Roger Laurent a été l'un des pilotes de l'écurie Francorchamps, mais il s'est illustré davantage dans les courses de voitures de sport que dans les épreuves de F1, où sa carrière fut relativement brève.
Roger commence dans le sport motocycliste, avec beaucoup de succès puisqu'il remporte le championnat de Belgique à cinq reprises. Il passe aux voitures à la fin des années quarante avec l'Ecurie Belgique, qui à cette époque faisait courir ses pilotes sur une Veritas RS. Sa meilleure course a lieu à Chimay pendant le Grand Prix des Frontières en 1951. Il termine deuxième de la première manche à deux minutes de son compatriote Johnny Claes, avant de s'écrouler pendant la seconde manche. Au classement final, Roger se classe malgré tout cinquième.
Peu de temps après cette course, son équipe fait l'acquisition d'une Talbot Lago T26C, une voiture d'un autre calibre, avec laquelle il se classe septième à Albi, mais en accusant un retard de trois tours tout de même sur Maurice Trintignant. L'année suivante, il amène sa voiture à Helsinki pour participer au Grand Prix de Finlande. Face à une concurrence faible, composée essentiellement de Ford Special adaptées à la F2, Roger se qualifie en troisième position et remporter sa première victoire, mais de justesse, avec seulement un dixième d'avance sur Erik Lündgren. Peu de temps après, l'écurie Francorchamps acquiert une Ferrari 500 et court dans le championnat du monde de F1.
Mais pour son Grand Prix national, la voiture est confiée à Charles de Tornaco : Roger doit alors courir sur une HWM. Il se qualifie en avant-dernière ligne, mais gagne plusieurs places dès le premier tour et termine finalement douzième, à quatre tours d'Alberto Ascari. Puis vient la course allemande, et c'est cette fois à Roger qu'est confiée la Ferrari 500. Il réalise une meilleure qualification, se classant dix-septième pour trente-deux places, et profite d'abandons devant lui pour se classer en sixième position à la porte des points.
Après la F1, Roger dispute quelques courses de F2 en 1953, avec une deuxième place en Finlande, à moins d'une seconde de Rodney Nuckey, et une autre deuxième place au Grand Prix des Frontières. La suite de sa carrière s'axe sur les voitures de sport sur Jaguar. Il termine neuvième aux 24 Heures du Mans avec Charles de Tornaco. En 1954, il dispute sa dernière course de Formule 1, disputée à Syracuse et ne comptant pas pour le championnat, et se classe quatrième à sept tours de Farina. Il termine également troisième des 12 Heures de Reims et du Grand Prix de Zandvoort dans la catégorie sport. Avec Jacques Swaters, il se classe quatrième aux 24 Heures dun Mans.
En 1955, sa saison est écourtée par un terrible accident à Bari, qui lui valut une jambe cassée.
Il participe, dix ans plus tard, à quelques courses de Formule 3 en 1965, terminant quatrième du trophée Juan Jover, avant de raccrocher définitivement.
Julien