasque lui donnera bien du fil à retordre !
Les ambitions de titre pour Sebastian sont douchées dès le début de saison avec une série de huit victoires consécutives pour Mercedes. Sebastian est troisième du championnat à ce moment mais la suite du championnat ne lui est pas favorable et ce sont surtout Verstappen et son coéquipier Leclerc qui profitent de la relative baisse de forme des Mercedes.
Sebastian aurait pu ouvrir son compteur de victoire dès le Grand Prix du Canada qu'il termine à la première place mais une pénalité - que certain jugeront sévère - pour avoir gêné Hamilton au retour d'une incursion hors-piste le font retomber à la deuxième place. Sebastian montrera son mécontentement en plaçant le panneau réservé au vainqueur devant sa voiture !
Ensuite, tandis que Leclerc remporte ses deux premières victoires consécutivement à Spa et Monza -devant les tifosi en extase ! - Sebastian doit attendre la course de Singapour pour remporter sa première et seule victoire de l'année. La fin de l'année sera marquée par un accrochage entre les deux coéquipiers au Grand Prix du Brésil occasionnant un double abandon à la grande fureur de Mattia Binotto !
Sebastian termine le championnat à la cinquième place, derrière son jeune coéquipier. Il apparait de plus en plus clairement que la positions de Leclerc au sein de la Scuderia devient prépondérante
Avant même le début d'une saison chamboulée par la pandémie de Covid, Ferrari annonce que la saison 2020 sera la dernière de Vettel avec Scuderia et qu'il sera remplacé en 2021 par Carlos Sainz. Cette dernière saison chez Ferrari est un calvaire pour Sebastian dans une écurie qui ne veut plus de lui, une voiture peu performante et un coéquipier qui ne lâche rien. Il n'obtient qu'un seul podium durant la saison et termine à une lointaine treizième place au championnat, ne marquant que 33 points contre 98 à son coéquipier !
Sebastian peut se consoler en pensant à la saison suivante, puisqu'assez tôt dans la saison il annonce rejoindre la nouvelle et ambitieuse écurie Aston Martin, créée par Lawrence Stroll sur les bases de Racing Point.
2021 : Fin de parcours en F1 chez Aston Martin
Sebastian a été recruté pour être le leader de l'aventure Aston Martin, au côté du fils du patron Lance Stroll. L'Allemand n'attend pas des miracles de cette première année et effectivement la saison est dure, avec quelques beaux résultats malgré tout.
La saison commence doucement, avec des qualifications et des courses difficiles sur les quatre premiers Grands Prix avant d'ouvrir son compteur de points avec une cinquième place au Grand Prix de Monaco assortie d'une première qualification en Q3. Le point haut de la saison intervient au mouvementé Grand Prix d'Azerbaïdjan que Sebastian termine à la deuxième place. Le reste de la saison se jouera autour de la dixième place aux essais comme en course, à l'exception notable du Grand Prix de Hongrie durant lequel Sebastian montre l'étendue de son expérience en profitant - comme au Grand Prix d'Azerbaïdjan - de circonstances de course exceptionnelles pour terminer à la deuxième place derrière Esteban Ocon. Malheureusement son réservoir d'essence contenant moins que le litre obligatoire à l'arrivée, il est disqualifié !
Il termine la saison à une anonyme douzième place devant son coéquipier. Après avoir montré quelques fulgurance, l'année suivante doit être celle de la progression pour Aston Martin
La saison 2022 sera très décevante pour Aston Martin et Sebastian Vettel.
Il ne débute la saison qu'au troisième Grand Prix après avoir été testé positif au Covid et comme la saison précédente il évolue toute la saison autour de la dixième place aux essais comme en course mais contrairement à 2021, aucune circonstance particulière ne viendra égayer ses résultats. Au fur et à mesure de la saison Sebastian semble moins concentré sur le sport automobile et s'implique de plus en plus sur la thématique du changement climatique, et c'est sans surprise qu'il annonce sa retraite de la F1 dès le moins de juillet.
Mais retrait de la F1 ne veut pas dire retraite sportive et après avoir pris le temps de la réflexion en 2023, Sebastian entre en discussion avec Jota Porsche pour courir en WEC en 2024
En-dehors de la F1, le Sebastian a participé à de nombreuses reprises à la Course des Champions depuis 2007. Champion des Champions en 2015, , il remporte pour l'Allemagne la Nation's Cup six fois consécutivement de 2007 à 2012 avec Michael Schumacher, puis de nouveau en 2015 avec Nico Hulkenberg.
Guillaume / Tony / William / Grégoire / Frédéric